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Citations de Gabriel Garcia Marquez (1316)


Par une après-midi de pluies printanières, alors qu'elle se rendait seule à Barcelone au volant d'une voiture louée, Maria de Luz Cervantes tomba en panne dans le désert des Monegros. C'était une Mexicaine de vingt-sept ans, jolie et sérieuse, qui avait quelques années plus tôt connu un certain succès comme actrice de variétés. Elle était mariée à un illusionniste qu'elle allait rejoindre ce jour-là après avoir rendu visite à des parents du côté de Saragosse. Au bout d'une heure de signaux désespérés aux voitures et aux camions qui passaient en trombe dans la bourrasque, le chauffeur d'un autocar délabré eut pitié d'elle. Il la prévint toutefois qu'il n'allait pas bien loin.
"Ca ne fait rien, dit Maria. Tout ce qu'il me faut c'est un téléphone."
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Il était assis sur un banc de bois, à l'ombre des feuilles jaunes du parc solitaire, plongé dans la contemplation des cygnes poussiéreux, les deux mains appuyées sur le pommeau d'argent de sa canne, et songeant à la mort. Lors de son premier séjour à Genève le lac était diaphane et serein, les mouettes paisibles, venaient picorer dans sa main, et les filles de joie paraissaient des sylphides de six heures du soir avec leurs volants d'organdi et leurs ombrelles en soie. A présent, aussi loin que portait sa vue, la seule femme accessible était une marchande de fleurs sur le quai désert. Il lui en coûtait de croire que le temps avait pu faire de pareils ravages dans sa vie comme dans le monde.
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Le général rétorqua :
"Pendant la "guerre à mort" ( 1 ), j'ai moi-même donné l'ordre d'exécuter huit cents prisonniers espagnols en un seul jour, y compris les malades de l'hôpital de La Guayra. Aujourd'hui, dans des circonstances similaires, ma voix ne tremblerait pas pour le donner de nouveau, et les Européens n'auraient aucune autorité morale pour me le reprocher, car s'il est une histoire inondée de sang, d'indignités et d'injustices, c'est bien l'histoire de l'Europe."



NDL : El Decreto de Guerra a Muerte fue una declaración hecha por el general Simón Bolívar el 15 de junio de 1813
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... la recherche des objets perdus est entravée par la routine, les habitudes, qui font qu'on a tant de mal à les retrouver.
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Gabriel Garcia Marquez
Le temps ne passe pas, il tourne en rond.
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On n'est de nulle part tant qu'on n'a pas un mort dessous la terre.
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Égaré dans la solitude de son immense pouvoir, il commença à perdre la boussole.
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C'était inévitable : l'odeur des amandes amères lui rappelait toujours le destin des amours contrariées.
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Gabriel Garcia Marquez
Nous nous trouvions dans l'unique café du village en train de boire une bière glacée quand s'approcha de notre table un homme qui ressemblait à un arbre, avec des guêtres de cavalier en cuir et un revolver de combat à la ceinture. Rafael Escalona nous présenta, et il garda ma main dans la sienne, en me regardant dans les yeux.
"-Avez-vous quelque chose à voir avec le colonel Nicolas Màrquez? me demanda-t'il.
-Je suis son petit-fils.
-Alors, dit-il, votre grand-père a tué mon grand-père."
Il ne me donna pas le temps d'avoir peur, parce qu'il le dit d'une façon chaleureuse, comme si c'était une façon d'être parents. C'était un contrebandier de la race légendaire des Amadis, et c'était, tout comme eux, un homme droit de coeur. Nous arrosâmes la chose trois jours et trois nuits dans ses camions à double fond, en buvant du brandy chaud et en mangeant du ragoût de chevreaux à la mémoire des grands-pères morts.

Magazine Littéraire 544
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Dans un livre que m'avait prêté un professeur j'avais pu lire cette phrase attribuée à Lénine : ""Si tu n'entres pas en politique, la politique finira par entrer en toi."
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Une seule minute de réconciliation mérite mieux que toute une vie d'amitié.
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Gabriel Garcia Marquez
Je me suis habitué à me réveiller chaque matin avec une douleur différente qui changeait de place et de forme à mesure que les années passaient.
[...]
En vérité, les premiers changements sont si lents qu'on les remarque à peine, on continue à se voir de l'intérieur tel qu'on a toujours été, alors que les autres les découvrent de l'extérieur.
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Aucun endroit sur cette terre n'(est) plus triste qu'un lit vide.
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Partez pour le Mexique, votre pays, et partez tout-de-suite pendant que vous êtes encore jeune, car un jour il sera trop tard et vous ne serez plus d'ici ni de là-bas. Vous vous sentirez partout un étranger, et ça c'est pire que la mort.
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On ne meurt pas quand on veut, mais seulement quand on peut.
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Un jour que le père Nicanor s'en vint le voir sous son châtaignier avec un damier et une boîte de jetons pour le convier à jouer aux dames avec lui, José Arcadio Buendia ne voulut point accepter car, lui dit-il, jamais il n'avait pu comprendre quel sens pouvait revêtir un combat entre deux adversaires d'accord sur les mêmes principes. Le père Nicanor, qui n'avait jamais envisagé le jeu de dames sous cet angle, perdit toute envie d'y rejouer.
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J'ignorais les artifices de la séduction car j'avais toujours choisi mes fiancées d'une nuit au hasard, plus pour leur prix que pour leurs charmes, et nous faisions l'amour sans amour, la plupart du temps à demi vêtus, et toujours dans le noir pour nous imaginer plus beaux que nous ne l'étions.
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L'examen ne révéla ni fièvre ni douleurs et la seule chose concrète qu'il ressentait était une nécessité urgente de mourir. Des questions insidieuses adressées à lui d'abord puis à sa mère suffirent au médecin pour constater une fois de plus que les symptômes de l'amour sont identiques à ceux du choléra. Il prescrivit des infusions de fleurs de tilleul pour calmer ses nerfs et suggéra un changement d'air afin qu'il pût trouver un réconfort dans la distance, mais ce à quoi aspirait Florentino Ariza était tout le contraire: jouir de son martyr.
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(...) l'odeur des amandes amères lui rappelait toujours le destin des amours contrariées.
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Les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l'heure où leur mère leur donne le jour, la vie les oblige de nouveau et bien souvent à accoucher d'eux-mêmes.
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