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Citations de Gabriel Garcia Marquez (1313)


Le grand marigot se prolongeait vers l'ouest par une étendue d'eau sans horizons, où vivaient des cétacés à la peau délicate, avec une tête et un tronc de femme, qui égaraient les navigateurs par l'attrait maléfique de leurs énormes mamelles.
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Gabriel Garcia Marquez
Se souvenir est facile pour ceux qui ont de la mémoire, mais oublier est difficile pour ceux qui ont du coeur.
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Gabriel Garcia Marquez
Il n'est de médecine qui guérisse ce que ne guérit pas le Bonheur.

De l'amour et autres démons
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j’ai couvert son corps de baiser jusqu’à ne plus avoir de souffle : chaque vertèbre, une à une, jusqu’aux fesses langoureuses, la hanche avec le grain de beauté, le côté de son cœur inépuisable. Plus je l’embrassais plus son corps devenait chaud et exhalait une fragrance sauvage. Chaque millimètre de sa peau me répondait par de nouvelles vibrations et m’offrait une chaleur singulière, une saveur distincte, un soupir inconnu, tandis que de tout son être montait un arpège et que ses tétons s’ouvraient comme des fleurs sans même que je les touche.
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Je n'ai jamais couché avec une femme sans la payer, et les quelques-unes qui n'étaient pas du métier, je les ai convaincues de prendre l'argent de gré ou de force, même si c'était pour le jeter à la poubelle.
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Ils furent indignés par les vivantes images que le riche commerçant qu'était devenu Bruno Crespi projetait dans le théâtre aux guichets en gueules de lion , à cause d'un personnage mort et enterré dans certain film, sur le malheur duquel on versa des larmes amères, et qui reparut bien vivant et métamorphosé en arabe dans le film suivant. Le public, qui payait deux centavos pour partager les retours de fortune des personnages, ne put supporter cette inqualifiable moquerie et brisa tous les sièges.
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« Le monde dit-il alors, le monde aura fini de s'emmerder le jour ou les hommes voyageront en première classe et la littérature dans le fourgon a bagages.»
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« Les choses ont une vie bien à elles, clamait le gitan, avec un accent guttural; il faut réveiller leur âme, toute la question est là.»
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[..] le plus à craindre, dans cette maladie de l'insomnie, ce n'était pas l'impossibilité de trouver le sommeil, car le corps ne ressentait aucune fatigue, mais son évolution inexorable jusqu'à cette manifestation plus critique : la perte de mémoire. Elle voulait dire par là qu'au fur et à mesure que le malade s'habituait à son état de veille, commençaient à s'effacer de son esprit les souvenirs d'enfance, puis le nom et la notion de chaque chose, et pour finir l'identité des gens, et même la conscience de sa propre existence, jusqu'à sombrer dans une espèce d'idiotie sans passé.
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Gabriel Garcia Marquez
Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c'est grâce à cet artifice que l'on parvient à accepter le passé.
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Face à cet état du monde ( 1 ), le général ruminait ses insomnies en marchant tout nu dans les chambres désertes de l'hacienda, transfiguré par la splendeur lunaire.

( 1 ) NDL : j'adore cette phrase, sur ce général créole Bolivar, à demi-barjot, dans son monde, mais qui a quand même libéré une grosse partie de l'Amérique du Sud ( Grande Colombie ) des colons Espagnols, et dont le rêve était de créer un seul état libre, du Mexique à la Terre de Feu !
Par contre, je ne sais pas combien il a fait de morts... mais les colons ne devaient pas être en reste.
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Elle arrivait de Naples et avait fait le voyage par le même bateau que les Neruda mais ils ne s'étaient pas vus à bord. Nous l'invitâmes à prendre le café à notre table et je la priai de parler de ses rêves afin d'étonner le poète. Mais celui-ci dédaigna de l'entendre et déclara tout à trac qu'il ne croyait pas aux oracles des rêves.
« Seule la poésie est extralucide », dit-il.
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Il avait fait de la guerre contre les barons de la drogue une affaire personnelle, un bras de fer mortel contre Pablo Escobar. Ce dernier le lui rendait bien. En effet, Escobar avait utilisé deux mille six cent kilos de dynamite dans deux attentats successifs contre lui, la plus haute distinction dont il ait jamais gratifié un ennemi.
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José Arcadio Buendia confirma qu'en effet, c'était bien Remedios l'heureuse élue."Ca n'a aucun sens, fit Don Apolinar consterné. Nous avons six autres filles, toutes célibataires et en âge de prendre mari, qui seraient enchantées d'être les très dignes épouses de messieurs aussi sérieux et travailleurs que votre fils, et voilà qu'Auréliano pose justement les yeux sur la seule qui pisse encore au lit"
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Il y avait des bordels familiaux dont les patrons, avec leurs épouses et leurs enfants, soignaient les habitués selon les règles de la morale chrétienne et les bonnes manières prônées par don Manuel Antonio Carreño. Certains servaient même de caution pour que les apprenties couchent à crédit avec des clients de renom. Martina Alvarado, la plus ancienne de ces belles de nuit, ouvrait une porte furtive à des tarifs de charité aux curés repentis. On ne trichait ni sur la marchandise ni sur les additions, et les chaudes-pisses étaient inconnues.
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Chaque chose sur laquelle se posait mon regard faisait naître en moi l'anxiété irrépressible d'écrire pour ne pas mourir. Ce n'était pas la première fois que cette émotion me gagnait, mais ce jour-là je l'associai au souffle de l'inspiration, ce mot abominable mais si juste qui détruit tout sur son passage pour arriver à ses fins.
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Elle se troubla en lui disant bonjour et il fut troublé de son trouble. La conscience de se conduire comme deux amoureux les troubla plus encore et la conscience de leur trouble finit de les troubler au point que le capitaine s'en aperçut et frissonna d'émotion.
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Dans la solitude du palais, elle apprit à le connaître, ils se découvrirent l’un l’autre, et elle comprit soudain, débordante de joie, que l’on aime ses enfants non parce qu’ils sont des enfants mais parce qu’en les élevant on devient leur ami.
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A ces mots, Fernanda sentit une brise légère et lumineuse lui arracher les draps des mains et les déplier dans toute leur largeur. Amaranta éprouva comme un frissonnement mystérieux dans les dentelles de ses jupons et voulut s’accrocher au drap pour ne pas tomber, à l’instant où Remedios la Belle commençait à s’élever dans les airs. Ursula, déjà presque aveugle, fut la seule à garder suffisamment de présence d’esprit pour reconnaître la nature de ce vent que rien ne pouvait arrêter, et laissa les draps partir au gré de cette lumière, voyant Remedios la Belle lui faire des signes d’adieu au milieu de l’éblouissant battement des ailes des draps qui montaient avec elle, quittaient avec elle le monde des scarabées et des dahlias, traversaient avec elle les régions de l’air où il était déjà plus de quatre heures de l’après-midi, pour se perdre à jamais avec elle dans les hautes sphères où les plus hauts oiseaux de la mémoire ne pourraient eux-mêmes la rejoindre. (p.226)

Acabó de decirlo, cuando Fernanda sintió que un delicado viento de luz le arrancó las sábanas de las manos y las desplegó en toda su amplitud. Amaranta sintió un temblor misterioso en los encajes de sus pollerinas y trató de agarrarse de la sábana para no caer, en el instante en que Remedios, la bella, empezaba a elevarse. Úrsula, ya casi ciega, fue la única que tuvo la serenidad necesaria para identificar la naturaleza de aquel viento irreparable, y dejó las sábanas a la merced de la luz, viendo a Remedios, la bella, que le decía adiós con la mano, entre el deslumbrante aleteo de las sábanas que subían con ella, que abandonaban con ella el aire de los escarabajos y las dalias, y pasaban con ella a través del aire donde terminaban las cuatro de la tarde, y se perdieron con ella para siempre en los altos aires donde no podían alcanzarla ni los más altos pájaros de la memoria. (p.205)
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Elle était belle, élancée, sa peau délicate avait la couleur du pain; ses yeux celle de l’amande verte, et elle avait une chevelure lisse, noire et longue jusque dans le dos et une aura d’antiquité qui pouvait venir d’Indonésie comme des Andes. Elle était vêtue avec un goût subtil : veste de lynx, corsage de soie naturelle orné de fleurs graciles, pantalon de lin écru et des souliers plats couleur de bougainvillée.

L’avion de la belle endormie
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