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Critiques de Gaëlle Nohant (1125)
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L'ancre des rêves

Benoit, Lunaire, Guuinoux et Samson sont quatre frères tourmentés par des cauchemers toutes les nuits. Ces mauvais rêves qui les terrifient, leur mère qui leur interdit d'approcher la mer, en font des enfants isolés, soucieux.



Un roman plein de suspens. Riche en rebondissement. On se laisse envouter par les cauchemars des enfants, on essaye de comprendre avec eux ce qu'il leur arrive. La description de leur rêves est réelle, on le vie avec eux.



Ici l'auteur retrace la vie des marins, des terre-neuvas et des islandais à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Elle décrit leur condition de vie en mer. Mais aussi celle de leur femme et de leur famille avec l'attente très longue et difficile de leur vie à terre. Mais aussi la peur de la mort. Un joli témoignage avec de jolis paysages marins bretons.



Un roman émouvant, poignant, rempli de suspens et tellement bien écrit. Je suis tombée amoureuse de la plume de Gaëlle Nohant avec La part des flammes. Ce récit est de la même qualité, avec des recherches et bien documenté. Ce roman ne m'a pas déçu.



Entre cauchemars, secrets de famille, passé trouble un bon moment de lecture.
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L'ancre des rêves

« L’ancre des rêves » est introuvable en librairie, et ma bibliothèque, qui propose pourtant un choix d’œuvres relativement intéressant, ne le compte pas dans ses rayonnages.

Voilà pourquoi j’ai tant tardé à m’atteler à cette lecture, prévue depuis bien longtemps, les critiques publiées sur divers blogs m’ayant fortement donné envie !…

Beaucoup d’attente, donc… pour finalement dévorer ce livre en deux jours, ou plutôt me faire dévorer par lui, engloutir par son histoire, emmener par ses personnages dans les limbes effroyables et troubles des cauchemars nocturnes.



Les hôtes de ces cauchemars sont les fils Guérindel : Guinoux, Lunaire et Benoît, âgés de 12 à 15 ans (la cause des pleurs du petit dernier, Samson, restant incertaine). Chaque nuit, ce sont les mêmes mauvais rêves qui reviennent les hanter, peuplés de morts défigurés, de mères qui noient leurs petites filles… La mer y est omniprésente, à tel point que Lunaire, notamment, se réveille imprégné d’une odeur de poisson. Les enfants taisent à leurs parents ces incursions en territoire étrange et dangereux, car ils ont pressenti qu’il s’agit là d’un sujet tabou, notamment pour leur mère Enogat, qui semble nourrir vis-à-vis de la mer un sentiment de répulsion.

En suivant le fil de ces sombres épopées oniriques, nous découvrons peu à peu les histoires tragiques de 3 générations de bretons issus du village de Ploubalay…



Avec une maîtrise remarquable de son récit, Gaëlle Nohant parvient à aborder, à travers les mésaventures des enfants Guérindel, une multitude de problématiques qui toutes s’assemblent parfaitement, du poids des secrets de famille qui compromettent insidieusement l’épanouissement des individus à l’évocation des tâtonnements adolescents et enfantins face aux difficultés à se trouver une place dans la fratrie, à s’émanciper et s’assumer comme des êtres à part entière, à s’affranchir des angoisses transmises par les parents pour enfin oser affronter le monde.

Le lieu, aussi, m’a semblé important. J’ai eu parfois le sentiment qu’à travers l’esprit des jeunes garçons, c’était l’âme de la Bretagne qui s’exprimait, terre de fantômes ayant sacrifié à la mer tant de ses hommes, sur lesquels elle exerçait pourtant une irrésistible attraction, contre laquelle même l’amour des épouses et des enfants ne pouvaient lutter.



Un récit passionnant, touchant, fort bien rythmé, et porté par une atmosphère subtilement fantastique, dans lequel les revenants puisent la terreur qu’ils inspirent d’une cruauté humaine tout à fait réelle. C’est aussi à nos propres peurs d’enfant que fait appel « L’ancre des rêves », ravivant les souvenirs de frayeurs nocturnes plus ou moins justifiées…



Lorsque vous tombez par bonheur sur ce genre de roman, qui vous happe et vous transporte, je ne sais pas vous, mais moi j’éprouve une immense gratitude pour celui ou celle qui m’a permis de vivre cette belle découverte. L’avantage, avec « L’ancre des rêves », c’est que je peux, pour une fois, m’adresser directement à son auteure pour lui exprimer cette gratitude.

Alors… Merci Gaëlle !

Et finalement, je ne regrette pas d’avoir tant traîné à le lire, j’attendrai ainsi moins longtemps avant la parution de ton prochain roman !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'ancre des rêves

J'ai découvert Gaëlle Nohant avec " La part des Flammes", puis " la légende d'un dormeur éveillé" . J'ai apprécié la plume incisive et curieuse de cette auteur.

Elle se renseigne, décrit, approfondit et nous offre ses romans avec générosité. Ah oui, on apprend bien des choses avec cette lecture!!!!

Les quatre fils d'Enogat et Ewan sont nés près de la mer, en Bretagne mais leur mère a interdit qu'on leur apprenne à nager, pourquoi?

Cette maman aimante et caline refuse de parler de son passé. Pourquoi?

Cependant Benoît, Lunaire, Guinoux et Samson, chaque nuit, sont victimes de cauchemars souvent liés à la mer, au naufrage, en proie à la terreur, et réveillent leur mère en criant. Pourquoi?

Lunaire , adolescent taiseux, se met en recherche et rencontre de curieux anciens, à la mémoire solide, qui le mettent sur des pistes.

C'est un livre étrange, qui parle de mer et de pêche lointaine, mais aussi de secrets de famille.

Je n'ai pas été aussi enthousiasmée par ce roman que par les autres, mais je ne m'arrêterai pas là. Je viens d'emprunter " La femme révélée".
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L'homme dérouté

J'ai découvert Gaëlle Nohant à l'occasion de la sortie de sa "Légende d'un dormeur éveillé", fabuleux roman qui nous contait tout à la fois la vie... les mille vies de Robert Desnos, l'histoire des femmes qui l'aimaient... qu'il aimait, l'histoire d'une France et d'une Europe bousculées... qui allaient basculer dans un indicible que pourtant elle dit bien, un microcosme littéraire et artistique parisien et européen qui fleure bon les amitiés sincères et les coups tordus, les coups perdus... les compromissions et les Résistances :-) Bien décidés à remonter le courant de la production littéraire d'une auteur que nous aimons beaucoup, mon épouse et moi avons donc réuni l'ensemble de son oeuvre avec la ferme intention de les lire tous avant la sortie officielle de "La femme révélée" le 2 janvier 2020...



Je viens donc de terminer le recueil de cinq nouvelles intitulé "L'homme dérouté", cinq textes très différents les uns des autres, le plus court faisant 6 page, le plus long une centaine.

Un recueil qui commence par l'homme dérouté pour s'achever par l'homme sur la route... Il y est question d'un changement radical de vie et de patronyme (je me demande si ça ne me rappelle pas quelqu'un), d'un ami qu'on enterre, du funambulisme comme symbole et métaphore d'une légereté capable de libérer d'un lourd destin familial, de Vercors, d'héroïsme et de trahison, d'Emmanuelle Seigner, de satanisme, du Seigneur et d'un ami qu'on déterre comme pour boucler la boucle.



Une bien jolie plume déjà pour ces textes écrits (au-moins l'un d'entre eux) au millénaire précédent : on y décèle à la fois les germes d'un talent qui n'a pas fini de s'épanouir et cette capacité à varier les plaisirs littéraires, à explorer sans jamais se perdre.
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L'homme dérouté

Je me répète, il est vrai , mais une fois de plus, je vais commencer un billet en rappelant que l'art de la nouvelle n'est pas dénué d'écueils que même les plus grands n'ont pas toujours su éviter (la preuve ICI)...



Et je dois avouer qu'en découvrant la première nouvelle du recueil que vient de publier Gaëlle Nohant, j'ai pensé que j'aurais préféré la lire en "format roman". Il faut que je précise avoir été littéralement charmée par le premier roman de cette auteure -"L'ancre des rêves"-, dans lequel elle révélait son immense talent de conteuse d'histoire(s), déroulant patiemment le fil de son intrigue...

C'est peut-être pour cette raison que "L'homme dérouté" -titre de la nouvelle en question, qui a également donné son nom à l'ensemble de l'ouvrage- m'a quelque peu désarçonnée, et même déçue.

Ce texte met en scène un notaire quadragénaire dont l'existence est réglée comme du papier à musique, mais qui, suite à un concours de circonstances, a l'occasion de faire prendre à sa vie un nouveau tournant...

J'y ai trouvé la succession des événements trop rapide, l'enchaînement des coïncidences trop facile, et cette lecture m'a laissée l'impression de ne pas avoir eu le temps de rentrer dans l'histoire ni de m'attacher à ses personnages.

Il s'agira là de mon seul bémol...



En effet, suivent ensuite deux autres textes plus courts -"Mathilde et les funambules", et "Retour au Vercors"- mais que j'ai paradoxalement trouvé plus denses et plus riches, et qui m'ont vraiment séduite. Les héro(ïne)s de ces nouvelles, en quête de bonheur, ou d'identité, acquièrent, grâce à l'écriture à la fois simple et toute en sensibilité de l'auteure, une ampleur et une humanité touchantes. Je rapprocherais de ces deux nouvelles la dernière du recueil ("L'homme sur la route") qui, bien que sur un thème différent, présente un point commun avec elles : celui de brosser le portraits de personnages qui en quelques mots prennent consistance dans toute leur complexité. C'est difficile à expliquer, mais j'ai trouvé que ces histoires dégageaient à la fois sérénité et mélancolie, qu'il en émanait comme une sorte de douceur... Je crois que cela tient au charme de l'écriture de Gaëlle Nohant, empreinte d'une certaine légèreté, comme si les mots lui venaient naturellement. J'imagine qu'il s'agit là d'une apparence trompeuse, que chaque terme est soigneusement choisi, chaque image longuement pensée. Mais n'est-ce pas finalement le but de tout écrivain -et de tout artiste- que de faire passer l'excellence pour une évidence ?



Et... j'ai gardé le meilleur pour la fin : "Fondu au noir", nouvelle la plus longue du recueil, texte agréablement surprenant et très réussi, qui dès les premières lignes m'a emballée. L'auteure la présente comme un hommage au cinéaste Roman Polanski ; elle y instille un style efficace, percutant, se joue des codes du roman noir, des apparences, et surtout, alterne subtilement tension dramatique et sens de la dérision. J'ai également beaucoup apprecié la pirouette finale mais... chut !



On peut conclure en résumé que Gaëlle Nohant se sort avec les honneurs de cet exercice difficile et souhaiter avec impatience la parution de son prochain roman !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La femme révélée

La femme révélée de Gaëlle Nohant est une fresque enlevée sur le destin d’une photographe américaine des années 1950 à 1970.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La femme révélée

Le nouveau roman de Gaëlle Nohant, « La femme révélée », impressionne par la force qui pousse une femme vers son destin [...] Un destin hors du commun, raconté sans esbroufe mais avec une justesse de ton qui place lecteur et lectrice au plus près de cette Eliza/Violet qu’on suivrait jusqu'au bout du monde.
Lien : https://www.lesoir.be/272843..
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La femme révélée

Gaëlle Nohant, par son écriture sensible et élégante, dénuée d’afféterie ou de posture, nous fait cadeau de son souffle romanesque : nous faire sortir de nous-mêmes quelques heures. Et y retourner à regret, la dernière page de La femme révélée tournée.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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La femme révélée

J’ai été bouleversée par cette femme. Que cache-t-elle comme secret pour devoir fuir les États Unis sans son fils ? Elle se réfugie à Paris, commence à vivre dans un hôtel de passe et sera sauvée grâce à son appareil photo qu’elle ne quitte jamais et qui lui permet de tenir. Il lui permettra de faire une belle rencontre et de revivre.

Je ne peux pas en dire plus au risque de vous raconter cette histoire passionnante mais il ne faut pas passer à côté de ce roman qui allie également une période de l’histoire aux États Unis. Bouleversant de sensibilité et de réalité!!!
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La femme révélée

Un joli roman sur une femme libérée, révélée à elle-même, une femme moderne. C'est aussi et surtout le pouls d'une époque que prend Gaëlle Nohant, nous emportant dans les tourbillons du siècle passé (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/01/25/la-femme-revelee-gaelle-nohant/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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La femme révélée

Happée dès les premières pages… J’ai tout aimé : l’écriture, l’ambiance, les personnages. Ce roman est une pépite !

#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
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La femme révélée

J'ai bien aimé l'histoire de ce personnage de Violet/Eliza, et tout ce qu'on apprend sur le Chicago de cette époque.

C'est le 3e roman de l'auteur que je lis et j'apprécie sa plume qui court aisément.

Je recommande.
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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La femme révélée

Celle dont Gaëlle Nohant suit la trajectoire dans La Femme révélée est une Américaine qui a tout quitté, y compris son fils, pour retrouver une liberté perdue. A l’exil vers Paris succède son retour à Chicago, avec pour toile de fond l’après-guerre et pour seul objectif sûr, celui de son appareil photo.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
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La femme révélée

Une belle intrigue qui nous plonge dans l'intimité de cette femme qui fuit, mais continue de se battre pour ses valeurs.

Une plongée dans le Paris des années 50 et de la discrimination des noirs à Chicago, avec en fond des histoires d'amour sympathiques et le monde de la photo.

Une plume fluide et efficace.
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La femme révélée

Un très beau roman de Gaëlle Nohant qui raconte l'histoire de Violet Lee, pseudo de Eliza Donnelley qui a fuit son mari menaçant, son pays, l'Amérique, sa ville, Chicago et a dû surtout abandonner son fils Martin parce qu'elle n'avait pas le choix. Elle se retrouve exilée à Paris avec son appareil photo et va saisir toute la vie de ce Paris d'après guerre. C'est un texte palpitant où l'héroïne nous donne à voir l'Histoire avec un grand H et la vie quotidienne des milieux à la marge de Paris puis de Chicago. Il est question aussi d'amour et d'amitié avec des personnages forts et singuliers.
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La femme révélée

Le roman est bien construit. L'auteur mêle le présent et le passé du personnage principal Eliza Donnelley qui devient Violet Lee. Le contexte des année 50 où la ségrégation sévi toujours est très présent. La seconde partie parle énormément des révoltes pour l'égalité des droits des hommes. Violet nous dépeint cette période grâce à ses photos.
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La femme révélée

Une interview de Gaëlle Nohant par Claire Chazal m’a donné envie de lire ce roman. J’avais apprécié la part des flammes. Je me suis ici régalée. On y découvre la France et l’Amérique depuis la fin de la 2d Guerre Mondiale jusqu’en 1968, à travers le regard d’une femme Eliza, Violet, Vi... j’ai eu du mal à le lâcher !
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La femme révélée

A lire….très belle histoire, riche humainement, originale et finement écrit comme sait si bien le faire cette auteure.
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La femme révélée

Je découvre G Nohant avec ce roman qui est juste magnifique ! une belle documentation sur le racisme et les ghettos aux US dans les années 50, un détour par Paris, le jazz, ses quartiers, ses ambiances et un retour aux US en 1968, lors de manifestations pacifiques pour défendre la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King.

Aussi, une belle rencontre avec l’héroïne, qui nous partage l'amour pour son fils qu'elle a abandonné et sa passion la photographie
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La femme révélée

Une chouette lecture autour du secret.

Une femme quitte les Etats-Unis pour la France sous une fausse identité. En laissant tout derrière elle : mari, enfant, amis, travail...

Pourquoi ? Que fuit-elle ? Que cherche-t-elle à Paris ?

La réponse est dans le roman... bien menée, l'histoire est tout à fait réaliste, on se laisse emporter par le récit de cette femme comme on pourrait l'être par un témoignage télévisé.
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