Un règne diffamé
Rencontre de Jean FELLER avec
Pierre GAXOTTE (dans sa propriété d'Amboise) pour évoquer le
roi Louis XV que l'historien et académicien s'efforce de réhabiliter.
Au pied d'un tableau de Louis XV,
Pierre GAXOTTE explique pourquoi il admire ce Roi, son règne, son temps. C'est un
roimoderne, égalitaire. le 18ème siècle était progressiste. le règne de Louis XV est un règne...
Quand, en 482, le jeune Clovis succéda à son père, Childéric, comme chef du petit royaume franc de Tournai, que restait-il de l'autorité romaine en Gaule ? À Soissons résidait un personnage du nom de Syagrius qui se disait roi des Romains et qui gouvernait un territoire qui s'étendait jusqu'à la Seine et au-delà. Il était, en effet, Romain, d'une noble famille gauloise. Mais comment se maintenait-il ? Parce qu'il avait conservé les soldats que commandait son père. Entre le roi barbare qui a pris les dehors du fonctionnaire romain et le fils du fonctionnaire romain qui a pris les allures des rois barbares, il y a une grande analogie. Clovis fit la guerre à Syagrius, aux roitelets francs, aux Alamans et aux Wisigoths, ses fils la firent aux Burgondes. Il n'a conquis la Gaule ni sur la population gauloise, ni sur l'empire romain ; il l'a conquise sur d'autres chefs qui lui ressemblaient...
Le 19 novembre, je suis né sans histoire, sous le signe du scorpion. Ma grand-mère était venue assister à l'accouchement, car le médecin avait craint de mauvaises suites. Elle me regarda avec attention et résuma son sentiment en peu de mots :
- Je n'ai jamais vu un enfant aussi laid.
Cela m'a été souvent répété.
Il n'y a pas d'Histoire avec un H majuscule; il n'y a que des historiens.
La France de l'ancien régime était un très grand et très vieil édifice qu'avaient bâti cinquante générations, embrassant plus de quinze cents années. Elles y avaient laissé chacune sa marque, ajoutant toujours au passé sans presque jamais rien en abattre ni retrancher. Aussi, le plan en était-il confus, les styles disparates, les morceaux irréguliers. Quelques parties abandonnées menaçaient ruine ; d'autres étaient incommodes ; d'autres, trop luxueuses. Mais somme toute, l'ensemble était cossu, la façade avait grand air, et on y vivait mieux et plus nombreux qu'ailleurs.
Il y a des périodes où les dangers et les malheurs publics font toucher au peuple l'utilité du commandement.
Mais ce péril oublié, le mal réparé, ce sentiment disparaît.
Désirée après la Fronde pour sa bienfaisance, saluée avec enthousiasme en 1661, l'autorité lassait en 1715 avant d'être, en 1789, traitée de tyrannie.
Ce n'était pas qu'elle fût plus lourde, ni plus coûteuse : elle avait seulement vieilli.
Habitué à ses services, le pays ne les remarquait plus.
Il prenait pour naturels et spontanés un ordre et une tranquillité qui ne se maintenaient que par des soins continuels et il s'impatientait de la soumission qui en était le prix.
A peine Louis XIV avait-il fermé les yeux que les agitations renaissaient parmi ceux qui, par position, sont les adversaires nés du pouvoir royal....
Je ne vois pas pourquoi je cesserais d'être de mon village. Il a changé. Je l'ai quitté. J'ai vieilli.. Mais je le porte en moi et je serais bien sot de me dire d'ailleurs pour en tirer vanité.
Le passant anonyme a vécu sa vie. M’étant un instant trouvé sur sa route, je lui dois de la reconnaissance. Il m’a appris que j’étais heureux. Il m’a appris que le bonheur ne m’était pas dû.
Je vous souhaite une bonne année, une bonne santé, et le paradis à la fin de vos jours.
Les petits garçons d'aujourd'hui en savent plus sur la vitesse de la lumière - qui est un absolu - que le hardi romancier de mon enfance, mais lorsqu'ils habitent les villes, il leur faut prendre le train ou la route pour découvrir la nature, parce qu'elle est autour d'eux si bien recouverte de pavés, de béton, de pierre, de ferraille, de bitume, de maisons, qu'on ne l'aperçoit plus qu'en petits morceaux, captive entre des grilles.
La vertu, dans les commencements a besoin d'être soutenue par les suffrages de l'estime publique.