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Critiques de Geoffrey A. Landis (32)
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Le sultan des nuages

Le Sultan des Nuages est une novella de la collection Une Heure Lumière, qui nous emmène cette fois sur Venus, dans une cité flottante au milieu des nuages.



L'environnement est clairement le point fort de ce texte. J'ai adoré cette plongée sur Venus, avec une proposition d'habitat adapté au climat hostile de la planète. Je ne suis pas assez calée en SF ou même en science pour savoir si c'est une vraie possibilité ou si les explications scientifiques tiennent la route, mais le Sense of Wonder était vraiment là.



Le texte étant vraiment court, je ne vais pas plus rentrer dans les détails de l'histoire.



Les personnages sont moins réussis, à mon avis. Le narrateur est plutôt sympathique, à défaut d'être vraiment attachant, mais les autres personnages restent froids, détachés. Même après l'épilogue, je ne suis pas certaine de comprendre les agissements du Docteur.



Les sentiments évoqués ne restent aussi que des mots, qui ne m'ont pas donné d'émotions à travers les pages.



Le futur Sultan montre un peu plus de sentiments, mais il est dépeint de manière antipathique dès le départ, un peu comme un sale gosse gâté, et rien de vient modifier cette première impression.



L'intrigue reste aussi relativement simple, agrémenté de quelques nuances politiques bienvenue. J'ai beaucoup aimé les principes de la société Venusienne, ce principe de tresse de mariage. C'est une idée qui mériterait développement dans un texte plus long.



En fait, c'est tout cet univers que j'aimerais revoir dans un texte plus long, avec des personnages plus travaillés. Je n'ai pas trouvé d'autres textes de l'auteur dans le même univers, malheureusement.



Venus est une planète qui m'attire, bien plus que Mars. Je me pencherai sur les autres textes portant dessus, en espèrant une nouvelle bonne surprise.



Un UHL solide, comme souvent dans cette collection :)
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Le sultan des nuages

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Le sultan des nuages

A l'heure où la Terre n'est plus un accueil privilégié pour l'Humanité, alors que le reste du Système Solaire l'est, au contraire, grâce à diverses évolutions technologiques, devenu, le Dr Léa Hamakawa et son assistant, David Tinkerman, sont envoyés sur Vénus, à la demande de Carlos Fernando Delacroix Ortega, héritier de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum et "propriétaire" de la planète, sultan des nuages encore adolescent qui cherche à obtenir plus que ce qu'il ne possède déjà.



Voyages spatiaux réalisés en un tournemain, possibilité d'habiter sur Vénus grâce à des cités-nuages placés à une "altitude" précise pour empêcher tous les méfaits de l'atmosphère de la planète... tout nous semble tellement simple et plausible dans ce bref, mais non moins riche, récit de Geoffrey A. Landis, que l'on est totalement embarqué à la suite des aventures de Tinkerman, devenant bien malgré lui héros de l'intrigue, entraîné dans une suite rocambolesque de situations toutes plus exceptionnelles les unes que les autres, jusqu'à un dénouement tout aussi rocambolesque, duquel il n'en en aucun cas maître, comme tout le reste d'ailleurs.



Il y a, en somme, quelque chose de picaresque dans cette intrigue SF qui m'a bien plu, malgré une caractérisation un peu juste des personnages, et qui nous renvoie, derrière son aspect léger, à des réflexions très intéressantes sur le rapport au pouvoir dans nos sociétés.

Une deuxième belle découverte de la collection Une Heure-Lumière.
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Le sultan des nuages

De cette lecture je retiendrai surtout la société vénusienne développée par l'auteur et la manière dont il pose certaines questions morales à travers la perception qu'on peut avoir d'une autre culture. En dehors de ça je dois avouer que le narrateur est assez pénible à suivre parce que geignard et immature à mon goût et qu'on a du mal à saisir ce qu'il peut trouver à Lea. Pour moi ce texte a un vrai potentiel sur le fond mais je n'ai pas été convaincue par l'exécution.
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Le sultan des nuages

Cité volante.



Deux scientifiques vont sur Vénus, suite à l'invitation de l'un d'entre eux par le satrape local. Que veut-il ?



J'ai passé un très bon moment en lisant cette novella. Il s'agit ici d'un récit de hard-sf. Cette dernière reste très accessible. En effet, l'auteur est pédagogue, n'hésitant pas à expliquer les notions qu'il utilise et leurs impacts.



J'ai été également agréablement surprise car l'auteur exploite le champ des sciences humaines, plus particulièrement l'ethnologie, en expliquant les mœurs ayant cours dans les villes flottantes de Venus.



L'histoire est surtout un prétexte pour montrer l'application de divers concepts scientifiques dans un cadre donné. Néanmoins, elle reste cohérente et agréable à suivre.



Bref, une agréable novella de hard-sf.
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Le sultan des nuages

On s'intéresse d'habitude assez peu à la planète Vénus. Sans doute est-ce à cause des conditions extrêmes, excluant totalement que des humains puissent y séjourner, qui caractérisent cette planète. Ce roman nous y transporte en tenant compte des conditions réelles et en résolvant de façon intelligente les problèmes qu'elles posent. Bon, c'est sûr, il faudrait beaucoup de technologie et beaucoup d'énergie pour que ce que propose l'auteur soit possible, mais au moins c'est imaginable (cela devrait ravir ceux qui ne supportent pas que le récit repose sur des postulats qu'ils jugent irréalistes ou impossibles). J'ai aimé.
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Le sultan des nuages

Partons à la découverte de cités volantes, là où la gravité n'a plus de raison d'être. Découvrons une technologie adaptée à l'air venusienne. Apprenons à vivre comme un habitant de la cité des nuages.



Enfant de 12 ans environ, le sultan des nuages cherche à tout prix à se marier afin de récupérer son héritage. Qui de mieux que de contacter un scientifique spécialisé dans la terraformation pour endosser ce rôle marital ? Si l'intrigue reste donc assez plate, il n'empêche que tout l'univers et la société mise en place par l'auteur sont vraiment très intéressant à suivre.



Geoffrey Landis est un scientifique de la nasa travaillant sur des programmes d'exploration de Mars et de Vénus... Rien que ça ! Alors autant vous dire que l'auteur a beaucoup misé sur sa découverte de Venus. C'est pour ravir les passionnés de planètes ! En bref, nous sommes dans un roman de "soft" hard-sf qui nous promet des technologies fortement ingénieuses, jouant avec les propriétés physico-chimiques de la planète.



Par ailleurs, en dépit de tout ce décor, la société y est aussi très bien décrite. Assez intéressante tout en étant plutôt étrange, le système marital mis en place dans le récit fait clairement réfléchir. Ça ajoute une pointe d'originalité au peuple et au récit.



En outre, en dehors de tout ce décor, j'ai trouvé le reste assez plat. Et on commence avec le personnage principal David Tinkerman qui subit clairement le récit. Il n'a d'yeux que pour le Dr Hamakawa qui, elle, a un peu plus de recherche sur son sens moral. C'est sans parler du Sultan qui est clairement un enfant pourri gâté et sans relief.



En bref, des rebelles par-ci, des complots par là, l'intrigue nous permet certes d'avoir un fil rouge dans la découverte de cet univers intéressant mais qui n'est clairement pas transcendant. Heureusement que l'auteur a carrément maîtrisé sa société et son environnement car c'est vraiment ce que j'ai préféré et est le positif de cette novella. Ses compétences scientifiques ont pu rendre le tout crédible sans pour autant rendre tout cela complexe. En gros, j'ai adoré découvrir l'univers mais un peu moins suivre une intrigue qui selon moi n'avait aucun intérêt.
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Le sultan des nuages

Au centre de ce récit : Léa Hamakawa, scientifique émérite qui a réalisé des travaux sur l’écologie martienne. Cette dernière reçoit une invitation quelque peu nébuleuse de la part d’un jeune garçon de 12 ans à la tête du plus gros consortium régnant sur Vénus. Il est surnommé le Sultan des Nuages.



La colonisation de Vénus relève d’une prouesse technologique. En effet, la surface de la planète est tellement chaude et la pression tellement forte que cela rend impossible la survie de l’être humain. Pour cela, des milliers dômes habitables se cachent des les nuages, à plus de 50 kilomètres de la surface. On appréciera d’ailleurs la rigueur et vraisemblance scientifique dont fait preuve ce texte apportée par son auteur, ingénieur aérospatial travaillant à la NASA.



Revenons donc à Léa, et David, son acolyte amouraché en secret qui se joindra à elle dans ce voyage, au grand désarroi du Sultan des nuages. La quatrième de couverture rend assez clair la volonté de Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum (paye ton nom, sultan des nuages c’est plus simple) : épouser Léa (je ne spoile pas grand-chose). Cependant les raisons qui le poussent à vouloir marier une « étrangère » restent nébuleuses, comme si elles cachaient un secret. Les épousailles permettraient au sultan de s’approprier de l’entièreté de son héritage. Le mariage, tel qu’il est décrit dans ce texte, est intéressant. Il est représenté comme un apprentissage de la vie, par la vie des autres, comme des liens qui se tressent pour transmettre encore et encore la connaissance et la sagesse. Donc même si la forme qu’il prend ne me conviendrait pas personnellement, je trouve que la métaphore qu’elle exprime reste intéressante, et vraie même dans le genre d’union que j’espère pour moi.



Bon, et le secret de Carlos, ça donne quoi ? Bah, c’est assez flou et fumeux, comme les nuages de cette planète. J’ai trouvé que l’idée, bien que plutôt bonne, est mise en place et résolue un peu trop facilement. C’est un grand complot qui tombe un peu à plat et ça reste fondamentalement naïf à mon sens.



Le dernier point que je souhaite aborder ce sont les personnages, qui malheureusement manquaient sérieusement de substance. Léa est une coquille vide et mutique ; David, un homme de 30 ans, agissant comme un amoureux transi de 13 ans ; Carlos, un enfant roi frustré. Il a été donc difficile pour moi de totalement me plonger dans ce récit, car j’ai le sentiment que les nuages soutenaient mieux les villes que les personnages l’histoire. Mon commentaire peut paraître salé, mais les personnages sont réellement importants dans un récit et ici ils m’ont paru totalement invisible, et m’ont empêché de trouver une satisfaction suffisante dans ce récit.



En résumé : Le Sultan des nuages est une novella de « soft » hard-sf, qui prend place dans un décor majesteux. Malheureusement, l’intrigue et les personnages peinent à soutenir le tout. Paradoxalement, une chouette lecture en soi, parce que le sense of wonder de la science, comme je les aime.
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Le sultan des nuages

Une nouvelle gentille, qui effleure les complexités des relations individuelles.

Très légère et passe le temps ( le temps d'un voyage d'une heure max).

Cela aurait pu être développer au court d'une autre histoire et développer un peu plus l'idée de relations et la conception que l'on peut en avoir.
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Le sultan des nuages

25 ans du Bélial, chapitre 4 !



Parmi l'impressionnante liste des plumes mises à l'honneur dans la collection Une heure-lumière, je dois dire que je n'avais jamais entendu parler de Geoffrey À. Landis avant la publication de cet opus...

Sa présentation par l'éditeur me rassure un peu, l'homme a le texte rare. Et pour cause, il est ingénieur à la NASA, "spécialisé dans l'exploration martienne et vénusienne". Wow. Intéressant.



Commençons donc cette novella suivant l'arrivée sur Venus de deux personnages en provenance de... Mars ! Le gars reste dans sa zone de confort quoi !



Cette boutade mise de côté, nous embarquons avec un héros, David Tinkerman, ingénieur entiché de sa boss, le Dr Léa Hamakawa.

Elle est invitée sur Venus par Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum, aka le Sultan des nuages.

Il requiert ses compétences pour un mystérieux projet. Elle décide d'emmener son bras droit, Tinkerman.



Commence alors la découverte des cités flottantes de Venus, au premier rang desquelles la majestueuse Hypatie. Alors que le Dr Hamakawa est reçue en haut-lieu, Tinkerman est hébergé par une famille tout ce qu'il y a de plus typique.

Il va peu à peu découvrir le fonctionnement de la société vénusienne. C'est l'un des grands intérêts de cette novella : le système politique et l'organisation sociale.

La version locale de la notion de "famille" est assez incroyable et innovante - je ne sais pas si c'est une adaptation d'un système terrien !



Le sultan des nuages, personnage improbable s'il en est, constitue un des autres attraits du texte, tant il peut paraître étrange pour nous.



Mais ce n'est pas simplement un cartoville Hypatie que vous lirez. Derrière les façades et le faste, une révolte gronde et sera le moteur de la deuxième moitié du texte, que je ne spoilerai pas !



En résumé, une balade sympathique sur Venus - façon de parler -, jusqu'à ce que le vernis craque. Mais qui s'en étonnera ?



De manière totalement arbitraire, j'ai ajouté 0,5 à ma note prévue pour une raison toute simple : croiser le nom Giordano Bruno dans ces pages fut un délicieux petit pic d'émoustillement intellectuel !
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Le sultan des nuages

Finaliste du Prix Nebula et lauréat du Sturgeon dans la catégorie « roman court », LE SULTAN DES NUAGES s’intéresse, en une centaine de pages, à la colonisation de la réputée infernale et invivable Vénus. Pour s’y établir les Hommes se sont installés dans des villes flottantes sous la domination de Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum, jeune homme (environ 12 ans en années terrestre) décidé à trouver une compagne (via le rituel de l’œuf, du livre et de la pierre qui l’autorise à courtiser) et à accélérer la « terraformation » de la planète.

Ecrivain rare et peu publié chez nous, Geoffrey A. Landis a pourtant obtenu pas mal de prix pour ses nouvelles (Asimov, Hugo, Nebula, Locus, Analog,…). Son œuvre traduite se résume a peu de chose mais on trouve deux de ses récits dans les vénérables anthologies « Asimov présente » publiées début des années ’90 chez Pocket. Le texte proposé ici rappelle d’ailleurs les textes de l’âge d’or de la science-fiction, lorsque Clarke imaginait des univers complexe ou qu’Asimov pensait les habitations futures des hommes réfugiés dans LES CAVERNES D’ACIER. Un parfum quelque peu rétro plane donc sur ce court roman.

En effet, LE SULTAN DES NUAGES constitue une plaisante novella qui fonctionne davantage sur les idées que sur les péripéties ou sur l’action : l’auteur prend le temps de nous décrire les curieuses villes volantes vénusiennes et s’attarde longuement sur la pratique du mariage, divisé en « haut mariage » et « bas mariage ». En résumé, un jeune homme épouse une femme plus âgée qui va « l’initier » puis, une fois vieux, il prendra à son tour une jeune épouse pour perpétuer les traditions à la manière d’une « tresse ». L’intrigue mélange donc un côté « hard science » dans ses idées (sans que l’on soit englouti de considérations techniques), quelques touches cyberpunk (pour la prise de pouvoir des mégacorporations et les détails scientifiques), d’anticipation philosophique (au sens large puisque le héros se voit confronté à des modes de vie étrangers et, comme l’aurait dit Farmer, à des « rapports étranges » entre les sexes) et de « sense of wonder » (par cet environnement complètement hostile et pourtant fascinant). Cependant, le tout reste léger : on sent que la ligne narrative constitue un simple prétexte à approcher un environnement et des modes de vie profondément différents. On peut d’ailleurs s’étonner de la réaction du héros qui, confronté aux « mariages tressés » a une réaction bien peu scientifique en les assimilant immédiatement à de la perversion sexuelle, pour ne pas dire à de la pédophilie institutionnalisée. Il est d’ailleurs surprenant qu’il n’ait pas une connaissance, même sommaire, de cette coutume avant de se rendre sur Venus. Passons sur cette facilité narrative qui permet au lecteur de la découvrir en même temps que le principal protagoniste.

Solide et agréable, LE SULTAN DES NUAGES rappelle quelque peu (aussi étonnant que cela puisse paraitre) le dessinateur François Schuiten : l’intrigue proprement dite reste anecdotique et sert simplement de fil conducteur à une exploration très précise des particularités architecturales (et dans une moindre mesure sociétales) d’un univers étonnant. Le grand plan de l’antagoniste se montre d’ailleurs quelque peu survolé et la conclusion, expédiée en deux pages, démontre si besoin que l’important était ailleurs.

Malgré ces bémols, LE SULTAN DES NUAGES demeure une novella agréable et globalement réussie qui permet de passer une ou deux heures d’évasion pour un divertissement intelligent et dans l’ensemble convaincant. Un bon moment si on accepte de fermer les yeux sur les quelques défauts du récit.


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Le sultan des nuages

Sense of wonder

La description de l’arrivée sur la planète et la découverte d’Hypatie est du pur sense of wonder visuel, auquel j’ai eu du mal à accrocher car j’éprouve énormément de difficultés à me représenter visuellement les choses en esprit (légère aphantasie). Les descriptions ont l’air merveilleuses, je suis certaine que j’adorerais voir une foultitude de dessins qui représenteraient Vénus et ses villes flottantes, et donc pour les personnes un peu plus visuelles que moi ça doit être magique.



Pour ma part, j’ai dû me contenter de la magnifique couverture d’Aurélien Police qui permet déjà un peu d’imaginer l’apparence extérieure de l’une de ces villes, mais pas vraiment l’ensemble, avec les strates de nuages, les vaisseaux et l’intérieur d’Hypatie. Du coup, j’ai peiné à la lecture du début, lisant et relisant certaines phrases en essayant de leur donner un sens visuel, sans résultat concluant.





Relation entre les protagonistes

Ça s’est arrangé pour moi bien heureusement en entrant dans le récit à proprement parler, et j’ai trouvé intéressant de voir à quel point Léa s’en fout de David et à quel point le paternalisme et la légère possessivité de ce dernier l’induisent en erreur quant aux motivations de la jeune femme et des autres personnages.



Elle ne l’encourage jamais, ne cherche pas le contact et ne requiert sa présence et son avis que pour des questions d’ordre purement technique, dans des domaines où son expertise compléterait ou dépasserait la sienne. Autrement, elle l’ignore et reste distante sans être hostile pour autant, ne lui parle ni de ce qu’elle devine, ni de ce qu’elle pense, ni de ce qu’elle ressent. Le small talk c’est pas son truc, elle a décidé de maintenir David dans la case « collègue » et elle a confiance en lui sur le plan professionnel, point.



Lui s’accroche jusqu’à être lourd et dépasser largement les bornes sur la fin. Cela en fait un personnage peu sympathique, de même que Léa, qui reste pour le lecteur comme pour David une abstraction, une énigme aux motivations inconnues (et la fin conduit le lecteur à penser qu’elle a une moralité plus que douteuse). C’est frustrant et en même temps intéressant, parce que le fait que cette femme ne souhaite pas se dévoiler au narrateur est un élément de récit en soi, qui en dit long sur la dynamique de leur relation. Un choix osé et même risqué de la part de l’auteur, tant les lecteurs aiment pouvoir s’identifier aux personnages principaux et les analyser.



(...)
Lien : http://lesnotesdanouchka.com..
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Le sultan des nuages

Allez, pour une fois je commence par ce qui m’a plu.



Et ce sont les décors de l’atmosphère nuageuse vénusienne ; ces nuages qui dessinent autant de tableaux éphémères qui naissent, se transforment et meurent comme sous le pinceau d’un maître de la Renaissance.

Et ce sont ces cités bulbeuses qui flottent au sein de ces nuages, brillantes, luxueuses, rutilantes, certaines probablement bien plus pauvres que cela, cachées dans les profondeurs. On imagine immédiatement la cité industrielle du film L’Empire contre-attaque.

Tout ceci décrit avec une formidable poésie qui utilise pourtant toutes les connaissances physiques et technologiques de l’auteur, ingénieur à la NASA spécialisé dans l’exploration martienne et vénusienne.

Et il y a aussi la structure maritale si étonnante pour nous mais tellement normale pour les « gens de Vénus », qui s’insère admirablement dans l’histoire.

Enfin il y a le plan du « sultan », qui éclate à la fin comme un nuage trop chargé de pluies acides (on est sur Vénus, c’est normal, là-bas). Une sacrée idée.



Mais bon dieu que d’ennui au-delà de ça. Comment une novella si courte peut-elle en porter autant ? On en passe la moitié sans que l’ombre du début d’une péripétie ne montre le bout de son nez. C’est beau, c’est vrai, mais je ne suis pas là pour lire le Routard. Je veux une histoire, du danger, un enjeu.

Et il faut être tellement patient en accompagnant ce pauvre Tinkerman, avant de voir bouger quelque chose ; et quand ça bouge c’est à peine un frémissement.



Et le casting n’est pas à la hauteur du décor. Tinkerman nous fait tout voir par ses yeux, mais il est essentiellement désinformé, dans l’inconnu, baladé et ballotté. Sa compagne Léa a un potentiel bien plus formidable, mais on l’éloigne vite de Tinkerman, donc de nous. J’ai trouvé cela extrêmement frustrant.

Quand au « sultan », ce n’est qu’un ado riche et capricieux mal dégrossi (ce qui ne l’empêche pas d’être malin) qui ne m’a pas fait forte impression.



Malgré le décor, l’ennui et la frustration ont plutôt gâché le plaisir. C’est grand dommage.

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Le sultan des nuages

C'est reparti pour les étoiles.

Direction Vénus et ses villes flottantes.



L'auteur est un scientifique, un ingénieur. Cela se sent dès les premières pages. Tout l'univers est crédible, bien décrit, technique... Il passe beaucoup de temps à nous présenter et expliquer les lieux et l'origine de la colonisation de notre galaxie, l'organisation de ce monde.

Pour le reste...

Les personnages sont esquissées et peu attachants. Le contexte politique classique. L'histoire est un peu faible et banale. Le style sobre...

Un ingénieur qui écrit une petite histoire...



Sans avoir passé un mauvais moment, ce livre ne me laissera clairement aucune trace dans quelques mois. Un petit divertissement qui ne me permet pas d'expliquer comment il a pu être finaliste de quelques prix que ce soit....



On est parfois face à des textes où l'auteur multiplie les effets de style et autres effets de manche pour donner l'impression de faire un texte intelligent ou original. Ici, on est clairement à l'opposé... Mais il me manque une vraie histoire.... Une vraie ambition autre que celle de créer un joli monde imaginaire.



Un peu dommage.
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Le sultan des nuages

Le Sultan des nuages est une novella et je l’ai donc lue rapidement. D’autant plus que l’intrigue ne connaît pas de temps mort et que l’auteur, Geoffrey A. Landis, nous dépeint fort bien la Vénus colonisée qu’il a imaginée. Le fait qu’il travaille à la NASA, notamment sur les programmes d’exploration de Mars et Vénus, n’est sans doute pas étranger à la solidité de son worldbuilding. C’est simple : on s’y croirait ! Et ses descriptions sont suffisamment éloquentes pour parler à n’importe quel lecteur (nous ne sommes pas dans de la hard SF, malgré tout le soin apporté par l’auteur à la cohérence de ses extrapolations scientifiques).



C’est d’ailleurs le gros point fort de cette novella : Vénus, le futur. Un futur qui a vu l’humanité essaimer et coloniser le système solaire. Un futur dominé par de grandes corporations et les familles les plus riches. C’est d’ailleurs l’héritier d’une des plus fortunées de ces grandes familles qui invite nos personnages principaux sur Vénus.



L’histoire est contée du point de vue de David Tinkerman. On sait d’emblée qu’il en pince un brin pour sa collègue, le Dr Léa Hamakawa, et qu’il soupçonne l’invitation de Carlos (je vous épargne son nom de famille interminable, si vous voulez en prendre connaissance, il est indiqué sur la 4e de couverture ! ^^ ») de cacher quelque chose de pas très honnête.



Malheureusement, si les villes flottantes de Vénus ont été pour moi un point d’émerveillement, si les évolutions sociétales imaginées par l’auteur – même celles provoquant un rejet dégoûté par David, et on le partage – sont intéressantes et plausibles, Le Sultan des nuages pèche par ses personnages principaux. David est insipide – il est plus souvent ballotté par les événements qu’autre chose – et Léa n’est jamais vue qu’extérieurement. Vu sa façon de répondre aux autres – plus froide, on ne fait pas – je suis restée sur ma faim quant à ce qu’elle pouvait bien éprouver. Cela aurait pourtant été intéressant de le savoir… Quant au fameux sultan du titre, j’ai trouvé que l’auteur faisait un grand écart en le dépeignant tantôt comme un redoutable stratège, tantôt comme un gamin capricieux. Certes, c’en est un, de gamin, mais ces écarts de comportements m’ont plus sortie du texte qu’autre chose.



Malgré tout, cela reste une bonne lecture, dépaysante, qui interroge sur la colonisation possible (ou non) du système solaire, qui nous emmène de façon scientifiquement plausible sur une de nos planètes voisines et qui extrapole sur les évolutions de notre société actuelle. Rien que pour cela, Le Sultan des nuages vaut que l’on y jette un oeil. Une bonne lecture estivale, en somme !
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Le sultan des nuages

Qu'est-ce que l'on s'ennuie malgré un livre très court ! J'ai rencontré cet ouvrage grâce aux nombreuses critiques dithyrambiques des blogs spécialisés en SF qui vantaient les connaissances de l'auteur (NASA) et sa capacité à créer un monde onirique sur Vénus. Ok MAIS je ne m'attendais pas à un point de vue d'un protagoniste niais au possible, servi dans une langue pâteuse, et avec une intrigue presque inutile. Le plus gênant restera quand même les descriptions de la femme que le narrateur désire et surtout sa façon de finalement la conquérir.Un Jules Verne rétrograde. A éviter.
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Le sultan des nuages

- une bonne lecture

- des descriptions magnifiques

- une intrigue qui laisse perplexe pendant la majorité du livre

- un rebondissement qui présente une tradition intéressante

- un aspect politique qui aurait mérité de se retrouver dans un roman plus long
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Le sultan des nuages

Une aventure romancée sympatoche dans l'atmosphère venusienne. Avec de la hard(soft)-SF/planète-opéra qui va bien. Tout ce que j'aime.
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Le sultan des nuages

J’avoue que je suis mitigée, ce n’est pas que ce livre est foncièrement mauvais mais certains aspects sont bâclés. Pour commencer positivement, l’auteur a un réel talent d’écriture, c’est une nouvelle qui se lit très rapidement et les descriptions sont vraiment bien faites. Il y a un déséquilibre énorme entre les descriptions et le développement des personnages. David est complètement amoureux du Dr Léa Hamakawa mais ne sait pas grand-chose sur elle : il ignore même son passé et c’est une personne assez froide on n’en saura pas plus sur elle à part qu’elle est intelligente (mais c’est logique, c’est une scientifique) et de même pour Carlos Fernando Delacroix qui est juste là pour être le riche égoïste et qui veut toujours plus.

Je n’ai pas réussi à m’intéresser à l’intrigue, mais heureusement que j’étais assez fascinée par le décors mis en place pour continuer l’histoire. Mais c’est vraiment dommage car le narrateur ainsi que la plupart des autres personnages sont assez creux, ils ne vivent pas à travers les pages et on ne s’attache vraiment à aucun d’eux.

Critique complète:
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Le sultan des nuages

Je vous propose de découvrir cette novella publiée par les éditions le Bélial' dans la collection Une Heure-Lumière.



Cette novella a été écrite par Geoffrey Alan Landis, auteur aimant le format court et qui connaît, ma foi, son petit succès : prix Hugo pour sa novella Elemental en 1985, prix Nebula en 1989 pour sa nouvelle Ripples in the Dirac Sea« , un prix Hugo en 1992 pour sa nouvelle « A Walk in the Sun« , un prix Locus en passant pour son roman Mars Crossing, encore un autre prix Hugo en 2003 pour la nouvelle « Falling Onto Mars« , en 2010 il a complété son palmarès d'un prix Sturgeon pour la présente novella : le Sultan des Nuages.



Je vais y ajouter deux prix Rhysling, en 2000 et 2009, prix qui vient récompenser… des poèmes de SF, fantasy ou d'horreur ! Venant d'un ingénieur de la NASA (!), on ne peut que conclure que Geoffrey A. Landis est un bonhomme bourré de talents.



On m'a vendu quelque chose mélangeant parfaitement hard-SF et une intrigue réussie, avec un sense of wonder au rendez-vous.



Le contrat est-il rempli? Vais-je me joindre au concert des louanges?

Je crains que non.



Une petite parenthèse sur l'illustration en couverture : cette dernière, signée Aurélien Police, est sublime. Tout simplement. Je vous invite à jeter un oeil à son travail. Je l'ai fait, et j'ai réalisé que la plupart des illustrations que j'appréciais dans les divers ouvrages que j'ai pu croiser étaient de son fait (citons, à titre d'illustration, l'illustration du Paradoxe de Fermi, de Jean-Pierre Boudine). Qu'il en soit remercié.



Venons-en à la novella.



Elle prend place dans un futur relativement lointain -quelques siècles, deux ou trois, je pense-. Assez classiquement, on se retrouve dans un système solaire où les principales puissances ne sont pas nationales ou gouvernementales mais sont constitués par des mégacorporations aux fortunes colossales.



Parmi ces fortunes colossales, l'une va attirer toute notre attention : la famille Nordwald-Gruenbaum. Cette famille-ci a décidé de coloniser Venus, et y est parvenu plutôt bien puisqu'elle possède la moitié des 11.000 cités volantes parcourant la haute atmosphère vénusienne.



L'intrigue va donc prendre place, vous l'aurez compris, sur Venus. Trois protagonistes principaux tiendront la vedette :le narrateur, David Tinkerman, le Docteur Léa Hamakawa et le Sultan des Nuages Carlos Fernando Delacroix Ortega de la jolla Y Nordwald-Gruenbaum, héritier de la dynastie richissime des Nordwald-Gruenbaum.



Léa Hamakawa est invitée à se rendre sur Venus par l'héritier Nordwald-Gruenmbaum, pour une raison mystérieuse. Elle décide, bien que la chose ne soit pas précisée dans l'invitation, de ne pas venir seule, d'amener avec elle David Tinkerman, son collègue et amoureux transi (et frustré).



Je ne vous en révélerai pas plus sur l'intrigue : le roman est relativement court, et vous détailler les ressorts des manigances politiques viendrait nuire à votre expérience de lecteur. Disons, simplement, que je n'ai pas été, à titre personnel, particulièrement emporté par l'intrigue, que je trouve trop simple voire simpliste.



Oh, cela ne m'a pas ennuyé, c'était un moment agréable, et globalement le récit est efficace. Mais je crois avoir pris en grippe assez vite les trois principaux personnages : le narrateur, que je trouve passif et insipide, Léa Hamakawa qui m'a paru être trop nimbée de mystère pour susciter le moindre intérêt, et l'adolescent Carlos qui, comme tout adolescent, suscite en moi une envie furieuse de lui mettre des baffes et de le sermonner sur la bonne façon d'être un adulte responsable.



C'est, je pense, le principal (et le seul?) point faible de cette novella. Les idées y sont bonnes, la langue claire et fluide, avec une pointe de poésie -les images soumises à notre imagination sont à couper le souffle et des artistes pourraient s'en inspirer pour proposer des choses grandioses- et de hard-SF. Même si la réussite n'est pas totale, cela n'en reste pas moins une novella sympathique que je recommande.



Cette novella est relativement courte, 120 pages. Pourtant, en aussi peu de pages, le monde qui est dépeint me paraît plutôt solide et crédible.



On pourrait penser que des cités volantes sur Venus relève de la fadaise la plus délirante.



Pourtant, comme vous le verrez dans mon article relatif à la Colonisation de Venus (si vous allez sur mon blog !), rien ne pourrait être plus inexact : il s'agit, en réalité, d'une possibilité techniquement possible et la seule logique, en réalité, si l'homme devait un jour vouloir assurer une présence permanente sur cette planète infernale.



Là où les idées me paraissent particulièrement intéressantes, toutefois, ce n'est pas tant sur les aspects techniques de la colonisation de Venus que sur la société mise en place. Je ne veux pas trop en dire, tant la découverte qu'on vous propose dans cette novella est (je pense) son principal intérêt et qu'il serait bien dommage de vous gâcher le plaisir. Je me bornerais simplement à dire que je n'ai pas souvenir d'un livre capable de dépeindre une société crédible en si peu de pages : c'est, il me faut le reconnaître, assez impressionnant.



Ma critique complète sur mon blog !
Lien : https://journalduncurieux.co..
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