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Critiques de George Abe (101)
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Rainbow, tome 14

Dans ce tome 14, la tragédie de George Abe et Masasumi Kakizaki sur le Japon d’après-guerre continue !



La yakuza Tanaka, qui s’est pris d’affection pour la team Anchan depuis que Kyabetsu lui a sauvé la vie, mouille sa chemise et prend des risques inconsidérés pour sauver ses nouveaux amis d’une mort horrible…

Megu puise dans son courage pour recourir à la justice humaine et se confronter à son bourreau… Exposer sa honte, sa peine et sa douleur aux regards du monde entier est une épreuve traumatisante, mais la justice non contente d’être aveugle, est également lâche et vile : forte avec les faibles, faible avec les forts, et bien souvent instrument de pouvoir au service des classes dirigeantes autoproclamées « bonne société »… Que vaut le destin d’une pauvre orpheline métisse face aux privilèges d’un riche citoyen au sang pur ? Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes… Monde De Merde

Joe et Baremoto eux utilisent leur ruse et leur intelligence pour recourir à la justice divine ! Après tout, qu’est-ce qu’un grand propriétaire trafiquant d’enfants quand on a déjà fait tomber un docteur pédophile entré en politique ?

Et pour Mario, Heitai et Suppon c’est l’heure de la revanche contre les sumotoris bannis ! Baston !!!



A la fin du marathon judiciaire et du barnum médiatique, les châtiments sont distribués aux crevards, Megu sort enfin du cauchemar et la team Anchan entre dans une nouvelle ère… To Be Continued
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Rainbow - Intégrale, tome 2

Les cieux ont beau être bleus au-delà de l'arc-en-ciel, pour les sept jeunes hommes, maintenant sortis de la maison de redressement, dans le Japon de 1956-1957, leur ciel est traversé, plus que de raison, par des nuages sombres auxquels il va falloir s'attaquer avant de pouvoir "aller de l'avant"...

C'est ainsi que les amis décident d'en finir une fois pour toutes avec leurs anciens bourreaux !



Dans cette intégrale, après Anchan (le parangon), c'est Mario qui est mis sur le devant de la scène... sa passion, la boxe, lui permet, au moins dans une certaine mesure, de canaliser avec ténacité, sa rage intérieure et de gagner une victoire sur lui-même. Mais c'est aussi cette même furie qui, en explosant, va lui créer des ennuis... et les amis se rassemblent, une fois de plus, pour aider un des leurs...



Plus émouvante encore et tout aussi mouvementée que la première intégrale, cette deuxième s'impose autant par les dessins toujours aussi remarquables de Kakizaki : nets et précis quand la vague de l'histoire se développe dans le calme creux... explosifs quand la houle devient menaçante ou violente.



On ne peut faire autrement que s'attacher à ces garçons, à faire sienne l'indignation qui habite Mario, à sourire quand Suppon se pavane, à ressentir de la tendresse pour le gentil et imposant balourd qu'est Kyabetsu, à admirer la belle musculature du soldat Heitai (ben, oui, je suis une femme qui sait regarder !)...

...on ne peut faire autrement qu'attendre impatiemment que l'intégrale 3 arrive -bientôt- dans la boîte-aux-lettres !

...et on ne peut que se réjouir que la 4e paraîtra début juin :)

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Rainbow, tome 1

Préparez vos mouchoirs à l’avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kaziki on peut dire qu’"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d’Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)

C’est violent, tant physiquement que moralement, et c’est d’autant plus éprouvant pour les lecteurs que des millions de gens ont subi le même calvaire que les personnages et qu’il est fort à parier que des millions d’autres le subissent encore actuellement…

On nous dépeint donc le Japon des années 1950, puissante émergente renvoyée de force dans le tiers-mondisme à grand coup de bombardements intensifs ayant allégrement passé la frontière entre actes de guerres et crimes de guerres (voire de crimes contre l’humanité : remember Hiroshima et Nagazaki, mais aussi la Bataille d’Okinawa dont je vous reparlerais dans ma rétrospective de la série dark fantasy "Claymore"), où une génération entière est livrée à la misère à cause de leurs aînés qui ont déclaré une guerre qu’ils n’auraient jamais pu gagner (toute ça au nom de la race supérieure, de la destinée manifeste, du nouvel ordre mondial et autres conneries du même genre)… MDM

Le scénariste George Abe puise dans ses propres souvenirs pour construire une saga chorale qui flirte avec la chronique sociale, le témoignage voire la biographie, car la narration fait la part belle à un narrateur omniscient qui interpelle fréquemment les lecteurs pour commenter l’action, et on voit vite qu’il s’incarne successivement dans ses sept personnages et que la frontière entre leurs histoires et sa propre histoire est parfois bien ténue…

Nous suivons donc un groupe de jeunes laissés pour compte de la société, qui vont se rassembler et se reconstruire autour de Rokurôta Sakuragi, rapidement surnommé Anchan par ses protégés, qui va leur apprendre l’estime de soi, l’estime des autres, le « un pour tous et tous pour un » ainsi que le courage de faire face à tous les maux de la société… donc une formidable histoire d’amitié, une ode à la liberté, à l’égalité et à la fraternité où le pathos de "Saint Seiya" rencontre le sens de l’abnégation d’"Ashita no Joe" : c’est du lourd !



Ce manga signe la rencontre entre George Abe, senior dur à cuire adepte du gekida, et le dessinateur virtuose Masasumi Kakizaki, junior dandy fan de Séries B et d’Heavy Metal (qui a la même méthode de travail que Tite Kubo l’auteur du shonen à succès "Bleach" : à chaque chapitre correspond un morceau de musique qui colore le ton et le rythme dudit chapitre qui va hériter de son nom). Notons que ce denier s’éclate, un peu trop d’ailleurs ^^, à filer des trognes de cauchemar à une galerie de pervers et de psychopathes qui ne dépareilleraient absolument pas dans une franchise horrifique hollywoodienne de la grande époque… Du coup, "Rainbow" c’est aussi l’histoire d’amitié entre le scénariste et le dessinateur, et force est de constater qu’il faut plisser les yeux pour voir les différences entre le chef-d’œuvre du duo et les séries réalisées par le dessinateur en solo…





Dans ce tome 1, 6 nouveaux détenus arrivent à la maison de redressement Shônan :

- Mario Minakami, dit Mario, 17 ans, qui a blessé grièvement et envoyé à l’hôpital un professeur de lycée qui tentait de violenter une lycéenne

- Tadayoshi Tooyama, dit Biceps, 17 ans, qui en voulant protéger sa mère a largement dépassé le cadre de la légitime défense en blessant grièvement son adversaire

- Ryûji Nomoto, dit Baremoto, 17 ans, condamné pour escroquerie, usurpation et vol de bagages

- Mansaku Matsuura, dit Chou-fleur, 17 ans, qui en état d’ivresse a blessé gravement un homme en lui jetant un couvercle de bouche d’égout

- Jô Yoksuka, dit Joe, 16 ans, qui a blessé gravement et envoyé trois mois à l’hôpital un homme qui aurait tenté de le violer

- Noboru Maeda, dit Suppon, 16 ans, auteurs de grivèleries trop nombreux pour être dénombrées…



Il sont été humiliés au-delà du supportable par Sasaki le docteur pédéraste trafiquant de chaire fraîche et Ishihara le gardien pervers narcissique qui veut que tout le monde s’agenouille et rampe devant lui…

OMG, c’est horrible !

Mais ils font aussi la connaissance de leur codétenu de la cellule 6 du quartier 2, le charismatique et badass Rokurôta Sakuragi qui envers et contre tout, et parfois à coup de poing dans le gueule, va les aider à s’en sortir.

On plonge dans le passé de Baremoto, en colère contre la Terre entière depuis qu’il a appris que sa mère se prostituait pour obtenir de quoi manger, puis dans celui de Suppon, rongé par le fait d’avoir survécu à la catastrophe d’Hiroshima parce qu’il avait fugué de chez lui, et enfin dans celui de Joe dont les camarades permettent la fuite pour qu’il puisse revoir sa sœur Megu une dernière fois… et nous découvrons deux métis abandonnés par leur mère avec un adolescent esclave sexuel d’une maquerelle défraîchie et une adolescente vendue à une ordure pédophile…

OMG, c’est horrible !

Ishihara tente de dissoudre le groupe en leur faisant croire qu’Anshan a été incarcéré pour parricide… Alors qu’un incendie criminel s’étend dans les bâtiments, Baremoto doit alors faire un choix entre sauver sa propre peau et celle de ses compagnons condamnés à mort par les manigances du maton vénal et sadique…

OMG, c’est horrible !



Le cliffhanger de fin est insoutenable, vite je me jette sur le tome 2 ou mon cœur va lâcher !
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Rainbow, tome 7

Dans ce tome 7, la tragédie de George Abe et Masasumi Kakizaki sur Japon d'après-guerre continue !

La team Anshan se démène pour faire innocenter leur compagnon Mario sur lequel le système s'acharne injustement… Bien que légalement mineur, il est jugé comme majeur pour des crimes qu'il n'a pas commis !

La justice qui se veut équitable et impartial ne l'est pas, ne l'a jamais été et ne le sera peut-être jamais : c'est un lieu où s'exerce la domination des classes supérieures sur les classes inférieures : un professeur conservateur viole une lycéenne adolescente, il n'est pas inquiété mais le redresseur de tort est condamné ; un bobo hooligan agresse tout le monde, il n'est pas inquiété mais le redresseur de tort est condamné… Et les discours du procureur sur le bas peuple qualifié de vermine et accusé de tous les maux de la société car pauvre donc prédestiné à être des criminels à châtier sont sans équivoque : les préjugés l'emportent sur la réalité… MDM

Mais Baremono ne cède pas au désespoir et va jusqu'au bout de sa démarche pour faire éclater la vérité !



La fin du tome se concentre sur le métis Joe Yokosuka qui croit sa chance arrivée quand il ressent les joies de la scène. Mais entre un rival psychopathe prêt à le mutiler pour l'empêcher de chanter, et une intermédiaire couguar qui demande ses faveurs sexuelles pour faire démarrer sa carrière, le pauvre n'est pas au bout de ses peines…



En 1955, le Japon participait à la conférence de Bandung en tant que pays ruiné… En 1964, le Japon accueille les Jeux Olympiques et on parlait de miracle économique… Entre ces deux dates, une génération sacrifiée sur laquelle ses aînés se sont défoulés au lieu de faire face à leur peu glorieux passé ! Mine de rien, nous sommes dans la littérature de témoignage puisque cette époque le scénariste l'a douloureusement vécue…
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Rainbow, tome 2

Préparez vos mouchoirs à l’avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kaziki on peut dire qu’"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d’Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)







Dans ce tome 2, suite aux blessures récoltées lors de l’incendie (notamment une jambe brisée à force de s’acharner sur la porte de la cellule 6 du quartier 2 pour sauver la vie de ses nouveaux amis), Anshan est transféré à l’hôpital où il se faite dorloter par la jeune infirmière Setsuko qui en pince pour notre jeune héros… Et c’est là qu’il confie sa triste histoire à ses camarades : cadet d’une fratrie de six bonhommes révérant leur père, un bonhomme comme on n’en fait plus, Anshan a vainement attendu le retour de ses frères qui ne sont jamais rentrés de la Seconde Guerre Mondiale pour assister à celui d’un père brisé qui finalement s’est suicidé pour épargner à sa famille le triste spectacle de sa déchéance graduelle et terrible…

OMG c’est horrible !



Puis c’est au tour de Chou-fleur d’être mis en avant... Puissant mais naïf c’est derrière les barreaux qu’il recroise la route de celle à cause de laquelle il s’est retrouvé derrière les barreaux. Il pourrait commettre l’irréparable mais il agit avec grande classe !



Les 7 détenus échanges leur vœux pour l’avenir :

- devenir soldat (Biceps)

- devenir riche (Baremoto)

- devenir champion du monde (Anshan)

- devenir un chanteur célèbre (Joe)

- être entouré de nanas (Suppon)

- manger plein de bonnes choses (Chou-fleur)

- que les vœux de tous les autres se réalisent (Mario)

Mais les ignobles Sasaki et Ishihara ne veulent pas que celui qui est au courant de toutes leurs sales combines ne sorte pour les dénoncer… Ils font transférer Anshan dans une autre cellule remplie de gros-bras à leur solde où il se fait humilier et passer à tabac chaque jour qui passe, mais stoïquement il tient bon : il n’a plus qu’un mois à tirer avant de retrouver la liberté… Mais quand on s’en prend à ses amis, celui-ci devient Colère ! ATATATATATATATATAT !!!

https://www.youtube.com/watch?v=wAqLie4EgUc



OMG c’est horrible… Vite la suite, ou mon cœur va lâcher !
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Rainbow, tome 1

Après que celles et ceux qui en avaient « marre des mangas » eurent déserté-e-s le Synode, ne restaient que les gens qui aiment bien ou sont sympathisants. La Phoenix @OverTheMoonWithBooks suggéra un Titre

« Les yeux fermés ! » c'était « Rainbow ».



Cela attisa la curiosité du Phoenix Charlyy.



« Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé manga et j'avais du retard à rattraper » Déclara L'animateur.



La pluie, le sombre… L'Aventure se passe au Japon. Un pays dévasté par la guerre. Des personnes seront là pour en tirer profit …



Ensuite c'est Prison Break mais en … différent.



En maison de correction. Avec des gardiens inhumains. Des gamins avec des peines légères et compréhensibles, qui seront traités comme de la m* ...



Mais aussi de la fraternité entre prisonniers.



Les dessins des visages sont très bien faits, très bien expressifs.



Vous validez ?! …



Phoenix



++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Rainbow, tome 3

Préparez vos mouchoirs à l'avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kaziki on peut dire qu'"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d'Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)







Nous découvrons dans ce tome 3 les raisons pour lesquelles Sasaki et Ishihara veulent la peau d'Anshan : il possède le témoignage du jeune Eiichi Hagino qui les accuse de l'avoir poussé en suicide, en l'obligeant à se prostituer pour obtenir une liberté qu'on le lui aurait jamais octroyée…

OMG, c'est horrible !

Les deux crevards passent à la vitesse supérieure et envoient Anchan au mitard sans eau et sans nourriture… Mais le master plan des ordures est contrecarré par ses 6 amis qui avec l'aide du jeune gardien idéaliste Kumagai se relaient pour le ravitailler à leur nez et à leur barbe. Il va de soi que les deux homines crevarices veillent au grain et prennent les mesures qui s'imposent contre ce dernier…

OMG, c'est horrible !

Devant l'urgence de la situation, la team Anchan prend la décision de faire évader leur leader coûte que coûte : le pathos de "Saint Seiya" rencontre le suspens de "Prison Break" donc ça déchire grave sa race !

Joe s'offre en pâture au médecin pédéraste, Baremoto joue les leurres et se fait passer à tabac, Chou-fleur et Biceps retiennent les matons avec leurs poings au péril de leur vie (« même si je dois mourir, vous ne passerez pas ! » Gandalf Copyright ^^), et la grande évasion est sur le point de réussir quand à quelques pas de la liberté Ishihara surgit de l'ombre avec un poignard…

OMG c'est quoi cet horrible donc génial cliffhanger de fin ?

https://www.youtube.com/watch?v=FjZ_Xx8HRjw
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Rainbow - Intégrale, tome 7

Préparez vos mouchoirs à l'avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kakizaki on peut dire qu'"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d'Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)

C'est violent, tant physiquement que moralement, et c'est d'autant plus éprouvant pour les lecteurs que des millions de gens ont subi le même calvaire que les personnages et qu'il est fort à parier que des millions d'autres le subissent encore actuellement…

On nous dépeint donc le Japon des années 1950, puissante émergente renvoyée de force dans le tiers-mondisme à grand coup de bombardements intensifs ayant allègrement passé la frontière entre actes de guerres et crimes de guerres (voire de crimes contre l'humanité : remember Hiroshima et Nagazaki, mais aussi la Bataille d'Okinawa dont je vous reparlerais dans ma rétrospective de la série dark fantasy "Claymore"), où une génération entière est livrée à la misère à cause de leurs aînés qui ont déclaré une guerre qu'ils n'auraient jamais pu gagner (toute ça au nom de la race supérieure, de la destinée manifeste, du nouvel ordre mondial et autres conneries du même genre)… MDM

Le scénariste George Abe puise dans ses propres souvenirs pour construire une saga chorale qui flirte avec la chronique sociale, le témoignage voire la biographie, car la narration fait la part belle à un narrateur omniscient qui interpelle fréquemment les lecteurs pour commenter l'action, et on voit vite qu'il s'incarne successivement dans ses sept personnages et que la frontière entre leurs histoires et sa propre histoire est parfois bien ténue…

Nous suivons donc un groupe de jeunes laissés pour compte de la société, qui vont se rassembler et se reconstruire autour de Rokurôta Sakuragi, rapidement surnommé Anchan par ses protégés, qui va leur apprendre l'estime de soi, l'estime des autres, le « un pour tous et tous pour un » ainsi que le courage de faire face à tous les maux de la société… donc une formidable histoire d'amitié, une ode à la liberté, à l'égalité et à la fraternité où le pathos de "Saint Seiya" rencontre le sens de l'abnégation d'"Ashita no Joe" : c'est du lourd !

Ce manga signe la rencontre entre George Abe, senior dur à cuire adepte du gekida, et le dessinateur virtuose Masasumi Kakizaki, junior dandy fan de Séries B et d'Heavy Metal (qui a la même méthode de travail que Tite Kubo l'auteur du shonen à succès "Bleach" : à chaque chapitre correspond un morceau de musique qui colore le ton et le rythme dudit chapitre qui va hériter de son nom). Notons que ce denier s'éclate, un peu trop d'ailleurs ^^, à filer des trognes de cauchemar à une galerie de pervers et de psychopathes qui ne dépareilleraient absolument pas dans une franchise horrifique hollywoodienne de la grande époque… du coup, "Rainbow" c'est aussi l'histoire d'amitié entre le scénariste et le dessinateur, et force est de constater qu'il faut plisser les yeux pour voir les différences entre le chef-d'oeuvre du duo et les séries réalisées par le dessinateur en solo…





pour le tome 19 :

https://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-Tome-19/318573/critiques/1340261

pour le tome 20 :

https://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-Tome-20/340196/critiques/1340966

pour le tome 21 :

https://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-Tome-21/374403/critiques/1341456

pour le tome 22 :

https://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-tome-22/682831/critiques/1341901



Après le tome 20, les auteurs auraient dû entamer une 4e époque du manga… Car en racontant sa propre histoire portée par morceau par morceau par les membres de la cellule 6 du bloc 2 de la maison de redressement de Shonan, George Abe voulait raconter celle du Japon tout entière, mais les éditeurs en ont décidé autrement (maudits soient-ils eux et leurs successeurs pour 13 générations !) et il a fallu improviser une conclusion bien plus tôt que prévu… Et quelle conclusion : rhââ lovely !

Énorme coup de cœur pour la série toute entière, donc merci George Abe et Masasumi Kanzaki de m’avoir offert tant d’émotions : j’ai ri, j’ai tremblé et j’ai pleuré, donc je ne vous oublierai jamais ! Est-ce un hasard si "Rainbow" se termine là où commence "Ashita no Joe" ? Non, absolument pas, comme le prouve cette magnifique reprise du légendaire counter strike du manga culte ! L’histoire racontée par le manga se termine prématurément en 1968 : la même année, IRL le manga "Ashita no Joe" a tellement secoué le Japon que pour sauver sa peau le gouvernement le fit arrêter, et quelques années plus tard un petit film de la même veine appelé "Rocky" est entrée dans le cœur de l’humanité toute entière… (n’en déplaisent aux gros rageux élitistes qui méprisent de tout leur fiel les masses stalloniennes, car les mêmes causes produisent les mêmes effets : nous sommes humains et nous sommes légion, donc les forces obscures de la crevardise ne passeront pas !)





Challenge Pavés 2016-2017
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Rainbow, tome 10

Dans ce tome 10, la tragédie de George Abe et Masasumi Kakizaki sur le Japon d’après-guerre continue !

Suppon qui a tout perdu veut se sacrifier pour Lily.

Lily qui a tout perdu veut se sacrifier pour Suppon.

Mario ne saint plus à quel saint se vouer, mais lui et Lily trouve finissent par trouver une solution alors que le vieil usurier soumet son apprenti à une épreuve plus que délicate pour savoir à quel point il est déterminé…

Un passage émouvant, l’émotion étant définitivement la marque de fabrique de la série, avec le calvaire de Suppon, enfant de la bombe atomique qui craint à juste titre pour sa vie, Mario le Japonais qui renoue avec Jeffrey l’Américain malgré la barrière de la langue (le second voulant un match revanche avant d’apprendre que le premier est mutilé et handicapé…), et le vieil usurier qui attend désespérément le retour de ses enfants portés disparus lors de Deuxième Guerre Mondiale… (Pleurs)

La fin du tome est centrée sur le 1ère classe Tooyama (Heitai/Biceps) qui doit veiller sur le 2e classe Iwasaki et qui se retrouve coincé entre un collègue crevard et un supérieur ambivalent… Mais tous les personnages vont devoir affronter le typhon n°22 de l’année 1958, surnommé Ida / Karinogawa, l’accident météorologique le plus meurtrier de l’Histoire du Japon avec des vents mesurés à 325 km/h ! To Be Continued !
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Rainbow, tome 8

Dans ce tome 8, la tragédie de George Abe et Masasumi Kakizaki sur le Japon d’après-guerre continue !

Pour démarrer dans le métier Joe rompt avec ses amis, et remplit les salles avant d’être à l’affiche d’un festival de musiques américaines. Mais il est pris dans un conflit entre son imprésario membre du clan yakusa des Fukumoto, et une petite frappe psychopathe atteinte de folie des grandeurs… Et la pègre n’a pas le temps d’agir que la team Anshan a déjà fait le ménage, du coup ses membres doivent décliner l’offre qui leur est faite de faire carrière dans la criminalité… Joe, qui a laissé sa chance passé, donne un concert pour ses amis sans savoir qu’il a sans doute aussi manqué la sœur qu’il a tant cherché ! (Pleurs)

Miracle ou nouvelle tragédie ? à vous lecteurs et lectrices de vous précipiter ce tome pour avoir la réponse… blink

Le reste du tome est consacré aux problèmes de Chou-fleur qui veut absolument décrocher un job. Trop naïf pour participer aux mille et une arnaques de Baremoto et Suppon, il décide d’accepter la proposition du Clan Fukumoto, mais là aussi sa naïveté lui jours des tours, surtout quand le QG est attaqué par un forcené en quête de vengeance ! Sans nouvelles de leur ami, la team Anshan s’adresse directement aux yakuzas et on leur répond d’être au parc Hibiya à 19 heures…

Miracle ou nouvelle tragédie ? à vous lecteurs et lectrices de vous précipiter ce tome pour avoir la réponse… blink



Un manga de qualité, qui semble transposer Balzac, Hugo et Zola dans le Japon d’après-guerre. Donc peut-être un manga pour ceux qui n’ont guère d’affinité avec la Planète Manga ?
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Rainbow, tome 21

Après le tome 20, les auteurs auraient dû entamer une 4e époque du manga… Car en racontant sa propre histoire portée par morceau par morceau par les détenus de la cellule 6 du bloc 2 de la maison de redressement de Shonan, George Abe voulait raconter celle du Japon tout entière, mais les éditeurs en ont décidé autrement (maudits soient-ils eux et leurs successeurs pour 13 générations !) et il a fallu improviser une conclusion bien plus tôt que prévu… Et quelle conclusion : rhââ lovely !

Dans ce tome 21, nous retournons en 1953 et nous découvrons l’adolescent Rokurôta Sakuragi âgé de 16 ans qui a perdu ses cinq frères aînés à la guerre et qui a vu revenir son père brisé qui a fini pas se suicider. Il remue ciel et terre pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère : il en veut à la terre entière, et se demande s’il ne devrait pas faire comme son père quand il croise la route du boxeur Testu Sakota qui le prend sous son aile. En plus de l’initier au noble art de la boxe il l’aide à boucler ses difficiles fins de moins, et quand ils se font racketter par des militaires américains racistes et que les choses tournent mal il n’hésite même pas une seule seconde à se dénoncer à la place de son mentor… C’est donc en prison qu’il apprend que ce dernier n’a jamais été autre chose qu’une petite frappe qui lui toujours menti, voire qui s’est servi de lui… Il aurait pu écouter les chants des sirènes de la crevardise et basculer du Côté Obscur, mais il est déjà trop tard : la bonté qu’il lui prodigué a fait lui un homme meilleur, quelqu’un de plus grand et de noble, un guerrier de l’esprit qui ambitionne maintenant de rendre le monde meilleur quoi qu’il puisse lui en coûter. Ni reddition ni retraite : désormais il se battra contre vents et marées pour les faibles et les déshérités en construisant des chaînes d’amitiés destinées à affronter l’immensité de l’humanité !

Le récit se poursuit en 1964, et nous suivons la vie de loser de Testu Sakota désormais petite frappe du Clan Aritô qui faute d’avoir pu s’en sortir par le haut (le sport) essaie de s’en sortir par le bas (la mafia). Et il n’est même capable d’assumer son rang au sein des yakuzas, et se retrouve à la merci d’un jeune loup du Clan Zenibako qui lui fait du chantage… Mais il est aidé par un chanteur, puis un prêteur sur gage, puis un juriste, puis un gros-bras… Sans s’en rendre compte il se remet de plus en plus sérieusement à boxe… Bon ben pour le reste on a déjà vu tout cela dans le film "Rocky", mais pourquoi bouder son plaisir face au remake génial d’une œuvre géniale ? To Be Continued !!!
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Rainbow, tome 1

Dix ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le Japon peine à se reconstruire. Après des vols et des violences, des jeunes garçons se retrouvent dans un centre de détention. Ils deviennent amis, liés par leur condition et leur rêve d’un avenir meilleur. Jo, un de ces garçons, 16 ans, rêve de retrouver sa sœur…

Ca faisait longtemps que j’attendais parler de ce manga et j’ai réussi à le trouver. Ca faisait longtemps que je n’avais pas été toujours de telle façon par une intrigue : ses adolescents sont pleins de rage et d’espoir, d’envie. Les conditions de détention sont ignobles. Comme les gardiens qui n’hésitent à décharger leur violence sur eux. Les dessins de Masasumi Kaziki sont bruts, les visages font ressortir aussi bien les bons sentiments que les mauvais (l’exemple de la maquerelle est parlant). Coïncidence, j’ai lu à la foulée Coq de combat qui parle aussi de la vie en prison d’un jeune garçon de 16 ans. J’ai trouvé beaucoup de points communs entre les deux mangas. En tout cas, il faut absolument que je lise la suite, ce manga est touchant et émouvant malgré le milieu violent de la prison. Il s’inspirerait de la vie de Georges Abé le scénariste… à suivre

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Rainbow, tome 9

Dans ce tome 9, la tragédie de George Abe et Masasumi Kakizaki sur le Japon d’après-guerre continue !

Grâce à la générosité d’Aritô, le yakuza beau gosse respectueux des vieilles traditions, Chou-fleur échappe au courroux du chef de clan Fukumoto : il quitte le monde terrible de la mafia pour rejoindre le monde merveilleux du catch !!!

La majeure partie du tome nous montre Suppon qui fréquente de plus en plus la famille de Baremoto, ce qui lui fait prendre conscience que sa propre famille morte à Hiroshima lui manque de plus en plus, pour découvrir que son ami est tombé fou amoureux de la jeune prostituée Eri au point de tromper et voler les siens… La team Anshan se mobilise pour lui faire comprendre qu’il se fourvoie, mais lui s’en démord pas au point demander à sa belle de s’enfuir avec lui !



La fin du tome est entièrement consacrée à Suppon qui doit faire face à des crises d’angoisses issus de ses terribles souvenirs d’enfant de la bombe, à un vieil usurier qui se veut faire de lui son apprenti en prêtant de petites sommes au tout venant avec 1% d’intérêt par jour, à Lily la poule à soldats qui se retrouve en rade quand son jules retourne aux States… To Be Continued !



Un tome poignant et émouvant, mais bon c’est carrément la marque de fabrique de la série hein… blink
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Rainbow, tome 18

Dans ce tome 18, l’Anchan Team, ou A-Team ^^, comptait réaliser un échange d’otages pour sauver leurs amis sans ambages, mais les bad guys en ont rien à secouer de la vie ou de la mort de l’un des leurs donc on assiste à un combat sauvage à l’arme à feu, à l’arme blanche et aux poings… Et Heitai n’hésite pas à défier un catcheur armé d’un camion, et Isawaki n’hésite pas à faire barrage de son corps pour protéger sa nouvelle famille d’un psychopathe du couteau…

Au final nos héros doivent choisir entre les soins pour les amis ou la vengeance pour leurs ennemis, et la journée est encore loin d’être finie avec un parrain qui a décidé de passer aux choses sérieuses en enlevant Setsuko et son enfant alors que rôde encore le psychopathe du couteau qui compte bien remporter la belle… ça, c’est du bon manga : To Be Continued !!!

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Rainbow, tome 11

Dans ce tome 11, la tragédie de George Abe et Masasumi Kakizaki sur le Japon d’après-guerre continue !

Les vents et les pluies diluviennes se déchaînent sur le Kantô, et devant la très rapide montée des eaux le protégé d’Heitai qui ne sait pas nager a un moment de panique… N’écoutant que son courage, le membre de team Anchan qui ne supporte pas de perdre un compagnon d’arme se lance à sa recherche !

Une histoire magnifique de bout en bout : le 1ère classe Tooyama est prêt à risquer sa vie pour sauver le 2e classe Iwasaki et lui redonner espoir, et ce dernier blessé le 2e classe Iwasaki est prêt à risquer sa vie pour le 1ère classe Tooyama et lui redonner espoir. Et les deux jeunes hommes en bons défenseurs de leur pays sont prêts à l’ultime sacrifice pour que ne meurt pas la fillette qu’ils ont retrouvée dans ce déluge apocalyptique. Mieux, il y a beau récit de solidarité entre les générations : le soldat blasé et la Yuki la fillette candide partagent les mêmes peines et les mêmes peurs, ce qui permet à Heitai d’exorciser les démons de son passé tourmenté…



Pendant ce temps la team Anchan de mobilise pour empêcher la famille de Baremoto d’être emportée par les eaux… Le suspense est terrible : vont-ils tous mourir ?! Mais cette fois la balance du destin penche du côté de nos héros, et même le connard antimilitariste qui a pourri la vie de nos deux apprentis militaires met du cœur à l’ouvrage pour les sauver et le miracle se produit ! Mieux, happy end pour Heitai qui en se réconciliant avec sa mère retrouve la famille qu’il avait perdu en même temps que l’acceptation de soi…

La fin de ce tome revient sur Mario qui ressemble de plus en plus à Anchan et qui déprime car le succès de Chou-fleur dans le monde merveilleux du catch lui rappelle qu’il ne pourra pas réaliser le rêve de son mentor… Pourtant, malgré la barrière de la langue, Jeffrey l’Américain ne ménage pas ses efforts pour lui offrir la chance de boxer à nouveau, et finalement grâce aux maigres capacités de Chou-fleur dans la langue de Shakespeare il est mis en contact avec le coach afro-américain Jimmy Brown : un nouveau miracle va-t-il se produire !



Masasumi Kakizaki est un dessinateur incroyable qui peut transmette action et émotion sur n’importe quel sujet avec un pathos extraordinaire, mais ici tout est en plus démultiplié car tous ses gimmicks graphiques sont mis au service d’une mise en scène qui nous fait ressentir pleinement la fureur des éléments !

Inutile de vous dire que je vais suivre sa carrière de très très près, puisque c’est déjà le cas et c’est ainsi que j’ai découvert ce manga formidable qu’est "Rainbow".
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Rainbow, tome 4

Préparez vos mouchoirs à l'avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kaziki on peut dire qu'"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d'Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)







Après l’évasion, la cavale : ce tome 4 initie une nouvelle phase du récit !

Ce qu’il reste de la team Anchan trouve enfin le bonheur dans le pied à terre offert par Setsuko la jeune et altruiste infirmière amoureuse du bad boy au grand cœur… Et ce dernier n’a pas oublié ses camarades restés en prison puisqu’il envoie Joe qui a gagné cet honneur pierre-feuille-ciseaux négocier avec l’affreux gardien et l’ignoble docteur : tant que leurs compagnons resteront sains et saufs, leurs turpitudes ne seront pas révélées à la justice…

Mais dans le rude Japon des années 1950 encore faut-il subvenir à ses besoins ! Suppon a l’idée de s’introduire dans la base américaine pour faire participer Mario à un combat de boxe… Celui-ci se fait massacrer, mais se fait sauver la vie et la mise par Lily la poule à yankees (maqué à un officier taciturne et impassible, plus profond et tourmenté qu’il ne paraît de prime abord, qui va prendre discrètement mais réellement le parti de nos héros tout en restant assez ambivalent… comme tout à chacun finalement).

Baremoto, Chou-fleur et Joe reprennent du poil de la bête, Anshan entraîne Mario pour la revanche, Suppon s’esquive la nuit pour subvenir aux besoins de ses amis, et Biceps est libéré avant terme en intégrant les forces d’autodéfense japonaise. Mais les crevards ne lâchent pas l’affaire, et tandis que l’affreux gardien sombre dans la toxicomanie, l’ignoble docteur multiplie les plans pour se débarrasser de ses maîtres chanteurs... Alors que Mario est fin prêt pour ce qui pour lui est le combat de sa vie, le 28 janvier 1956, à 13h48, sur dénonciation anonyme, Noboru Maeda est arrêté pour violation de la règlementation des prix !
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Rainbow, tome 16

Dans ce tome 16, nous passons des années 1950 aux années 1960, et après s’être fritté avec la vermine locale la Team Anchan s’apprête à se fritter à la vermine internationale… Le mari de Setsuko est la cible d’un groupe d’arnaqueurs américains formé par Harry Whiteman, John Hutton, Bo Espinosa, Chris Da Silva Vera Williams la femme fatale qui le fait tomber dans l’enfer de la drogue… Ses anciens amis Baremoto, Suppon, Kyabetsu et Joe ne sont pas dupes et veulent lui venir en aide sans passer par Mario et Heitai, et c’est finalement la belle hawaïenne Ruriko tombée sous le charme du beau Mario qui fait tout le boulot ! (car oui, dans ce manga les femmes sont oh combien plus fortes que les hommes ! ^^)

C’est un peu l’Agence tous risque japonaise contre le détournement grimdark de l’Agence tous risque d’origine, donc c’est la lutte du Bien contre le Mal donc c’est cool et c’est fun ! ^^

https://www.youtube.com/watch?v=_MVonyVSQoM
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Rainbow - Intégrale, tome 5

Préparez vos mouchoirs à l'avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kakizaki on peut dire qu'"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d'Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)

C'est violent, tant physiquement que moralement, et c'est d'autant plus éprouvant pour les lecteurs que des millions de gens ont subi le même calvaire que les personnages et qu'il est fort à parier que des millions d'autres le subissent encore actuellement…

On nous dépeint donc le Japon des années 1950, puissante émergente renvoyée de force dans le tiers-mondisme à grand coup de bombardements intensifs ayant allègrement passé la frontière entre actes de guerres et crimes de guerres (voire de crimes contre l'humanité : remember Hiroshima et Nagazaki, mais aussi la Bataille d'Okinawa dont je vous reparlerais dans ma rétrospective de la série dark fantasy "Claymore"), où une génération entière est livrée à la misère à cause de leurs aînés qui ont déclaré une guerre qu'ils n'auraient jamais pu gagner (toute ça au nom de la race supérieure, de la destinée manifeste, du nouvel ordre mondial et autres conneries du même genre)… MDM

Le scénariste George Abe puise dans ses propres souvenirs pour construire une saga chorale qui flirte avec la chronique sociale, le témoignage voire la biographie, car la narration fait la part belle à un narrateur omniscient qui interpelle fréquemment les lecteurs pour commenter l'action, et on voit vite qu'il s'incarne successivement dans ses sept personnages et que la frontière entre leurs histoires et sa propre histoire est parfois bien ténue…

Nous suivons donc un groupe de jeunes laissés pour compte de la société, qui vont se rassembler et se reconstruire autour de Rokurôta Sakuragi, rapidement surnommé Anchan par ses protégés, qui va leur apprendre l'estime de soi, l'estime des autres, le « un pour tous et tous pour un » ainsi que le courage de faire face à tous les maux de la société… donc une formidable histoire d'amitié, une ode à la liberté, à l'égalité et à la fraternité où le pathos de "Saint Seiya" rencontre le sens de l'abnégation d'"Ashita no Joe" : c'est du lourd !

Ce manga signe la rencontre entre George Abe, senior dur à cuire adepte du gekida, et le dessinateur virtuose Masasumi Kakizaki, junior dandy fan de Séries B et d'Heavy Metal (qui a la même méthode de travail que Tite Kubo l'auteur du shonen à succès "Bleach" : à chaque chapitre correspond un morceau de musique qui colore le ton et le rythme dudit chapitre qui va hériter de son nom). Notons que ce denier s'éclate, un peu trop d'ailleurs ^^, à filer des trognes de cauchemar à une galerie de pervers et de psychopathes qui ne dépareilleraient absolument pas dans une franchise horrifique hollywoodienne de la grande époque… du coup, "Rainbow" c'est aussi l'histoire d'amitié entre le scénariste et le dessinateur, et force est de constater qu'il faut plisser les yeux pour voir les différences entre le chef-d'oeuvre du duo et les séries réalisées par le dessinateur en solo…





J'ai déjà tout dit sur le tome 13 ici : http://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-Tome-13/220959/critiques/1168274



J'ai déjà tout dit sur le tome 14 ici : http://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-Tome-14/270285/critiques/1169369



J'ai déjà tout dit sur le tome 15 ici : http://www.babelio.com/livres/Abe-Rainbow-Tome-15/256512/critiques/1169984



La série lorgne de plus en plus sur "Rocky" et "Les Affranchis"... Nous passons avec cette 5e intégrale des années 1950 aux années 1960 : une page se tourne pour tous les personnages, et de nouveaux défis les attendent ! blink





Challenge Pavés 2016-2017
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Rainbow, tome 5

Préparez vos mouchoirs à l'avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kaziki on peut dire qu'"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d'Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)







Ce tome 5 renoue avec les codes de la tragédie classique : il y a unité de lieu, de temps et d’action et chacun des personnages se bat et se débat de toutes ses forces contre la Fatalité qui les oppresse et les écrase tous !

- Suppon essaie désespérément de prévenir ses compagnons des manigances de l’affreux gardien et de l’ignoble docteur…

- sur le ring de la base américaine, privé de son poing droit Mario joue match de sa vie tant pour lui que pour ses amis (oh la la ! c’était mieux que "Rocky", et presqu’aussi bien "Ashita no Joe" !!!)

https://www.youtube.com/watch?v=PvvDj2fnKoQ

- entre soldat kamikaze et messie rédempteur, Anshan comprend qu’il n’a plus d’autre choix que d’affronter directement leurs Némésis et c’est sans peur et sans reproche qu’il marche tout droit à la rencontre de son destin… Et tandis que la jeune et altruiste Setsuko attend son retour de son tout son cœur, notre héros lui suit son chemin de croix vers son Golgotha… OMG, c’est terrible !!! (Pleurs, Pleurs et re-Pleurs)



Un an et demi plus tard, le 6 juin 1957 les anciens détenus de la cellule 6 du quartier 2 de la maison de redressement Shônan se retrouvent devant l’arbre où ils avaient inscrits leurs vœux, mais avant de réaliser leurs rêves ils vont accomplir leur vengeance !
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Rainbow, tome 20

Terribles passages à tabac, tentatives de viol, meurtres en pagaille… Ce tome 20 est éprouvant : bien que Masasumi Kakizaki soit un grand fan de culture horrifique il ne bascule pas dans le torture porn, donc nous restons sur les rails d’un formidable roller coaster émotionnel ! Tandis que Mario et Setsuko subissent un calvaire sans fin, les hommes d’Antonio Canali font le ménage en tuant tous les témoins de leurs magouilles avant de s’envoler loin du Japon. La team Anchan, ou A-Team ^^, fait de la résistance, et Nôrimâtsu qui a sombré dans la folie joue parfaitement son rôle de Facteur X en semant la mort et la désolation… Mario aux mains d’Antonio Canali finit par s’emparer d’une grenade et joue sa vie et celle de Setsuko sur un coup de bluff qui en réalité n’en est pas un du tout : ou on les laisse tranquille ou ils meurent tout ensemble… Dans un hangar en flamme Mario en mode epicness to the max est là pour sauver Setsuko, car il est persuadé qu’il n’a vécu que pour à cet instant et la protéger, mais qui sera là pour le sauver lui ? Hallucine-t-il ou Anchan fait-il sa réapparition en mode Obi-Wan Kenobi ??? Sous les yeux de toutes les divinités de la destinée force est de constater qu’avec un décompte à la "24 heures chrono" le suspens est littéralement insoutenable : TO BE CONTINUED !!!
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