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Rainbow tome 1 sur 22
EAN : 9782849657270
208 pages
Kazé-Crunchyroll (25/02/2010)
4.12/5   40 notes
Résumé :
On les surnomme Anchan, Joe, Mario, Suppon, Baremoto, Biceps et Chou-fleur. Ce sont sept adolescents qui, en cette année 1955, vont devoir apprendre à cohabiter ensemble dans la même cellule de la maison de correction de Shio. Prisonniers d'un enfer dont les barreaux sont constitués d'acier mais aussi de souffrance et d'humiliation, ils attendent qu'une lueur d'espoir apparaisse dans ce monde carcéral ténébreux, comme un arc-en-ciel qui surgirait après la pluie.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Préparez vos mouchoirs à l’avance, car comparés au "Rainbow" réalisé par le duo George Abe et Masasumi Kaziki on peut dire qu’"Oliver Twist" de Charles Dickens, "La Petite Princesse" de Frances H. Burnett, "Sans Famille" d’Hector Malot et "Les Misérables" de Victor Hugo (sur lequel on lorgne un peu mine de rien, bien que la saison 1 ressemble furieusement à une version manga de "Prison Break" ^^) au rang de Oui-Oui au pays des Bisounours ! (par précaution, prévoyez 1 paquet pour 1 chapitre…)
C’est violent, tant physiquement que moralement, et c’est d’autant plus éprouvant pour les lecteurs que des millions de gens ont subi le même calvaire que les personnages et qu’il est fort à parier que des millions d’autres le subissent encore actuellement…
On nous dépeint donc le Japon des années 1950, puissante émergente renvoyée de force dans le tiers-mondisme à grand coup de bombardements intensifs ayant allégrement passé la frontière entre actes de guerres et crimes de guerres (voire de crimes contre l’humanité : remember Hiroshima et Nagazaki, mais aussi la Bataille d’Okinawa dont je vous reparlerais dans ma rétrospective de la série dark fantasy "Claymore"), où une génération entière est livrée à la misère à cause de leurs aînés qui ont déclaré une guerre qu’ils n’auraient jamais pu gagner (toute ça au nom de la race supérieure, de la destinée manifeste, du nouvel ordre mondial et autres conneries du même genre)… MDM
Le scénariste George Abe puise dans ses propres souvenirs pour construire une saga chorale qui flirte avec la chronique sociale, le témoignage voire la biographie, car la narration fait la part belle à un narrateur omniscient qui interpelle fréquemment les lecteurs pour commenter l’action, et on voit vite qu’il s’incarne successivement dans ses sept personnages et que la frontière entre leurs histoires et sa propre histoire est parfois bien ténue…
Nous suivons donc un groupe de jeunes laissés pour compte de la société, qui vont se rassembler et se reconstruire autour de Rokurôta Sakuragi, rapidement surnommé Anchan par ses protégés, qui va leur apprendre l’estime de soi, l’estime des autres, le « un pour tous et tous pour un » ainsi que le courage de faire face à tous les maux de la société… donc une formidable histoire d’amitié, une ode à la liberté, à l’égalité et à la fraternité où le pathos de "Saint Seiya" rencontre le sens de l’abnégation d’"Ashita no Joe" : c’est du lourd !

Ce manga signe la rencontre entre George Abe, senior dur à cuire adepte du gekida, et le dessinateur virtuose Masasumi Kakizaki, junior dandy fan de Séries B et d’Heavy Metal (qui a la même méthode de travail que Tite Kubo l’auteur du shonen à succès "Bleach" : à chaque chapitre correspond un morceau de musique qui colore le ton et le rythme dudit chapitre qui va hériter de son nom). Notons que ce denier s’éclate, un peu trop d’ailleurs ^^, à filer des trognes de cauchemar à une galerie de pervers et de psychopathes qui ne dépareilleraient absolument pas dans une franchise horrifique hollywoodienne de la grande époque… Du coup, "Rainbow" c’est aussi l’histoire d’amitié entre le scénariste et le dessinateur, et force est de constater qu’il faut plisser les yeux pour voir les différences entre le chef-d’œuvre du duo et les séries réalisées par le dessinateur en solo…


Dans ce tome 1, 6 nouveaux détenus arrivent à la maison de redressement Shônan :
- Mario Minakami, dit Mario, 17 ans, qui a blessé grièvement et envoyé à l’hôpital un professeur de lycée qui tentait de violenter une lycéenne
- Tadayoshi Tooyama, dit Biceps, 17 ans, qui en voulant protéger sa mère a largement dépassé le cadre de la légitime défense en blessant grièvement son adversaire
- Ryûji Nomoto, dit Baremoto, 17 ans, condamné pour escroquerie, usurpation et vol de bagages
- Mansaku Matsuura, dit Chou-fleur, 17 ans, qui en état d’ivresse a blessé gravement un homme en lui jetant un couvercle de bouche d’égout
- Jô Yoksuka, dit Joe, 16 ans, qui a blessé gravement et envoyé trois mois à l’hôpital un homme qui aurait tenté de le violer
- Noboru Maeda, dit Suppon, 16 ans, auteurs de grivèleries trop nombreux pour être dénombrées…

Il sont été humiliés au-delà du supportable par Sasaki le docteur pédéraste trafiquant de chaire fraîche et Ishihara le gardien pervers narcissique qui veut que tout le monde s’agenouille et rampe devant lui…
OMG, c’est horrible !
Mais ils font aussi la connaissance de leur codétenu de la cellule 6 du quartier 2, le charismatique et badass Rokurôta Sakuragi qui envers et contre tout, et parfois à coup de poing dans le gueule, va les aider à s’en sortir.
On plonge dans le passé de Baremoto, en colère contre la Terre entière depuis qu’il a appris que sa mère se prostituait pour obtenir de quoi manger, puis dans celui de Suppon, rongé par le fait d’avoir survécu à la catastrophe d’Hiroshima parce qu’il avait fugué de chez lui, et enfin dans celui de Joe dont les camarades permettent la fuite pour qu’il puisse revoir sa sœur Megu une dernière fois… et nous découvrons deux métis abandonnés par leur mère avec un adolescent esclave sexuel d’une maquerelle défraîchie et une adolescente vendue à une ordure pédophile…
OMG, c’est horrible !
Ishihara tente de dissoudre le groupe en leur faisant croire qu’Anshan a été incarcéré pour parricide… Alors qu’un incendie criminel s’étend dans les bâtiments, Baremoto doit alors faire un choix entre sauver sa propre peau et celle de ses compagnons condamnés à mort par les manigances du maton vénal et sadique…
OMG, c’est horrible !

Le cliffhanger de fin est insoutenable, vite je me jette sur le tome 2 ou mon cœur va lâcher !
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Dix ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le Japon peine à se reconstruire. Après des vols et des violences, des jeunes garçons se retrouvent dans un centre de détention. Ils deviennent amis, liés par leur condition et leur rêve d'un avenir meilleur. Jo, un de ces garçons, 16 ans, rêve de retrouver sa soeur…
Ca faisait longtemps que j'attendais parler de ce manga et j'ai réussi à le trouver. Ca faisait longtemps que je n'avais pas été toujours de telle façon par une intrigue : ses adolescents sont pleins de rage et d'espoir, d'envie. Les conditions de détention sont ignobles. Comme les gardiens qui n'hésitent à décharger leur violence sur eux. Les dessins de Masasumi Kaziki sont bruts, les visages font ressortir aussi bien les bons sentiments que les mauvais (l'exemple de la maquerelle est parlant). Coïncidence, j'ai lu à la foulée Coq de combat qui parle aussi de la vie en prison d'un jeune garçon de 16 ans. J'ai trouvé beaucoup de points communs entre les deux mangas. En tout cas, il faut absolument que je lise la suite, ce manga est touchant et émouvant malgré le milieu violent de la prison. Il s'inspirerait de la vie de Georges Abé le scénariste… à suivre
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Excellente serie sur l'enfer carcéral des mineurs dans un japon post seconde guerre mondiale. C'est noir, glauque et par moment à la limite du soutenable.

C'est malgré tout une histoire d'amitié et d'espoir entre les 7 protagonistes.

A découvrir !
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L'histoire de Rainbow se déroule pendant l'ère Showa - dix ans après la défaite du Japon contre les USA au cours de la seconde guerre mondiale.

Le Japon est dans un état de crise sans précédent depuis que la pauvreté a emporté la population au plus profond du gouffre. Les sept pensionnaires de la maison de correction de Shio passent leurs journées à subir les brimades et les humiliations des gardes tout en essayant de s'apprivoiser dans cette cellule. Une oeuvre placée sous le signe de la solidarité et du courage.

On m'avait prévenu et même déconseillé de lire ce seinen car il est particulièrement noir et difficile à supporter psychologiquement, notamment à cause de la volonté de l'auteur George Abe à dépeindre la jeunesse qu'il a passé dans ce Japon traumatisé par la défaite de la guerre entre violence, famine et désespoir.

Malgré tout l'argent et le pouvoir que l'on puisse posséder, sans liberté et sans amour, on ne peut connaître qu'une vie d'esclave qui ressemble à celle des animaux.

Ce premier tome n'est pas à mettre entre toutes les mains mais annonce les prémisses d'une oeuvre très profonde qu'il me tarde de continuer.
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Rainbow est un titre que j'avais découvert directement lors de sa sortie en 2010 mais auquel je n'avais pas accroché car le trouvant beaucoup trop sombre et violent pour moi à l'époque. Je reviens vers lui 8 ans plus tard et je dois dire que cette seconde lecture change bien la donne.

En effet, j'ai vraiment été séduite par l'histoire de ces jeunes adolescents japonais abandonnés par tous au lendemain de la guerre, qui vont se retrouver enfermés et rudoyés dans une prison pour mineurs, mais dont la rencontre va faire naître chez eux un vrai esprit de groupe et un grand désir de liberté.

Je pense que tout amateur d'histoires sociétales, de films noirs et d'Histoire peut apprécier ce titre comme ce fut le cas pour moi. Après avoir lu plusieurs titres et vu plusieurs documentaires sur le Japon d'après-guerre, j'ai bien mieux apprécié l'histoire de Rainbow. J'ai eu l'impression d'en découvrir un nouveau pan auquel j'avais été hermétique lors de la première lecture. J'ai vraiment aimé le portrait âpre et sans concession du Japon d'alors et de ses habitants. le portrait de ces derniers est rude. George Abe n'hésite pas à montrer la cruauté avec laquelle ces enfants étaient traités par les adultes dans un Japon dévasté et en crise. C'est terrible de voir pourquoi ils sont arrivés en prison pour mineurs et surtout comment ils sont traités ensuite par des adultes qui abusent de leur position. J'ai ressenti une énorme colère face à cette injustice et un vrai dégoût face à ce qu'ils devaient affronter.

Heureusement, l'histoire ne se limite pas à ce sombre portrait. George Abe a le talent de nous proposer une lumière vers laquelle se tourner. Les 7 jeunes qui se rencontrent font vite former un groupe soudé malgré leurs disparités. Ils savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres. Ils n'hésitent pas à faire des sacrifices pour aider l'un d'eux quand c'est nécessaire, et même si certains ont encore un côté très égoïste du fait de leur parcours, on sent une vraie cohésion de groupe et un vrai potentiel chez eux pour après. Car nous ne sommes ici que dans un premier tome et qu'on a quand même vite l'espoir qu'ils vont parvenir à sortir de là et se construire une vie en dehors, sûrement une vie rude qu'ils bâtiront à la force de leur bras, mais quand même il y a de l'espoir.

C'est donc ces valeurs qui m'ont définitivement séduite lors de cette relecture, ça et l'aspect historique ainsi que le côté cinématographique de la narration que je n'avais pas remarqué autrefois. En effet, le duo de mangaka met une vraie puissance dans son trait et son découpage avec des références évidentes aux films noirs, aux films dramatiques et à ceux sur l'univers carcéral comme Les évadés que j'avais vu au début de l'année.

Tout ça fait que malgré le fait que pas mal de scènes me dérangent et remuent des choses dérangeantes en moi, j'ai apprécié ma lecture et que j'ai envie de découvrir la suite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Les probabilités sont plutôt du côté des gens de bonne famille. Nous, nous ne sommes que des rebuts aux yeux de la société, des tocards sur lesquels personne ne parierait un yen. La seule chose sur laquelle nous devons compter, c'est notre courage."
(Rokurota)
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Dix ans ont passé depuis la défaite du Japon. Le pays est en ruine. Tout manque : les habitations, les vêtements et même la nourriture. Cette guerre a été décidée par des hommes adultes… Mais ceux qui en ont le plus souffert sont les faibles : les femmes, les vieillards et les enfants.
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Six jeunes au ventre vide et à l'esprit brisé s'apprêtent à être enfermés dans la maison de correction de Shio, balayés par la vie comme les feuilles mortes le sont par le vent d'automne.
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Joe, le petit garçon aux yeux bleus avait été laissé par sa mère avec sa soeur aux portes de l'orphelinat comme elle aurait pu les laisser aux portes de l'Enfer. Abandonnés, sans amour, les deux enfants durent apprendre à ne compter que sur eux-mêmes...
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L'enfer n'est pas l'endroit où des sentiments comme l'amour et la confiance peuvent véritablement s'épanouir. C'est encore plus vrai s'il s'agit d'un enfer entouré de barreaux d'acier.
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Mon Avis Sur Rainbow [MANGA & ANIME] #6
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