AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de George Berkeley (28)


Les choses sensibles sont celles qui sont immédiatement perçues par les sens.
Commenter  J’apprécie          90
...si nous sondons nos propres conceptions, nous reconnaîtrons, je crois, que tout mouvement absolu dont nous pouvons nous former une idée n'est autre au fond que le mouvement relatif ainsi défini. Car, ainsi qu'on l'a déjà observé, le mouvement absolu, à l'exclusion do toute relation externe, est incompréhensible ; et, à cette espèce de mouvement relatif, toutes les propriétés, causes et effets, mentionnées ci-dessus et assignées au mouvement absolu, se trouveront, si je ne me trompe, applicables. (III, 114)
Commenter  J’apprécie          90
Même si l'intelligence, dans son effort, active et tend tous ses pouvoirs jusqu'à l'extrême limite, il reste encore hors de son étreinte un surplus sans mesure. Pourtant tous les vastes corps qui composent cette puissante construction, quelque distants et reculés qu'ils soient, sont enchaînés dans une mutuelle dépendance et dans une union mutuelle par quelque mécanisme caché, par une force et un art divins; même avec cette Terre, qui avait presque glissé hors de ma pensée qui se perdait dans cette multitude de mondes. L'ensemble du système n'est-il pas immense, beau, glorieux au delà de toute expression et de toute pensée!
Commenter  J’apprécie          40
Comme l'amour de soi est, de tous les principes, le plus général et le plus profondément gravé dans nos coeurs, il nous naturel de considérer les choses selon leur propriété à accroître ou diminuer notre propre bonheur; et, en conséquence, nous les appelons bonnes ou mauvaises. Notre jugement s'emploie toujours à distinguer ces deux contraires; et c'est toute l'affaire de notre existence que d'essayer, par une application pertinente de nos facultés, de nous procurer l'un et d'éviter l'autre.
Commenter  J’apprécie          40
(...) En un mot tous les corps qui composent l'ordre puissant du monde, ne subsistent pas hors d'un esprit, que leur être est d'être perçut ou connu; que, par conséquent, aussi longtemps qu'ils ne sont pas effectivement perçus par moi, ou qu'ils n'existent pas dans mon esprit, ou dans celui de quelque autre intelligence, ils faut qu'ils n'aient aucune existence. [ §6 ]
Commenter  J’apprécie          40
Ce serait une erreur de penser que ce qui est dit ici déroge le moins du monde à la réalité des choses. Il est admis, selon les principes reçus, que l'étendue, le mouvement et, en un mot, toutes les qualités sensibles ont besoin d'un support et ne sont pas aptes à subsister par elles-mêmes.

Or les objets perçus par les sens ne sont, on en convient, que des combinaisons de ces qualités, et par conséquent ne peuvent subsister par eux-mêmes. Sur tout ceci on est d'accord. Ainsi, quand nous refusons aux choses perçues par les sens une existence indépendante d'un support ou substance en laquelle elles puissent exister, nous no nous écartons en rien de l'opinion reçue de leur réalité : on ne peut nous reprocher aucune innovation sous ce rapport.

Toute la différence consiste en ce que, selon nous, les choses non pensantes perçues par les sens n'ont point d'existence qui soit distincte de l'être-perçu, et ne peuvent donc exister en aucune substance autre que ces substances inétendues, indivisibles, ou esprits (spirits), qui agissent, pensent et les perçoivent.

Au lieu de cela, les philosophes tiennent communément quo les qualités sensibles existent dans une substance inerte, étendue, non percevante, qu'ils appellent Matière. Et ils attribuent à cette matière de subsister naturellement, extérieurement à tous les êtres pensants, distincte de l'être-perçu par un esprit quelconque, même par l'esprit éternel du Créateur, en qui ils ne supposent que de simples idées des substances corporelles qu'il a créées, si tant est qu'ils veuillent bien accorder qu'elles sont créées. (III, #91)
Commenter  J’apprécie          40
Il est évident à qui prend une vue d'ensemble des objets de la connaissance humaine, que ce sont ou des idées effectivement imprimées sur les sens, ou bien telles qu'on les perçoit quand on prête attention aux passions et aux opérations de l'esprit, ou enfin des idées formées à l'aide de la mémoire et de l'imagination en composant, divisant ou simplement en représentant celles qui ont été originairement perçues suivant les manières qu'on vient de dire.
Commenter  J’apprécie          40
En morale, les règles éternelles d’action ont la même vérité immuable et universelle que les propositions en géométrie. Ni les unes ni les autres ne dépendent des circonstances, ni des accidents, car elles sont vraies en tout temps et en tout lieu, sans limitation ni exception.
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi, quand je ferme les yeux, les choses que je voyais, peuvent encore exister, mais il faut que ce soit dans un autre esprit.
Commenter  J’apprécie          30
Une intelligence humaine, une personne, n'est pas perçu par les sens, puisqu'elle n'est pas une idée.
Commenter  J’apprécie          30
En somme, je suis enclin à penser que la majeure partie des difficultés, sinon toutes, qui ont jusqu'ici amusé les philosophes et ont fermé le chemin de la connaissance, nous sont entièrement imputables. Nous avons d'abord soulevé un nuage de poussière et nous nous plaignons ensuite de ne pas y voir.
Commenter  J’apprécie          30
Non, certainement pas. Ce serait absurde de penser que Dieu ou la vertu sont des choses sensibles, même s'ils sont signifiés et suggérés à l'esprit par des marques sensibles avec lesquelles ils ont une connexion arbitraire.
Commenter  J’apprécie          30
Le feu que je vois n'est pas la cause de la douleur dont je souffre quand je m'en approche mais le signe qui me prévient de cette douleur. De même, le bruit que j'entends n'est pas l'effet de te o te pouvement ou choc des corps environnants, il en est le signe.
Commenter  J’apprécie          20
Les diverses questions difficiles et obscures qui ont donné lieu à un abondant gaspillage de spéculation sont entièrement bannies de la philosophie.
Commenter  J’apprécie          20
Sur les idées : « Car puisque toutes, et toutes leurs parties existent seulement dans l’esprit, il s’ensuit qu’il n’y a rien en elles que ce qui est perçu »

p79
Commenter  J’apprécie          10
Nous faut-il supposer que le monde entier se trompe ? Et s'il en est ainsi, quelle cause peut-on assigner à une cause aussi répandue et si prédominante ? En premier lieu, je réponds qu'une enquête serrée ne trouvera peut-être pas tant d'hommes qu'on l'imagine, qui croient réellement à l'existence de la matière ou des choss hors de l'esprit.
Commenter  J’apprécie          10
Les couleurs, les sons, les saveurs, en un mot toutes les qualités que l'on appelle secondaires n'ont à coup sûr aucune existence en-dehors de l'esprit. Mais il ne faut pas s'imaginer qu'en le reconnaissant, je porte la moindre atteinte à la réalité de la matière ou des objets extérieurs ; car je ne vois là rien de plus que ce que soutiennent bien des philosophes qui, cependant, sont aussi éloignés que l'on peut l'être de nier la matière.
Commenter  J’apprécie          10
...si les hommes considéraient une fois que le soleil, la lune et les étoiles, et tous les autres objets des sens, ne sont qu'autant de sensations dans leurs esprits, et dont toute l'existence n'est simplement quo d'être perçues, ils cesseraient très certainement de se prosterner devant leurs propres idées et do les adorer ; ils adresseraient plutôt leurs hommages à l'Esprit invisible, éternel qui produit et soutient toutes choses. (III, 94)
Commenter  J’apprécie          10
Mon but est donc d’essayer de découvrir quels sont les principes qui ont introduit tout ce doute et cette incertitude, ces absurdités et ces contradictions dans les diverses sectes philosophiques, au point que les hommes les plus sages ont cru notre ignorance incurable, pensant qu’elle naissait de la lourdeur et de la limitation naturelles de nos facultés.
(page 41)
Commenter  J’apprécie          00
Objections et réponses ont contribué à renforcer les certitudes initiales en montrant l’impossibilité des positions alternatives à l’immatérialisme.
Le matérialisme, rigoureusement parlant n’est pas tenable.
L’immatérialisme, bien compris, peut en revanche facilité le progrès des sciences, en les débarrassant des questions inutiles ou insolubles qui les encombrent.
(page 28)
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de George Berkeley (70)Voir plus

Quiz Voir plus

La Traversée

Quel est le nom de naissance de Sam ?

Saybe
Thimothée
Seyba

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thème : La traversée de Jean-Christophe TixierCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..