Citations de George Eliot (363)
J'aime les femmes qui se dépensent un peu pour nous plaire. Il devrait toujours y avoir chez la femme un peu de coquetterie, ce genre de provocation nous est agréable et nous sommes d'autant plus heureux qu'elles se donnent plus de peine pour nous séduire.
Ces gens charitables ne distinguent jamais le vin du vinaigre jusqu'à ce qu'ils en aient avalé et pris la colique.
Qu'est ce qui peut intéresser davantage une femme,que la maison et son ménage ?
Un homme épouse toujours plus ou moins les parents de sa femme.
Mais une jeune fille devrait toujours rester maîtresse de son cœur.
Ce n'était pas une jeune fille violente, et elle n'avait jamais de réponses tranchantes, mais elle avait bien l'intention de vivre comme il lui plairait.
Une vaste plaine où la Floss, plus large, se hâte vers la mer, tandis que la marée amoureuse se précipite à sa rencontre et l'arrête en une étreinte fougueuse.
Entreprendre un voyage long et solitaire, avec la tristesse au cœur, aller du familier à l’inconnu, c’est chose pénible et souvent effrayante, même pour l’homme riche, instruit et vigoureux ; pénible, même lorsqu’on y est appelé par le devoir et non forcé par la frayeur.
La crainte de son avenir remplissait son cœur ; il n’y avait plus de place pour plaindre le malheur des autres. Avant cette cruelle lettre, Arthur avait été si tendre et si aimant que ce souvenir avait encore du charme pour elle, quoique ce ne fût qu’une potion calmante qui rendait la douleur tout juste supportable. Car Hetty ne pouvait concevoir rien d’autre pour elle, dans l’avenir, qu’une existence cachée, et cette vie, même avec de l’amour, ne pouvait avoir aucun charme pour elle, encore moins unie à la honte.
L’attachement d’Adam pour elle, ses caresses n’éveillaient aucune passion chez elle ; ce n’était pas assez pour satisfaire sa vanité ; mais c’était ce que la vie pouvait lui offrir de mieux maintenant, ce qui lui promettait quelque changement.
Chaque fois que l’idée d’écrire à Arthur lui était venue, elle l’avait rejetée ; il ne pouvait rien faire pour elle qui pût la mettre à l’abri d’une découverte et du mépris des parents et voisins qui, depuis que ses songes éthérés s’étaient évanouis, constituaient de nouveau tout son univers. Son imagination ne voyait plus le bonheur avec Arthur, car il ne pouvait rien faire qui pût satisfaire ou calmer sa fierté. Non, quelque chose d’autre pouvait arriver, quelque chose devait arriver pour la délivrer de sa frayeur. Dans les âmes jeunes, enfantines, ignorantes, il y a constamment cette confiance aveugle en quelque hasard mal défini ; il est aussi difficile à un jeune garçon ou à une jeune fille de croire qu’un grand malheur va les accabler que de croire qu’ils vont mourir.
Car la beauté d’une jolie femme est comme la musique : que peut-on dire de plus ? Elle a un charme qui va bien au-delà et bien au-dessus de l’âme même de la femme qu’elle pare ; de même que les accents du génie ont une signification bien plus étendue que la pensée qui les a fait naître. Ce qui nous émeut dans les yeux d’une femme, c’est bien plus que son amour, c’est comme un lointain et puissant autre amour qui s’approche de nous et nous parle par eux.
Les natures les plus nobles sont celles qui sentent le plus cette expression impersonnelle de la beauté (faut-il ajouter qu’il y a des élégants portant favoris – teints ou non – qui sont incapables de percevoir cette expression impersonnelle de la beauté) et c’est pour cela que ces natures sont souvent plus aveugles quant aux dispositions de l’âme de l’unique femme dont ils voient l’enveloppe de beauté.
Peut-être pensez-vous qu’Adam manquait de sagacité et qu’en tout cas il était extrêmement malséant à un homme raisonnable de se comporter comme il le faisait : tomber amoureux d’une jeune fille qui n’avait en réalité que sa beauté pour la recommander, lui attribuer des vertus imaginaires, et même condescendre à lui rester attaché après qu’elle était tombée amoureuse d’un autre homme, et attendre ses regards bienveillants, comme un chien tremblant et patient attend que son maître tourne les yeux vers lui !
Je sais bien qu’en règle générale les hommes sensés tombent amoureux des femmes les plus sensées de leur connaissance, ne se laissent pas abuser par toutes les charmantes supercheries de la beauté aguichante, ne s’imaginent jamais qu’on les aime quand ce n’est pas le cas, cessent d’aimer chaque fois qu’il le faut et épousent la femme la mieux faite pour eux à tous égards afin, de s’attirer, en fait, l’approbation de toutes les dames célibataires de leur voisinage.
Il n’y a point de plaisir à vivre, si on ne peut jamais se débonder, et si la pensée ne peut sortir que goutte à goutte par une fente, comme d’un baril qui fuit. Je ne me repentirai pas d’avoir dit ce que je pense, quand je deviendrais aussi vieille que le vieux chevalier ; et il y a peu de probabilités à cela, car il semble que ce sont ceux qui ne sont bons à rien ici dont on n’a pas besoin dans l’autre monde.
Tranchantes ! c’est le mot ; sa langue est comme un rasoir fraîchement repassé. Elle est tout à fait originale aussi dans sa manière de parler ; un de ces esprits naturels qui pourraient fournir de proverbes tout un pays.
Les larmes sont bonnes pour celles qui n’ont point de foyer domestique, non pour celles qui veulent s’en passer.
La prévoyance de la pauvre Hetty, qui en tout temps n’était qu’un étroit calcul fantasque de ses peines et plaisirs probables, se trouvait tout à fait anéantie par l’irritation désordonnée de sa souffrance présente, et elle était toute disposée à une de ces actions convulsives et irréfléchies par lesquelles hommes et femmes s’élancent d’un chagrin momentané dans un malheur de toute la vie. Pourquoi n’épouserait-elle pas Adam ?
Il est rare que je voie le beurre des autres, quoiqu’il y en ait qu’on n’a pas besoin de voir ; il suffit de le sentir.