AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de George Grossmith (22)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Journal d'un homme sans importance

Un roman qui appartient à une autre époque, classique de la littérature anglaise de la fin du dix-neuvième siècle, et qui reste plaisant à lire, pour sa bonne dose d’humour, très British.





Le personnage central de l’histoire s’est lancé dans la rédaction d’un journal, ce qui nous permet d’assister aux péripéties d’un quotidien sans panache, celui que vit jour après jour cet employé modeste qui vit dans son pavillon de banlieue. Sa naïveté et ses erreurs de jugement, l’exposent à un certain nombre de déconvenues, mais son fair-play, et sa capacité à digérer les camouflets lui permettent de s’en sortir avec la tête haute.



Le comique des situations, le comique de répétition (ah! ce décrottoir assassin !) , et le regard de candide de notre homme rendent la lecture très agréable.



C’est tout à fait dans la lignée de trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, où la maladresse de l’équipage de marins d’eau douce donnait à leur croisière un ton hilarant.



Merci à Netgalley et aux éditions 10/18
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          650
Journal d'un homme sans importance

Par un beau jour de la fin du 19ème siècle, Charles Pooter, qui se décrit lui-même comme un homme banal et ordinaire, décide d'entamer la rédaction d'un journal intime. Après tout, même s'il n'est personne d'important, ses écrits pourraient néanmoins servir à l'édification de ses semblables.

Ainsi donc, il confie à son journal, non pas de profonds questionnements existentiels, mais plutôt ses faits et gestes de la vie quotidienne, familiale, professionnelle et sociale, agrémentés de quelques réflexions bien senties.

Et le lecteur d'observer d'un oeil amusé ce brave Charles et son épouse Carrie emménager dans une maison de la banlieue de Londres, gérer les bisbilles de voisinage et de fournisseurs, s'inquiéter pour leur fils Lupin, dont le tempérament semble bien loin du modèle conformiste de ses parents. On découvre aussi Charles Pooter dans son environnement professionnel, en tant que fier employé (depuis 21 ans !) d'une banque de la City, et ses fréquentations amicales. Il apparaît être un homme respectable et respectueux de la hiérarchie, un brin psycho-rigide et très à cheval sur les convenances. Un peu coincé et maladroit, il nous gratifie de ses jeux de mots qu'il trouve hautement spirituels mais qui ne font mouche qu'une fois sur deux dans son entourage, ce qu'il trouve fort vexant, et ce qui est d'autant plus drôle pour le lecteur. Car ce n'est guère charitable, mais il faut bien avouer que Charles Pooter n'est pas précisément un boute-en-train hors pair, mais que ce sont plutôt sa naïveté, ses maladresses et son aplomb qui m'ont fait sourire.

Publiée sous forme de feuilleton dans une revue satirique autour de 1890, cette chronique de la vie ordinaire dans la banlieue londonienne n'est pas à proprement parler hilarante, mais son antihéros attachant et ses mésaventures cocasses font de ce livre (qui se lit à toute vitesse) un moment de lecture fort agréable à l'heure du thé.



En partenariat avec les Editions 10/18 via Netgalley.

#Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance



PS pour l'éditeur : un effort de mise en page de l'édition numérique rendrait la lecture beaucoup plus confortable.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          484
Journal d'un homme sans importance

Ce n'est pas un livre hilarant mais plutôt un humour de situations à la sauce anglaise : quand notre anti-héros, britannique de cette fin de XIXe siècle, décide d'écrire un journal sur sa vie qui n'est finalement remplie que de maladresses, saupoudrée de manières bourgeoises vieillissantes, engoncée dans des amitiés pique-assiettes et presque idiotes. Un rien fait l'anecdote. Un bon mot fait le récit de la journée ou une boutade peut faire une injure. Chaque jour fait de peu, d'ordinaire. Bref ! Le journal d'un homme sans importance, qui ferait presque pitié. Un livre dont le résultat est dans le titre, ou cpomment on se persuade que le journal intime du premier quidam peut rester dans les tiroirs qui le cache (satyre en cela réussie qui vaudrait d'ailleurs pour nombre de comptes sur les réseaux sociaux... jdcjdr !).
Commenter  J’apprécie          280
Journal d'un homme sans importance

Paru sous forme de feuilleton dans un journal satirique en 1888-1889, ce roman "comique” est publié en volume en 1892 et illustré par George Grossmith.



Un employé de banque, Charles Pooter, décide d'écrire son journal pour y noter, entre autres, toutes les blagues et jeux de mots dont il est à l'origine ! Il est honnête, pudique, respectueux de la hiérarchie, toujours en recherche de dignité mais susceptible et insuffisamment au fait des moeurs bourgeoises pour éviter de commettre des impairs qui le ridiculisent, à son insu !



Le bonhomme fait sourire, rire parfois et sa façon de rapporter ce qui lui semble important dans sa vie est assez amusante, j'ai trouvé cette lecture sympathique mais pas totalement humoristique. On est loin de l'humour et de la dérision de Jerome K. Jerome, dont l'oeuvre est postérieure.



Les entrées du journal sont courtes et font penser à des saynètes. Tous les intervenants sont très bien décrits avec un accent sur leurs défauts et ils sont souvent tournés en ridicule.



J'imagine que la réputation, méritée, d'humoriste de George Grossmith et de ses capacités à écrire des opéra-comiques, des chansons, des sketches, a participé au renom et à la popularité de ce “Journal” qui est une analyse et une forme de critique de la classe moyenne londonienne.



Une lecture agréable mais que j'ai dû faire en deux fois pour cause de fichier ebook rempli d'erreurs ! Pour le coup j'ai perdu un peu du plaisir de la primo découverte.



#Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance



Challenge XIXè SIECLE 2021
Commenter  J’apprécie          270
Journal d'un homme sans importance

Avec ce livre, vous tenez entre vos mains le journal intime de Mr Pooter, issu de la banlieue londonienne à la fin de l'ère victorienne.

Ce charmant Mr Pooter, banquier, écrit minutieusement les évènements de sa vie jour après jour pendant un peu plus d'un an.

Cet homme pourrait être votre voisin. Il est poli, très à cheval sur les règles et sur l'image qu'il donne au monde mais n'aime pas les mondanités. Je le trouve un peu coincé et c'est là que les parties amusantes de l'histoire interviennent. Quand il lance une blague, c'est tellement inattendu qu'on ne peut s'empêcher de rire et de s'attacher à ce personnage assez peu amusant...et c'est là le hic ! Il est un peu trop sérieux pour rendre la lecture de son journal passionnante.

Heureusement, les personnages secondaires apportent des touches de gaieté de par leur loufoquerie et l'arrivée de son fils va créer du suspens quant à ses aventures.

En somme, c'est un livre plutôt agréable qui vous fera passer un assez bon moment.
Commenter  J’apprécie          200
Journal d'un homme sans importance

J'avoue avoir eu du mal à détecté les trait d'humour voulu par les auteurs de ce roman. Charles Pooter, qui tient son journal à travers les lignes que l'on est amené à découvrir ici est un personnage bien trop sérieux et surtout qui se prend vraiment au sérieux pour laisser poindre l'humour sous sa plume. Le roman reste cependant agréable à lire, nous offrant une chronique familiale des plus réjouissante.

A travers leur intrigue, les frères Grossmith font le portrait de la petite bourgeoisie anglaise, mais nous montre surtout que le bonheur se cache dans le fait d'apprécier ce que l'on possède, tout en critiquant, à travers le personnage du fil, la fuite en avant d'une société toujours plus moderne et qui en veut toujours plus.

Parce que s'il semble un peu trop rigides, jusqu'à en devenir ridicules, les Pooter sont satisfaits de ce qu'ils ont, de leur place dans la société. Même si leur entourage va troubler sans cesse leur tranquillité.

Au final, Journal d'un homme sans importance est un livre agréable qui permet de passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          170
Journal d'un homme sans importance

Comment économiser 7 euros 50 ? En n'achetant pas ce livre !

On ne rit pas, on n'apprend rien, on se dit qu'effectivement heureusement que tout le monde ne publie pas son journal intime.

Les auteurs donnent l'occasion au héros de résumer lui-même le livre : "Je me demande bien pourquoi je perds mon temps à noter ce genre d'inepties dans mon journal". Tout est dit !

La lecture m'aura donné l'occasion de chercher ce qu'est un 'blanc-manger', je serai moins bête à l'arrivée.

Je ne remercie pas la Fnac d'avoir mis ce livre sur leur présentoir.

Commenter  J’apprécie          153
Journal d'un homme sans importance

Quel rafraichissement que ce livre ! Mr Pooter, commis de banque dans les années 1850 à Londres, nous livre ici son journal intime. Comme il le précise de lui même, il est un homme sans importance, mais comme il a vu des biographies de gens guère plus intéressants, pourquoi sa vie ne pourrait-elle intéressée personne ?

Mr Pooter compte dans sa vie sa femme Carrie, ses amis Gowing et Cummings, très différents l'un de l'autre et son fils Lupin...Tous permettent d'apporter un peu de piquant dans la vie de ce gentleman un peu rigide. Les situations cocasses s'enchaînent et permettent au lecteur de mieux comprendre cette société évoluait à l'époque.

Je ne saurais trop comment décrire l'histoire. Si on devait décrire une trame de fond, ce serait peut-être celle du père qui voit son fils s'éloigner des valeurs qu'il a tenté de lui inculquer...En tout cas, on plonge délicieusement dans ces chroniques...

Merci à Netgalley et 10-18 pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Journal d'un homme sans importance

Le meilleur de l'humour anglais, le pire de l'édition numérique !

J'ai beaucoup aimé lire ce livre, paru il y a plus d'un siècle et qui nous replonge délicieusement dans l'ambiance de la fin du 19e siècle à Londres.

J'ai détesté lire ce livre, car non seulement il y a comme souvent en numérique des mots scindés en 2, des numéros de page au milieu d'un texte, mais ici, on a certains paragraphes mélangés, des bouts de phrases dont le début se trouve trois pages plus loin, ou avant, etc. Apparemment, le texte initial est sur deux colonnes et par moments (pas tout le temps heureusement) il a été scanné horizontalement au lieu de prendre la colonne de gauche puis celle de droite. Une horreur pour suivre le texte !



Donc, je vous conseille de le lire, mais pas en numérique.



Pour en revenir au texte, c'est très amusant à mon goût. J'y ai retrouvé l'humour de Trois homme dans un bateau, de Jérôme K. Jérôme, que nous lisions enfants et que je m'amuse à relire de temps en temps.



Charles Pooter, modeste employé de la City, vient de s'installer avec sa femme dans une nouvelle maison en banlieue londonienne, et décide d'y tenir un journal, envisageant même par moment de le faire éditer.

Etonnamment, avec le récit d'une vie somme toute assez terne, et sans grands évènements, il arrive à nous faire sourire tout le long, et je ne me suis pas ennuyée une minute à cette lecture.



Honnête et scrupuleux, attaché aux traditions et rejetant le modernisme, il est souvent d'une naïveté attendrissante.

Très modeste, mais cependant tout à fait persuadé que sa ligne de vie est la meilleure, la seule possible même. Que la modernité ne peut rien apporter de bon.

Le contraste avec son fils, qui préfère frayer avec les artistes que mettre du coeur au travail, met de l'animation dans cette vie un brin morne.

Un fils dont il désapprouve totalement la conduite, mais qu'il voudrait diriger, et surtout conseiller comme si c'était encore un petit garçon.

Et nous suivons au final une délicieuse chronique de cette fin de siècle, étonnamment lointaine et pleine de surprises pour nous, alors pourtant que mes grands-parents étaient déjà nés (mais certes pas dans la City londonienne !!) Que de bouleversements depuis.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          80
Journal d'un homme sans importance

#Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance

Avant tout merci à NetGalley pour cette lecture rafraichissante d'humour anglais.

Ce journal d'un homme sans importance a au contraire l'importance de nous faire voir par le petit bout de la lorgnette la petite bourgeoisie londonienne de la fin du 19 -ème siècle, enracinée dans l'ère Victorienne et absolument pas prête à accepter les bouleversements de la modernité. Monsieur Pooter retrace dans son journal tous ses aléas et ses bonnes fortunes avec une candeur, et une étroitesse d'esprit unique. L'humour que ce petit esprit suscite est au dessus des bons mots qu'il nous relate. Ce journal ressemble à une scène de théâtre, le salon de Monsieur Pooter où chaque soir ou presque deux de ses amis, sorte de parasites, passent sans même prendre la peine de frapper ou de s'annoncer. L'immobilisme de ce petit couple face aux ruades de leur fil qui n'a de cesse que de faire exploser les carcans du passé pour laisser place au modernisme, aux esprits ouverts. Peinture très réaliste de la société londonienne du 19 -ème siècle, peinture intemporelle de toutes les anciennes générations face au modernisme, dommage que ce classique ne nous arrive que si tardivement en français.
Commenter  J’apprécie          50
Journal d'un homme sans importance

Ce roman considéré comme un classique de l'humour british de la fin du 19ème siècle m'a fait passer un très bon moment de lecture. Charles Pooter, respectable employé de banque à la City, décide d’entamer la rédaction d’un journal. De jour en jour, il va nous raconter ses (mes)aventures du quotidien au travail et dans sa maison. Son fils, Lupin qui ne respecte pas les bienséances, ses voisins, ses fournisseurs, ses collègues vont et viennent dans sa vie. Ils se moquent, le vexent et font de son quotidien d'un homme sans importance une succession de moments cocasses. Le comique de situation ou encore de répétition engendre des moments et des incompréhensions drôlatiques. Livre culte outre-manche et on comprend pourquoi ! #Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          50
Journal d'un homme sans importance

Ce roman de George et Weedon Grossmith porte bien son nom, puisqu’il nous fait partager le quotidien de Charles Pooter, un homme ordinaire employé à la City de Londres à la fin du dix-neuvième siècle.



Lui et sa femme viennent d’emménager dans une nouvelle maison à Holloway et c’est ce qui le décide à tenir un journal dans lequel il narre les menus événements de sa vie quotidienne de petit bourgeois, principalement préoccupé par un respect sans faille des convenances. Les soucis causés par leur fils William Lupin, les amis qui vont et viennent comme s’ils étaient chez eux, le tracas des fournisseurs, les sorties mondaines et j’en passe.



J’ai lu un certain nombre de romans sous la forme de journal intime et ce que j’apprécie, c’est qu’ils sont généralement le reflet de leur auteur présumé qui nous fait voir le monde à travers ses yeux.

Ce n’est pas l’Histoire avec un grand « H » qui est intéressante ici, mais la petite histoire, celle du quotidien, des détails insignifiants. Un peu comme quand en cours d’histoire, on se désintéressait des dates de règnes ou de batailles pour se pencher sur la vie des vrais gens. Pour découvrir une époque, une classe sociale, des coutumes révolues par le petit bout de la lorgnette.



Dans le « Journal d’un homme sans importance », c’est la fin de l’ère victorienne que nous font découvrir George et Weedon Grossmith. À travers de petites mésaventures de tous les jours, Charles Pooter se montre le parfait représentant d’une époque depuis longtemps révolue mais qui continue de me fasciner.

Dans une période en plein mouvement, où la technologie et le modernisme viennent bouleverser des habitudes de vie centenaires, Pooter illustre l’ancienne génération qui apprécie son confort, sa vie simple et sans artifice. Une classe sociale qui craint les bouleversements apportés par des personnes aux idées originales mais dangereuses, comme son fils Lupin ou ce journaliste américain rencontré lors d’un dîner mondain.



Le « Journal d’un homme sans importance » pourrait être une critique des bouleversements de cette époque, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit plus d’une chronique, tendre et pleine d’humour, de la vie d’un homme qui se satisfait de la vie qu’il mène, avec ses petits bonheurs et ses petites tracasseries. Le tout agrémenté de quelques illustrations à l’encre de chine de la main de Weedon Grossmith.

Un roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire et que je recommande vivement !
Lien : http://sylviebeillard.fr/202..
Commenter  J’apprécie          40
Journal d'un homme sans importance

Ce journal intime d'un modeste employé de banque de l'époque victorienne n'a finalement pas tellement vieilli et reste un classique de l'humour british tout à fait lisible en 2023.

Charles Pooter décide de tenir un journal où il raconte son quotidien, fait des minuscules évènements qui jalonnent la vie d'un homme sans histoire. Ce qui ne devrait qu'être ennuyeux accroche le lecteur par l'humour involontaire de Pooter qui est victime des mille et une humiliations que la vie quotidienne réserve à chacun, il leur accorde une place démesurée, se vexe pour un rien, rumine mais finit par ravaler sa fierté, à l'inverse il donne une dimension épique à ses petites victoires et ses rares traits d'esprit.

Affublé d'amis plutôt désagréables et pique-assiettes, il a un fils aussi déluré et imprévisible que lui est conformiste et cul-serré.

Par chance son mariage avec Carie est solide et le couple affiche une grande solidarité dans les épreuves qu'ils affrontent avec un courage qu'ils jugent remarquable, comme par exemple voir les chaussettes revenir du pressing décolorées, le cocher du fiacre être malpoli et où le gigot du dimanche livré en retard !

C'est évidemment le portrait de la petite bourgeoisie victorienne qui se dégage du journal, une satire de son esprit étroit où le respect des apparences et convenances tient lieu de boussole, rien ne doit déranger le bon ordonnancement des choses, même dans la vie privée.

A condition de lire ce journal par petites touches et sans en attendre beaucoup d'émotions on sourit régulièrement aux petits troubles de l'univers si sage et si rangé de Charles Pooter.

Commenter  J’apprécie          30
Journal d'un homme sans importance

Voilà un court roman oublié sous forme de feuilleton dans un journal satirique entre 1888 et 1889. Dans de courts chapitres, le lecteur suit la vie quotidienne et les petits déboires de Charles Pooter.



Charles Pooter est une caricature ambulante du petit bourgeois sous l'ère victorienne qui s'offusque des fréquentations de son fils et s'enthousiasme d'être invité au théâtre par une de ses connaissances. Jour après jour, le lecteur sourit aux dépens de cet employé bien sous tout rapport et s'amuse de ses déboires familiaux et sociaux.



Petit roman sans prétention, cet ouvrage se lit facilement, et divertit son lectorat sans avoir la prétention de rester inoubliable. Une lecture... sans importance en quelque sorte !
Commenter  J’apprécie          20
Journal d'un homme sans importance

Journal d'un homme sans importance... ou celui de Charles Pooter, british gentleman, qui nous raconte son quotidien avec ses péripéties dans l'Angleterre victorienne. Entouré de sa femme Carrie et de ses amis Gowing et Cummings, il voit son rejeton Lupin revenir à la maison et tente tant bien que mal d'en faire un fils digne de son éducation, ce qui n'est pas une mince affaire... Entre son quotidien professionnel, morne mais satisfaisant, l'amie de sa femme qui essaie toujours de mettre Carrie à la page de la nouveauté, et les frasques de Lupin, notre Pooter livre ses joies comme ses maladresses avec humilité et sincérité, le tout accompagné d'une note comique.

Sorte de Pee Wee marié à l'anglaise, Charles Pooter incarne à merveille le caractère "british", touchant et conciliant, loyal et politiquement correct, à l'inverse de son fils qui prône en toutes circonstances la modernité et la nécessaire adaptation, dans l'esprit de triomphe du plus rusé. Un indubitable fossé se creuse entre les générations et l'empathie de la lectrice que je suis se tourne naturellement vers l'ancien et la tradition. Véritable miroir de la société du XIXe siècle, ce livre n'a pourtant pas pris une seule ride dans son actualité et son ton acerbe : la lecture de ce style mordant et de ses thématiques encore contemporaines se révèle tout sauf sans importance !

Merci aux éditions 10/18 pour cette belle tranche de vie singulière mais si universelle, ainsi qu'à NetGalley pour leur confiance !
Commenter  J’apprécie          20
Journal d'un homme sans importance

Il s'agit du journal intime d'un homme, Charles Pooter, employé modèle d'une firme de la City à Londres, à la fin du XIXème siècle. Il raconte jour après jour sa vie dans une petite maison de banlieue avec sa femme, Carrie, leur fils Lupin, ses amis Gowing et Cummings, et son employée de maison, Sarah. Charles Pooter est un gentil, un naïf, quelqu'un de poli, bien élevé, très à cheval sur les convenances. Son regard premier degré sur la vie de famille, sur son travail, sur la vie mondaine, est absolument désopilant. Il raconte ses petits tracas quotidiens alors qu'il vient d'emménager dans une nouvelle maison avec sa femme (le choix du boucher, le problème du décrottoir, le choix de différents vernis...) mais également dans son travail (son côté employé modèle en agace forcément plus d'un) et dans ses relations familiales et amicales (Lupin se fait renvoyer de son travail et son père n'aura de cesse que de le faire embaucher dans son entreprise). Il ose même parfois faire un peu d'humour et l'on rit avec lui de sa réussite (ou non).



J'avais peur que la forme du journal intime (un paragraphe ou plus par jour) ne puisse être lassante, il n'en est rien. La vie de Charles Pooter, à travers le regard de Charles Pooter, est tout sauf ennuyeuse. Et même si cela pourrait ne présenter aucun intérêt si cela avait été raconté par un autre, celui-ci arrive à y mettre de la saveur. On se passionne pour le choix des "fournisseurs", pour la carrière ou la vie amoureuse de son fils, Lupin, ou encore pour la soirée des Pooter au théâtre qui tourne au désastre.



C'est un roman plein d'humour (britannique), d'humour pince-sans-rire, un roman qui m'a fait largement penser à "Trois hommes dans un bateau" de Jerome K. Jerome car il enchaîne les scènes quotidiennes désopilantes. Un bijou !
Lien : https://riennesopposealalect..
Commenter  J’apprécie          20
Journal d'un homme sans importance

Paru en feuilleton dans la revue satirique Punch entre 1888 et 1889, Le journal d’un homme sans importance est une chronique de la vie dans la banlieue londonienne à la fin de l’ère victorienne.



C’est un petit concentré d’humour anglais, qui a depuis longtemps acquis outre-Manche le statut de livre culte, et que l’on ne découvre que tardivement de ce côté-ci de la Manche.



Charles Pooter se décrit volontiers comme un homme ordinaire et banal et il nous raconte par le menu sa vie d’employé exemplaire, son quotidien aux côtés de son épouse, ses relations avec ses voisins et amis, celles tumultueuses avec son fils unique et leur petite vie mondaine.



Le journal fourmille de réflexions bien senties, d’anecdotes, certaines vraiment hilarantes mais je trouve l’assertion « livre le plus drôle du monde » mensongère car s’il y a de l’humour, so british of course, ce roman n’est pas que drôlerie ou loufoquerie.



George et Weedon Grossmith décrivent minutieusement la vie de la bourgeoisie londonienne à l’ère victorienne et rien que pour ça, il vaut la peine d’être lu. Une population à la vue étriquée qui se complait dans la bienpensance si l’on se réfère à leur héros.



Charles Pooter est un homme honnête, pudique, coincé, très respectueux de la hiérarchie, toujours en recherche de dignité mais susceptible et insuffisamment au fait des mœurs bourgeoises pour commettre des impairs qui le ridiculisent, à son insu !



Et heureusement, sinon ce récit pourrait être ennuyeux car Pooter l’est sacrément !



Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          10
Journal d'un homme sans importance

Voici un classique qui n'a pas pris une ride, mettant en scène un homme du commun notant scrupuleusement son quotidien dans son journal intime. Alors qu'il vient d'emménager dans sa nouvelle demeure, Charles Pooter, modeste employé de bureau, décide de consigner chacune de ses journées. Il se lance dans l'entreprise, persuadé qu'il n'est pas besoin d'avoir une existence extraordinaire pour la rendre immortelle. Mais très vite les menus tracas de la vie quotidienne prennent le pas sur les réflexions de haute volée...



Entre les problèmes avec ses fournisseurs, son vieil ami Gowing et son voisin Cummings pour le moins intrusifs, les différents soucis domestiques, familiaux et professionnels qui s'accumulent et s'entrecroisent, le récit devient très vite une sorte de compilation des vexations que subit l'auteur. Pour ne rien arranger un décrotteur, sur lequel butte chaque visiteur en la demeure, ne cesse de faire des siennes. Et c'est encore sans compter le fils du couple, qui débarque suite à son licenciement, bien décidé à épouser une femme plus âgée que lui et fort vulgaire.



Un roman satyrique réjouissant, tant il est vrai que le malheur des autres, et surtout celui des personnages de papier, nous réconforte de nos propres turpitudes.
Commenter  J’apprécie          10
Journal d'un homme sans importance

Mr Pooter est employé à la city, il mène une petite vie simple, raconte ses démêlés avec les fournisseurs, la bonne, ses amis, et bientôt son fils. Invitations, mésaventures, vacances à Broadstairs, on a la vie petite bourgeoise dans sa splendeur victorienne. Les Pooter sont parfois ridicules, mais ce sont de braves gens. On ne rit pas à gorge déployée, mais cette curiosité d'époque peut se découvrir sans effort.
Commenter  J’apprécie          10
Journal d'un homme sans importance

A well respected man



L'anglais moyen est une source d'inspiration intarissable pour les artistes britanniques. Des musiciens comme Ray Davies aux comiques (Rowan Atkinson), en passant par les écrivains (Somerset Maugham), tous eurent l'occasion de s'amuser de cet homme respectable qui ne conçoit pas son dimanche sans rosbif et pour qui la ponctualité est une question de vie et de mort. On peut mettre à leur crédit d'avoir exploité cette matière première avec légèreté, dérision et parfois même une grande tendresse. La critique du petit bourgeois en France se montrant bien plus fielleuse et bien moins complice. Mais qui est cette plume prétendument sans importance qui nous intéresse tant ?



Le bourgeois gentilhomme



Comme l'expliquait John Cleese, l'objectif numéro 1 pour le britannique moyen est de ne jamais se ridiculiser en public du jour de sa naissance à son enterrement. Et ce combat journalier - perdu d'avance - contre la petite humiliation publique est parfaitement disséqué dans ce faux journal écrit en 1888 par les frères Grossmith.



Par quel miracle ce récit attribué à un banlieusard londonien du nom de Charles Pooter parvient à dégager une telle impression de modernité ? Considéré généreusement comme le livre le plus drôle du monde par Evelyn Waugh, la lecture du Journal d'un homme sans importance, est sans aucun doute une expérience mémorable d'écriture comique (pour toute personne de goût.)



Mr Pooter raconte son quotidien pour le moins anecdotique, avec minutie et un manque de recul presque touchant. Le pauvre consigne les humiliations diverses et variées et s'efforce de masquer son embarras du mieux qu'il peut. Un type avec un bon fond mais obnubilé par la respectabilité et convaincu de son importance au point de vouloir partager ses emportements (sur le manque de sérieux du boucher par exemple) ou ses plaisanteries dont il se gargarise sans modération (il lui arrive parfois de se relever la nuit pour en rire !).



Les contrariétés et camouflets sont accueillis, comme de graves offenses qui se doivent d'être sanctionnées dans son journal par une formule pleine d'aigreur qui en appelle au bon sens du lecteur, du genre : "Et je ne me suis pas gêné pour lui dire ma façon de penser...". Les formules sentencieuses qui parsèment les pages de ce journal produisent un effet comique très efficace au regard de leur incidence. Ces saillies qui se veulent piquantes se révèlent bien inoffensives. Loin de remettre les pendules à l'heure, elles sont accompagnées d'une indifférence plus ou moins polie.



Insane Lupin



Pooter à ses habitudes : Peindre des objets en rouge, planter des radis, dire ses 4 vérités à un jeune commis d'épicerie effronté, jouer à des jeux de société plus ou moins fins en compagnie de ses amis omniprésents (les pique-assiettes Gowing & Cumming), tresser des lauriers à son patron adoré, houspiller son personnel de maison pour des broutilles ou encore pester contre Mrs James et son bien innocente influence sur la garde robe de Carrie Pooter (tiens ça sonne comme Harry Potter...), une femme bien patiente soit dit en passant.



Dans les passe-temps involontaires figure également le fait de se faire rabrouer sans ménagement par son fils, le si peu sérieux Lupin, qui préfère la fréquentation assidue des troupes de théâtre aux sages soirées au coin du feu, un verre de Porto à la main.



Le style simple et direct est au service exclusif d'une science millimétrée du gag en plusieurs temps (un peu comme dans un autre faux journal bien plus récent). Le bourgeois montre qu'il contrôle la situation, même quand elle lui échappe complètement... Le ridicule ne manque jamais de s'abattre sur lui. Car la réalité apparaît toujours en creux dans le récit que Pooter nous livre.



Le point fort principal des frères Grossmith est ce sens de l'observation très affûté. Ces piliers du music-hall ont restitué avec beaucoup d'intelligence un univers guindé, farci de convenances où les petites habitudes sont sacrées et définissent les individus et leur statut social.







"Journal d'un homme sans importance" est un titre mensonger dans l'esprit de son auteur. Il est dans tous les cas une charge irrésistible contre une attitude qui perdure à travers les décennies. J'en veux pour preuve certains statuts Facebook que je vois passer de temps en temps et qui me rappellent que Mr Pooter est plus vivant que jamais. Hooray Mr Nobody !
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de George Grossmith (63)Voir plus

Quiz Voir plus

Au bonheur des Dames - Emile ZOLA

Denise, orpheline, débarque sur le pavé parisien avec ses deux frères...

Georges et Riri
Jean et Pépé
Jean et Rémi
Riri et Rémi

12 questions
1649 lecteurs ont répondu
Thème : Les Rougon-Macquart, tome 11 : Au bonheur des dames de Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}