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Citations de Georges Montforez (61)


Amédée avait beaucoup de sympathie pour les lapins. C'étaient des bêtes tranquilles, contentes d'un rien, et silencieuses.
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Ragris marchait de plus en plus vite parce qu'il était de plus en plus inquiet. Il se demandait si Pignolle aurait tenu sa promesse. "C'est un faible, songeait-il, un des meilleurs gars que je connaisse mais un faible". Quand il déboucha sur la place de l'église, il vit avec étonnement que ses craintes n'étaient pas justifiées. Pignolle s'était admirablement comporté. Il offrait ses derniers bouquets aux dames qui sortaient de la grand-messe.
C'était un Pignolle correct, proprement vêtu, qui vendait son muguet avec un mot aimable et sans insistance. Ragris poussa un soupir de soulagement...
(extrait du chapitre IV)
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-Que voulez-vous faire de tout ce muguet? demanda le paysan.
-Nous allons le vendre demain matin en ville, répondit Ragris.
-C'est à peine croyable. Les gens se plaignent que la vie est chère et ils achètent des fleurs. Tenez, moi qui vous parle, je n'arrive pas à vendre mes pommes de terre.
-Le muguet porte bonheur, constata Pignolle. Pas les pommes de terre.
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Noël au marais, c'est un Noël criblé d'étoiles
-ces étoiles qu'on voit si mal dans les villes où elles sont prisonnières des toits.

"Son visage ridé ressemblait à une jolie pomme rose après la gelée."

"Il remarquait que ce sont surtout les riches qui se plaignent de la dureté des temps. Ah! si Laurent avait connu les poubelles ! Une fois que Laurent se plaignait encore, il le lui dit :
- Autrefois, je n'avais qu'un âne. J'étais heureux. Je trouvais que je gagnais bien ma vie.
- Taisez-vous, avait répondu Laurent. N'en parlez jamais.
- Et, Marthe avait ajouté
- Il a raison, papa. On rirait de nous."
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La pensée qu'il avait failli décharger son fusil sur Thimotée et que leur amitié était née précisément de cette querelle le plongeait dans un abîme de rêverie qui entretint les longues heures de sa vieillesse ...
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-Comprends donc. Le gars du marais, c'est celui qui vit de l'air et du temps. Il ne touche pas le chômage. Il vend du muguet, du poisson, des grenouilles, selon la saison. Et quand il n'a rien à vendre, il ne vend rien et il vit tout de même. Les bourgeois n'aiment pas cela, Pignolle. Ils pensent que ce n'est pas régulier.
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Noël au marais, c’est un Noël criblé d’étoiles – ces étoiles qu’on voit si mal dans les villes où elles sont prisonnières des toits. Au marais, les étoiles sont vivantes, amies des hommes. Elles scintillent et veillent sur la plaine endormie. On les voit toutes, même les plus timides qui n’osent pas s’éloigner de l’horizon.
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Le marais s’étendait, qu’avril finissant parait des plus beaux verts. Les joncs chevelus frémissaient. Des pâquerettes émaillaient le bord du chemin. Plus loin, un saule trapu et voûté méditait près d’une touffe de genêts en fleur : un de ces mariages insolites auxquels se complaisait la nature en cet endroit.
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La chaleur montait de la route en une vapeur scintillante. Il y avait dans l’air des senteurs d’aubépine et de crottin.
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La dureté des temps! Quand on compte avec des millions! Cela laissait Pépé rêveur. Il remarquait que ce sont surtout les riches qui se plaignent de la dureté des temps.
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Marthe vit son col déchiré et, sur le visage du petit homme, ces mille rides enchevêtrées que font le vent et la misère.
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Le temps n’était pas venu de partir. En avril ce serait mieux. C’est en avril que les routes ont cette exaltante odeur d’aventure.
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On entendait le bruit de la rivière grossie, toute proche. La nuit était calme, avec un grand souffle tiède. On devinait la vie sourdant partout. La sève remontait dans les troncs mornes, et sous la terre des milliers de bêtes se préparaient au grand réveil.
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Le marais gelé ressemble à un grand miroir. La lune court, blafarde, et cherche son image au hasard des roseaux qu’emprisonne la glace.
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Le ciel était d’un bleu fragile comme en septembre. Une brise tiède soufflait du sud et courbait les joncs meurtris.
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Le marais était d’une beauté grandiose en septembre, avec son opulente verdure où se mêlaient déjà des taches rousses. La vie grouillait. C’était le temps des bonnes pêches. Tout le menu peuple des rongeurs et des oiseaux s’affairait au seuil de l’automne. Ce matin, les formes des arbres s’estompaient dans un léger rideau de brume que perçait bientôt le soleil, et les herbes du chemin, ployant sous la rosée, scintillaient comme des guirlandes de perles. La fraîcheur éveillait Ragris à l’aube. C’était la saison qu’il aimait.
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Le soleil était au zénith. Il faisait chaud comme en juillet. Le marais, au cœur du printemps, avait une vie intense. Les rongeurs s’affairaient dans leurs trous secrets. . Parfois, la terre bougeait sans qu’on sût quelle bête était dessous. Des passereaux piaillaient dans les saules. Un crapaud pustuleux contemplait la lumière. Des éphémères épuisaient leur vie d’un jour, en un vol désordonné.
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Un coq, étonné par ce grand silence, poussa son chant de victoire et faillit s'étrangler. Thomas prit la parole et chacun se sentit mieux.
"C'est encore ton coq qui ouvre sa gueule ! dit-il en s'adressant au maire. Tu ferais bien de lui tordre le cou. Tous les matins à 5 heures il me corne les oreilles.
- Moi, ça ne me dérange pas, répondit Fridane sèchement. A 5 heures je dors. Fais comme moi."
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L'été régnait au jardin. Des insectes usaient leur vie éphémère dans un grésillement d'élytres. Les tiges croulaient sous le poids des corolles, et le grand mur du patronage, nu et chaud, révélait aux lézards gris des cachettes qu'ils n'auraient pas soupçonnées entre les pierres. Tout cela grouillait autour du chapeau de paille qui n'était qu'une fleur plus grosse que les autres, balancée au gré du fauteuil.
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Le manuscrit en cours était une réserve d’espérance, une marge de sécurité qu’il savait pouvoir toujours retrouver désormais.
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