AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.87/5 (sur 125 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Edegem , le 30/12/1883
Mort(e) à : Edegem , le 9/03/1975
Biographie :

Marie Gevers, née à Edegem, près d'Anvers, au manoir de Mussenborg (« Missembourg »), le 30 décembre 1883, et décédée là le 9 mars 1975, est une romancière belge d'expression française.
Marie Gevers connut une enfance heureuse entourée de parents, déjà avancés en âge, et de cinq frères plus âgés qu’elle. Elle grandit — et du reste passa sa vie entière — dans le domaine campagnard, grand de 7 ha et entouré d’une douve, dont ses parents avaient fait l’acquisition en 1867, et au-dedans duquel se dressait (et se dresse encore) le château de Mussenborg, vieux manoir du moyen âge, à trois pignons, dont elle transformera le nom en Missembourg. Cependant, ses parents ne souhaitant pas qu’elle se démarquât des autres enfants du village, elle se rendait au catéchisme en sabots. Néanmoins, elle n’a jamais fréquenté l’école : elle fut essentiellement instruite par sa mère, qui lui apprit le français par des dictées puisées dans Télémaque de Fénelon. Le calcul et le néerlandais lui furent enseignés à la maison par l’instituteur de la commune voisine de Mortsel ; ici, c’est l’œuvre du poète hollandais Tollens qui servit de base de départ. Par ailleurs, elle fait montre d’un intérêt particulier pour la lecture, lisant énormément: Jules Verne, qu’elle dévorait armée d’un atlas, et qui ainsi lui fit connaître la géographie, et l’Odyssée, qui lui révèle la Grèce antique. À 14 ans, elle lisait couramment le français, le néerlandais et l’anglais, et se débrouillait même en allemand, grâce à une servante originaire d’Allemagne.


Allée menant au manoir de Missembourg.Ayant épousé en 1908 monsieur Willems, neveu de l’écrivain Antoon Bergmann et parent de Jan-Frans Willems, le père du mouvement d’émancipation flamand, la châtelaine de Missembourg, ainsi qu’on était venu à l’appeler, consacre sa vie à sa famille. Elle connaîtra un parfait bonheur conjugal, donnant naissance à trois enfants, deux fils (dont un mourra à la guerre) et une fille. La naissance de celle-ci lui inspirera un recueil de poésie : Antoinette. Elle est la mère du poète Paul Willems.

Elle écrivit toute son œuvre en langue française, quoique ses ascendances fussent purement flamandes, et même paysannes : son grand-père paternel était le fils d’un paysan de Zolder, dans le Limbourg belge, tandis que son grand-père maternel était le fils d’un riche paysan de Reet, village situé à cinq kilomètres au sud d’Edegem.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Marie Gevers   (16)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Mon garçon, vivre, c'est oser.
Commenter  J’apprécie          260
Ils glissent, ils vont, ils viennent et virent.
Le patin de la fillette se détache
Elle trébuche et tombe comme un flocon de neige.
Le garçon l’a relevé, et là, où elle a mal,
Il pose un baiser
Elle rougit aux jolies choses qu’il lui dit ;
... Le patin se détache encore ;
Il le noue et le renoue,
Il demande et reçoit , il désire et il prend
Les patineurs partent, et la lune monte.
Et Conrad donne à Elsa son ruban
Et aussi une bague et un baiser ;
Mais emporta son cœur que jamais ne rendit.
Commenter  J’apprécie          210
En contrebas de grandes digues, l'osier vigoureux se dressait dans un sol lourd, drainé par les fossés boueux où pataugeaient des canards blancs; elle escalada le talus herbeux, et aussitôt un vent large et brillant pénétra ses vêtements, s'enroula à ses bras nus et joua dans sa chevelure. La marée montait, l'Escaut, à courtes vagues drues, bousculait les roseaux près des diguettes.
Commenter  J’apprécie          140
- Ne trouvez-vous pas, comtesse, quand on a longtemps désiré une chose et que tout à coup on l’a, on est désorienté ?
Commenter  J’apprécie          120
Je me rappelle tout ce que j'entendais dire des amours d'Orpha et de Louis, tout ce que j'observais moi-même. Mais je ne m'en souviens ni quand je le voudrais, ni comme je le voudrais.
C'est comme pour les morceaux de piano, dont on m'obligeait à étudier cent fois les passages difficiles. Il me suffit aujourd'hui d'en jouer les deux premières notes pour que mes doigts retrouvent le tout; - à condition de ne pas penser à ce que je fais, à condition, que ma main seule travaille.
Ainsi, quand maman me montrait le postillon de l'étoile bêta de la Grande Ourse, ou la nébuleuse d'Orion... j'écarquillais les yeux: je ne la vois pas maman? "Regarde à côté tu verras."
Pour percevoir l'histoire d'Orpha et de Louis, il me faut la chercher, non directement dans le passé, mais parmi les choses d'alors, c'est-à-dire dans ma vie d'enfant, au jardin de mon père, que Louis cultivait.
Que je retrouve deux ou trois notes, tout le trait suivra; que je regarde "à côté" et je verrai ces choses, comme le postillon de la Grande Ourse; que je saisisse une couleur, une saveur, une lumière de ce temps-là, et leur amour renaîtra de la mer chantante du passé, comme la buée du printemps en ce jour de mon enfance, comme Vénus, de l'écume. Je retrouverai leur histoire, comme on découvre la nébuleuse d'Orion par les claires nuits de gelée sans lune.
Commenter  J’apprécie          90
« Suzanne s’en allait naïvement vers ce qu’elle connaissait de plus beau ; le clair de lune sur le vieil-Escaut. Elle s’imaginait que cette splendeur la distrairait de la lourde souffrance qu’elle combattait. Elle ignorait combien une nuit lunaire, chaude et blanche, irrite l’amour chez les jeunes filles.

Ce pays noyé n’était qu’un grand miroir. Si on le regardait vers le couchant, il rougeoyait tout entier aux dernières lueurs du soleil ; si l’on se tournait vers le levant, tout, sous la leine lune montante, s’argentait. » (p. 114)
Commenter  J’apprécie          90
À ce tendre nom que lui donnait son pere, presque machinalement. sans rien dire, Suzanne lui tendit la joue ; mais il lui prit violemment les lèvres, comme quelqu’un qui meurt de soif.
Ah ! Oui... les baisers du soleil... les baisers du vent, de l’air, les fiançailles avec l’Escaut ... ce baiser, le premier que Suzanne reçut, lui causa un trouble semblable à la révélation de l’amour ; un trouble si puissant que tout à coup elle repoussa violemment le jeune homme et éclata en pleurs.
Commenter  J’apprécie          90
- Mais qui dois-je épouser, Joke? dit Suzanne dont les larmes s'arrêtaient.
- Quand vous serez amoureuse, vous ne me demanderez pas conseil.
- Alors, il vaut mieux me donner le conseil maintenant, Joke.
Commenter  J’apprécie          80
Il y a autant de vérités que de regards.
Commenter  J’apprécie          80
La rive herbue s'enfonçait dans la vase. Suzanne s'assit sur un tronc d'arbre où une dizaine d'enfants jouaient pieds nus. Elle contemplait les haies d'aubépine déjà rousses et l'immense nappe des étangs.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Gevers (192)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter pour les nuls (niveau facile)

Combien de tomes contient la série Harry Potter

6
7
8
9

7 questions
16990 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..