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Critiques de Ghazi Rabihavi (16)
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Les garçons de l'amour

Djamil raconte ce qui lui est arrivé depuis son enfance en Iran, au bord du Golfe persique, en s’adressant à Nadji, son amour de jeunesse. Il s’agit de l’amour entre deux hommes dans l’Iran de la Révolution islamique de 1978, et du rêve de Djamil, qui est de devenir danseur en Europe. ● Je comprends bien l’audace et le courage qu’il a fallu à l’auteur pour publier une telle autofiction se passant dans un pays où l’homosexualité est encore aujourd’hui punie de la peine de mort, mais je n’ai absolument pas accroché à ce récit que j’ai trouvé décousu, confus, mal fichu. Je me suis beaucoup ennuyé.
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Le Sourire de Mariam

Ozra et son mari Issah vivent à Téhéran dans une petite chambre dans d'anciens logements universitaires avec leur fille Mariam, handicapée quand sa mère fuyait enceinte les bombes. Tour à tour, on suit le mari et l'épouse pour raconter leurs souvenirs et leur quotidien. Ils affirment leur amour en leur for intérieur mais les paroles sont autres...

Un roman très fort sur l'éloignement d'un couple que l'handicap de leur fille a en partie usé. Ce livre aborde aussi les relations entre hommes et femmes, en partie sexuels et pourtant il ressort beaucoup d'amour et de pudeur de ces longs monologues qui se répondent. Un peu difficile de se retrouver dans ces scènes se croisant entre passé et présent mais c'est une histoire dramatique qui raconte magnifiquement la société iranienne des années 90.

Je remercie Babelio et Serge Safran éditeur pour cette lecture (j'aime beaucoup la couverture toute noire avec un oeil en forme de bouche !)
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Les garçons de l'amour

Poignant, indispensable, « Les garçons de l'amour » est un récit témoignage. Le partage émouvant d'un auteur : Ghazi Rabihavi né en Iran, contant ce qui vibre en lui. Ce souffle infini d'un exil forcé. Les tourments qui s'agrippent tels des racines dans sa chair la plus vive. On ressent avant tout, cette force intrinsèque, cette écriture déployée qui dévie les mirages. Juste, absolument plaquée dans le réel sombre des interdits en Iran. « Les garçons de l'amour » est contemporain, criant de vérité, de détresse et d'impossibilité. Le partage sensible de ce qui fut, est et sera. Rien n'est glissé sous le tapis des silences, pas un doute, pas un non-dit. La clarté est vive et le souffle de ce grand livre est brûlant, vif et implacable. Djamil est iranien. Seul fils d'un père Hajji qui espère pour ce dernier un avenir brillant, conventionnel, dans cette cour empreinte de politique, de savoirs. Djamil est rêveur, se veut danseur. Romantique, intègre, il pressent chez son père l'antihéros. Djamil va rencontrer Nadji, fragile, illettré, beau comme la plénitude. Pur comme l'eau de source malgré un passé douteux, ombres persistantes. Ces deux garçons vont s'aimer d'un amour fou. Briser les barrières, en brassées de tendresse, de rencontres cachées. Se toucher sans LE dire, faire silence et accorder au charnel cette chance des retrouvailles relevées, conquises. Les heures dans une cabane abritée des vents chauds, des regards noirs, des craintes d'être roués de coups. Ils vont surmonter les épreuves. Affronter les hypocrisies d'un pays intolérant. Ces mêmes qui violent les jeunes garçons par lâcheté, par cruauté et par désir. « Je pensais qu'il exagérait son angoisse, mais plus tard je compris qu'il avait raison. Nous étions entrés dans un jeu dangereux. » L'Iran est un pays manichéen. Beau et tourmenté. Riche et pauvre de coeur. Les hommes sont des vautours, des intégristes de la violence et de l'intolérance. Et pourtant ! on ressent la tiédeur des voilages chauds (les insoumis) la solidarité des éveillés, les rires hauts et les sourires en coin, furtifs et apaisants. Deux hommes dans ce pays en proie à la révolution islamique, aux évènements implacables trouveront-ils la sérénité ? La vie est fragile et incertaine, ployée sous les craintes d'une mise à mort. Comment l'amour peut-il s'abreuver sous l'homophobie stagnante ? Que vont devenir ces garçons des abîmes, ces garçons pluie et solitude ? L'endurance est une bataille. Les bombes pleuvent. Les crimes lancinants, Les attentats multiples dévorants les salles de cinéma, brisant le violon mythique. Qui est qui dans cette répression ? Fuir. Quitter ce pays aimé, exil des éperdus, des fusillés d'amour, des pendus d'espérance. On l'aime pourtant ce pays qui imagine ses enfants sans visage, sans parfum, musique et rêve pour les filles. La terre résiste, cherche de l'air pour survivre. Djamill et Nadji fuient, décrochent la lune et pensent survivre ailleurs. Ils s'échappent. Piégés en plein désert. Esclaves, leurs rêves en étoile, écorchés vifs sur les murailles oppressantes et sanglantes. Enfants des sables, des déserts, des thés à la menthe et des caresses heureuses, salvatrices, regards éperdus trouveront-ils la paix ? Cette liberté vitale pour s'aimer en pleine lumière ? « Les enfants de l'amour » est plus qu'une histoire véridique. C'est la voix de Ghazi Rabihavi qui telle une larme conte la vie de ces garçons. On entend Nadji jouer du violon, Djamil danser sur les frontières européennes. C'est également le cri de l'Histoire de l'Iran, dont on entend les échos aujourd'hui encore. Jeunes garçons aimez-vous ! Ce livre est précieux, c'est une pièce à conviction, une louange pour tous les garçons de l'amour et de la mort. Traduit du persan et présenté par Christophe Balaÿ. Lisez plusieurs fois la postface. Ce livre méritant, courageux, est un cri en pleine nuit, une nécessité. Publié par les majeures Editions Serge Safran.
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Les garçons de l'amour

Ce roman, témoignage autobiographique sans doute , relate la vie en Iran des homosexuels ,leurs amours impossibles et tragiques .Il se passe au moment de la chute du shah à la fin des années 1970, début 80 , la prise de pouvoir de l'Iman Khomeiny et des pasdarans ,gardiens de la révolution, la mise à l'écart également des minorités , chrétiennes et autres ... A part l' intérêt pour cette époque , ,pour le pays lui-même et ses problèmes sociétaux ,j'ai trouvé le récit assez confus , beaucoup de redites et de maladresses dans le style .

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Les garçons de l'amour

Dans le contexte troublé de la révolution islamique qui éclate en 1978 puis des bouleversements provoqués par la guerre entre l'Iran et l'Irak à partir de 1980, ce récit relate l'histoire d'un amour impossible entre deux jeunes iraniens, Djamil et Nadji, dans un pays où l'homosexualité est (encore de nos jours) abominablement passible de la peine de mort.



Totalement à contre-courant de tous les autres avis que j'ai pu lire au sujet de ce livre, j'ai personnellement tout apprécié de cette histoire tragique et douloureuse, où l'exil forcé de ces deux hommes n'apportent que violence et souffrance. C'est en réalité un long monologue adressé par Djamil à son amour de jeunesse Nadji qui, on le sait dès les premières lignes du livre, est malheureusement mort. Les émotions se mélangent au fil de la lecture, entre culpabilité, colère et solitude. C'est écrit avec le poids du sens.



J'ai été entièrement captivé par ce roman exceptionnel à mes yeux, qui constitue pour moi un véritable coup de coeur. Ils y sont abordés des thèmes importants, qui prennent totalement à rebours les codes culturels d'une société encore hésitante face aux défis de la modernité. Je salue la force et le courage qu'il a fallu à l'auteur pour écrire un tel roman provocateur, mais d'une beauté si juste.
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Les garçons de l'amour

Une histoire d’amitié et d’amour entre garçons, en terre d’Islam. Amis, amants, l’ambigüité demeure jusqu’au bout dans ce roman foisonnant, contant les déboires de Djamil, jeune iranien lettré qui va abandonner études brillantes et famille aisée pour suivre son ami Nadji. Ce dernier, personnage solaire mais inconséquent, va l’entraîner dans mille et une aventures périlleuses, dans un Iran vivant le passage brutal d’un style de vie influencé par l’occident au règne sévère des ayatollahs et la terrible guerre avec l’Irak de Sadam Hussein. Flamboyant, tel un "Autant en emporte le vent" contemporain où l’amour fait fi de tous les tabous, le roman de Ghazi Rabihavi nous emmène dans un monde où la liberté ne s’acquiert qu’au prix du mensonge et de la trahison. Une critique sévère d’une société régie par des règles faisant fi de toute humanité et un vibrant plaidoyer pour la liberté de s’aimer.

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Le Sourire de Mariam

Ozra et Issah forment un couple comme il pourrait en exister des millions, or, leur vie n'est pas tout à fait le quotidien de tout un chacun. Avec une chambre pour foyer, ils doivent élever leur petite fille gravement handicapée, dont les médecins avaient conseillé l'euthanasie. Issah n'avait pas été contre, Ozra s'y était refusée. Luttant chaque jour pour trouver un semblant d'équilibre et de sérénité dans le chaos ambiant, ils doivent composer avec des voisins dont les commérages semblent former leur seconde peau.



Après la fin de la guerre contre l'Irak, à l'aide de la nouvelle génération, beaucoup pensaient que l'on se tournerait vers davantage de libertés sociales. Un espoir et des aspirations nouvelles naissaient dans les esprits. Mais l'inverse s'est produit. C'est une morale et des règles religieuses contraignantes à l'extrême qui ont éclos. Ces nouvelles privations deviennent fatalement des chaînes, qui font des hommes des prisonniers. Beaucoup ont renoncé à s'en défaire. Toute tentative d'y échapper, de s'y soustraire, conduirait non pas à plus de liberté mais à la prison, à la torture et à la mort.



Ozra avait un rêve, celui de la libération de l'humanité. Issah quant à lui, rêvait de devenir riche. Rien de tout cela n'allait se réaliser.



Le couple se dispute et finit la journée couchés l'un à côté de l'autre, dans le même et unique lit, mais dos à dos. Aucun ne cède pour adresser la parole à l'autre. Chacun initie un discours à son partenaire par la pensée. Tour à tour, ils dénoncent, sermonnent, s'excusent, expient, pardonnent, supplient... Une kyrielle de sentiments s'abat sur eux et un déferlement de souvenirs apparaît. De digressions en digressions, ils se racontent l'un l'autre sans le savoir, narrant leurs plus précieux souvenirs, depuis leur prime jeunesse, évoquant sans mesure leurs premiers souvenirs charnels et érotiques, les premiers émois avant leur rencontre. Ozra et Issah sont deux êtres aux chairs meurtries qui tentent tant bien que mal de fuir le marasme qui les étreint.



Ghazi Rabihavi nous offre un huis clos d'une lucidité et d'un réalisme troublants. A la fois sombre et merveilleux, on s'enfonce dans les affres d'un Iran déchiré, dans l'écho des générations blessées et oubliées, dans le cœur de deux partenaires de vie usés par les traumatismes et les épreuves qui n'ont pas su les épargner.

Un livre d'une finesse et d'une force incroyables...

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Le Sourire de Mariam

Crépusculaire, d’une lucidité indépassable, l’Irak d’ombre et de lumière, « Le Sourire de Mariam » est un livre qui ne vous quitte pas. Poignant, sombre et merveilleux tant l’écriture impulse la littérature même.

Gazhi Rabihavi est iranien. Son parcours de vie, d’exilé et de persécuté, interdit de publications en Iran, renforce le pouvoir de ce livre. Après « Les garçons de l’amour » à lire et à relire, chef-d’œuvre courageux et nécessaire tant l’homosexualité est bannie en Iran.

« Le Sourire de Mariam » bleu-nuit, est un lever de voile noir sur une famille, celle d’Ozra et de son mari Issah et de leur petite fille Mariam, handicapée. Cette fillette vit recluse entre sa mère dévorée de ténacité et de souffrances et un père combattant de l’adversité.

Une chambre pour toit, l’exil à fleur de peau, la pauvreté criante et l’enfant coquille à peine visible dans le contre-jour.

Métaphore de l’incipit qui ouvre la voie de ce livre criant d’authenticité, de justesse et de compassion pour les êtres meurtris dans leur chair.

« Quand je suis entré dans la pièce j’ai aperçu Mariam hagarde, la bouche ouverte, le regard tourné vers la porte, roulant dans tous les sens. »

« Nous n’avons pas réussi à savoir quel genre de nourriture mangeait Djini. Les tortues mangent de la laitue et des légumes. Mais Djini n’est pas une tortue. »

Ce roman choral donne la parole à Ozra et Issah. Téhéran de poussières et de souffrances. La chambre est l’Iran bousculé et méconnaissable. Sans confort ni latitude, l’antre encerclé entre d’autres semblables, agitations et les voisins (es) ont tous (tes) une histoire, un amas de cailloux devant leur porte.

On ressent l’idiosyncrasie riche de justesse. Mariam, lovée dans ses impuissances, Ozra chutant, enceinte de l’enfant dans une fuite éperdue sous les bombes. Petit être blessé avant même de naître. Est-ce la couleur de l’Iran ? Ce noir qui frappe ses enfants ?

Les voix s’élèvent triomphantes de la nostalgie d’un amour mis à rude épreuve. Les endurances armures, les combats d’un exil, l’enfant Mariam et son sourire colombe à peine inscrite sur les lignes d’un pays en pleine transmutation. Les inégalités, la Révolution, toutes les affres ruissellent gorgées de boue et d’amertume.

Porter le voile, toujours, la liberté abolie. Femme de silence. Mariam et son sourire parole qui surpasse les interdits. Se méfier de l’autre, voisin de palier et d’intimité où la moindre goutte d’eau est visible de la rue.

Le récit, triste et vrai, à peine romancé, huis-clos virulent et âpre, Ozra serre son moineau sur le cœur. Coquille vide et désarticulée.

Issah cherche la sensualité, la tendresse, pressent l’éloignement. Ses larmes sont des poèmes décrochés des étoiles. Le langage des corps qui se retournent à contre-sens.

La polyphonie est l’Iran. Le berceau voguant sur les flots. Mariam, le lien, figée dans son immobilité.

« Je suis persuadée que toutes ces années d’errance n’ont été et ne sont encore supportables qu’avec toi.Jamais comme ce soir je n’ai eu autant besoin de tes caresses et de tes doigts courant fébrilement sur mon corps. Mais toi, tu restes là flasque et inerte.

La vérité est une flèche en plein cœur. Les diktats sont des fenêtres sombres à peine rieuses par grand soleil. Les femmes gravitent dans cette résidence, l’espoir chevillé aux corps. Toutes de questions et de possibilités. Les habitus sanglotent dans une pudeur qui interroge les félicités invisibles. Ozra est un symbole, celui de la femme en Iran. Parabole criante, sensible, qui tremble, se met à espérer les quêtes imprononçables. Mariam et son sourire qui dévoile l’espoir de sa contribution à l’effort et à la vie. Si. Enfant désemparée , le regard craintif et le sourire théologal.

Ce livre indicible, sociétal, crucial est un chef-d’œuvre. Ghazi Rabihavi dévoile l’Iran , les générations blessées et abolies. L’idéal qui se confronte au quotidien. Il y a la douceur de sa voix dans ces lignes inoubliables. Les destins tragiques et les révoltes sourdes. Finement politique, sociologique, résistant, ce récit fondamental, ivre d’amour, est dans la lignée des intemporels. Un livre qui dépassera toutes les littératures assemblées.

C’est un honneur de lecture et une fierté éditoriale. Traduit à la perfection du persan (Iran) par Christophe Balaÿ, publié par les majeures éditions Serge Safran éditeur.
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Le Sourire de Mariam

Le sourire de Mariam est l'histoire d'un couple qui se parle par chapitres interposés mais qui ne se dit rien. Les quatre monologues se font échos mais les personnages ne se font pas face pour se dire les choses.



Mariam, la fille du couple qui devrait être un trait d'union entre eux est celle qui les sépare un peu plus car comme leur fille qui ne parle pas, ce couple ne communique pas non plus. Entre les non-dits et les extrapolations, tour se délite alors que les pensées de chacun sont tournées vers l'autre. Aussi, on a un amour que le quotidien efface peu à peu alors que tout aurait pu être différent.



Cette lecture nous en apprend davantage sur l'exil, le fait de quitter son environnement mais aussi de perdre ses repères. L'écriture est très poétique et invite à réfléchir sur ce qu'il est important de dire et ce qui est primordial de taire. La communication (verbale ou non) est primordiale dans chaque relation car c'est elle qui relie au lieu de séparer.



Les sujets traités dans ce roman sont pris au fur et à mesure et il faut leur laisser le temps d'infuser pour réellement les comprendre et se les approprier.
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Les garçons de l'amour

Dans un Iran en proie à l'intolérance religieuse, deux jeunes garçons entretiennent une relation amoureuse. Le lecteur informé se doute que cette histoire sera dramatique, mais, hélas, il n'apprendra rien qu'il ne sache déjà de ce contexte socio- politique.

Beaucoup de redites, une expression parfois maladroite ; le plus gênant, c'est cette approche à la limite de la niaiserie, de l'infantilisme : les superstitions, des réflexions d'ado exprimées par des personnes majeures... A croire que les Iraniens n'ont pas accédé à une réflexion rationnelle et adulte.

Un roman très décevant où l'impression de perdre mon temps s'est renforcée au cours de sa lecture.
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Les garçons de l'amour

L’homosexualité demeure encore trop souvent un sujet tabou, qu’on évite d’évoquer ou qui embarrasse. Même si les gays ont le droit de se marier en Belgique comme en France grâce à l’heureuse évolution des mentalités. Traditions et religion pèsent lourd dans le giron des familles. Alors que dire de la situation dans les pays musulmans, où les fautifs sont condamnés à la prison, voire exécutés ? Ghazi Rabihavi est né en Iran et y consacre l’essentiel de son temps à l’écriture. En 1994, sa nouvelle « La fosse » suscite la polémique et il se voit ostracisé. Interdit de publication, il préfère immigrer en Grande-Bretagne, afin de vivre librement et de pouvoir s’exprimer sans craindre les couteaux de la censure. Avec « Les garçons de l’amour », il raconte l’histoire de Djamil, fils unique d’un riche propriétaire de la région d’Abadan, qui a joui d’une formation scolaire brillante dans un milieu privilégié et qui rêve de devenir danseur. Au cours d’un mariage auquel il est convié, il croise la route de Nadji. Coup de foudre réciproque entre les deux jeunes hommes et désapprobation violente des parents.
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Les garçons de l'amour

Un roman dont le point fort en est malheureusement également sa plus grande faiblesse : son ambition. Dans le contexte de la révolution d’Iran l’auteur aborde une longe liste de sujets difficiles : la persécution des minorités sexuelles et religieuses, l’exil, l’exploitation des immigrants aux émirats, la prostitution, la guerre entre l’Iran et l’Iraq, la culpabilité du survivant, l’avortement, la prison, le clash entre les milieux ruraux et urbains, et j’en passe. On a trop souvent l’impression de passer d’une vignette à une autre par le biais d’une odyssée douloureuse dans laquelle les jeunes héros ne font que tomber de Charybde en Scylla par le biais de mauvaises décisions à répétition et l’acharnement du destin - ce qui fait perde une certaine crédibilité au roman. Bien que la relation entre les deux jeunes protagonistes soit mise en avant comme le trait d’union du roman jamais l’auteur ne rentre vraiment dans les sentiments, et les rares moments de tendresse ou d’intimité sont superficiels. Des problèmes de structure, de dialogue et de rythme rajoutent de la lourdeur à la lecture. On applaudit le courage de cette publication mais on regrette que l’auteur n’ait pas choisi une autre approche pour rendre hommage à toutes ces vies gâchées par la bêtise humaine.
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Le Sourire de Mariam

A l’instar de nombreux compatriotes, Ozra et son mari Issah ont subi la guerre contre l’Irak et survivent aujourd’hui dans une pièce sans confort à Téhéran. Les difficultés ont mis à mal leur amour et leur union conjugale ne tient plus qu’à la présence de leur fille Mariam, handicapée suite à la chute de sa mère lors d’une pluie d’obus. La promiscuité d’autres réfugiés anime un quotidien fait de reproches, de souvenirs qui surgissent à l’emporte-pièces mais également d’opportunités qui permettent de confronter différents modes de pensées, dont certaines vont à l’encontre de l’Islam rigoureux appliqué en Iran. Le résultat interpelle forcément.
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Les garçons de l'amour

Les garçons de l’amour de Ghazi Rabihavi relatent l’histoire de Djamil qui est un jeûne homosexuel dans un pays où l’homosexualité est punie par la loi. je trouve cette histoire poignante, elle montre la pédérastie dans l’Iran de la révolution islamique de 1978 mais montre également l’amour entre deux jeunes garçons. Le récit

témoigne l’homophobie, le viol, la discrimination

religieuse, la misogynie.



































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Le Sourire de Mariam

La quatrième de couverture m'avait enthousiasmée, la lecture m'a relativement déçue. Les moments les plus réussis concernent les relations d'Ozrah avec les autres habitants de l'immeuble ainsi que les évocations du passé : la vie au temps du Shah (qui n'est pas pour autant idéalisée), l'hypocrisie et la bêtise des gardiens de la Révolution et des soldats, les rêves et les carrières brisées. Cependant, j'ai trouvé les personnages principaux insupportables : Issah est un rustaud obsédé par sa frustration sexuelle, et son monologue intérieur est l'occasion d'un défilé de clichés orientalistes sur le sujet. Le personnage d'Ozrah est plus nuancé et intéressant, mais trop clairement écrit par un homme. J'aurais aimé entendre la voix de Mariam, qui est réduite à un accessoire transporté de son lit à sa chaise percée. Vers la fin du roman, un personnage secondaire, Djamileh, est évoqué en quelques lignes lumineuses. C'est elle dont j'aurais voulu connaître l'histoire.
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Les garçons de l'amour

Ce livre traverse l'Iran durant la période de la chute du Shah, de la révolution, de la guerre contre l'Irak, tant de périodes difficiles où le personnage va nous faire découvrir la solidarité du peuple iranien et la puissance de son amour envers son bien-aimé. Cet amour, à la fois infaillible et pudique, m'a bouleversée et c'est cette dévotion éternelle de l'un à l'autre qui m'a le plus touchée. Ce livre est une parenthèse où l'on découvre une multitude de personnages différents, tous si divers et avec un point commun : le désir de vivre, ou plutôt de survivre face à la violence dans laquelle ils baignent. C'est un magnifique livre, très dur par moments, la fin est un crève-coeur mais il est malgré tout grandiose.
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