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Critiques de Gianfranco Manfredi (28)
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La reine des vampires

Le vampire contre-attaque.

Eztli, vieille sorcière momifiée, dotée de pouvoirs surnaturels, ordonne aux Indios, guerriers redoutables et commande aux chauve-souris vampires depuis les profondeurs inextricables de la jungle mexicaine, du haut d'une antique pyramide aztèque.

À Pilares, El Morisco, érudit versé dans les sciences occultes, reçoit ses amis de longue date, Tex Willer et ses pards pour solliciter leur aide afin de retrouver deux archéologues américains, Colson Ballard et sa fille Patricia, partis en expédition dans des zones inexplorées de la jungle mexicaine du Campeche. Morisco s'inquiète d'autant plus qu'un rite sacrificiel est prévu dans le calendrier aztèque. Coyolxauhqui, la reine des ténèbres, pourrait se reconstituer si "une jeune femme à la peau blanche comme la lune venue de terres lointaines" était exécutée en offrande. Tex et consorts partent en mission de sauvetage car Patricia est la victime désignée et la conjonction astrale est proche mais Eztli a des pouvoirs divinatoires et elle peut anticiper et contrecarrer toute approche du temple aztèque. Ses gardiens sont dévoués et fanatisés et ses vampires volants attaquent en essaims meurtriers.

Gianfranco Manfredi, scénariste pour le cinéma, la télévision et plus tardivement, en 1994, de bande dessinée est aussi parolier, critique musical et romancier. En 1997, il crée pour les éditions italiennes Bonelli la série Magico Vento qui marie les aspects horrifiques et magiques et qui trouvent à se déployer dans les numéros 701 et 702 du Tex mensuel de juillet et août 2019. Les éditions françaises Black and White réunissent les deux numéros en un seul album fin 2023. L'aventure des Texas rangers sort du canevas habituel, passant des déserts de l'ouest américain pour se dérouler dans la jungle du Yucatan. Fouilles archéologiques lucratives, profanations de lieux sacrés, paupérisation des Indiens, le scénariste ancre son récit dans une histoire qui se répète dans le temps. Les rangers, rationnels et expéditifs, se confrontent à des situations surnaturelles qui ne les surprennent ni ne les effraient. Ils abattent les obstacles à mesure de leur avancée implacable. Alessandro Bocci dessine Tex depuis 2016. Même si sa production reste marginale, son graphisme précis et fouillé, élégant et expressif ne passe pas inaperçu. L'éditeur alsacien a été séduit et sa production de qualité limitée à 600 exemplaires met davantage en valeur le travail des auteurs italiens. Le format est plus grand, l'impression est mieux contrastée, le papier épais et blanc, la couverture cartonnée. Un ex-libris de qualité parachève l'ouvrage. Toutefois, si les pages de garde sont présentes, la tranchefile a disparu. Déjà huit albums ont paru dont deux pépites : "La marque du Klan", "Au nom du père" dessinées par Corrado Mastantuono et un chef-d'œuvre : "Captain Jack" d'Enrique Breccia. En 2024 devrait paraître "La vengeance des ombres", une petite merveille de Massimo Carnevale.
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Tex. Maxi, tome 29 : Mississippi Ring

Mississippi Ring.

A Houston, au sud-ouest du Texas, une série d’assassinats se répand au son d’un harmonica jouant une marche funèbre. Entre un prisonnier exécuté lors de son transfert et un journaliste abattu dans son local, le lien semble improbable et pourtant les rangers Tex Willer et Kit Carson repèrent une piste qui les amène sur le Mississippi. Ils affrètent un vieux bateau à aube, la « Duchess » capable de naviguer la nuit malgré les risques encourus grâce à la maîtrise de Beck son capitaine, secondé par son jeune fils Hud. Chargés de protéger un témoin, Dickinson, colonel nordiste retraité, jusqu’au tribunal de Saint-Louis où il est convoqué, les rangers savent qu’ils font la course avec un tueur chargé de faire le vide autour du « Mississippi Ring » afin que la sinistre association de malfaiteurs ne soit pas inquiétée. Policiers, politiciens, affairistes, la collusion règne en maîtresse despotique car les retombées lucratives du commerce d’alcool frelaté donnent le tournis. Bien des sbires sont prêts à épauler les gros pontes qui s’enrichissent sans scrupules. Kit et Tex ne soulèvent pas seulement des lièvres mais aussi toute une faune armée et déterminée.

Le scénariste Gianfranco Manfredi bâtit toujours des histoires riches et mouvementées sur une trame souvent policière. Ici, l’enquête se fait dans la course aux témoins et le tueur du début révèle progressivement toute une organisation du crime. La police est elle-même manipulée par un chef corrompu. L’action ponctue régulièrement un récit pourtant fécond en échanges de tout genre. Les caractères des personnages s’affirment à mesure que les combats se précisent et font rage. Les combats navals prennent un relief inusité. Massimo Rotundo réalise une nouvelle prestation graphique de haut vol, six ans après sa superbe mise en images du Tex Speciale n° 30 de juin 2015 : « Tempesta su Galveston » qui se déroulait dans la même région. L’histoire complète en 330 pages est une performance graphique et un plaisir de lecture total.
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Tex Speciale, tome 38 : I due fuggitivi

Les deux fugitifs.

Le jeune et séduisant Billy Cobb voudrait tourner la page sur son passé de hors-la-loi et filer le parfait amour avec Joséphine, la belle chanteuse de saloon mais il veut refaire sa vie avec une partie du butin du gang de Wayne Gorman, détrousseur sans foi ni loi qui ne compte pas se laisser déposséder. Malgré les ruses et les détours opérés par Billy et Joséphine, la traque est lancée et l’étau se resserre sur les deux tourtereaux en fuite. Tex Willer et Kit Carson se rendent à Silentville en train. Les deux rangers vont eux aussi avoir maille à partir avec la bande à Gorman ainsi qu’avec une fratrie de chasseurs de primes mais comme Billy et Joséphine concentrent toutes les animosités, il leur faudra gagner de vitesse tout ce petit monde les armes aux dents et approcher les deux fugitifs aux abois.

Gianfranco Manfredi est un romancier et scénariste italien primé pour ses multiples créations tels Shanghai Devil ou Magico Vento. Bien qu’il écrive aussi pour Tex, la série phare des éditions Bonelli, il se fait plus rare alors que ses histoires tiennent toujours la route. Les lecteurs qui ne découvrent les artistes que par le prisme des multiples aventures de Tex ne peuvent être qu’émerveillés par la pépinière de talents œuvrant en Italie. Giovanni Freghieri est un artiste transalpin âgé aujourd’hui de 72 ans et disposant d’une bibliographie conséquente pourtant invisible sur le marché français. Son trait net, élégant et précis fait merveille à chaque case. L’attaque du train est une belle réussite narrative, lisible, vivante et tendue. Le « Tex Speciale » grand format en noir et blanc est une nouvelle fois une découverte enthousiasmante et une source de plaisir constante.
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Shanghai Devil, Tome 1 :

Ugo, de son prénom

Fumetti (bédé italienne) créé en 2011 par Gianfranco Manfredi, édité chez Sergio Bonelli, Shanghai Devil arrive en France en 2013 sous la houlette des éditions Clair de Lune. Prévue en trois gros volumes regroupant six épisodes sur plus de cinq cents pages par tome, la série est initialement parue en Italie dans son intégralité courant sur 18 numéros. Alors que le scénariste reste identique, de multiples dessinateurs se succèdent mais l’ensemble de l’œuvre conserve une belle unité graphique. Le lecteur peut être légitimement stupéfait par le coût, presque 40 € par volume, pour une bédé en noir & blanc. De plus, le papier choisi par l’éditeur français n’est pas assez épais et l’encrage du verso transparaît au recto, dans les zones laissées blanches. On peut aussi regretter que les superbes couvertures en couleur réalisées par Corrado Mastantuono ne soient reproduites qu’en quatrième de couverture dans un format trop petit pour qu’elles puissent être appréciées à leur juste et grande valeur. On est donc loin d’une bande dessinée populaire (le coût doit avoisiner les 4 % du SMIC) mais assez proche d’une bédé réservée aux connaisseurs nostalgiques et suffisamment argentés. Les marchés transalpins et français ne se déclinent donc pas de la même façon. Pourtant, la grande aventure narrée dans Shanghai Devil est très agréable à suivre, accessible et enlevée. L’exécution graphique est étonnante car le dessinateur doit être capable de réaliser en un mois une centaine de planches. Il n’a pas vraiment le temps de peaufiner les décors. Il doit aller à l’essentiel et rendre lisible le récit. C’est partie gagnée dès le premier épisode. Ugo Pastore, jeune homme idéaliste, retrouve son père Enea Pastore versé dans le négoce, à Shanghai, en 1897. La Chine s’est ouverte à l’Occident et les marchés commerciaux semblent immenses et prometteurs à l’instar du port de Shanghai concédé aux Britanniques. Rapidement immergé dans l’immense cité chinoise, Ugo apprend le mandarin, se lie d’amitié avec Ha Ojie, un acteur de théâtre et tombe amoureux de la prostituée Meifong qu’il rencontre dans le bordel tenu par Madame Niang. Révolté par les comportements violents et méprisants des Occidentaux vis-à-vis des autochtones, Ugo s’interpose entre le riche négociant anglais Burke et Likang, un voleur capturé et promis au fouet. En se travestissant derrière un masque d’argent, Ugo se fait justicier mais hormis son adresse au tir, il renâcle à se battre et surtout à tuer. Proche de l’empereur, emberlificoté dans les intrigues de cour, Ugo se trouve malmené par la grande histoire en marche. Le lecteur laisse défiler les pages car le tempo feuilletonnesque et l’immersion dans une culture étonnante éveillent la curiosité et aiguillonne le plaisir.
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Esprit du Vent, Tome 8 : Le monstre de hogan

Dans un entredeux monde, entre ciel et enfer, depuis une éternité, des créatures démoniaques grouillent dans l’attente d’un appel les amenant sur terre. A l’aide d’un mage noir, Hogan entre en symbiose avec le Vultur, un monstre volant aux griffes acérées. Hogan voit par les yeux du démon en éprouvant toutes ses sensations. Il a pris pour cible Ned Ellis, appelé par les Indiens Esprit du vent. Ned sait qu’il doit affronter seul le Vultur afin que son entourage ne soit pas mis en danger. Esprit du vent part à la rencontre de la créature magique mais les forces en présence sont inégales. Hogan, régi par la haine et associé à la force bestiale du Vultur, semble invincible.

L’éditeur isérois Mosquito s’était engagé dans la publication de Magico Vento en jetant son dévolu sur le dessinateur Pasquale Frisenda, un des nombreux auteurs de la série mais cette aventure éditoriale s’est stoppée au 8e opus alors que la série originelle transalpine en compte 130. C’est d’autant plus dommage qu’outre les qualités d’une excellente histoire imaginée par Gianfranco Manfredi, l’édition française est de meilleure qualité, couverture cartonnée, papier glacé, belle impression, excellente traduction. Le prix de vente de 10 € se trouve ici justifié. Le tome 8 des éditions Mosquito paru en 2010 correspond au n° 31 du mensuel Magico Vento des éditions Bonelli imprimé en janvier 2000.

Si l’histoire n’est pas totalement captivante en soi, un vautour téléguidé tel un drone depuis une abbaye en ruine, le lecteur se laisse volontiers envoûter par l’indéniable talent du dessinateur, capable de tisser des ambiances sépulcrales, filamenteuses et cauchemardesques. Le contraste entre les scènes nocturnes où préside la secte satanique et les parties de shinny (ancêtre du baseball) en plein air jouées par les Indiens expose de belle manière la palette graphique de Frisenda.
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Montana

Moi non plus, je ne connaissais pas Tex Willer, un cow-boy qui officie depuis 1948 en Italie soit près de 70 ans. C'est dans les vieux pot qu'on fait les meilleures confitures me disait ma grand-mère non sans arrière pensée. Ce personnage est par conséquent repris par des auteurs italiens pour lui refaire vivre de nouvelles aventures.



Ce one-shot a pour cadre non seulement le Texas mais également le Montana. Ma première réflexion est de me dire que décidément depuis Enrico Marini, j'adore le dessin italien qui est très réaliste et très soigné notamment dans les décors. C'est sans doute mon type de graphisme de prédilection.



Pour le reste, cela reste une trame assez classique mais efficace. Un bon western comme je les aime.
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Montana

Très bel album magnifiquement dessiné. L'histoire est assez classique mais ne s'appuie pas uniquement sur la violence. Bien sûr, Tex, sans peur et sans reproche, viendra à bout de ses adversaires mais c'est avant qu'il y parvienne que l'on retrouve des planches très bien cadrées et parfois un peu lyriques. A découvrir.
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Montana

Sur un scénario très simpliste, Giulio de Vita réalise de superbes planches sur la nature sauvage du Montana, de ses montagnes enneigées, de ses rivières à moitié gelées, avec les gentils, les méchants, les indiens, l'ours et même une belle blonde enlisée dans des amours hypothétiques avec un lâche cow-boy.



Les dessins sont magnifiques au point de faire oublier l'histoire qui aurait pu être plus étoffée. Cela reste une très belle BD où les méchants sont tués et les gentils épargnés.
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Tex. Maxi n° 23, Deserto Mohave ; L’ultimo ..

Désert mohave. (5/5)

Dans le désert mohave, l’inséparable duo de rangers, Tex Willer et Kit Carson, découvre un détective de l’agence Pinkerton mort et crucifié. Après l’avoir mis en terre, ils reprennent la piste et sont accostés par un jeune Mohave à la recherche de sa sœur kidnappée et détenue par une curieuse bande de détenus évadés de la prison hautement sécurisée de Saint-Quentin, dans la baie de San Francisco. Chaque membre porte sur le front un symbole signifiant leur capacité à tuer. Les rangers vont devoir jouer une partie serrée d’autant que les détenus possèdent des talents singuliers quand les guerriers Mohaves menés par un jeune leader impétueux commettent des imprudences tragiques et que le directeur du pénitencier, bien mal intentionné, soutenu par une troupe de matons, arrive sur les lieux de la mine abandonnée avec la ferme intention de faire main-basse sur un magot conséquent.

Gianfranco Manfredi, romancier et scénariste, sait parfaitement ourdir ses intrigues en les nourrissant de regards complémentaires et changeants au fil de l’histoire. Ainsi les méchants évoluent et délivrent un autre pan de leurs personnalités dans l’action. Le directeur du pénitencier révèle de curieuses inclinations pour le mal. Heureusement, Tex Willer sait trier le bon grain de l’ivraie à l’aide du battoir de ses mains ou du fléau de ses colts. Alessandro Nespolino, dessinateur napolitain talentueux, délivre d’un trait précis, une bande dessinée de 226 pages vivante et trépidante.

Le dernier jour. (5/5)

Ted Malvin, les mains liées, espère semer ses poursuivants, en s’enfonçant à toute allure dans la forêt du Montana. Peine perdue, Tex Willer retrouve son prisonnier et lui remet les idées en place avec le plomb de ses poings. Malvin est un bandit pervers et retors, cruel, sans état d’âme mais une bande de malfrats le recherche afin de lui faire cracher le morceau et le magot qui va avec. En attendant le train qui doit desservir une dernière fois la station de Stonewell, les rangers espèrent accompagner Malvin jusqu’à lieu où il sera jugé pour ses crimes. Les bandits arrivent en masse et une pluie de plomb s’abat.

Le scénariste Tito Faraci a mis en place une superbe confrontation où tous les coups sont permis pour sauver sa peau. Yannis Ginosatis est un dessinateur d’origine grecque qui produit des bandes dessinées inoubliables pour la série Tex Willer. Son trait précis, nuancé, étayé de beaux aplats noirs, modulé de fines hachures, est un régal visuel constant.

Le dernier Maxi Tex, paru en octobre 2018, inédit en français, est une belle réussite graphique et narrative.
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Tex, tome 702 : Il tempio nella giungla

Le temple dans la jungle.

A cheval, en train, en pirogue, à pied, Tex et ses compagnons atteignent Campêche et s’enfoncent dans la jungle du Yucatan jusqu’au temple maya, guidés par un des gardiens prisonnier. Le capitaine Garrido et ses rurales sont aussi de la partie même s’ils souhaitent la jouer à leur manière. Le temps presse car Eztli a décidé de sacrifier Patricia Ballard à la prochaine pleine lune.

Suite et fin de l’opus précédent, l’aventure se focalise sur un temple maya dont les derniers remparts sont des hommes fanatisés cornaqués par un chef nanti de pouvoirs prodigieux. Entre les archéologues profanateurs de sites sacrés, les rurales volontiers tortionnaires et la défense farouche d’un temple enfoui dans la jungle, personne n’est vraiment exempt de reproches. On peut regretter que les pipistrelles vampires servent de scuds téléguidés par le pouvoir mental d’Eztli et de cibles aux rangers mais le récit a des accents contemporains.
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Tex, tome 701 : La regina dei vampiri

Le règne des vampires.

Dans la jungle mexicaine du Yucatan, Eztli, redoutable chef aux pouvoirs surnaturels, commande à ses dévoués guerriers et aux chauves-souris sanguinaires de protéger les objets antiques et sacrés. Colson Ballard et sa fille Patricia, archéologues passionnés, disparaissent lors de fouilles au Yucatan. El Morisco, ami des scientifiques évaporés dans la nature, craint pour leur vie et fait appel à Tex Willer et à ses pards. Eztli envoie par ailleurs deux hommes déterminés pour occire le Negromante, un autre archéologue qu’El Morisco souhaite rencontrer en chemin. Des nuées de vampires vont bientôt s’abattre, la nuit, sur la demeure du Negromante.

Gianfranco Manfredi (né en 1948), scénariste inspiré et prolifique (Esprit du Vent, Adam Wild, Shanghai Devil…), alimente occasionnellement la série Tex Willer. Le climat mystique et surnaturel est suffisamment bien distillé pour s’accorder à l’univers du ranger. Alessandro Bocci réussit excellemment sa partition graphique en délivrant un dessin précis, fouillé, expressif. L’histoire se clôt dans le numéro 702.
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Montana

(LX971) Un album qui ravira les amateurs de westerns avec les gentils et méchants cow-boys et, entre eux, les Indiens massacrés pour les uns, assoiffés de vengeance pour les autres. Malgré ces stétréotypes tenaces, la BD est agréable avec un graphisme de qualité. Une lecture facile qui pourrait convenir aux "non-lecteurs" et permettre d'alléger la sélection en lycée. Plutôt oui pour le Prix.
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Montana

A travers Montana, les visages pâles néophytes et autres papooses trouveront certainement de quoi se satisfaire d'une histoire ordinaire de "cow-boys et indiens" ponctuée de quelques coups de revolvers.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Montana

Titre: MONTANA

Artiste: Giulio De Vita Art / Gianfranco Manfredi

Genre: BD western



Côté +: De superbes graphismes, et plus encore quand arrive la neige.

Histoire qui peut être lue même si on n'a jamais entendu parler des aventures de Tex Willer.



Côté -: Scénario plutôt simple et rapide.



En bref: Un hommage à Tex Willer, justicier solitaire, qui manie les colts avec la précision de Lucky Luke. Une aventure rythmée, qui s'enchaîne bien mais peut être un peu trop vite. J’aurai aimé qu’elle soit présentée en 2 tomes, on aurait encore plus profité de ces magnifiques graphismes. J'ai passé un bon moment.



Age conseillé : +12

Ma note : 3,5/5

Editions: Le Lombard



Article par Cédric
Lien : https://www.facebook.com/Cor..
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Montana

Ceci est un véritable western, il en a la couleur et le goût, avec même un goût de l’enfance lorsque je dévorais les petits périodiques "Rodeo" que je trouvais au kilo, dans les brocantes (mais jamais dans l’ordre, bordel de dieu).



Vous savez, ces petits magazines en noir et blanc, bourré de p’tits Mickeys et datant de la génération précédente, celle de nos parents.



J’avais un faible pour les western (pas qu’eux, mais ceci n’est pas le sujet).



Tex Willer, j’ai dû lire ses aventures dans un de mes nombreux "Rodeo" et si ce n’était pas lui, c’était un héros lui ressemblant comme deux balles d’un même révolver.



Tex est un cow-boy sans peur et sans reproches, aussi habile de ses six-coups que Lucky Luke (Tex est de 48, Luke de 46), toujours prêt à aider les gens "biens" et à faire justice lui-même.



Dès ouverture de la bédé, j’ai été conquise par le dessin : que ce soit pour les paysages désertiques du Montana ou pour les personnages, le trait est précis, nous ne sommes pas dans de la bédé "gros nez".



Les paysages sont magnifiques, grandioses, battus par les vent et lorsque tombera la neige (non, Adamo, ne chante pas dans nos têtes), cela deviendra encore plus majestueux. Tout est blanc de désespoir, triste certitude, le froid et l’absence, cet odieux silence, blanche solitude ♫ (pas pu m’en empêcher !)



L’histoire est assez classique : des salopards d’Hommes Blancs ont massacré des Indiens, afin de les voler, autrement dit, du grand classique qui existe toujours dans la réalité, avec d’autres personnages. L’Homme est envieux, c’est bien connu.



On a beau avoir la couleur dans cette bédé, j’ai vraiment eu l’impression de replonger dans ces petits formats que je dévorais à l’époque : l’ambiance y était la même, le héros sans peur, ses amis de véritables amis, même si ici son pote est un peu lourd, voleur et couillon. Quant aux Méchants, et bien, ils l’étaient de manière unilatérale sans que rien ne vienne plaider pour eux.



C’est là que mon bémol va se pointer pour se ficher dans l’album comme un furoncle mal placé : cette histoire aurait mérité d’être publiée sur deux albums afin de creuser un peu plus les personnages, surtout celui du Méchant qui puait le manichéisme comme on sent le fauve après une chevauchée de 30 jours sans prendre un bain.



Un peu de nuance n’aurait pas fait de tort au type. Je ne dis pas qu’il faut lui trouver des circonstances atténuantes pour les massacres qu’il commet, mais on aurait pu l’étoffer un peu, cela aurait donné plus de profondeur à l’histoire.



Maintenant, dans leur hommage au personnage de Tex Willer, je ne sais pas si les auteurs ont voulu respecter le cahier des charges de ce qui se faisait à l’époque, avec des méchants pu ou pas développés et un manichéisme assumé.



Si c’est le cas, l’album s’inscrit donc dans ce qui était traditionnel pour ces petits formats de l’époque. Par contre, si leur but était de changer un peu l’original, là, ils ont loupé un truc avec les Méchants.



N’allez pas croire que je n’ai pas aimé ma lecture ! J’ai dévoré l’album, qui a eu un goût de trop peu, et 20 pages de plus ne m’aurait pas dérangé.



D’ailleurs, si les auteurs ont la bonne idée de poursuivre les aventures de Tex, je serai de la partie, juchée sur mon fidèle divan, afin de les lire confortablement.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Montana

Un western illustré par de Vita qui travaille notamment sur les mondes de Thorgal, évidemment j'ai été tenté.



Tex Willer, ranger arpentant le Montana, tombe sur un village amérindien massacré. Il ne lui en faut pas plus pour prendre à coeur la vengeance de ces malheureux. Il remonte donc la piste des agresseurs et découvre qu'ils ont un lien avec un de ses amis...



Les ingrédients du western sont là, un chevalier blanc tel Lucky Luke ou Durango, as de la gâchette, prêt à mettre sa vie en péril pour une noble cause, un méchant sans foi ni loi, des indiens, une vengeance.

De l'action, des rebondissements, je n'en demandais pas plus.

Seul regret, c'est trop court.



Le tout est servi par un dessin qui, sans être exceptionnel, est très soigné.

Les couleurs sont également dans le ton.



Merci à Babelio et aux éditions Le Lombard pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce célèbre cowboy italien des années 50, totalement inconnu pour moi.



S'agissant d'un album hommage à l'occasion des 70 ans de la série, il y a peu de chances de voir débarquer une suite, dommage.
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Montana

Je dois avouer que je ne connaissais pas les aventures de TEX « le plus célèbre héros de la bande dessinée italienne », qui fête ses 70 ans. « Montana » est donc une aventure unique en forme d'hommage qui reprend les codes du Western des années 50, scénario et dessins sobres mais efficaces.

Les enfants vont rêver devant ce personnage (qui me fait penser à « Ringo » autre héros italiens des productions « western spaghetti »), c'est une confirmation la bd n'est pas une exclusivité franco-belge, ça on le savait déjà mais avec ce Montana on en a encore la confirmation.

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Lombard pour ce bel envoie.
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Esprit du Vent, tome 9 : Les cent fusils

Le cheval d’argile.

Le gouverneur du Montana Benjamin J. Potts confie à Mister Birch le soin d’organiser une expédition dans les terres indiennes du Yellowstone. Sous couvert d’une mission scientifique, Potts souhaite mettre à feu et à sang la région du Wyoming afin de la coloniser. Birch va lui-même sélectionner sa troupe armée de cent fusils parmi des trappeurs aigris et d’anciens surveillants des chemins de fer. Entretemps, Esprit du vent et son ami Poe sont reçus par Sitting Bull. Les Indiens sont inquiets par la raréfaction des bisons et par l’avancée des Blancs. Une confrontation sanglante paraît inévitable.

Les éditions Fordis relaient Mosquito qui a fait paraître entre 2007 et 2010 huit volumes d’Esprit du vent (Magico Vento) en se limitant au grand Pasquale Frisenda alors que la série composée de 131 épisodes a fait appel à une pléiade de dessinateurs talentueux. Si l’Italie est le berceau des fumetti (des « petites fumées » transalpines poussées vers nos contrées par un vent magique), Fordis a décidé de ne s’occuper que de ceux dessinés par Ivo Milazzo. L’éditeur reprend directement au n° 9 et au titre annoncé à l’époque par Mosquito, « Les cent fusils ». Si le résultat éditorial est à la hauteur des productions antérieures, le prix est toujours critiquable (17 € contre 10 € précédemment et 3 € environ pour l’édition italienne) même si des arguments solides le justifient. Comme toujours, la bédé à l’origine populaire et accessible s’embourgeoise et semble se dévoyer.

Le récit imaginé par Gianfranco Manfredi serait classique s’il ne se bâtissait en parallèle avec l’histoire du jeune Sioux dénommé Fango, désireux de disposer d’un cheval pour s’affirmer en guerrier. Pour Esprit du Vent, la prière de Fango n’est pas anodine. Elle va révéler un chamanisme puissant. Le dessin d’Ivo Milazzo laisse un peu le lecteur sur sa faim tant le trait jeté paraît parfois à la limite du bancal. Pourtant, l’expressivité du trait s’affirme dans la succession des cases et le lecteur finit par éprouver la boue et le sang des personnages de papier. Magico Vento, « Cento fucili » n° 69 paraît initialement en février 2003 et « Pista senza ritorno », n° 70, en mars 2003. Fordis annonce la parution de la seconde partie de l’histoire intitulée « La piste sans retour ».
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Esprit du Vent, tome 1 : La main gauche du ..

Du charbon payé en plomb.

Bien des épouvantails s’agitent dans la bande dessinée à tiroirs intitulée Esprit du vent. Eurêka est une ville minière et polluée du Nevada. Le vieux shérif paraplégique Coleman fait sa propre loi avec des révolvers d’une précision diabolique. Ned Ellis fut autrefois son élève mais une amnésie partielle ainsi que des visions le désorientent et le fragilisent. La confrontation entre Coleman et Ellis est inévitable mais elle se déroulera de manière inattendue.

Le 1er tome, La main gauche du diable, débute une série prometteuse due aux talents conjugués de Gianfranco Manfredi au scénario et de Pasquale Frisenda au dessin. Les éditions Mosquito ont aussi le bon goût de mettre en lumière, dans des noirs et blancs superbes, des dessinateurs extraordinaires comme Sergio Toppi ou Dino Battaglia. Le lecteur découvre ici un western atypique mêlant aux codes conventionnels du genre un climat fantastique bien distillé. La psychologie des personnages est assez fouillée pour amener le trouble. Quand les colts parlent, le lecteur ne sait parfois plus trop sur quel pied [tendre] danser. Outre le plaisir de tenir en main une excellente histoire, s’ajoute une bande dessinée d’un format agréable, remarquablement imprimée, maniable et solide avec ses cahiers cousus et dont la couverture réussie réalisée par Corrado Mastantuono invite à franchir le pas puis à faire des cases et des planches de l’histoire un abri précieux où se réfugier.
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Esprit du Vent, Tome 2 : La danse des spect..

Le Moïse indien.

« Tap ! » ; « Woof ! » ; « Barkbarkbark ! » - « Mais que diable… ? » - « Les chiens sont agités. Je vais aller voir… ». Sur le tipi où dorment Ned Ellis, le chaman blanc, dit ‘Esprit du vent’ et Poe, l’ami journaliste, une pluie grêle d’os et de pierres s’abat sur le camp sioux. Le lendemain, un guerrier Black-Feet invite le chef Lakota Taureau Agile à venir écouter Corne d’Argent célébrer un nouveau rite, la danse des spectres. Corne d’Argent a été recueilli par des frères missionnaires alors que nouveau-né il dérivait dans un panier sur la rivière. Sa mère avait juste eu le temps de le laisser échapper sur l’eau avant d’être exécutée en même temps que son camp sioux était massacré par les soldats du général Harney, le 3 septembre 1855. Comme Moïse fut sauvé des eaux, Corne d’Argent est éduqué par les religieux mais des visions contradictoires le martyrisent. Partagé entre son attachement pour la culture indienne et l’éducation religieuse inculquée, Corne d’Argent navigue entre deux eaux troubles. La réunion des chefs sioux autour de l’homme saint crée une situation propice aux Blancs qui en profitent pour fomenter un traquenard particulièrement tordu.

La collection Horizons lointains chez Mosquito propose un western atypique puisque il s’éloigne des clichés et du manichéisme habituels pour s’approcher avec réalisme de la vie des Amérindiens. Chaque album est une histoire complète qui ne respecte pas la chronologie des récits parus en Italie mais cela ne nuit en rien à la compréhension de la bande dessinée. Le scénario est de qualité et les dessins en noir et blanc sont précis, lumineux, expressifs. Les planches sont franchement belles à lire. La cérémonie expiatoire peuplée de spectres est une réussite.
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