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Critiques de Gil Ben Aych (40)
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Pessah 5711

Si on pense "roman-jeunesse" on est peut être déçu

Ce n'est pas vraiment un roman, et pas en tout cas un roman d'aventures comme on voudrait le raconter "à la jeunesse".

C'est plutôt un récit, une suite de prières, pas les prières orthodoxes telles qu'elles sont écrites... mais une série de récits de cette fête familiale, familière, du temps qui passe, de la famille qui quitte l'Algérie se retrouve à Champigny, puis à Mandelieu. qui raconte la sortie d'Egypte, mais aussi les anecdotes familiale,, Simon amène chaque fois une nouvelle,ils se comptent, le temps passe, ils sont de moins en moins nombreux.

Répétition, poésie familière.... .
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Le voyage de mémé

Dans les années 60, un adolescent entreprend un drôle de voyage... Il est chargé d'accompagner sa grand-mère tout juste arrivée d'Algérie à travers la capitale. Il se trouve qu'elle doit se rendre à l'autre bout de la ville et qu'il est hors de question de la faire monter dans une voiture, ni même un bus et encore moins le métro ! Elle a décidé qu'elle ne se déplacerait qu'à pieds.



Ce livre est le récit d'un périple à travers Paris. Une journée au cours de laquelle Mémé discute avec son petit fils et compare les modes de vie en France et dans son village algérien. Un petit roman tendre et drôle.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Le voyage de mémé

Nous sommes en 1962 ; Simon, ses parents et sa grand-mère vivent au nord de Paris. Quelques années plutôt, pendant la guerre d'Algérie, ils ont quitté la petite ville Tlemcen et s'adaptent à leur nouvelle vie. Comme d'autres membres de la famille vont bientôt les rejoindre en France, ils s'apprêtent à déménager un peu plus loin de la capitale, à Champigny.



Déménager les meubles, c'est une chose ; aller d'une ville à une autre en métro et en bus, c'est largement faisable. Par contre, faire bouger Mémé de son ancienne maison vers une nouvelle, ça c'est une tâche compliquée. En effet, la vieille dame a plus de mal que ses descendants à s'acclimater ; elle refuse notamment de se déplacer autrement qu'à pieds, car les transports en commun lui font peur et la rendent mal à l'aise. Et quand Mémé ne veut pas faire quelque chose, il est inutile d'essayer de la faire changer d'avis. Alors on confie à Simon la lourde mission de faire Paris - Champigny à pieds, "bras dessus bras dessous" avec Mémé ; c'est le début d'une odyssée de 20 km et de plusieurs heures dans la capitale.
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Le voyage de mémé

J'ai bien aimé ce livre car il est très drôle car mémé ne veut prendre aucun moyen de transport, elle veut juste marcher.Cette histoire veut nous dire que c'est pas parce qu'on est une personne âgée qu'on n'a pas la force, la capacité et le mental d'un adolescent.



SYLLA Fanta 6°B



J'aime ce roman parce que c'est rigolo, car la Mémé s'intéresse à tout Ce qu'elle trouve.

Et elle ne veut utIliser aucun moyen de transport, elle veut juste marcher avec son petit fils.

Ce que je n'aime pas c'est qu'ils perdent du temps alors qu'ils pouvaient prendre le train ou le bus ...



MOULOUA SANA 6B
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L'essuie-mains des pieds

Mi-figue mi-raisin!

Un avis mitigé pour ce roman jeunesse qui traite d'immigration.

Pourquoi?

Points positifs:Gil Ben Aych(auteur également de Le voyage de Mémé) parle à travers Simon,petit Algérien qui quitte son pays pour la France.

Il dresse de beaux portraits psychologiques de toute une smala qui ne finit jamais les "en revoir" à grand bruit,effusions,pleurs,souhaits,fêtes de départ au goût de moucrads et de cigares secs à la pâte d'amande.Maman chérie,papa chéri,mémé,pépé, chacun des grands parents, puis oncles,tantes et cousins, y va de sa larmette et nous voilà attendris de tant d'amour.

Découvrir la France à travers les yeux de Simon est très bien dépeint:les changements successifs d'habitations:Macon,Champigny,Paris;puis de métier du père:épicerie,pressing; puis de cuisine:l'huile d'olive et le beurre (c'est à vomir!), "les raisins d'Algérie y a pas mieux,c'est pas des grains,c'est des bonbons.. du miel à l'intérieur", et enfin d'écoles(et les brutalités dans la cour) demandent beaucoup d'efforts d'intégration et de courage.Heureusement, il y a la télévision,le foot,le cirque,les colos(enfin pas la première, la colo juive "sans calotte" et avec le petit frère défiguré par une abeille, mais les deux autres,celles du premier baiser et des "maillots de bain en laine piquante")

Après, ayant déjà chroniqué Les Mohamed,mémoires d'immigrés de Jérome Ruillier et Ca t'apprendras à vivre de Jeanne Benameur, je trouve L'essuie-mains des pieds quelque peu idyllique décrivant une famille Algérienne favorisée(il y en a eu sans doute) et le langage continuel un peu trop moqueur("chais pas mon fils","Hé ma fi","T'y as vu ch't'avais prévenu") donc péjoratif.

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Le livre d'Etoile

Le livre d’Étoile est une œuvre de l’auteur Gil Ben Aych qui fait suite à son livre Le voyage de Mémé. Le livre d’Étoile est une sorte de longue tirade d’Étoile. Mémé raconte elle-même son histoire de son propre point de vue, ce qui nous permet d’apprendre un peu à la connaître car durant toute l’histoire, on se retrouve dans sa tête, et avons accès à ses moindre pensées. Le livre débute au moment de l’arrivée de Mémé et de Simon à Champigny. L’intrigue est lancée par une question : « Comment as-tu fait pour venir d’Algérie ? ». Cette question provient du fait que Mémé ne supporte aucun moyen de transport autre que la marche, alors les gens se demandent comment elle a fait pour voyager de l’Algérie à la France. C’est alors qu’Étoile décide de raconter son long périple dès son départ de Tlemcen, en passant par Alger puis Marseille, jusqu’à Paris. Elle commence à raconter à partir du vendredi soir, où elle était tranquillement chez elle, lorsque sa fille aînée Marie est venue la voir en lui annonçant que dès le lendemain, elle devait prendre le train pour aller chez son autre fille Ester à Alger, jusqu’à peu avant le départ pour Champigny.



On apprend que la posture d’enfant qu’elle endosse dans Le voyage de Mémé est déjà présente dans Le livre d’Étoile. En effet, elle ne semble pas être maître de son destin puisque ce sont ses enfants qui ont décidé qu'elle devait partir, alors qu’elle ne le voulait pas. En effet, l’indépendance de l’Algérie approchait et le pays n’était plus très sûr pour eux. Ses enfants lui ont donc même menti pour qu’elle accepte de prendre l’avion, avant de vendre tous les biens qu’elle possédait en Algérie. Mémé nous raconte son histoire en entrecroisant sa découverte de la France, les moments passés avec sa famille en France avec les souvenirs de son enfance, de sa vie en Algérie. Ainsi on découvre les détails de sa relation avec son mari, avec ses amies et ses parents. Elle nous expose les difficultés d’adaptation qu’elle et certaines de ses connaissances ont rencontrées lors de leur arrivée en France, à cause du déracinement et de la perte de tout ce qu’elles ont connu toute leur vie et qui faisait leur bonheur. Pendant un long moment, Étoile refuse de se nourrir et a pris l’habitude de passer son temps à regarder par la fenêtre les passants. Elle compare en permanence la France et l’Algérie. Mais, on peut voir qu’Étoile essaie de s’adapter notamment en faisant des visites de musées, des balades et en allant au cinéma avec ses petits-enfants.



Personnellement, même si j’ai apprécié certaines parties du livre comme le passage de l’aéroport ou encore la partie sur Joselito, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire et à lire le livre. Le fait est qu’on sait déjà que c’est une femme analphabète qui parle, mais je trouve que la manière dont est construit l’histoire la rend assez lourde et étouffante. Les phrases sont bien trop longues, le fait qu’elle mélange plusieurs histoires différentes dans le même paragraphe , dans la même phrase est perturbant, et cela rend l’histoire difficile à suivre. D’ailleurs, j’ai même eu l’impression d’être perdu et de ne rien comprendre.

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Le voyage de mémé

Le voyage de mémé nous fait voyager de l'Algérie à la France, de Tlemcen à Paris, de Paris à Champigny-sur-Marne. Gil Ben Aych nous réserve même des billets pour un voyage temporel grâce à l'expérience, au vécu, sa culture, son âge, la réflexion d’il y a un certain temps de mémé jusqu'à l'innocence, l'inexpérience, la triple culture, la jeunesse de Simon !

Si vous voulez comprendre comment les parents, grands-parents, des enfants d'immigrés ont fait pour survivre, s'installer, accepter une nouvelle culture qui autrefois leur avait été imposée, c’est le parcours expérimenté et complexe de mémé qu’il faudra suivre.

Si vous êtes des enfants d’immigrés qui ont dû trouver leur juste milieu entre une culture qu'ils ont dû​ abandonner à l'extérieur de la maison comme un doudou honteux et devoir revêtir une culture inconnue comme un nouveau blouson mais revoir ce même doudou tous les soirs à l’intérieur de la maison et ranger le manteau par la même occasion, je vous conseille le petit parcours de Simon.

Simon, qui va devoir apprendre à jongler entre la vision expérimentée et la culture juive algérienne de mémé et sa vision en construction ainsi que sa triple culture judéo-franco-algérienne qu’il est entrain de découvrir et d'assimiler en essayant de trouver le parfait équilibre.

Riche en culture, en débat intergénérationnel et en humour, le livre de Gil Ben Aych nous retrace noir sur blanc son parcours de vie qu’il a souvent amené à marcher des kilomètres !

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La découverte de l'amour et du passé simple

Gil arrive à Champigny en 1962, il arrive de Tlemcen... A l'école on va l'appeler Simon-Paul... Mais pourquoi ces prénoms, ne cesse-t-il de demander à sa mère ? Il va découvrir son identité, mais aussi l'amour et le passé simple, comme l'indique le titre... Enfin, Gil Ben Aych nous fait surtout un inventaire de ses souvenirs d'adolescence, le collège et ses enseignants, son quartier et ses commerçants... On pense à "Je me souviens" de Perec mais dans un style plus pompeux. Le narrateur apprend l'apposition à son prof de français, et l'auteur en abuse...Beau mais un peu long.
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Pessah 5711

Il est rare que je mette la note minimale à un livre jeunesse, mais là, j'ai beau chercher, je n'arrive pas à lui trouver un petit point de plus !!



Je ne connais pas grand chose aux traditions juives, mais dès que je trouve un roman sur le sujet, je le lis, et en général, j'aime beaucoup.

J'avais bien aimé Le Voyage de Mémé, du même auteur, qui m'avait bien fait sourire. Donc j'ouvrais celui-ci avec plaisir.

Déception.

Il y a effectivement une histoire drôle dans ce livre, mais si vous lisez la 4e de couverture, vous en avez la presque totalité, ne manque que la chute. Les quatre-vingt dix autres pages ??



On retrouve le petit Simon, qui accompagnait sa mémé dans le précédent. Chaque chapitre est une fête de Pessah différente, et chaque fois, Simon arrive avec une nouvelle compagne. C'est donc l'occasion de rappeler ladite histoire.

Entrecoupée par le texte des prières, et les traditions de la fête.

Qui dit traditions dit que ça se renouvelle chaque année, mais répéter sans cesse ainsi dans un livre pour enfant me parait peu intéressant.

De plus, texte religieux et histoire racontée sont si emmêlées que je doute qu'un enfant ignorant ces textes en tire un quelconque bénéfice.

J'ajouterais que presque tout le long, j'ai eu du mal à comprendre qui parlait, de qui on parlait, les liens de famille etc ... (Sachant que le livre est censé se dérouler sur un siècle, et au-delà).



Bref, si vous connaissez des enfants qui l'ont lu et apprécié, je serais ravie de le savoir.

Tout livre mérite ses lecteurs, et j'ai habituellement un à priori plutôt favorable sur l'Ecole des Loisirs, qui édite généralement d'excellents textes.

Suis-je passée à côté de quelque chose ?

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La découverte de l'amour et du passé simple

Cette ambitieuse entreprise romanesque en quatre volumes restitue les années de formation d’un jeune Juif né en 1948 en Algérie, qui avec sa famille rejoignit la métropole en 1955. Le troisième volet de la saga à forte teneur autobiographique se présente comme un remarquable tableau de l’avant 1968 en même temps qu’il explore avec beaucoup de délicatesse l’intimité d’un adolescent du temps. Quelques grands bouleversements sociétaux alors se préparaient, sans qu’on en pressente vraiment la venue. C’est tout cela que rassemble Gil Ben Aych dans un récit à la fois érudit, ironique et captivant. L’occasion peut-être de découvrir une terra incognita pour les plus jeunes générations. L’occasion d’un émouvant et stimulant retour pour les autres.

Au centre se tient donc toujours Simon. Il est entré le 15 septembre 1965 en classe de seconde au lycée Langevin-Wallon de Champigny, un établissement « technique municipal » créé deux ans plus tôt, qui accueille les élèves de la voie générale, en attendant que sorte de terre leur propre lycée. La France des années 1960 est celle de l’accès élargi à l’enseignement secondaire pour les générations du baby-boom, bientôt suivi par une première massification de l’enseignement supérieur. Le récit de Gil Ben Aych couvre précisément la période 1965-1967. Pour Simon celle de quelques apprentissages décisifs. A commencer par la mort de son grand-père Salomon, figure tutélaire à laquelle sont consacrées les vibrantes pages d’ouverture de ce troisième volume : « Simon vit d’abord Salomon très faible et ne pouvant plus parler. Puis il vit Salomon amaigri comme jamais. Puis il ne vit plus Salomon parce que l’approche de la mort avait transformé, heureusement transformé son grand-père en un autre. » Un long cortège avait accompagné le défunt jusqu’au carré juif du cimetière. Gil Ben Aych fait ici revivre la densité des solidarités et des liens multiples dans la ville de la banlieue rouge. Là aussi une époque resurgit, dont les traces aujourd’hui peu à peu s’effacent. Une manière de nostalgie d’un monde disparu pointe là-derrière.

L’année 1965 avait été pour Simon celle des grands changements : après le décès du grand-père, l’entrée dans un nouvel environnement scolaire. En à peine quelques mois s’effectuait pour lui le passage de ce que Hugo von Hofmannsthal désignait comme la « préexistence » vers les temps plus complexes de la douleur et du savoir. La structure du roman en témoigne, avec ses quatre parties qui suggèrent un itinéraire d’accès à la maturité. D’abord « le lycée », puis « la maison », « les vacances » et « la classe terminale. » La vie lycéenne d’avant mai 1968 s’y donne à voir. A travers les portraits de professeurs et d’élèves qui, d’une façon ou de l’autre, avaient marqué Simon, c’est ce monde d’hier que l’on voit resurgir. Gil Ben Aych, depuis de véritables petites études de caractère jusqu’à des présentations à visée plus caricaturales, excelle dans cet art de la saisie sur le vif. Ainsi de Monsieur Benzimra, qui enseignait la philo en terminale : « Il portait des costumes taillés dans un drap quelconque, généralement gris ou marron, sans recherche, des chemises quelconques, des cravates quelconques. En hiver il ajoutait un pull, qui lui allait comme un sac, visiblement tricoté-main… » Entre Simon et ce sartrien, qui se différenciait de son maître en fumant des gitanes sans filtre plutôt que des boyards, s’était établie une sorte de connivence intellectuelle qui cessa lorsque l’élève afficha son marxisme. Il adhérerait bientôt au parti communiste. Pesons nos mots : ces pages restituent de formidable façon la véhémence, la passion et la profondeur du débat intellectuel de l’époque, jusque dans ses exagérations, ses ostracismes et ses terrorismes. L’on y voit passer Barthes, Lacan, Foucault, Lévi-Strauss et, plus encore, Althusser qui allait incarner pour Simon la bonne distance à prendre avec le parti. Ni magistère ni soumission. L’on voit aussi dans ces pages les dérives naissantes du structuralisme et de la théorie de la mort de l’auteur. Un vrai régal.

Parallèlement à ces temps de formation intellectuelle et politique, il y avait eu la liaison en forme de sinusoïde avec Peggy. Car la séduisante condisciple, citée à plusieurs reprises depuis le début du livre, en guise de préparation à une entrée théâtrale, pendant tout ce temps, tantôt très proche tantôt lointaine, allait accompagner Simon et s’engager avec lui dans une relation timide et chaste, limitée à d’ardents attouchements. L’époque n’était pas au sexe décomplexé. Ce fut la découverte du sentiment amoureux parallèlement à celle des jouissances de la pensée. Là encore Gil Ben Aych propose des pages superbes d’intensité et de retenue, véritable calque de ce qui ébranlait l’adolescent. Mai 1968 était tout simplement en gestation.


Lien : https://jclebrun.eu/blog/
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Le voyage de mémé

Le voyage de Mémé est un merveilleux récit qui raconte une journée, qu’ une grand-mère algérienne juive, fraîchement arrivée en France, passe avec son petit-fils, Simon, à la découverte de la ville de Paris, durant leur trajet de Paris à Champigny, le jour de leur déménagement. Mémé refusant d’utiliser tous moyens de transport qu’il est possible de prendre pour rejoindre leur nouveau logement à Champigny, c’est-à-dire ni train, ni métro ni bus ni voiture ni taxi, son petit-fils Simon est obligé de faire le trajet à pied avec elle.



Cette œuvre est un récit du choc. En effet, Le voyage de Mémé raconte le dépaysement de la grand-mère et le choc de culture qu’elle vit en passant de l’Algérie à la France. Durant ce long trajet, il va y avoir entre la grand-mère et le petit-fils une longue discussion très drôle et amusante, car parsemée de situations cocasses, comme Mémé qui dit « piment » au lieu de « poivron » et qui refuse catégoriquement de remédier à cela. Mais cette conversation traite, tout de même, de sujets importants de société, comme le capitalisme avec le passage sur le fait que l’eau s’achète et se vend et le passage sur le clochard que tout le monde ignore ainsi que le sujet de la religion.



Cette histoire raconte aussi le choc de génération qui a lieu entre elle et son petit-fils ainsi que l’inversion de hiérarchie qui s’effectue entre les deux. En effet, dans le récit même si c’est la grand-mère la plus âgée, c’est le petit-fils qui assure le rôle de l’adulte car c’est lui qui se charge de la guider en terre inconnue, qui corrige ses fautes de vocabulaire en français et qui s’occupe de répondre à ses questions par la fameuse formule magique des parents « C’est comme ça ». Et la grand-mère endosse le rôle de l’enfant en posant plein de questions, en voulant s’arrêter dans tous les magasins qui lui paraissent intéressants et qui s’étonne pour tout ce qui lui ne fait pas partie de sa notion de « normal ».



On pourrait penser que la discussion qui a lieu entre Simon et sa grand-mère est un dialogue de sourd, on se rend finalement compte que les personnages évoluent, notamment la grand-mère qui, au début, ne voulait prendre aucun transport mais qui finit par prendre le métro ainsi que le bus. Ainsi, dans cette œuvre nous découvrons la France, et plus précisément la ville de Paris, à travers les yeux d’une grand-mère algérienne avec la simplicité de la vieillesse, et son petit-fils à peine âgé d’une douzaine d’années avec la simplicité de la jeunesse.





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Le livre d'Etoile

Mémé, personnage que l’on trouve dans le roman Le voyage de Mémé, est une femme prénommée Etoile. Dans ce livre qui lui est dédié, elle raconte tout son parcours, de sa venue en France à son adaptation dans ce nouveau pays. Un changement qui va être compliqué car elle a toujours vécu en Algérie où elle avait ses habitudes : sa manière de vivre va être totalement chamboulée.





Au fil du roman, Mémé doit accepter de faire des choses qu’elle ne voulait pas. Par exemple, elle qui n’aime pas les transports, est obligée d’en prendre : c’est le seul moyen pour rejoindre sa famille. Elle a dû monter dans la voiture, dans l’avion sans qu’on ne lui en laisse le choix. C’était certes pour sa sécurité, mais tout cela sont des choses qu’elle a subi sans avoir son mot à dire.





On découvre donc une autre facette d'Étoile qu’on ne connaissait pas dans le livre précédent : une adulte qui est généreuse, dans le partage et qui fait tout ce qu’elle peut pour que sa famille soit heureuse. Le lecteur va la suivre dans ses péripéties de Tlemcen à Alger jusqu'à sa destination finale.





Etoile est un personnage que je trouvais agaçante dans Le voyage de Mémé, car elle posait tout le temps des questions qui me semblaient futiles et répétitives. Cependant, après avoir lu tout ce qu’elle a traversé dans Le livre d'Étoile, je me suis mise dans sa peau et je comprends mieux son point de vue puisqu’elle a perdu tous ses repères et a dû s’acclimater à une nouvelle vie qui lui a été imposée pour le bien de sa famille. Elle décide donc de parcourir Paris et ses paysages pour mieux comprendre le pays dans lequel elle vit. Elle va visiter Le musée de l’Orange et le Noir, se balader aux Champs-Elysées et va même au cinéma pour découvrir Les Misérables…



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Le livre d'Etoile

Le livre d’Étoile raconte l'histoire de la grand-mère de Simon, Étoile, qui doit quitter l'Algérie à cause de la violence politique. Faisant suite au livre Le voyage de Mémé de Gil Ben aych, on découvre plus de détails sur la vie et le parcours de la vieille dame avant son arrivée en France.

Le roman se concentre sur la voix d' Étoile, explorant sa perception des événements qui se déroulent dans sa vie. Le lecteur a donc accès à sa moindre pensée. Étoile décide alors de raconter son départ brutal de Tlemcen jusqu'à Paris. Mémé qui n’aime pas les transports, a dû prendre le train et l’avion avant d'atterrir à Champigny. Elle essaie tant bien que mal de s’adapter à la culture française et de recréer ses repères( ex: la vie en communauté de Tlemcen).

Forcée de quitter son cher pays natal par ses enfants à cause des tensions, Mémé raconte alors son histoire en faisant des allers-retours entre sa découverte de la France, les moments passés avec sa famille, ses souvenirs d'enfance et de sa vie en Algérie. Le lecteur peut ainsi découvrir les détails de sa relation avec son mari, ses parents, ses enfants et ses amies.

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Le livre d'Etoile

J’ai trouvé que Le Livre d'Étoile est une lecture qui requiert beaucoup d’attention au vu de la façon d’écrire de l’auteur. Nous suivons donc ici le personnage de la grand-mère du Voyage de Mémé qui nous raconte son histoire dans le contexte colonial de la guerre d’Algérie. Obligée de fuir à cause de son judaïsme, Étoile narre ses péripéties autant à son auditoire qu’à nous. Il semble qu’Etoile n’est pas tournée vers les personnes qui l’écoutent, elle leur demande par exemple de se taire et de la laisser parler, mais elle narre plutôt l’histoire pour elle-même. Cela nous donne une impression de réalisme face à un personnage qui agit comme une vraie personne âgée pourrait le faire, parlant sans s’arrêter. On voit ainsi ce personnage évoluer dans son discours et on assiste à des ressorts psychologiques récurrents créant de la profondeur. Etoile est effrayée des transports par exemple et le simple fait de lui faire prendre l’avion devient une aventure. Ses réflexions sur Dieu en comparaison avec le ciel nous plongent dans ses pensées et ses anecdotes sur son mariage et sa famille nous aident à mieux comprendre ce personnage.

Je regrette simplement le style, fortement oralisé, pourtant justifié au vu de l’analphabétisme du personnage, quelque peu étourdissant. La lecture peut être ainsi parfois légèrement lourde plutôt qu’agréable malgré toute l’affection que l’on peut porter au personnage d'Étoile.

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Le livre d'Etoile

Simon, enfant immigré d’Algérie, a pour mission d’amener sa grand-mère, elle aussi immigrée algérienne, de Paris à Champigny et tout cela à pied. Mémé a en horreur les transports: le bus et le métro ne sont donc pas les bienvenus. Cette contrainte va transformer ce trajet en une aventure, remplie de pauses, de discussions, d’arrêts et de découvertes.

Dans ce court récit les rôles s’inversent, Simon semble être chargé de Mémé, c’est à lui de s’occuper d’elle pour l’amener à destination. Elle est têtue, fière et a des opinions très arrêtées sur certains sujets. Elle refuse de donner plus à la France que ce qu’ils lui ont déjà pris. Alors si elle doit vivre ici et se déplacer, elle le fera à sa façon. Ces personnages vont nous amuser autant que nous agacer; on va les comprendre et les soutenir dans leur aventure, les accompagner jusqu'à destination.

Bien qu’il soit classé dans la catégorie “jeunesse”, ce court roman aborde des sujets profonds et parvient à nous toucher. Le refus de vouloir abandonner ses racines, le combat contre “les méchants”; les façons de penser qui changent. Mémé représente plus que la grand-mère de Simon, elle est le symbole d’un changement, d’une évolution. Le contraste entre Mémé et Simon donne à réfléchir sur les événements du passé et le présent qui évoluent chaque jour.

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Le voyage de mémé

Simon, enfant immigré d’Algérie, a pour mission d’amener sa grand-mère, elle aussi immigrée algérienne, de Paris à Champigny et tout cela à pied. Mémé a en horreur les transports: le bus et le métro ne sont donc pas les bienvenus. Cette contrainte va transformer ce trajet en une aventure, remplie de pauses, de discussions, d’arrêts et de découvertes.

Dans ce court récit les rôles s’inversent, Simon semble être chargé de Mémé, c’est à lui de s’occuper d’elle pour l’amener à destination. Elle est têtue, fière et a des opinions très arrêtées sur certains sujets. Elle refuse de donner plus à la France que ce qu’ils lui ont déjà pris. Alors si elle doit vivre ici et se déplacer, elle le fera à sa façon. Ces personnages vont nous amuser autant que nous agacer; on va les comprendre et les soutenir dans leur aventure, les accompagner jusqu'à destination.

Bien qu’il soit classé dans la catégorie “jeunesse”, ce court roman aborde des sujets profonds et parvient à nous toucher. Le refus de vouloir abandonner ses racines, le combat contre “les méchants”; les façons de penser qui changent. Mémé représente plus que la grand-mère de Simon, elle est le symbole d’un changement, d’une évolution. Le contraste entre Mémé et Simon donne à réfléchir sur les événements du passé et le présent qui évoluent chaque jour.

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Le livre d'Etoile

Cette histoire nous raconte l’Amour. L’amour avec un grand A. L’amour que porte Étoile pour sa famille. Le livre d'Étoile est publié un an après Le voyage de Mémé mais en comparaison de ce dernier, ce livre est perçu du point de vue de la mamie. Ce récit retrace le long parcours que va subir Étoile pour sa famille. Celle d’une immigré condamnée à quitter son pays natal, celui qu’elle aime tant. De voir sa vie basculer du jour au lendemain mais avec une seule chose qu’elle garde proche de son cœur. L’amour qu’elle porte à sa famille qui la pousse à partir en dépit du fait que Mémé déteste touts moyens de locomotion autre que ces deux vieilles jambes qui l'ont toujours accompagné.



Même si Etoile se sert de l’autodérision on peut apercevoir que c'est une mamie qui a du mal avec le changement mais va tout faire pour sa famille. Même avec son fort caractère, on ressent la grande tristesse de Mémé lorsque toutes ses habitudes, ses repères et son pays lui manquent. Elle va pour eux se déraciner pour reconstruire leur famille dans cet autre continent.



Mais ce livre va également nous montrer le point de vue de la mamie qui est une étrangère dans son nouveau pays qu’est la France. Les difficultés par lesquelles elle est passée, son changement de vie qu’elle a dû appliquer comme par exemple ne plus connaître tous les habitants de sa ville.



Ce roman montre les faiblesses et la force d'Étoile, il nous pousse à voir le véritable amour celui avec un grand A. Celui de sa famille. C'est dans cette optique que l’auteur a réussi à retranscrire les émotions de sa grand-mère, par amour.

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Le voyage de mémé

C’est sous le nom de Simon que l’écrivain nous narre le voyage qu’il fit avec sa grand-mère des années auparavant. Le Voyage de Mémé est une œuvre autobiographique rédigée par Gil Ben Aych, un écrivain juif d’Algérie. Dans cet ouvrage, destiné au jeune public, l’auteur met en scène un jeune enfant et sa grand-mère tous deux ayant immigré en France durant la guerre d'indépendance d’Algérie.



Le voyage débute dans le 18e arrondissement de Paris et s'achève à Champigny. Trajet que Simon aurait pu effectuer rapidement. Mais voilà ! L’obstination de Mémé à ne pas utiliser les transports en commun transforme cette simple route en un voyage éprouvant. “Allez viens on marche mon fils ! Viens on marche !” Tels étaient les mots d’ordre de mémé qui, au cours de cette marche, eut un choc culturel.



Le Voyage de Mémé est un classique de la littérature jeunesse. Le dialogue entre un enfant et sa grand-mère est en réalité la rencontre de deux générations et culture différente, “un dialogue Nord-Sud, d’une concrète narration confrontant les Deux Mondes” tels sont les mots de l’auteur.
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Le voyage de mémé

C’est au cours d’un parcours entre Paris et Champigny que l’on découvre Mémé, la grand-mère, Étoile, avec son petit-fils Simon, arpentant les rues parisiennes. Face à un changement radical d’environnement, d’ambiance, de culture, Mémé, comme un enfant qui vient découvrir de nouvelles choses, se met à poser des questions à son petit-fils sur les moindres détails sur son passage (le métro qui vole, les touristes qui viennent visiter Paris, etc.)

Mémé n’aime pas prendre les transports en commun. Elle préfère plutôt marcher. Elle voit certaines choses incompréhensibles (le fait que la marchande ne connaissait pas les coordonnées comme ceux de Tlemcen…). Elle n’hésite surtout pas à comparer la vie parisienne à celle de l'Algérie (les boutons introuvables ne sont vendus que par les pauvres dans son village, le fait qu’il n'y avait pas de “citronné” mais du citron pressé à Paris, les magasins de broderies, le notaire…) comme le fait qu’il faut saluer toutes les personnes qu’elle croise même si elle ne les connaît pas comme Tlemcen). Elle reste très attachée à son Algérie, à ses racines, sa culture.

Pendant la lecture, à la place d’un observateur, on a l’impression d'être la troisième personne à leur côté qui les observe sans agir pendant leurs contradictions et leurs incompréhensions.

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Le livre d'Etoile

Étoile raconte, après qu’elle est arrivée à Champigny, comment elle a quitté Tlemcen pour Alger, puis Alger pour Marseille, Marseille pour Paris… Le grand voyage, l’exil, voilà l’immense douleur qui nous est narrée. L’histoire du départ sans retour, le récit de la séparation et du déchirement qu’elle a ressentis. Même en France, elle y revient toujours, en pensée ou en rêve : Nédroma, et Tlemcen, les arbres, la synagogue, les oliviers, et les morts qu’elle a laissés derrière elle, son mari, son père, son fils Paul, pour accompagner les vivants. Elle raconte sans jamais s’arrêter, dans un flot de paroles constant : le narrateur reprend le procédé littéraire du courant de conscience ou stream of consciousness, avec très peu de ponctuation, et des phrases qui sautent constamment d’une pensée à l’autre en virevoltant. Étoile est pensive, en effet : elle regarde par la fenêtre souvent, elle qui reste à la maison pour s’occuper des tâches ménagères et de la cuisine et qui ne peut que marcher, elle regarde par la fenêtre de chez sa fille Esther à Alger la Blanche pour y voir le bleu du ciel, et en France elle cherche au ciel un Dieu qui n’existe peut-être plus, comme les couleurs y sont si fades.

Le récit est empreint d’une grande poésie, qui naît de sa naïveté, de son ignorance d’un monde occidental qui « explore » tout le temps. Elle évoque souvent des images, ou procède par associations d’idées, comme le font les enfants. Par exemple, elle parle de « la dame qui a l’air de France sur son chapeau », pour l’hôtesse de l’air qui les accueille à l’aéroport, ou encore, elle compare le bout d’une babouche au bout du monde : « drôle de bout ce bout pointu de babouches, c’est le bout du monde, comme ici, le bout d’une babouche où le bout du monde où je me trouve ». Métaphores, comparaisons, personnalisations : « c’était une ville que l’on sent une guerre entre elle, dans son ventre elle-même à l’intérieur profond »… L’originalité de cette histoire tient donc à sa narration par cette grand-mère née à « l’année des oliviers », c’est-à-dire avant 1900, pour qui prendre le moindre transport est un supplice, qui ne peut compter que sur ses jambes et sur les ruses de sa fille pour quitter son pays ravagé par la guerre et les attentats, mais qu’elle aime pourtant tant et dont elle n’est jamais vraiment partie.

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