J’aime les villes, j’aime les dessiner, je crois que cela se voit. Elles sont souvent, plus que mes personnages, les héroïnes de mes récits. D’ailleurs, pour moi, la même histoire ne se déroulerait pas de la même façon, suivant qu’elle se situe à Rome, Constantinople ou Nuremberg.
C’est vrai que je suis plus intéressé par les caractères historiques. Je pense que la réalité est souvent plus forte que la fiction et contient des moteurs très puissants.
« Les Rois maudis » eurent donc une grande influence au-delà des quelques emprunts ou non que j’ai pu leur faire. J’ai d’ailleurs été marqué non seulement par la lecture des romans, mais aussi par leur première adaptation télévisée par Claude Barma. L’œuvre est assez statique, mais j’aime beaucoup ces dialogues théâtraux ciselés, déclamés sur fond de décors picturale avec peu de mobilier, qui rendent bien l’ambiance médiévale. J’ai éprouvé davantage de difficulté à entrer dans la nouvelle version télévisuelle de Josée Dayan. J’ai ressens une certaine dichotomie entre les décors très baroque de Philippe Druillet et le texte de Maurice Druon.
Pourtant, Stilico, nous contemplons les mêmes astres et c'est le même univers qui nous enveloppe. Alors, qu'importe la philosophie par laquelle chacun cherche la vérité. Qu'on le nomme Christ, Soleil ou Jupiter, la déité que nous adorons est Absolu. Elle nous apporte, par la puissance des divinités qu'elle rassemble, leur lumière universelle. Un seul chemin ne suffit pas pour accéder à un si grand mystère.
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- Avez-vous remarqué combien les gens détestent ceux dont ils ont si souvent besoin...
- Il nous plairait de voir notre mère et notre grand-mère siéger au Sénat. Leurs mérites leur donnent ce droit. Je t’engage donc à inscrire leurs augustes noms sur la liste des Pères Conscrits. Ah oui ! Pendant que vous y êtes, ajoutez donc ceux de mon aurige et de mon coiffeur. Ils dépareront pas dans votre vénérable assemblée..
- Mais… C’est un sacrilège ! Jamais le nom d’une femme n’a figuré sur l’album sénatorial !
- Il faut un début à tout.
Le peuple n’a pas de mémoire.
- Car toi comme moi avons eu la chance d'entrer dans Cathay [la Chine], n'est-ce pas?
- Oui, mais cela me paraît si loin, tant dans l'espace que dans le temps.
- Ce ne sont pas tes souvenirs qui s'estompent, c'est toi qui les maintiens à distance de ton coeur. Il faut savoir accepter son passé si l'on veut pleinement vivre son présent. qui cherches-tu donc à oublier?
L'Église a toujours été pleine d'imagination pour se procurer de nouvelles sources d'enrichissement.
Septime Sévère rend la justice sous un plafond constellé d'étoiles afin de rappeler à ses sujets qu'il est l'intermédiaire du Ciel.
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