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Citations de Gilles-Eric Séralini (43)


Chaque année, environ 76 000 tonnes de pesticides sont épandues sur le territoire français. (Ce qui représente un tiers de la consommation européenne.)
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Moralité : les agences sont extrêmement sévères avec les études indépendantes et garanties par une publication scientifique mais sont capables de prendre pour argent comptant les études déficientes, non publiées et même confidentielles que font réaliser les entreprises et qui s'appuient sur des arguments d'innocuité plus que douteux. En résumé, les agences tirent les mêmes conclusions que l'industrie... jusqu'à la crise sanitaire.
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Les lobbyistes essaient de discréditer ce type d'engagement en entretenant à dessein la confusion ? À les en croire, le combat des associations ne serait qu'une forme de lobbying parmi d'autres, puisqu'il cherche à influencer les décideurs. Évidemment, ces arguments de mauvaise foi reposent sur la confusion entre intérêts particuliers (les seuls défendus par les lobbyistes) et intérêt général (qui, justement, transcende les intérêts particuliers au nom de valeurs comme la justice, le droit, la solidarité). N'en déplaise à ceux qui veulent tout niveler sous l'étiquette du "lobbying", militantisme en mercantilisme ne sont pas des mots synonymes!
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Il faut bien y revenir, malgré les beaux discours présentant les OGM comme des solutions d'avenir aux problèmes cruciaux de la planète (sécheresse, maladies, carences alimentaires...), ceux actuellement cultivés à travers le monde servent :
1. à faire vendre plus de pesticides par les mêmes compagnies ;
2. à généraliser le modèle de l'agriculture intensive, le plus subventionné de par le monde, même aux États-Unis ; ce modèle n'est pas seulement le plus polluant, il est aussi le plus coûteux (dans tous les sens du terme) en conséquences environnementales ;
3. à amorcer la privatisation des ressources alimentaires mondiales par la mise sous brevet (la confiscation) progressive de la majorité des semences cultivées.
On comprend donc que les fabricants n'aient aucune envie d'encourager un point de vue critique sur cette bien discutable manifestation du progrès. Un vrai débat finirait inévitablement par poser la question de l'(in)utilité sociale des OGM et les obligerait à mettre le pied dans l'engrenage d'un débat fondé sur les preuves factuelles.
Il est exorbitant que des principes de base soient remis en cause dans un domaine comme celui de l'alimentation, dont l'impact sur la santé et l'environnement est si crucial.
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Notre médecine demeure palliative, elle se condamne à n'être qu'une médecine de soin et non de santé.
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L'épigénétique prend en considération la façon dont l'environnement (milieu et habitudes de vie) influe sur l'expression des gènes.
Elle explique pourquoi le même ADN produit des cellules différentes à l'intérieur de l'organisme, et, en changeant d'échelle, pourquoi les vrais jumeaux, s'ils grandissent au sein d'environnements différents, n'auront pas le même destin biologique.

Les phénomènes épigénétiques désignent des modifications du patron d'expression des gènes et non des gènes eux-mêmes.
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Aux Etats-Unis, on autorise jusqu'à 400 mg/kg de résidus de Round-up dans les plantes OGM (alors qu'avant les OGM le seuil était de 1mg/kg dans les pays à réglementation).

Alors que Monsanto préconise de "tenir [cet herbicide] hors de portée de l'alimentation, même des animaux", il entre à présent dans la composition des aliments.

Plus stupéfiant encore : la consommation en Europe de soja transgénique au Round-up a été autorisée sans même que la toxicité de l'association plante-pesticide ait été étudiée.
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Les tests à long terme sur les animaux (les seuls susceptibles de mesurer les maladies chroniques) prévus par les règlements sanitaires vérifient en détail l'ingrédient actif, considéré comme la principale source de toxicité, tandis que les adjuvants (ou produit de formulation) sont souvent prétendus "inertes".
Le mélange de l'ensemble constitue le produit commercialisé ou ladite "formulation commerciale".

Pour ce qui est des ingrédients actifs, ils sont en principe assez bien testés. Les fabricants sont tenus de présenter des études sur des mammifères (en général, des rats ou des souris) d'une durée initialement égale à la vie moyenne de l'espèce (deux ans pour les rats, dix-huit mois pour les souris.
Mais plus ça va, plus les industriels les réduisent à six mois, arguant que tous les signes de maladies sont alors visibles, ou presque. Souvent, il manque dans la batterie de ces tests le dépistage complet des perturbations hormonales, de la neurotoxicité et de l'immunotoxicité (nocivité du produit sur le système nerveux et sur le système immunitaire), ainsi que l'évaluation de la toxicité en substance active sur les nouveau-nés, sur les petits en développement, et sur plusieurs générations.

Quant au produit tel qu'il est vendu (la formulation commerciale), il ne donne pas lieu, lui, à des études de toxicité approfondies. On le soumet seulement à des tests de toxicité aiguë (donc de court terme), voire de pénétration dermique, et l'on évalue l'exposition de la personne qui l'utilise.
Mais pas de tests de toxicité à moyen terme, de toxicité chronique, de toxicité sur la reproduction, de génotoxicité (toxicité sur les gènes).
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Chacun est sommé de favoriser la course haletante à l'innovation technique, à l'accroissement de la production, à l'industrialisation de toutes les activités. [...]
Mettre en avant le principe de précaution, ce serait rompre avec ce rythme déraisonnable, respecter enfin le temps de l'information, la nécessité de la réflexion et d'une décision réellement collective, comme le requiert l'institution d'une démocratie sanitaire. On nous répondra que nous retardons l'innovation.
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L'île de Pâques certes est un microcosme aux richesses très limitées, perdu dans le Pacifique. Mais qu'est-ce que la Terre, sinon un microcosme aux richesses limitées perdu dans l'Univers?
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Notre société productiviste, d'une inventivité inégalée, ne cesse de répandre dans l'environnement des produits nouveaux dont elle n'a pas prévu le recyclage.
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La plupart d'entre nous croient vivre au sein d'une société dont la sécurité des personnes constitue l'une des priorités. On entend tellement parler de l'insécurité liée à la délinquance et des mesures prises pour l'endiguer qu'on n'imagine pas que les tueurs en série les plus sournois et les plus impitoyables se prélassent sans être inquiétés dans nos aliments, dans nos boissons, nos maisons, nos jardins et dans l'air ambiant.
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Dans le monde entier, il n'est pas une famille qui ne soit touchée par les cancers, la malnutrition, ou encore des problèmes de reproduction, des maladies nerveuses, hormonales, immunitaires, ou des malformation congénitales.
La forte augmentation de ces pathologies n'est pas le fait du hasard, ne s'explique pas par une recrudescence de bactéries ou de virus. Elle n'est pas due non plus à des mutations génétiques qui se seraient transmises en un demi-siècle.
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Le principe de précaution est, selon sa définition, une "prise de position en période d'incertitude scientifique devant un risque de danger grave, irréversible et coûteux pour la société". Il n'implique pas une immobilisation de la science, au contraire il n'a de sens que s'il se trouve accompagné de programmes de recherches destinés à lever autant que possible l'incertitude scientifique. Ainsi le principe de précaution appliqué aux OGM ne stérilisait-il pas, comme certains feignent de le croire, la recherche génétique ; il inciterait à plus de recherches susceptibles d'aboutir à terme à la mise au point d'OGM sains d'une réelle utilité pour l'homme.
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Mon étude de 2012 est bien l'une des plus marquante de la science moderne...
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Bien entendu, il ne s'agit pas de dire que la médecine pasteurienne, à l'origine d'un si grand progrès de l'espérance de vie, devrait être maintenant négligée.
Il convient notamment de rester très vigilant à un moment où la paupérisation fait resurgir des maladies contagieuses qu'on croyait éradiquées (la tuberculose, par exemple).

Les micro-organismes ne sont pas nos seuls adversaires, d'autant que la plupart sont neutres ou utiles ; surtout, nous les connaissons mieux et avons appris à lutter contre eux.
Mais nous sous-estimons infiniment une autre catégorie de nuisibles : les xénobiotiques (des ennemis qui n'appartiennent pas au domaine du vivant), toutes ces molécules invisibles constituant les produits de synthèse créés en grand nombre par l'homme depuis une centaine d'années.
Il est plus que temps d'ajouter à l'hygiène antimicrobienne celle, chimique et invisible, tenant compte des polluants.
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L'écologiste Ignacio Chapela, quant à lui, effectuait avec David Quist des recherches sur les maïs des communautés indiennes du Mexique lorsqu'il s'aperçut incidemment que des variétés locales (dites "sources" car à l'origine de tous les maïs) avaient été contaminées par des séquences transgéniques.
L'affaire n'était pas insignifiante, car le Mexique est considéré comme le berceau de cette plante et son centre de diversification génétique.
Cette contamination pouvait entraîner la disparition de la biodiversité qui assure la variété nécessaire des semences.
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J'examine de près les résultats des tests effectués par Monsanto, et il me semble qu'ils soulèvent bien des questions :
les rats nourris avec ce maïs [Monsanto, maïs OGM nommé MON 863] présentent en effet plusieurs anomalies (augmentation du nombre des globules blancs, de la glycémie, baisse du nombre des globules rouges, etc.)
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Des études scientifiques menées depuis quelques décennies tendent toutes à mettre en lumière les conséquences très graves des herbicides sur la santé humaine. Elles alertent sur les perturbations de la grossesse et les malformations plus nombreuses dans les régions où sont utilisés massivement les pesticides.

Des études épidémiologiques réalisées sur des cohortes d'agriculteurs, en Ontario par exemple, ont montré que l'exposition à des herbicides contenant du glyphosate doublerait le risque de fausses couches et de naissances prématurées, et jouerait un rôle dans le développement de certains cancers (myélomes, lymphome non hodgkinien).
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L'écrasante majorité des OGM cultivés sur la planète, soja, maïs, coton, colza, est en effet composée de plantes transformées pour tolérer un herbicide ou pour fabriquer un insecticide, éventuellement les deux.
Qui dit OGM dit donc pesticide associé. (...)

Depuis l'introduction du soja transgénique "Round-up Ready", les ventes de l'herbicide associé ont augmenté de 72 % aux Etats-Unis.

Il faut savoir que dans les années 1990 le soja au Round-up est arrivé à point pour créer un nouveau marché : le brevet du glyphosate détenu par Monsanto approchait de son terme et sa formule allait tomber dans le domaine public (2000).
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