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Critiques de Gloria Steinem (68)
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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

Chez nous, on connaissait encore mal il y a quelques semaines de cela, le nom de Gloria Steinem, aujourd'hui âgée de 84 ans, militante féministe star outre Atlantique ...



C'est toute la vertu de ses mémoires, paru cher Harper Colins en mars dernier intitulé " Ma vie sur la route, mémoires d'une icone féministe" que de lui redonner toute la visibilité que cette infatigable icone du féminisme, qui parcourt toutes les routes des USA pour clamer l'égalité des droits, mérite largement.



Ma vie sur les routes, très joliment préfacé par une autre grande féministe convaincue, Christiane Taubira, nous plonge aux sources d'une prise de parole féministe à travers les USA, pour une nomade clairement assumée ( qui a hérité de ce trait de caractère de son enfance un peu bohème avec un père qui avait constamment des fourmis dans les jambes)



De rassemblements en meetings, de cercle de parole en conférences, celle qui a d'abord été journaliste dans un monde bien macho ne rechigne jamais à prendre la parole et à assumer son rôle d'organisatrice féministe itinérante, comme elle l'autoproclame elle même.



Un objectif clairement assumé la motive : mutltiplier les prises de paroles des femmes pour sensibiliser le grand public aux injustices que les femmes doivent traverser aux quotidiens ..

Une lutte qui va peu à peu converger avec celle menée par les minorités raciales.. on rencontre au gré de ces pages des politiques et des activistes féministes plus ou moins connues.



On sillonne ainsi les Etats Unis dans les pas de Gloria, dont l'acharnement au combat donne énormément de courage et d'optimisme malgré tout dans cette ballade aussi savoureuse qu'édifiante.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une révolution intérieure

Gloria Steinem est une journaliste née en 1934 aux Etats-Unis. Depuis les années 1960, elle est active dans la défense de toutes les grandes causes qui ont agité les Etats-Unis : lutte contre la ségrégation raciale, pour les droits des peuples autochtones, féminisme, ...

A partir des années 1990, elle constate que les luttes collectives sont de plus en plus affaiblis au profit d'une recherche de changement personnel plutôt que collectif.

Sur base de son expérience personnelle, elle prétend que le développement personnel est intimement lié à la conscience politique et que le développement de l'estime de soi peut conduire à une plus grande confiance pour permettre de s'exprimer dans l'espace public et ainsi permettre de mieux défendre des valeurs collectives.
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Après le black power, la libération des femmes,..

Les éditions du Portrait ont eu la bonne idée de rassembler dans un petit opuscule deux longs articles de Gloria Steinem, « Après le Black power, la libération des femmes » d’abord, « Comment j’ai commencé à écrire » ensuite. S’ils semblent n’avoir rien à voir l’un avec l’autre, ces deux textes sont en fait reliés par la thématique qui les sous-tend : l’émancipation de la femme.



Dans « Après le black power, la libération des femmes », qui a valu à Gloria Steinem son statut d’intellectuelle féministe, publié en 1969, l’autrice présente le nécessaire affranchissement par les femmes de toute valeur traditionnelle (et donc patriarcale). Un mouvement féministe en ce sens est d’ailleurs en marche mais, comme cela a été le cas avec le mouvement Black power et sa radicalité par rapport à la lutte menée par Martin Luther King, il apparaît indispensable d’aller plus loin qu’un simple discours intégrationniste (du type « La lutte pour la libération des femmes doit faire partie de notre combat plus global pour la liberté », credo du groupe politique qui a dans un premier temps accueilli les femmes féministes) en se démarquant par une exigence plus forte (soit non plus une simple déconstruction du patriarcat, mais sa destruction totale), et en unissant les différents groupes féministes radicaux alors trop peu organisés. L’union doit donc faire la force, en rassemblant de manière solidaire les femmes de toutes couleurs et de tout milieux sociaux, sans considérer qu’une différence de peau ou de moyens financiers est une question « sociologique », mais représente au contraire une manière différente d’oppresser les femmes et se révèle être par conséquent un point de convergence des luttes. Cet article est également l’occasion pour Gloria Steinem d’alerter sur la mécanique de l’avancée des droits : si celle-ci est bien réelle, elle va également souvent de pair avec de nombreuses régressions (les femmes ont eu accès au travail, pour mieux se rendre compte qu’elles sont moins payées que les hommes, avec des avantages syndicaux qui, s’ils sont censés s’appliquer à tous, privilégient au final les hommes).



Dans « Comment j’ai commencé à écrire », antérieur à « Après le Black power… » (il date de 1965) mais placé judicieusement en seconde position en ce qu’il évoque un cas particulier, Gloria Steinem évoque son parcours professionnel et comment elle a réussi à vivre de sa plume ; mais plus précisément, que si ce métier l’a choisie (elle évoque son amour inné de la lecture depuis toujours et son amour pour l’écriture), elle l’a choisi pour la liberté qu’il lui offrait : liberté d’être sa propre patronne, de choisir ses sujets, etc. S’il est très intéressant et remarquablement rédigé, j’avoue l’avoir trouvé plus anecdotique, et moins fort qu’« Après le Black power » (forcément).



À la lecture de cet ouvrage, il est troublant de constater à quel point certains aspects de la démonstration de Gloria Steinem restent actuels, le débat du féminisme d’aujourd’hui se posant encore dans des termes assez similaires (le match féminisme intégrationniste versus féminisme radical se jouant toujours ; mais on pourrait selon moi la transposer aux divisions qui animent les différents mouvements entre féminisme universaliste versus féminisme intersectionnel que l’on associe volontiers au « wokisme »).

Merci aux éditions du Portrait et à Babélio pour cet ouvrage reçu dans le cadre de la Masse critique « Non-fiction : faites chauffer vos neurones » !

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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

« Quand on suit d’autres guides, on découvre un autre pays ». Les mémoires de Gloria Steinem, va bien au-delà d’une simple biographie. C’est effectivement le guide d’un voyage qui vous fera découvrir un pays, des pays, une femme, des femmes, une lutte, des combats. C’est un livre de parole que l’une des plus grandes « community organizer » nous adresse. Nomadisme, liberté, amitié, fidélité, elle répond présente lors de toutes les luttes. Elle ne parle de débat, mais de cercle, elle ne parle pas d’individualisme mais d’humanisme, elle ne parle de de priorités, ni de leur hiérarchie, elle parle de cohérence, de justice et d’intelligence. Toujours drôle, jamais amère, toujours pleine d’espoir et de renaissance. Elle parle avec, écoute énormément.

Elle est aux côtés, parmi, toujours, ayant constamment à l’esprit le cercle de l’équilibre et de l’ensemble. Elle ne parle pas « au nom de », mais délivre la parole de celles qui jusqu’à lors ne l’avaient pas, n’osaient pas, ne savaient pas que cela pouvaient être possible.

C’est un pur plaisir et une immense joie de découvrir les mémoires de celle qui créa le magasine Ms., qui comme le précise son site (https://msmagazine.com ) : « More Than A Magazine, A Movement ».



Préface de Christiane Taubira

Traduction de l’anglais (Usa) de Karine Lalechère.





Astrid Shriqui Garain.

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La vérité vous libérera, mais d'abord elle vous m..

"Une citation, c'est l'essence d'une histoire. Nous avons besoin des histoires pour communiquer des idées, des connaissances, la justice, la colère, l'humanité, l'espoir, le rire. Bref, tout ce qui nous permet de comprendre et de nous sentir compris. Nous avons tous besoin de mots qui racontent notre histoire personnelle. J'espère que vous en trouverez quelques-uns ici."



En quelques phrases, cette quatrième de couverture a de quoi séduire. De slogans, il sera question, mais pas que. Signé par l'iconique figure féministe Gloria Steinem, cet essai est un condensé de la lutte qui l'anime. A toute personne, comme moi, n'ayant encore jamais lu les écrits de la célèbre journaliste activiste américaine, cet essai est une très bonne introduction à ses idées et réflexions, et fera, j'en suis certaine, écho à tout esprit féministe quel qu'il soit. Cette bataille loin d'être terminée, comme le pense certain.e.s petit.e.s malin.e.s, n'est que le balbutiement d'une rage et d'une indignation nourricières.



Tout d'abord, qui est Gloria Steinem ? Pour celles et ceux qui l'ignorent, celle-ci est une journaliste activiste américaine de renom qui a fait de la lutte féministe son cheval de bataille. Créatrice et partisane de slogans percutants, elle a entre autres fondé le magazine Ms. et, avec Jane Fonda et Robin Morgan, le Women's Media Center, organisation qui met en avant les femmes et tend à les rendre visibles dans les médias. Agée de 86 ans aujourd'hui, Gloria Steinem n'a donc plus rien à prouver en matière de militantisme.



Divisés en six chapitres, ces 190 pages retracent brièvement les événements qui l'ont conduite à cet engagement et ses célèbres slogans qui en découlent. Du "Nous sommes nombreuses à vivre la vie dont notre mère a été privée" au "La première difficulté pour nous tous, hommes et femmes, ce n'est pas d'apprendre, c'est de désapprendre", en passant par "On n'apprend pas en parlant. On apprend en écoutant", ces slogans s'articulent tous autour d'un même but : s'unir et réfléchir ensemble à la société de demain.



Gravitant autour de divers sujets comme la famille, le vieillissement, le travail ou encore le militantisme de rue, cet essai est un trésor pour l'intellect. Au grès des pages et des citations, mon cœur s'est gonflé, a palpité, s'est rempli de connaissances, d'amour et de reconnaissances pour cette femme et tant d'autres qui en noircissent le contenu.



Avec force, arguments et humour, Gloria Steinem dénonce un monde masculin, blanc et vieillissant en déjouant les pièges moralisateurs pouvant porter préjudice. Et comme elle le dit si bien : "Il y a deux raisons pour lesquelles les gens se méfient du mot féministe : la première c'est qu'ils ne savent pas ce que ça veut dire. La seconde, c'est qu'ils savent ce que ça veut dire."



Partant du postulat que "ce n'est pas seulement que nous vivons dans un monde patriarcal, c'est que le patriarcat vit en nous", la journaliste pose les fondements de son travail introspectif à commencer par la famille et l'éducation, terreau structurel et essentiel à l'éveil ou plutôt au réveil des consciences. D'où une de mes citations favorites, "Si dès notre plus jeune âge, dans notre univers le plus intime, on tient pour acquise la différence de pouvoir entre les membres de notre famille, ne risque-t-on pas d'accepter plus facilement toutes les autres formes de hiérarchie ?".



A toute personne, comme moi, n'ayant encore jamais lu les écrits de la journaliste, cet essai est une très bonne introduction à ses idées et réflexions, et fera, j'en suis certaine, écho à tout esprit féministe quel qu'il soit.



Alors si "la vérité vous libérera", "elle vous mettra d'abord en rage", mais d'une rage salvatrice, bouillonnante et intelligente, car on ne le rappellera jamais assez, mais féminisme ne rime en rien avec hystérie.



Concluons sur ces sages paroles : "Est féministe quiconque reconnaît l'égalité et l'humanité de tous."



Un très beau livre à mettre sous le pied du sapin... Merci Harper Collins !



Pour savoir quelle gourmandise est associée au livre, rendez-vous sur le blog ci-dessous... ;-)



Podcast sur YouTube : https://youtu.be/W0ie0JYYXgo
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Une révolution intérieure

𧂬hronique✊



💞« Écoute ton cœur. »✊



Sans doute, que je l’écoute un peu trop, quand je vois cette couverture, avec ce symbole de révolution, le rose et le rouge, et ce titre accrocheur, j’y vais à toute berzingue…Et puis Gloria Steinem, cette autrice m’attire depuis un moment déjà…Sans doute, que je cherchais quelque chose aussi, sur moi-même et que cette quête d’estime de soi était suffisamment enthousiasmante pour avoir envie de mener cette révolution personnelle, jusqu’à elle. Voilà, pourquoi, j’ai suivi mon coeur, je l’ai emmené dans la bataille, et qu’on en ressort, lui et moi, bien déterminés à la conquête!

Gloria Steinem, c’est une icône, une féministe engagée qui a lutté toute sa vie contre les injustices sociales. De part son expérience et son métier, elle a été emmenée à voir de ces yeux toutes ces discriminations sexistes et racistes, et aux travers de ces exemples qu’elle nous partage dans ces pages, on comprend comment et pourquoi, l’estime de soi est sapée chez les femmes (mais également, chez toutes les minorités…) Et de ce fait, elle est déterminée avec cet essai hybride et passionnant à nous faire reconquérir cette estime de soi pour notre plus grand bien. Et en tant que femme, je peux lui dire merci, de tout mon cœur. Parce qu’avec tous ces conseils avisés, mais aussi, grâce à son militantisme, la dissociation entre développement personnel et manifeste n’est plus de mise, puisqu’elle relie toutes les parts de notre puissance personnelle en une seule cause louable: notre estime de nous. Cette part de nous qui nous a échappée, cette part de nous qu’ils ont essayé de diviser-diviser pour mieux régner- cette part de nous qu’est le feu qui nous anime et qui se serait éteint, petit à petit, souvent à notre insu, au contact de cette société patriarcale, dominatrice et clivante…

Elle nous emmène à reconsidérer nos acquis pour mieux réapprendre et se réapproprier nos places en tant que sujet pensant. Mais sans cet effort d’autonomie intellectuelle, cet idéal est vain, alors elle renforce notre confiance, elle donne de la matière et des réflexions sur le politique et l’intime, elle nous donne des pistes de méditations, des idées de connexions multiples avec la nature ou l’art, elle crée du lien et des images fortes pour que l’éveil soit efficace et fructueux. Gloria Steinem se désole de l’invisibilité des femmes dans les domaines de la science, de la spiritualité, des médias, de la politique, (etc…)et voudrait les voir plus en lumière dans ce monde, pour un meilleur équilibre. Et tout démarre selon elle, de l’estime de soi…Le flambeau nous ai donné, à nous de préserver notre feu intérieur, d’incarner cette lumière et d’inonder l’univers de notre clarté du dedans!

Je la remercie pour la magie de l’empouvoirement qu’elle insuffle, l’intention de Sororité et l’énergie positive qu’elle arrive à générer dans nos cœurs éreintés…Je la remercie pour ses combats qu’elle a mené avec ses Sœurs pour que nous puissions mieux vivre en tant que femmes dans nos quotidiens. Je la remercie pour ce livre captivant! Je vais maintenant en révolution intérieure!



💞« Libère ton esprit-pour pouvoir te bouger le cul. »✊





Je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions HarperCollins de leur confiance et l’envoi de ce livre.



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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

Ce livre était dans ma wishlist depuis sa sortie en version originale. Quand j’ai vu qu’il était enfin proposé au format poche en français, je me suis empressée de le commander et je l’ai lu dans la foulée. Enfin, lu… Disons plutôt dévoré! Je ne me fie pas aux résumés d’éditeurs qui disent à quel point le livre qu’ils publient est passionnant. Et bien cette fois, j’étais d’accord avec l’éditeur: c’était absolument, complètement et constamment passionnant!



Le sous-titre « Mémoires d’une Icône féministe » est malheureusement assez réducteur. La cause principale défendue par Gloria Steinem est celle des femmes, mais ce n’est pas la seule. Il est question de minorités, de progrès social, de libération de la parole, de partage et de beaucoup d’autres sujets tout aussi importants. Les luttes menées et décrites ici s’inscrivent dans un combat beaucoup plus vaste. C’était super intéressant, très enrichissant et souvent extrêmement indignant et/ou émouvant. Je suis passée par toutes les émotions.



Je ne voulais pas ralentir ma lecture en prenant des notes ou en marquant des pages (il aurait fallu les marquer pratiquement toutes!), alors je dirais qu’il manque à ce livre un index des personnes et évènements cités. D’autre part la plupart des ouvrages et articles mentionnés dans les notes ne sont pas traduits en français ou sont difficiles à trouver en vo, ce qui est vraiment dommage. Avis aux éditeurs!



Une excellente lecture, passionnante du début à la fin, qui aborde une multitude de sujets, fait la part belle à l’écoute et à la découverte des autres, cite de nombreux témoignages et m’a permis de mesurer l’étendue de mon ignorance. Je n’avais jamais entendu parler de certains sujets, ne m’étais jamais vraiment questionnée sur d’autres, ni n’avais jamais envisagé certains points de vue. J’ai appris beaucoup et je compte approfondir ce que j’ai découvert. De futures lectures tout aussi passionnantes en perspective, j’en suis sûre 🙂

(...)
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Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes

Gloria Steinem, militante féministe née en 1934 est très connue aux Etats-Unis comme activiste des droits de la femme dans les années 1960-1970. Journaliste de profession, Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes est un recueil de ces meilleurs articles publiés entre 1960 et 1995.



A ses débuts, voulant être une journaliste politique, elle se voyait cantonner aux portraits des femmes de politiciens. Elle décide en 1963 de se faire ce qu'aucun de ces confrères masculin ne peut réussir : infiltrer l'emprire Playboy en se faisant engager comme Bunny dans un des clubs Playboy nouvellement crées par Hugh Hefner. Elle dénonce les coulisses d'une profession réservée à des jeunes femmes basée sur une publicité mensongère d'argent facile et de tremplin vers la célébrité.



Le livre est divisé en cinq parties : Les leçons de l'expérience, Autres découvertes fondamentales, Cinq femmes, Politiques du changement.



Elle aborde des thèmes de société comme le droit à la contraception et l'avortement - qui revient au premier plan de l'actualité en cette année 2022, mais aussi les mutilations génitales dans le monde, la pornographie, le monde du travail et l'action politique.



Certains articles sont plein d'humour, comme Si les hommes avaient leurs règles. Les portraits de Marilyn Monroe, Jacqueline Kennedy ou Linda Lovelace sont plein de sensibilité. Elle se montre toujours à l'écoute et prête à dénoncer toutes les formes d'injustice en faisant preuve de beaucoup d'empathie.



Dommage que ces oeuvres n'aient pas été publiées plus tôt, même si elles restent d'une brûlante actualité.



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Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes

J'avoue avoir découvert Gloria Steineim  grâce à ce livre ; j'ai donc appris qu'elle fut une figure importante du mouvement féministe américain des années 1960/1970, qu'elle a créé un journal (Ms) et qu'elle s'est surtout rendue célèbre grâce à son article sur les clubs Playboy d'Hugh Hefner après qu'elle ait infiltré l'un d'eux (en 63) en se faisant embaucher comme  Bunny Playboy (ces serveuses courte-vêtues,  une ridicule queue de lapin aux fesses et n'oublions pas le non moins ridicule serre-tête pour les grandes oreilles ..., qui devaient, par leurs appâts,  faire consommer  les  clients en échange d'un maigre salaire, d'ampoules aux pieds et de mains au c...).

 Au-delà de ce reportage édifiant sur l'hypermachisme et l'utilisation sexiste du corps féminin, Gloria chroniquait sur la place des femmes au sein de la société, de la famille, du couple, militait pour une équité alors bien absente, faisant le parallèle entre l'infantilisation des femmes et la ségrégation raciale. Mes quelques appréhensions quant à cet ouvrage se sont vite estompés car l'écriture de Gloria Steineim est concrète et factuelle, sans intellectualisation inutile ; je craignais d'avoir en mains un ouvrage didactique et ennuyeux... et dépassé.  Il faut bien que je l'avoue aussi, le féminisme, pour les françaises de ma génération, c'était une cause presque " dépassée", le M.L.F, nous en avions entendu parler mais cela ne nous intéressait plus ;  à 18 ans,  on ne s'est jamais posé la question de savoir si on avait le droit de faire des études, de travailler, d'avoir son compte bancaire, de prendre la pilule, d'avorter, de divorcer  ; nous savions bien que nos mères et grand-mères s'étaient battues pour ces droits,  nous savions que l'égalité hommes/femmes avait été acquise avec beaucoup d'efforts et nous profitions de leurs batailles sans nous poser de questions, sans regarder en arrière.  Aujourd'hui,  je constate que les jeunes filles et jeunes femmes de 2018 sont davantage concernées, se posent plus de questions. Il n'y a qu'à voir le nombre importants d'ouvrages sortis ces dernières années (Libérées de Titiou Lecoq ,  Libres d'Ovidie,  Les glorieuses de Rebecca Amsellen, Culottées de Pénélope  Bagieu, etc.)  ; ce n'est certainement pas un mouvement de mode,  Harvey Weinstein,  Donald Trump, Jean Claude Arnaud  et leurs comportements dégoûtants  d'un autre temps ont certainement réveillé  les consciences ; les inégalités dans le monde du travail sont encore d'actualité (cf. le mouvement du 3 novembre 11h44 ); la vigilance, la révolte, l'activisme viennent souvent de la jeunesse.  Ainsi, quand Gloria Steinem dit "J'espère que vous trouverez dans ce livre de quoi le rendre obsolète", on sait qu'il y a encore pas mal de travail sur la planche  ! même  si elle souligne maintenant  : "L'avantage d'être vieille, c'est que je peux me rappeler que c'était bien pire avant pour les femmes".

Ce qui est certain, c'est que j'ai eu l'impression d'avoir un ouvrage majeur et important entre les mains, que je le relirai en diagonale de temps en temps juste pour le plaisir et pour ne pas oublier de rester éveillée.

Merci à la Masse Critique de Babelio et aux Éditions de m'avoir offert cet ouvrage. Merci aussi à Rachel pour ce petit mot personnalisé accompagnant l'envoi de livre.

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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

"La route, je suis tombée dedans quand j'étais petite."

Gloria Steinheim, militante féministe et d'autres combats (droits civiques, des homosexuels, des Amérindiens, ...) s'est aperçue à plus de quatre-vingts ans - au moment d'écrire son autobiographie - qu'elle avait passé la majeure partie de sa vie à voyager. Depuis son enfance dans les années 1930 avec ses parents et sa soeur ainée à parcourir le pays. Dans les années 1950 en Europe et en Inde. Depuis les années 1960, elle sillonne les Etats-Unis en tant que journaliste et community organizer.

Sa particularité, c'est qu'elle ne conduit pas. Elle préfère se laisser conduire pour avoir l'occasion de rencontrer et de discuter avec la plus de personnes possibles pendant ses trajets. A l'inverse des politiciens, elle prétend que, malgré ses nombreux voyages et ses rencontes, elle connait bien peu de choses, tant les Etats-Unis sont grands et complexes, avec une population hétérogène.

Une belle leçon de vie en ses temps de confinement, de voyages et de rencontres limités.
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Après le black power, la libération des femmes,..

Je dois avouer que je ne connaissais pas Gloria Steinem. Le livre (bien violet) a attiré mon œil, puis le titre ne pouvait pas manquer de m’intéresser et le quatrième de couverture a achevé de me convaincre.



Et je n’ai clairement pas été déçu par ce tout petit opus.



Le premier texte « Après le black power, la libération des femmes » date de 1969 et reste pourtant totalement d’actualité.

C’est à la fois un état des lieux et un petit historique des luttes sociales et avant tout féministes (mais tout est lié) aux Etats-Unis.

Ce qui est également intéressant dans ce texte, c’est que malgré un constat très noire sur la situation des femmes de l’époque, l’autrice y est relativement optimiste pour l’avenir. Si on lit ce livre en regardant le chemin parcouru depuis les années 60, l’évolution semble bien plus lente qu’annoncée ou en tous cas espérée quant à la place et au rôle des femmes dans la société.

Pour autant ce texte est très intéressant et m’a permis de découvrir nombre de références historiques sur la lutte des femmes aux Etats-Unis.



Le second texte « Comment j'ai commencé à écrire », daté de 1965 est plus léger et personnel. L’autrice nous décrit comment elle s’est mise à écrire et comment elle n’a pour ainsi dire jamais pensé pouvoir et devoir faire autre chose dans sa vie.



Le petit bonus très appréciable pour moi fut la biographie de quelques pages en fin d’ouvrage.



J’ai découvert ce livre dans la librairie strasbourgeoise « L’oiseau rare », un lieu avec une sélection d’ouvrages incroyable notamment sur le féminisme.

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Une révolution intérieure

« L’estime de soi n’est pas tout, mais rien n’existe sans elle » C’est ainsi qu’a commencé ma rencontre avec cette philosophie des plus enrichissantes, de bon matin, grâce à la douce voix d’Anne-Cécile Mailfert dans l’émission « En toute subjectivité ».



Connaissez vous Gloria Steinem, militante féministe américaine ? Moi, je n’en avais jamais entendu parler. Mon enrichissement n’a pas eu de limites ce jour-là…une révolution de ma perception et la rencontre d’une personne.



En 1992, lors de la première publication, nombre de détracteurs ont estimé que Gloria Steinem s’écartait de la politique et du féminisme. Rappelons, si nécessaire, que « le personnel étant politique », cette auteure n’a fait qu’enrichir ses mondes intérieurs et extérieurs.



Cette année, les éditions Harper Collins nous offrent la possibilité de découvrir cette figure dont les réflexions restent d’actualité. Dans sa nouvelle introduction, l’auteure rappelle d’ailleurs que ce livre ne s’adresse pas uniquement aux femmes. Il s’adresse également, et surtout, aux personnes désireuses de changer les paradigmes établis depuis des siècles. Et Mona Chollet, dans sa préface, nous invite à prendre conscience que ce combat n’est hélas pas achevé.



Difficile de décrire cet ouvrage. Ni un livre fade et consumériste de développement personnel, ni un manifeste du féminisme. Alors quoi ? Je dirai, tout simplement, que c’est un partage d’expériences et de réflexions à la lueur des témoignages recueillis et de l’expérience de Gloria Steinem.



Questionnant d’abord le champ des possibles du terme « estime de soi », elle nous invite dans un premier temps à retrouver l’enfant que nous étions, vous savez celui qui n’était pas impacté par l’éducation ou la société ? Celui qui faisait acte de liberté à chacun de ses pas. Celui qui pouvait passer des heures à contempler, jouer. Celui qui ne projetait pas son moi futur à chacun des moments présents… Selon nos diverses expériences, c’est cet enfant qu’elle nous invite à retrouver. Le retrouver lui et ses rêves, avant cette étape dite de la « désillusion ».



Elle nous convie ensuite à déconstruire nos apprentissages puis à « réapprendre ». Là encore, il se peut que nous retrouvions notre moi enfant, dans la pratique du rire, du dessin avant de libérer totalement l’adulte que nous sommes. Mais il s’agit aussi de déconstruire les modes de pensées établis par une société patriarcale, dominante et hiérarchisée.



Elle vous invite également à prendre connaissance de votre corps, de votre rapport à la nature, aux animaux, en somme votre ouverture au monde.

Quelques passages plus surprenants également, avec des analyses littéraires, établissant les différences entre la romance et l’amour pour enfin conclure sur l’importance de la perception, non pas d’un moi individuel, mais d’un moi universel.



Livre passionnant de par les thématiques abordées mais également de par sa forme. L’impression dominante n’est pas une logique imposée mais une réflexion évolutive et construite avec ceux qui partagent ce monde ; ce qui somme toute, correspond parfaitement à la vision d’une révolution intérieure pour Gloria Steinem.

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Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes

Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes est un ouvrage essentiel en matière de féminisme.

Gloria Steinem, journaliste et militante féministe américaine émérite, partage dans cet ouvrage son parcours et ses réflexions sur le féminisme, à travers différents articles de presse très bien documentés. Ces articles, bien que datant des années 70-90 sont pour la plupart toujours autant d’actualité (hélas).

Ils permettent de prendre pleinement conscience du chemin parcouru et de réaliser que tout ce qui a était acquis en matière de droit des femmes n’a pas été gentiment donné mais durement acquis. Les articles sont entre eux complémentaires et permettent une vision du féminisme à la fois complète et détaillée.

Il y est question de l’hypersexualisation des femmes ; du cumul du racisme et du sexisme envers les femmes de couleur ; de la pornographie ; de politique et d’égalité des chances ; d’éducation et de sexisme institutionnalisé ; du droit au contrôle individuel de la procréation… Énormément de sujets sont abordés et Gloria Steinem, grâce à son parcours engagé et atypique, permet au lecteur de se sentir engagé dans ce qu’elle écrit et acteur de la lutte.

Certains articles m’ont particulièrement touché, notamment celui sur sa mère et celui sur l’excision.

Ce livre m’a profondément changée et bouleversée. Il m’a permis de dédiaboliser le militantisme et m’a apporté de la nuance sur pas mal de sujets très controversés et tabous. C’est un livre que j’ai envie de beaucoup partager et que je vais offrir à mes ami(e)s.

Gloria Steinem est vraiment une femme incroyable, très inspirante, qui donne envie de remercier toutes les femmes qui se sont battus pour qu’aujourd’hui, nous puissions être actrices de notre vie et réaliser nos propres choix.
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Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes

J’ai reçu ce livre grâce à la Masse critique Babelio de juin, merci pour cette lecture.



Il s’agit d’un recueil d’articles et d’essais des années 1970 et 80, avec des commentaires et préfaces ajoutés lors des rééditions.



Lecture très intéressante!



Ce recueil est moins abouti et homogène à mon avis que Ma vie sur la route, certains textes sont un peu difficiles d’accès du fait que je connais très mal le contexte politique américain des époques concernées. Malgré tout, c’est une lecture à faire, d’autant plus qu’elle trouve un écho malheureusement très précis aujourd’hui s’agissant de la liberté de procréation et du droit à l’avortement…



Comme c’est souvent le cas avec ce genre de recueil, certains textes m’ont davantage touchée que d’autres (notamment les Cinq Portraits de Femmes ou Le Crime international des Mutilations génitales), mais tous étaient intéressants d’une façon ou d’une autre.



En fait, le seul point véritablement négatif que je pourrais trouver à ce livre, c’est qu’il n’a été publié pour la première fois en français qu’en 2018 alors qu’il date de 1983! Pourquoi?!



Excellente lecture, très instructive et passionnante.
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Une révolution intérieure

Des pages et des pages de réflexions appuyées sur des faits, des anecdotes, des études et des histoires personnelles. Gloria Steinem nous montre comment et pourquoi les femmes peuvent avoir une faible estime d'elles-mêmes. Elle explique également pourquoi et comment faire pour entamer cette révolution qui doit d'abord venir de l'intérieur.



On peut penser que cet essai datant des années 90 est dépassé. Toutefois, j'ai trouvé que ce discours est tout autant d'actualité, à l'heure où la santé mentale est l'une des préoccupations qui sort des tabous, ces dernières années.



Ce livre rassemble les réflexions de l'autrice dans diverses sphères et il est truffé de nombreuses références pour approfondir sur le sujet. Je suis aussi admirative du parcours de Gloria Steinem. Lecture appréciée.
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Après le black power, la libération des femmes,..

Tout d'abord je remercie les éditions Babelio de m'avoir sélectionnée pour l'envoi de ce petit ouvrage. Et merci également aux éditions du Portrait pour me l'avoir expédié aussi rapidement. le volume tenait dans une enveloppe. Il est petit, son format est de 15 x 10,5 cm, facile à emporter dans son sac à main. Il fait d'ailleurs partie de « La petite collection », de même que « La dernière interview de James Baldwin » par Quincy Troupe et du « Discours de réception du prix Nobel de littérature, Stockholm, 7 décembre 1993 de Toni Morrison. 67 pages d'une écriture bien lisible.

J'ai déjà lu en 2019 le récit autobiographique de Gloria Steinem : « Ma vie sur la route Mémoires d'une icône féministe » qui m'avait plu. Il racontait vraiment en détail son parcours de militante. Ici, dans ce petit opuscule, l'autrice va plus loin, elle parle de son combat pour l'émancipation féminine mais elle conclut en disant que « l'idée à long terme, c'est que la libération des femmes sera aussi celle des hommes ». Et j'ai trouvé cela très juste.

« Après le black power, la libération des femmes », l'article publié dans le New York Magazine en 1969 est relativement court mais il est d'une approche intéressante pour qui souhaite découvrir les idées féministes de Gloria Steinem. Certaine idées tombent sous le sens : plutôt que de réformer les lois sur l'avortement, il faut les abroger. Les femmes partagent davantage de problèmes avec les femmes d'une autre classe qu'avec les hommes de la leur ; qu'elles s'appréciaient et se respectaient mutuellement. Les femmes plus âgées de la classe moyenne « se sont aperçu qu'il leur manquait quelque chose. Betty Friedan a expliqué leur détresse avec clarté et compassion dans La femme mystifiée, en nommant ce quelque chose : un travail gratifiant. Mais quand ces femmes se sont mises en quête d'un emploi, elles sont surtout tombées sur quantité de vérités qui dérangent. Par exemple, il est pratiquement impossible dans ce pays de trouver une hiérarchie – qu'il s'agisse d'entreprises, de syndicats, du gouvernement, de l'éducation ou de la religion – qui ne soit pas discriminatoire envers les femmes, au-delà du grade de secrétaire. »

Dans la deuxième partie de ce petit livre quand l'autrice a expliqué comment elle en est venue à écrire, j'ai bien aimé les dix suggestions qu'elle a faites à un apprenti écrivain, en particulier la première : « I. Analysez bien les voies conventionnelles avant d'en choisir une. Les bonnes dactylos sont difficiles à trouver, et vous pourriez bien rester coincée dans ce métier ». Ainsi que la cinquième : « V. Ecrire des textes publicitaires le jour et des nouvelles la nuit, c'est plus dur que de travailler comme serveuse (ou d'enseigner la natation ou de danser dans une troupe) le jour, et d'écrire des nouvelles après ».

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Une révolution intérieure

Un essai riche, dense et passionnant !



Si la première partie "Qu'est-ce que l'estime de soi ?"est une multitude d'exemples personnels de l'autrice et de témoignages diverses démontrant à quel point la confiance en soi se construit au fil de nos expériences sociales dans l'enfance, mais aussi à l'âge adulte ; la seconde est un condensé de pistes à envisager pour aller à la rencontre de son moi... et donc développer sa confiance et son estime en soi. De l'écriture à l'art en passant par la psychothérapie, Gloria STEINEM nous dresse une liste (non exhaustive) de médiations pouvant nous aider dans cette quête (voire conquête) de soi.



Evidemment, ce livre m'a beaucoup parlé... J'ai été très touchée d'y lire autant de références d'Alice Miller. Et au-delà de toutes les parties, celle s'intitulant "Les corps du savoir" ne pouvait que me conforter dans mes certitudes... l'estime de soi, c'est aussi par le corps qu'elle passe et se construit... Gloria STEINEM définit avec finesse la relation si étroite qui existe entre image corporelle et estime de soi... Notre corps, soumis à tant d'injonctions, différentes selon notre sexe, selon où l'on se trouve dans le monde... La représentation que l'on a de notre corps, souvent erronée qui influe sur la valeur et l'importance que l'on s'octroie... Une représentation erronée que l'on retrouve tant chez l'homme que chez la femme... mais pas dans le même sens... l'homme ayant une propension bien plus importante à se voir de façon très positive et la femme ayant une image souvent dégradée d'elle-même.



Car oui, dans son essai, Gloria STEINEM nous montre également de nombreuses différences entre hommes et femmes sur les mêmes thématiques. Pas d'opposition ou de diabolisation mais plutôt une prise de conscience...



Ce livre, c'est en réalité un livre au sujet bien plus vaste que l'estime de soi. C'est un livre pour s'interroger sur sa vie, sur sa façon de concevoir et de la mener, à toutes les étapes de notre vie.

Ce livre, c'est aussi un appel à la reconnexion avec la nature. Un appel à voir à quel point la nature est partout - même entre les grands immeubles - et surtout, à quel point elle nous aide et comment nous pouvons l'aider...



"Une révolution intérieur"... voilà un livre qui porte bien son nom !

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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

Dans cette autobiographie, Gloria Steinem raconte sa vie sur la route (comme son nom l'indique), de ses racines avec une histoire familiale hors normes à son job de community organizer et aux études qui l'y ont menée. À travers son histoire, c'est aussi celle des Etats-Unis qu'elle relate à travers les observations faites durant ses voyages et combats.



J'ai trouvé cet ouvrage assez facile à lire tant l'écriture était fluide et accessible. Cependant, je pense que ce n'est pas un livre qui se lit d'une traite (comme je l'ai fait) mais plutôt que l'on repose entre les chapitres pour bien intégrer ce qu'elle nous a raconté et le remettre en perspective.



J'ai beaucoup aimé les découpages des chapitres et les thématiques abordées. Comme souvent, on voit facilement le lien entre les discriminations sexistes, racistes, le manque de considération face à l'environnement et la domination de l'Homme. J'ai également apprécié en savoir plus sur les Etats-Unis, sur leur rapport à la différence et au féminisme, et à suivre les avancées, lentes mais certaines, d'un combat pour l'égalité dans un pays différent du mien.



Enfin, j'ai aussi apprécié lire les doutes et les peurs de Gloria Steinem, qui nous montre qu'une figure du féminisme est aussi (et avant tout) une femme comme les autres.



Je recommande donc, surtout dans cette période où l'on voit que les droits des femmes durement acquis peuvent être effacés en un clin d'oeil par le gouvernement et que cette quête de l'égalité n'est finalement jamais terminée.
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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

Gloria Steinem est une féministe de renom, son livre Sur ma route, publié en 2015 aux USA est enfin traduit en français !



Dans cette biographie elle revient sur ses années de militantisme. En tant que community organizer, elle est chargée de préparer des conférences, ses convictions féministes et ses valeurs l’ont amenée tout naturellement à manifester contre les inégalités de genre et de race notamment. Elle assiste à de nombreux changements politiques, à des prises de consciences et des lois élues en faveur des plus démunis. Elle nous expose à travers nombre de ses souvenirs, son travail mais également sa profonde évolution en tant qu’être humain. C’est en sillonnant les routes et en découvrant d’autres modes de vies, qu’elle s’est trouvée et accomplie. C’est en aidant les autres qu’elle s’est réalisée.



En France, on connaît peu l’impact de cette personnalité sur les minorités et les femmes en particulier. A travers cette biographie nous rencontrons une figure majeure du féminisme américain et les changements de cette société en quelques années. Dans un pays où certaines valeurs sont si ancrées, qu’il est difficile de faire bouger les choses, il n’y a pas de petites actions. C’est ensemble que nous y arriverons…



Un livre profondément humain qui nous offre l’espoir d’amélioration… Les mots de Gloria Steinem sont puissants et autant tournés vers les femmes que les hommes. Il est important que ces derniers se retrouvent dans le féminisme. C’est la clé d’une réunion des deux genres pour que le monde connaisse de plus grandes avancées.



Un livre dans la lignée du magnifique Devenir de Michelle Obama.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe

Je découvre un peuple américain engagé dans les luttes majeures du XX ème siècle.

Je découvre des femmes militantes, combattantes, généreuses.

Je découvre des destins, des passions. Un souffle, une richesse, une humanité.

S'engager, c'est s'exposer. Ensemble, tout est possible. Bien sûr, il y a des obstacles, des reculs, des défaites.

Ce récit de vie est le reflet d'un siècle d'hostilités, de confrontations, de luttes de pouvoir, de dérives ; mais aussi d'innovations pour le bien de tous, d'espérance.

Les femmes y ont leur place.
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