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Critiques de Gregory Mcdonald (96)
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Rafael, derniers jours

Chronique de la déchéance humaine et jusqu'où elle peut mener, ce livre dérangeant marque les esprits par son histoire terrifiante.

Le "Héros", qui se croit lui même rebut de la société, va vivre ses derniers jours en prenant la seule décision qu'il pourra réellement prendre de toute sa vie.

Touchant et naïf, cette personnalité prend aux tripes dans cette sorte de revanche sur la "non-vie" qui lui a été attribuée à la naissance.

Il va se sacrifier pour les siens, pour sa communauté, dans un geste altruiste fou, et vivre ses derniers instants dans une dignité remarquable.

Voilà pour le fond.

Pour la forme du roman, qui à l'intelligence de ne pas tomber dans le pathos ni l'exhibitionnisme gratuit (malgré la crudité du propos), j'aurai aimé plus de développement.

Ce personnage extraordinaire aurait mérité plus de 190 petites pages, qui le plus souvent se résument à une succession de dialogues.

C'est un parti pris qui se défend, mais le sujet aurait mérité, à mon sens, d'être creusé plus avant. Dommage.

Au final, un récit d'une belle humanité et montrant que la déchéance humaine n'est pas là où on le croit, mais définitivement dans la déshumanisation de la société et non de ses laissés pour compte.

Lecture rapide, mais éprouvante et marquante.
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Rafael, derniers jours

Ce livre m'a longtemps rebuté en raison du thème abordé. Le "snuff" (mise à mort filmée d'une personne pour laquelle subsiste un doute quant au recueil préalable de son plein consentement), par essence abominable, ouvrait la porte à un traitement racoleur. Et ce n' est pas le cas. Le futur (?) tournage ne sera abordé qu'indirectement par le producteur dans un chapitre (extrêmement) éprouvant. Lumière donc sur Rafaël qui lutte pour faire survivre sa famille dans un bidonville de l'ouest US. Jusqu'à quel sacrifice est-il prêt à aller pour mettre les siens à l'abri ? Un livre qui contient l'humanité dans ce qu'elle a de meilleur et de pire. Exercice d'équilibriste casse-gueule, Grégory McDonald s'en sort avec les honneurs.

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Rafael, derniers jours

Un bref roman noir d'une grande force et sans pitié pour les perdus de la société américaine quand on a le malheur de vivre dans un bidonville au coeur d'une famille de paumés et de corvéables à souhait au gré des jobs précaires et de préférence non déclarés. Rafael, jeune indien  de 21 ans, vit à Morgantown et n'a comme seule chance que d'avoir épousé la tendre Rita qui lui a donné trois enfants, il travaillait avec son frère mais pour rien et survit très mal faute de moyens pour sa famille et au coeur d'un bidonville et d'une sorte de décharge où chacun tente de survivre en osmose avec la misère et une communauté de pauvres hères alcooliques.



Comment tenter d'offrir un semblant de vie aux siens quand on est illétré et aussi alcoolique (Vodka poison absolu)  si ce n'est qu'en se vendant très cher et en une seule et ultime prise dans un snuff movie, où il sera une victime de tortures et d'un tabassage en règle ..... avec très peu de chance d'en revenir vivant.... et cela pour trente mille dollars et une ou deux bouteille de vodka... Le lecteur va suivre Rafael dans ce qui sera son seul et dernier rôle, ses échanges sordides avec le producteur et l'incrédulité qu'il va susciter au sein de sa communauté et des siens devant l'avance qu'il ramène et le fait qu'il ait trouvé un job.... Evidemment il n'a pas le droit de révéler ce qui l'attend. 



En dire plus gâcherait votre lecture mais en 190 pages cette lecture coup de poing vous prendra les tripes se révélera addictive.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Fletch

Second roman de Gregory McDonald (publié dix ans après son premier, RUNNING SCARED), FLETCH (ou FLETCH AUX TROUSSES) devint aussitôt un succès qui amena l’auteur a lui donner de nombreuses suites et dérivés (SON OF FLETCH et les « Flynn »).

Journaliste iconoclaste et très peace & love, Irwin Maurice Fletcher, dit Fletch, déjà deux fois divorcés à 30 ans, ne porte jamais de chaussures et boit beaucoup lorsqu’il ne fume pas des joints. Il est donc le candidat idéal pour une infiltration dans le milieu des drogués vivotant sur les plages américaines. Plus vrai que nature, Fletch se voit abordé par le millionnaire Alan Stanwyck qui le prend pour un vagabond sans le sou et, se disant atteint d’un cancer incurable, lui offre 50 000 dollars pour l’assassiner, ce qui permettrait à son épouse de toucher la prime d’assurances de trois millions de dollars. Mais Fletch soupçonne le coup fourré et décide d’enquêter sur Stanwyck.

Lauréat du Prix Edgar Poe du meilleur roman (tout comme sa suite), FLETCH AUX TROUSSES s’avère une excellente réussite, offrant un enquêteur particulièrement original évoluant dans un monde bien typé, celui du début des années ’70 aux Etats-Unis. L’auteur alterne donc la description du milieu bohème des drogués et autres prostituées bloqués sur les plages depuis la fin du rêve hippie avec l’exploration du monde des ultra-riches qui passent leur temps en mondanité, cocktails après le tennis et coucheries diverses. Etonnamment, Fletch parvient à se montrer aussi à l’aise dans les deux univers, deux enquêtes apparemment indépendantes (qui fournit la drogue sur la plage ? Que veut vraiment le supposé agonisant millionnaire ?) mais qui, bien sûr, se rejoindront pour une conclusion cynique et amorale typique de l’époque.

Truffé de moments décalés et humoristiques qui en font une plaisante comédie policière, le roman s’appuie cependant sur une énigme fort bien construite, à mi-chemin entre le « policier » classique et le polar « rentre-dedans ». Le meilleur des deux mondes ? Assurément ! Bref, vite…la suite !


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Rafael, derniers jours

Petit livre qui ne paye pas de mine de par sa couverture, « Rafael, derniers jours » fait partie de ces livres qui marquent.

Dur, percutant, horrible, émouvant, c’est tout ça à la fois condensé dans quelques 200 pages.



L’écriture simple, factuelle retient le lecteur, l’empêche de refermer ce livre avant la fin et donne énormément de réalisme à la lecture.



C’est aussi le genre de livre qui pose des questions gênantes, dérangeantes, parce que réelles.

Quel est le prix d’une vie ? Une vie vaut-elle plus qu’une autre ? Être bien né, entendez par là avec un minimum de moyens et au bon endroit, vous donne-t-il plus de valeur qu’un autre être humain ? Cela donne-t-il des droits sur les autres ?



En bref, qu’on aime ou pas, ce livre ne laisse pas indifférent. Et si personnellement il m’a parfois mise mal à l’aise, il m’a vraiment touchée…

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Rafael, derniers jours

J'ai vu ce livre hier à la FNAC, au cours d'un de mes très rare périple là-bas. C'est d'abord la couverture qui a attiré mon regard, ce crâne d'homme nu, fragile, légèrement penché sur le côté, et cette ampoule qui projette une lumière mauvaise, crue, agressive! Je me suis dit, mmm, là, on tient un bouquin qui doit aller d'une manière ou d'une autre à l'essentiel. Je ne me suis pas trompée, et je l'ai lu cette après-midi d'une traite, chose que j'ai peu souvent l'occasion de faire faute de temps.

L'ambiance et la teneur du livre sont dès le début esquissées lorsque l'auteur signale que ce qui est raconté dans le troisième chapitre "est particulièrement intense et éprouvant, pour tout ce qu'il exprime de la cruauté humaine, qu'elle soit effective ou intentionnelle, d'autant plus qu'il rajoute dans ce court préambule "qu'il aurait souhaité ne pas avoir à l'écrire." Étrange aveux.

J'ai tout lu, et me suis bien pris une baffe dans la gueule, mais que je m'y attendais et comme j'ai bien fait!



Rafael, vingt et un ans, illettré, père de trois enfants, vit dans une roulotte aux abords d'une décharge publique baptisée Morgantown, où les habitants de la ville toute proche viennent jeter ce dont ils n'ont plus besoin. Les familles qui vivent là subsistent en prenant dans la décharge ce qui peut être revendu, ou réutilisable.



"La famille de Rafael, comme toute la population de Morgantown, avait besoin d'argent pour survivre, ils avaient plus besoin de nourriture encore que de la présence de quiconque: pour se déplacer, quitter la ville, trouver du boulot et des endroits où s'installer, aller vivre là où les fonctionnaires, le fric, l'aide sociale, et les excédents alimentaires n'avaient pas totalement disparu. Rafael n'avait pas de réponse à toutes ces questions. Il n'avait jamais su quoi faire, pour lui et sa famille. Exister, c'était un truc qui lui était tombé dessus, comme ça. Et sa réaction, pas pire qu'une autre, avait été de boire pour oublier la faim et la douleur (...) (page 56)



Il n'a pas de travail, mais possède un numéro de sécu, et avoue qu'il n'a jamais cessé d'essayer de trouver un emploi, sans jamais conclure. Jusqu'au jour où un étrange inconnu, pseudo producteur de films, lui propose de "tourner" dans son prochain film en donnant sa vie contre trente mille dollars. Le film est un snuff movie, un de ces films que l'on peut hélas trouver sur internet, ou acheter je ne sais où illégalement, enfin des horreurs sans nom pour tarés psychopathes.



Le personnage de Rafael est absolument dépourvu de tout sentiment mauvais, il est d'une naïveté incroyable, et d'un courage extraordinaire. En lisant, je me disais que l'on avait affaire à une sorte de figure christique, à un Jesus moderne, prêt à se sacrifier pour permettre aux siens de partir loin de leur malheur. Par ailleurs,Gregory Mc Donald dresse un portrait au vitriol de notre monde moderne, où coexistent en bordures des grandes agglomérations des poches de misère où les gens n'ont ni eau courante, ni électricité, ni aucun moyen de subsistance, hormis leur débrouillardise et leur entraide.



"Au fond de lui même, il songea (...) qu'avec cette vie là, il n'avait aucune chance. Il ne savait pas bien comment ça c'était goupillé mais voilà: maintenant il avait femme et enfants, trois. Et tout ce beau monde avait besoin de tas de choses, manger, s'habiller pour aller à l'école,(...) de petites attentions, des présents, des jouets pour montrer qu'on les aime, tant de choses vues et revues dans les vitrines, tant de choses inaccessibles. (p.55)



Ainsi, comme le dit Rafael :"je vaux davantage mort que vivant" (p.60).

Puisqu'il ne voit que cette solution, il signe le " contrat" qui n'est en réalité qu'un bout de papier sans valeur, qui l'engage à se faire tuer pour sauver les siens. C'est terrible, car on sait très bien que sa femme ne touchera sans doute jamais l'argent, mais on voit la misère sous son vrai jour, l'exclusion gratuite et régulière que subit cet homme et sa famille, et l'on se dit qu'il n'a peut être pas tort de penser qu'il n'a pas d'autre avenir.



Ce livre est terrifiant, touchant, extrêmement bien écrit et brut. Il faut le lire d'un coup, ne pas s'arrêter sous peine de ne pas avoir le courage de le reprendre en main. Malgré les horreurs et la misère décrites, on se rend aussi compte que c'est en trouvant l'extrême pauvreté que les habitants de Morgantown ont retrouvé un peu de chaleur et d'humanité, car bien que dépourvu de tout, malades, rejetés et affamés, ils sont là les uns pour les autres et s'entraident sans cesse dès que cela est nécessaire. On a juste l'impression qu'ils sont à jamais bannis de "notre" société dite civilisée et humaine. Un petit dérapage et ils ont fini au fond de ce ravin, sans aucun autre espoir que la mort pour en sortir.



"Les gens des environs considéraient ceux qui vivaient dans le ravin comme des sans-abris. (...)Les habitants du ravin ne se considéraient pas comme des sans-abris." (p.93) "Dans le ravin, il y avait beaucoup de voitures abandonnées qui pouvaient accueillir un voyageur pour une nuit, ou pour une semaine."

(p.93)



Au fil des pages, les personnages qui croisent Rafael sont soit odieux, l'un d'eux par exemple, lui demande s'il s'est "reproduit" comme s'il s'agissait d'un animal, soit racistes, on le traite régulièrement d'indien, soit indifférents.

On trouve néanmoins quelques personnages lumineux et généreux, comme ce conducteur de bus qui s'arrête en haut du ravin pour permettre aux habitants d'avoir un dernier lien avec la société et qui déclare:



"Et pourquoi je ne ferais pas ça? Ils font comment ces gens pour vivre? Je me dis qu'il faut les aider un peu. Vous savez qu'il y a des gosses là-bas? Des petits enfants? Dans ce trou de merde? Et ils vivent là- dedans? Vous autres, vous feriez mieux de faire quelque chose pour eux, je vous le dit." (p.168)



Rafael n'a plus que trois jours devant lui, et décide de gâter sa famille, en leur faisant les seuls cadeaux qu'ils n'auront sans doute jamais dans leur vie, et en offrant aux habitants un repas digne de ce nom. Le roman ce termine sur cette note, Rafael se demandant : "se souviendront-ils de ça?"



A lire de toute urgence ;-)
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Rafael, derniers jours

Impossible de sortir totalement indemne de cette lecture. Grégory McDonald avec des mots simples et quelques chapitres nous emmène au plus proche d'un homme simple, ordinaire. Il a tout du personnage de roman noir car il est pauvre, sale, alcoolique, illettré et qu'il va faire quelque chose d'impensable. Pour l'amour qu'il porte à sa femme et ces trois enfants, Rafael est prêt à ne plus jamais les revoir. L'auteur a trouvé le juste milieu mélangeant l'attachement à l'horreur. Comment ne pas être bouleversé par cette injustice sociale et cruelle? Nous sommes à la fois écoeuré et touché. Qu'est-ce que l'homme n'est-il pas prêt à faire pour de l'argent? Faire un snuff moovie, nouvelle tendance du cinéma vraie qui cartonne en ligne et dans notre réalité. Comment comprendre que les gens raffolent de regarder des personnes se suicider, se faire massacrer ou se faire violer? Et qu'en plus, ils sont prêts à payer pour voir l'innommable? L'auteur nous met face à la réalité humaine à travers une fiction pas si innocente. 
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-86s
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Rafael, derniers jours

À 21 ans, Rafael à l'impression d'être au bout de sa vie. Illettré, alcoolique, sans emploi et ayant conscience de n'avoir aucun avenir dans cette société qui le rejette, il souhaite trouver une solution pour protéger sa femme ses 3 enfants et les sortir de la décharge publique dans laquelle ils survivent. Pour cela, il va accepter un travail : sa vie contre 30 000 dollars.



J'ai choisi ce livre un peu par hasard sur un site d'échange de livre. Je ne m'attendais pas à découvrir un livre si bouleversant. C'est un coup de cœur pour moi.

Nous comprenons dès le début la précarité de la situation de Rafael. Nous plongeons dans la misère la plus totale, et personnellement, je me suis très vite attaché à lui. Il n'est pas très malin, il ne possède rien et pourtant, il va tout sacrifier ou plutôt se sacrifier pour la survie de sa famille.

Certains passages prennent aux tripes. Que ce soit par leur violence extrême ou par l'acharnement qu'on les autres à le dénigrer et vouloir le faire passer pour un délinquant. Ce sentiment que le sort s'acharne contre lui est tellement injuste et révoltant, que j'espérais du plus profond de mes tripes qu'il s'en sorte, que la roue tourne pour lui et les siens. Comment rester insensible à tout ça ? Comment le monde peut rester insensible à tout ça. Car Rafael, n'est pas juste un personnage de fiction. Des "Rafael", il en existe partout, dans tous les pays.



C'est un roman addictif, poignant, révoltant, qui me restera en tête et que je recommande fortement.

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Rafael, derniers jours

Il est illettré, alcoolique, père de trois enfants, sans travail ni avenir. Il survit près d'une décharge publique, quelque part dans le sud-ouest des États-Unis. Mais l'Amérique ne l'a pas tout à fait oublié. Un inconnu, producteur de snuff films, lui propose un marché : sa vie contre trente mille dollars. Il s'appelle Rafael, et il n'a plus que trois jours à vivre... Avec ce roman, Gregory Mcdonald n'a pas seulement sondé le cœur de la misère humaine, il lui a aussi donné un visage et une dignité.







Une histoire qu'il faut lire d'une traite, l'histoire de Rafael est plus que bouleversante. L'auteur nous décrit l'univers misérable qu'est celui de Rafael et de ses semblables... Un univers fait d'ordures, de pauvreté, d'alcools, mais non dénué d'amour...



Un amour inconditionnel qui va mener Rafael, qui en toute crédulidité va faire un choix, celui d'offrir sa vie contre une poignée de dollars.. Choix motivé par l'espoir, celui de sauver de la misère ceux qu'il aime.



Un livre bouleversant, dérangeant, fort, poignant, une histoire qui vous rappelle que l'enfer pour certains d'entre nous est sur Terre.



Lu hier soir et je suis encore toute frissonnante.
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Rafael, derniers jours

La dichotomie entre la violence, l'inhumanité des snuffs movies et la part d'humanité de Rafael fait de ce livre une véritable bombe à retardement. L'auteur prévient, la lecture du chapitre trois est déconseillée aux âmes sensibles. Mais qu'en est-il de la misère sociale narrée avec brio tout le long des pages? Qu'en est-il de la violence sous-jacente de l'atmosphère dans laquelle tous les protagonistes baignent au quotidien. Ce livre se lit comme un manifeste pour les droits de l'homme, de tous les hommes. A lire.
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Rafael, derniers jours

Pour moi ce livre est un chef-d'oeuvre , que d'émotions ressenties au fil des pages !!!

J'ai tour à tour ressenti de la terreur, du dégoût, de la tristesse, de la compassion, de la révolte ...

L'écriture est simple mais juste, j'ai été transportée et j'ai versé quelques larmes.



Le sujet est dur et je ne le connaissais pas à l'époque. c'est bouleversant et terriblement humain.



Ce roman brûle les boyaux. Il est à lire d'un seul trait. Et d'urgence.

A voir en supplément le film de Johnny Deep qui est tout aussi touchant, magnifique et une bande originale à tomber.
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Rafael, derniers jours

Rafael vit avec sa jeune femme et ses deux enfants dans un coin sordide des Etats-Unis, une sorte de décharge publique. Le jour où il apprend contre toute attente que sa vie vaut de l’argent et qu’il peut sauver sa famille de la misère, il n’hésite pas un instant et pose sa candidature pour tourner dans un Snuff movie…



Ca commence très fort, si fort que j’ai failli déclarer forfait à la page 30. Un avertissement au début du livre précise ce chapitre est particulièrement éprouvant, que l’on peut éventuellement s’en passer (mais que c’est dommage). Après l’avoir lu, j’étais trop tard pour me sortir certaines images de la tête, j’ai donc choisi de continuer ma lecture et au final je ne le regrette pas, la suite de l’histoire n’aurait sans doute pas eu la même intensité sans ces quelques pages.



C’est un livre extrêmement éprouvant, qui jette à la figure des lecteurs les terribles conséquences de la misère humaine et l'exploitation qui peut en être faite. Je n’oublierai pas le courage et l’abnégation de Rafael et je remercie Anne ne m’avoir permis de faire sa connaissance. Je ne sais pas si ce phénomène des Snuff movies existe vraiment. J’ose espérer que non. Ce qui est certain en revanche, c'est que la cruauté humaine n'a pas de limites.


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Rafael, derniers jours

Alcoolique, analphabète et sans espoir, Rafael accepte pour trente mille dollars de faire un snuff movie. Il sait qu’il n’a désormais plus que trois jours à vivre. Il va les passer avec sa femme, ses trois enfants et la petite communauté de marginaux qui vivent dans un no man’s land aux abords d’une décharge publique. Son sacrifice ultime, il l’espère, les sortira de la misère et de ce lieu immonde.



Rafael, derniers jours (The brave) de Gregory Macdonald, un roman de 191 pages qui va droit à l’essentiel avec des dialogues magnifiques.



De la très grande littérature américaine, de la même trempe que ‘La route’ (The Road) de Cormac McCarthy.



Attention au chapitre 3, très graphique. L’auteur ne nous épargne rien des détails du snuff movie, de l’ongle arraché à la tenaille au crâne éclaté à la massue.



Je note au passage un sans faute du traducteur Jean-François Merle.
Lien : http://logresse.blogspot.com..
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Rafael, derniers jours

Il y a des livres qu’on prend dans la gueule, d’autres dans l’estomac. Il y en enfin des livres qu’on prend dans les deux, et fort. "Rafael, derniers jours" est de ceux-là. Je ne remercierai jamais assez Nébal de me l’avoir fait découvrir, même si sa lecture a été éprouvante (et c’est un mot que j’utilise une fois par décennie). Il y a bien des gens à qui je ne conseillerai pas de lire ce roman.

Court (moins de 200 pages, écrit gros), "Rafael, derniers jours" raconte les trois derniers jours de la vie d’un jeune homme qui a accepté d’être la vedette expendable d’un snuff movie contre 30000 $. Alcoolique chronique, presque analphabète, chômeur de père en fils, Rafael vit à Morgantown, le trailer park où il a grandi. Marié, père de trois petits enfants, il n’a jamais réussi à trouver un vrai emploi et il vivote sans espoir, comme ses voisins, en revendant les déchets qu’il tire de la décharge voisine. Au bout du rouleau, il entend parler de ce plan, et décide, après une longue réflexion précédant le roman, d’y participer...
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Rafael, derniers jours

Eh boï tu sais c'est où toi Morgantown ? Attends j'vais te raconter un peu en même temps que l'histoire de Rafael.



Tu vois on m'avait dit que ce livre il fallait absolument que je le lise et quand j'ai répondu bavazi dis pourquoi qu'faut que j'le lise ? on m'a dit c'est l'histoire d'un père qui se sacrifie pour sa famille.



J'voulais pas dire au client qu'des histoires comme ça j'en avais soupé. J'en avais ras le cul des histoires où papa qui fait des conneries revient tout rédempteur à essayer de se racheter, ça a niqué la vie du gosse mais là faut qu'il pardonne parce que papa est triste et boum surprise le paternel clamse à la fin et le fils comprend à quel point il était grand au fond. Ras le cul.



Mais comme y'a que les zobs qui changent pas d'avis j'ai changé d'avis tu vois et franchement je regrette pas. Y'a même Philippe qui m'a dit que j'en aurai mal à mon bide, et Julien qui m'attend au tournant si j'en dis du mal et tout. C'est son livre préféré dans la vie presque. Pression.



Bin mon vieux j'ai une sale boule dans le ventre et la gorge remplie d'un truc comme quand tu regardes un drame des années 90 que t'as beau faire ton fier et ton trou du cul insensible et tout, alors que vient se dérouler sous tes yeux une histoire qui t'crève le coeur.



Pas de rédemption ni rien de ce genre. Morgantown (j'y viens ayé) c'est juste un bled qu'en est même pas un déjà. Genre si Dieu il existe il a craché par Terre à cet endroit là précisément. En mode bidonville un peu mais j'imagine dans le sud-ouest désertique des États-Unis quoi. Et comme dans toute biodiversité qui naît de n'importe quoi y'a toute une troupe de gens qui vivent là, dont Rafael.



J'ai dit ils vivent mais en fait ils ... subsistent (ch'crois que c'est comme ça qu'on dit quand cherche pas à être insultant). Ils ont pas de passé, pas d'avenir. Ils se partagent tout et y'a des gosses un peu partout. Des gosses, des vieux et des adultes malades. Et Luis qu'a un camion, mais c'est un vrai zob en plus d'être le frère de Rafael.



Bref Rafael il parait un peu teubé à première vue, je crois qu'on aurait dit simplet à une époque. Simplet avec un look d'Indien apparemment vu que c'est de ça qu'on l'traite dans le bouquin, mais quand il demande à son père si c'est un Indien son père il lui dit juste de fermer sa gueule. Pas de passé, pas d'histoire j'te dis.



Rafael il a qu'une envie, c'est que sa famille et les gens de Morgantown ils se tirent de là bas. Qu'ils aillent à la ville, qu'ils jouent au base-ball, deviennent docteur, fassent de la musique. Il en a marre que les gens crèvent comme ça. Et il a pas un rond, et il est alcoolique, il sait qu'il va crever sans que ça fasse de pli ou quoi.



Alors un jour qu'il est rond il se rend dans un entrepôt qoù y'a un gars qui s'appelle McCarthy (comme Cormac ouais) et il lui propose un boulot : 25 000 dollars pour jouer dans un Snuff Movie. Et Rafael il accepte parce qu'en fait crever ça lui fait pas peur. Simplet on pensait ? Lucide le gars, genre de savoir quand il va crever et comment, ça le rend, lumineux (dans nos têtes hein parce que dans le livre t'as juste envie d'y mettre deux claques à dire mais putain arrête tes conneries mon gars).



Autant j'ai le coeur accroché quand je vois des trucs gores ou violents et tout la faute à quand j'étais gosse et franchement les premières scènes j'm'ai dit "bon ça va si c'est que ça c'est dégueulasse mais admettons" autant en fait au bout d'un moment c'est pas que t'en peux plus mais tu somatises. Genre ton corps il fait des soubresauts tu vois ? C'est pas la spasmophilie encore mais t'es au 3e barreau sur l'échelle quand même.



J'ai trouvé le sujet vraiment très bien traité, genre pas du tout mélo ni larmoyant ou quoi. Genre malgré une atmosphère poisseuse au début comme dans U-Turn un peu (faut que tu vois ce film minou il est énorme) et des envies de lire dans ton frigo tellement ça cagne des fois dedans, ce livre est putain beau.



On essaye pas de t'enfler en te filant de l'espoir, y'a pas d'héroïsation (rien à foutre si ça veut rien dire t'as compris) du personnage principal, même les "méchants" ils ont juste l'air dégueulasses mais au final ils pourraient être n'importe qui tellement ça se tient.



Cette histoire elle a été publiée y'a longtemps hein, genre en 1991 et j'ai vu après avoir fait des recherches et tout que y'a eu un film avec Johnny Depp et Holy Shit Marlon Brando dedans ! (sorti en 1997), et Luiz Guzman qui est à peu près le 2e portoricain après Danny Trejo (qui est américain) à jouer dans tous les films mexicains que t'as vu. Bref je veux voir ce film alors si vous avez des retours à faire dessus t'hésites pas tu laisses un commentaire et tout.



Voilà t'as été bien courageux si t'as tenu la route jusqu'au bout de mon ressenti, je peux que te conseiller de lire ce court roman profitez en il est souvenu épuisé tellement il est bien et pas souvent réédité. Pour ceux qui l'ont lu bien joué vous m'avez transmis le virus il mérite sa place dans ma bibli à coté de tous les romans américains qui défoncent ses parents !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Rafael, derniers jours

L'auteur exploite dans ce récit la fameuse « légende urbaine » des snuff movie et nous le fait d'une belle manière. C'est la première fois que je lis un commentaire de l'écrivain précisant qu'il y a un chapitre qu'on peut sauter si on le désire. J'avoue qu'il peut être dispensable à l'histoire mais qu'il permet de mieux comprendre la suite, de mieux la concevoir. Par contre, j'avoue qu'il m'a fallu m'accrocher plus que je n'aurais cru en lisant simplement les descriptions.



Le roman a des côtés dérangeants, et en même temps témoigne d'une humanité rare, d'un amour d'un homme pour les siens, et de sa vie qu'il considère si misérable qu'il la vend au plus offrant. C'est assez poignant à lire, et en même temps c'est une fatalité grave qui s'installe, qu'on voudrait voir ailleurs, mais qui reste bien là. Le roman vous plombe un dimanche ensoleillé et vous donne envie de vous enfermer au chaud, mais c'est un bon roman, qui permet peut-être de regarder le monde d'une autre manière, d'une façon plus sereine. Quand ça parle de la mort, ça parle de la vie, et c'est cela qui compte le plus.



Un roman noir, bien noir, mais aussi rempli d'humanité et de vie, jusque dans les dernières pages. C'est prenant et angoissant, mais surtout ça prend aux tripes. C'est un drôle de roman, qui m'a plu et que je ne regrette pas d'avoir lu, malgré la dureté du troisième chapitre. Un bon conseil de lecture, que je ne peux que recommander à mon tour.
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Rafael, derniers jours

Ce roman m'a choquée comme rarement un livre ne l'avait fait. Il m'a hantée très longtemps après la dernière page.



Le livre, court, commence par l'entretien de Rafael, le héros, avec un producteur de Snuff movie. Un snuff movie est un film dans lequel on voit une personne se faire horriblement torturer puis tuer... sans effets spéciaux. L'acteur se fait donc payer pour souffrir horriblement et mourir. C'est pour ce 'job' que Rafael se présente chez le producteur, qui va lui poser quelques questions (pour vérifier qu'il est suffisamment désespéré pour faire une telle chose) puis lui expliquer avec force détails ce qu'il subirait pendant le film au cas où il signerait le contrat.

Rafael signe donc le contrat, et s'engage à revenir 3 jours après pour le tournage. Le reste du livre le suit pendant ces 3 jours, alors qu'il profite de sa famille (1 femme, 3 enfants) et de ses amis, qui vivent tous à côté d'une décharge dans la plus grande misère.



Quand on commence le livre, on hésite franchement à poursuivre. Les quelques pages de description des tortures donnent littéralement envie de vomir (j'ai failli aller jeter le bouquin), surtout quand on sait que ce genre de films existe vraiment et que certaines personnes n'ont pas (ou pensent ne pas avoir) d'autre choix que de le faire.



Le reste du livre, beaucoup moins violent, est triste à pleurer: la pauvreté dans laquelle vivent ces gens en marge de la société, réduits à vivre sur un bord d'autoroute, à trier de la ferraille dans une décharge où ils peuvent se faire tirer dessus comme des lapins par le service de sécurité ; l'illettrisme des enfants comme des adultes, faute d'avoir les moyens de véhiculer les enfants à l'école ; L'alcoolisme de tous, car c'est la seule chose qui leur reste ; le refus de la société de voir que ces personnes sont également des êtres humains et le sadisme de ceux qui exploitent leur ignorance... Il n'y a pas beaucoup d'espoir dans ce livre, à part l'amour que Rafael porte aux siens, jusqu'à se sacrifier de la pire des façons pour leur offrir une vie meilleure.



C'est donc un livre terriblement dur, mais terriblement important à mon avis, car même si l'on préférerait ignorer que cela existe, cela existe bel et bien et la prise de conscience est peut-être la première des actions.
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Rafael, derniers jours

Avertissement : ce livre est une claque ! Une claque sèche, puissante et si violente qu’on en reste bouche bée. On ne pleure pas tellement on est abasourdi…



Le livre comporte lui -même un avertissement : « le troisième chapitre est éprouvant, pour tout ce qu’il exprime de la cruauté humaine, qu’elle soit affective ou intentionnelle ».



Ayant lu ce prologue, j’ai commencé ma lecture sans avoir lu la quatrième de couverture. Tout de suite, on est plongé dans le bain. Rafael a appris qu’on cherchait quelqu’un pour un boulot bien payé. Il se rend dans un entrepôt et on lui explique le travail : il sera filmé pendant que deux bourreaux le tortureront jusqu’ à la mort. Les détails que lui fournit le producteur sont d’une cruauté extrême et j’ai failli abandonner cette lecture. Rafael accepte le contrat. Il y voit un avenir pour sa femme et ses enfants. Pour lui, c’est trop tard, l’alcool d’ici peu l’aura complètement anéanti. Et là, je me suis dit : non, il va reculer ! Il ne peut pas accepter !



Sous tension extrême, j’ai suivi Rafael dans les trois les jours qui précèdent le tournage. Impossible pour moi de lâcher le livre. Plus j’avançais dans ma lecture et plus j’avais la gorge serrée. Gregory Mcdonald nous décrit des hommes et des femmes abandonnés par la société. Mis à l’écart, ils dérangent et sont considérés comme des rebuts. Il leur reste l’alcool pour oublier. J’ai été bousculée par le tourbillon d’émotions que j’ai ressenties : révolte, indignation, dégoût, empathie, humilité devant le choix de Rafael. Son choix, son sacrifice est avant tout un acte d’amour, l’espoir d’une vie meilleure pour sa famille dans l’avenir.



Une lecture très forte dont on ne sort pas indemne, c’est le moins que l’on puisse dire. A lire !
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Rafael, derniers jours

Rafael est un père de trois enfants, illettré, alcoolique, sans travail et habitant un bidonville sans électricité, ni gaz, ni eau courante. Un jour, on lui propose de tourner pour la somme de trente mille dollars un Snuff film c'est à dire un film où il sera tué pour de vrai . Pour offrir une vie meilleure a sa famille et se sachant sans avenir, il accepte . Il ne lui reste plus que trois jours a vivre.

Noir c'est noir et il n' y a plus d'espoir comme dirait Johnny. Si vous avez le moral en berne, passez votre chemin car ce livre n'est pas pour vous. C'est un livre qui nous emmène dans les bas fond de la société humaine, là où l'on est prêt a escroquer et a tuer quelqu'un que pour faire du profit, où un homme trahit son frère pour de l'argent, où l'on tue pour empêcher des être humains de survivre en récupérant les poubelles, où les pauvres sont considérés comme des sous-homme. Heureusement, il y a Rafael l'innocent, l'agneau que l'on va égorger. Celui qui veut profiter de sa famille une dernière fois en essayant de les gâter avec des cadeaux pas toujours bien choisis mais choisis avec le coeur. Il veut que son sacrifice sert a sortir sa famille de ce bidonville, mais le lecteur sait bien qu'il s'est fait roulé, que sa mort est inutile.

Roman noir, violent (le chapitre 3 où l'on nous décrit tout ce que subira Rafael pendant sa mise a mort est insoutenable), révoltant mais aussi avec des moments de grâce. Ce livre est a lire, il marque durablement et résonne longtemps en nous. C'est le roman du désespoir et de la misère .

Roman recommandé par Canel et je l'en remercie .

Ma note 8.5/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Fletch, à table !

C'est un roman dont le style a un peu vieilli. Par contre, l'enquête policière est virevoltante et jusqu'à la fin, je n'ai pas vu où cette histoire menait. Il y a pas mal d'humour dû à Fletcher. Cela se lit rapidement. C'est le tome 6 des aventures de Fletcher et on voit arriver un enquêteur futé, futur héros d'autres enquêtes.
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