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Citations de Guillaume Jan (69)


BAM BAM BAM BAM !
- Monsieur Guillaume ! Il est l'heure de se réveiller !
Le poing d'Elvis a cogné si fort que la porte de la case a failli se briser. L'autre poing d'Elvis suspend une lampe à pétrole sous le toit de palmes. Notre hôte s'assure que que je l'ai bien entendu et retourne se fondre dans la nuit. Quelques oiseaux font froufrouter leurs plumes, un rongeur gratte le mur de boue séchée et si je tends l'oreille, je crois reconnaître un bruit de tam-tam, une rumeur sourde, étouffée par la végétation. Je me retourne sur le lit de branches sèches, le premier coq va bientôt va bientôt chanter, puis ce sera toute la basse-cour de fortune qui s'activera.
A côté de moi, Belange dort encore, immobile comme une étoile. Ce ne sera pas une mince affaire de la réveiller : je lui chuchote des mots doux, lui caresse le front, lui flatte la joue ; j'effleure sa nuque, je promène mes doigts sur son épaule et fais claquer quelques baisers dans le creux de son oreille. Enfin, elle ouvre un œil. Nous ne devons pas traîner, la route nous attend. Cent dix kilomètre au cœur de la forêt équatoriale. Sans un village, a prévenu Elvis. Il a même ajouté : Ce voyage, c'est la mer à boire.
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Le chauffeur du taxi-brousse récite sa prière, embrasse son crucifix et connecte les fils sous le volant. Ensuite, ilslalome au jugé entre les trous et les bosses, accélère dans les virages et frôle les véhicules croisés.
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P 93 le cauchemar fut bien pire à la fin du XIX siècle dans le grand Congo. Annexé en1885 par Léopold II, roi des belges, celui-ci y pompa toutes les richesses possibles. Du bois, de l’ivoire mais surtout le caoutchouc, pour les fils du téléphone et les pneus des automobiles, dont le marché était en plein essor. Plusieurs centaines de milliers d’indigènes périssent en trente ans, victimes de la brutalité des colons et des cadences de travail : dix millions estime l’américain Adam Hochschild dans les Fantômes du roi Léopold, son livre enquête sur cette terreur coloniale. Deux fois plus de victimes que la Shoah.
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P 98 Il ne mâche pas ses mots vis à vis des nations unies. Le budget de la Monuc ( mission de lOnu au Congo), c’est un milliard de dollars par an. Trois millions par jour. Et seulement la moitié est utilisée pour le Congo. Et l’autre moitié? Gaspillée, détournée, inutilement utilisée. Mais il n’y a pas de contrôles ? Bah il y a beaucoup de corruption ici aussi. Ce n’est pas parce qu’il y a écrit United Nations sur les 4x 4 qu’ils ne font pas de trafic de carburant ou de pierres précieuses...c’est peut-être pour ça qu’ils s’éternisent dans le pays. Ils prolongent leur mandat, mais ils ne font rien pour arrêter la guerre. Ils se contentent d’observer les combattants s’entretuer. c’est comme s’ils avaient pour mission de laisser la région se déstabiliser pour l’empêcher de prendre son essor.
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BAM BAM BAM BAM !
– Monsieur Guillaume ! Il est l’heure de se réveiller !
Le poing d’Elvis a cogné si fort que la porte de la case a failli se briser. L’autre poing d’Elvis suspend une lampe à pétrole sous le toit de palmes. Notre hôte s’assure que je l’ai bien entendu et retourne se fondre dans la nuit. Quelques oiseaux font froufrouter leurs plumes, un rongeur gratte le mur de boue séchée et si je tends l’oreille, je crois reconnaître un bruit de tam-tam, une rumeur sourde, étouffée par la végétation. Je me retourne sur le lit de branches sèches, le premier coq va bientôt chanter, puis ce sera toute la basse-cour de fortune qui s’activera.
À côté de moi, Belange dort encore, immobile comme une étoile. Ce ne sera pas une mince affaire de la réveiller : je lui chuchote des mots doux, lui caresse le front, lui flatte la joue ; j’effleure sa nuque, je promène mes doigts sur son épaule et fais claquer quelques baisers dans le creux de son oreille. Enfin, elle ouvre un oeil. Nous ne devons pas traîner, la route nous attend. Cent dix kilomètres de marche au coeur de la forêt équatoriale. Sans un village, a prévenu Elvis. Il a même ajouté : Ce voyage, c’est la mer à boire.
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Lorsque, plus loin, nous demandons la distance qui nous sépare de la rivière Kasaï, nous obtenons des réponses assez subjectives - on nous dit trois cents kilomètres, nonante kilomètres, deux cents kilomètres. Ou bien, c'est un chiffre d'une telle précision ( cent quatre-vingt-sept kilomètres, septante-quatre kilomètres) qu'il en perd toute crédibilité. Nous sommes encore loin du compte.
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Il n'a aucun don pour communiquer. Lors de ses premières années d'Afrique, il s'était brouillé de manière définitive avec Roger Edwards, son compagnon missionnaire, pour des broutilles. En ce sens, il avait trouvé sa voie en devenant, lors de sa première panafricaine, nomade solitaire à la tête d'une équipe de bons sauvages dociles et débonnaires. C'était ça ce qu'il aimait. Ce qu'i savait faire, marcher sur une terre inconnue sans avoir à se compliquer la vie avec les rapports humains. Ce serait son rôle dans le monde.
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On le voit alors, les samedis soir, à la sortie des pubs de Blantyre, distribuer des tracts dénonçant les ravages de l'alcoolisme - ce qui relève de la bravade dans l'Ecosse du milieu du XIXè siècle. Les poivrots du quartier lui disent qu'il peut aller se torcher le cul avec ses prospectus, certains veulent lui casser le nez. Le futur explorateur a sans doute l'esprit étroit, mais il est déjà téméraire.
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Le livre sera un best-seller dès sa publication, en novembre 1857 : les douze mille exemplaires de la première édition sont vendus en trois jours, plus de soixante-dix mille autres vont s'écouler au cours des mois qui suivent. Son portrait est affiché partout, reproduit dans les devantures des magasins, sur les boîtes d'allumettes, sur les parapluies à la mode. Livingstone devient si célèbre qu'il doit se déguiser pour ne pas se faire remarquer dans la rue, il dissimule ses longues moustaches derrière un cache-nez, camoufle ses joues creuses et son menton tremblant pour ne pas se faire assaillir par ses groupies. Car ça y est, le voilà vedette.
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