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3.96/5 (sur 124 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1973
Biographie :

Guillaume Jan est reporter dans la presse magazine française.

Son métier lui a permis d'être chercheur d'or en Guyane, de partager le quotidien des jeunes Irakiens sous l'empire de Saddam Hussein, de slalomer entre les mines à Kaboul, de séjourner dans le charmant village d'Al-Qaida au Yémen, de suivre les enseignements d'un gourou biterrois dans son ashram en Inde, d'infiltrer une filière de concubines en Chine, de jouer au ballon avec l'équipe de foot de Grozny ou au billard avec des gangsters anglais.

En 2009, il a publié "Le Baobab de Stanley", ballade douce-amère au cœur de l'Afrique, puis en 2011 "Le Cartographe".

Dans son troisième livre, "Traîne-savane", il retourne en Afrique, sur les traces de Linvingstone, cette fois.

Il vit à Paris.
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Source : amazon
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Entretien avec l'écrivain Guillaume Jan. Dans son nouveau roman, "Traîne Savane", Guillaume Jan tisse une histoire d'amour en pleine forêt congolaise et en profite pour reconstituer le parcours du célèbre docteur Livingstone. Son livre est sélectionné pour le prix Nicolas Bouvier qui sera remis lors du Festival Étonnants voyageurs en juin a Saint-Malo.


Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Rien qui m’appartienne
Sinon la paix du cœur
Et la fraîcheur de l’air.

Le papillon bat des ailes
Comme s’il désespérait
De ce monde.

Kobayashi Issa (1763-1828)
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... sous la foudre, on se sent vulnérable si on pense à la fragilité de notre existence.
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La bêtise n’est pas l’absence d’intelligence, elle est l’absence d’imagination.

(Karl Kraus)
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La Peugeot a ... tenu 2 000 kilomètres sur les pistes ondulantes de cette brousse incongrue. Mais la guimbarde avait mauvais caractère, tombait en panne, renâclait, n’était jamais fiable. Il devait s’arrêter pour la ménager, pour l’abreuver d’eau, d’huile ou d’essence : le Japonais en profitait pour demander aux villageois s’il leur arrivait d’entrevoir des bonobos dans les alentours, on lui répondait que non, qu’on ne savait pas, mais que si on en voyait on en mangerait volontiers.
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Le voyage… c’est comme un baptême à chaque fois, un reformatage qui nous aide à sortir de nos vies sédentaires et calibrées. On devient alors disponible. Prêt pour les nuits à la belle étoile, les aubes roses, la poussière des routes, les rencontres autour de tables mal éclairées, le face - à - face avec soi-même, les régimes alimentaires insolites…
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Il faudrait prendre le risque de se perdre pour gagner sa liberté. Ne pas avoir peur de l'inconnu, ni de rien. Il faudrait au moins çà pour trouver sa place dans le monde. Et puis écouter son silence, se faire confiance, refuser la soumission. p170
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Tentons de le suivre encore un peu dans son cheminement solitaire, dans sa longue route au cœur de l’océan de verdure. Il a 35 ans, il est né le 16 mars 1938 à Toyomaka près d’Osaka, au Japon, il s’appelle Takayoshi Kano et les jambes de son pantalon de flanelle sont crottées de boue rouge. Sa chemise ne vaut guère mieux, délavée par le soleil et les litres de sueur. Il pédale en danseuse pour affronter les côtes, s’essuie parfois le front avec une serviette, de couleur écrue, qu’il laisse pendre sur sa nuque. Il crapahute sur cette piste sinueuse alors que d’autres papillons l’accompagnent. Quand il pénètre dans un tunnel de verdure, il en savoure la fraîcheur. Le vent baigne ses cheveux noirs, il ne pense à rien, ou bien il se rappelle la carapace écaillée du pangolin qu’un enfant a voulu lui vendre ce matin, à bord du bac rouillé qui traversait la Tshuapa. Il se rappelle aussi les premiers bonobos croisés lors de ce séjour exploratoire, c’était loin en amont de la rivière, il y a quatre ou cinq semaines. Leurs dos musclés, leurs poils charbon, leurs bras longilignes, leurs longues mains, leurs longs pieds, leur bonne humeur ; et puis leur regard profond, empli de sagesse, d’empathie ou de curiosité, quand ils sont descendus de quelques branches pour mieux observer cet intrus à deux pattes qui n’osait pas bouger, qui jubilait à voix basse, qui tremblait d’exaltation. Dans les montées, il regrette son automobile, qui a rendu l’âme la semaine dernière – une 404 carmin, achetée deux mois plus tôt au bord du fleuve Zaïre, dans la ville de Mbandaka. Je vous la cède pour 1 000 zaïres, et c’est un prix d’ami, avait dit le margoulin : les freins ne fonctionnaient plus, le moteur s’est grippé. La Peugeot a tout de même tenu 2 000 kilomètres sur les pistes ondulantes de cette brousse incongrue. Mais la guimbarde avait mauvais caractère, tombait en panne, renâclait, n’était jamais fiable. Il devait s’arrêter pour la ménager, pour l’abreuver d’eau, d’huile ou d’essence : le Japonais en profitait pour demander aux villageois s’il leur arrivait d’entrevoir des bonobos dans les alentours, on lui répondait que non, qu’on ne savait pas, mais que si on en voyait on en mangerait volontiers. On lui proposait du macaque boucané à la place, des antilopes de brousse fraîchement chassées, il déclinait. Il ne venait pas se taper la cloche, il ne venait pas exterminer les animaux de la jungle : il voulait juste regarder ces grands singes dont on ignorait tout, il voulait les observer, connaître leurs habitudes, étudier leur organisation sociale et, peut-être, mieux comprendre les origines des comportements humains.
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Je suis perdu dans Zanzibar, égaré sur le bas-côté de l'Afrique. C'est par où, l'aventure ? Les murs de la vieille ville sont usés par le soleil, les façades coloniales s'effritent en silence. «L'hôtel est juste à côté», m'indique le vendeur de pastèques, seul être vivant croisé dans la torpeur de l'après-midi. Il faut longer un rempart défoncé par la végétation tropicale puis tourner à droite, sous une forêt de fils électriques dénudés. Je pousse la lourde porte cloutée, la matrone fait ses ongles derrière son comptoir, le prix des chambres est affiché en dollars. J'écope de la numéro dix : une cellule blanche, carrée, avec un plafond zébré de poutres en cocotier, un lit large comme un hippopotame et une petite ouverture encombrée de fils de fer, où s'emmêlent les rayons du soleil. Il fait 35 degrés, le ventilateur est cassé.
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J'ai envie de voyager comme on a envie de faire l'amour. C'est une attirance impérieuse, une chaleur qui monte et qui picote, un désir fondamental qui se répand dans tout le corps et qui fait oublier tout le reste.
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Elle [Belange] pouvait m'héberger dans la cour des miracles où elle logeait, près du marché central : treize appentis où s'entassent une centaine de personnes, des veuves de guerre, des fonctionnaires licenciés, des vendeurs de marijuana, des filles-mères et des familles de dix. Avec un seul robinet pour abreuver toute cette palanquée. Les kulunas, c'est-à-dire les voyous du quartier, y terminent parfois leur nuit, ils dorment quelques heures sur le ciment sale avant de se revigorer avec un joint et quelques gorgées d'alcool de maïs. Le fatras de cabanes est rebaptisé Maman Yemo, du nom de l'hôpital le plus insalubre de Kinshasa, où l'on a plus de chance d'attraper une infection mortelle que de ressortir guéri. Ici, les maladies se faufilent dans la crasse, prévient Belange. Quand elle va faire sa toilette, entre trois murs de parpaings branlants, elle ajoute des gouttes de crésyl dans son seau d'eau, en espérant que ça suffira pour tuer les microbes.(p.43/44)
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