AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Guillaume Martinez (92)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

D’un trait expressionniste au charme certain, c’est la vie de Winston Smith qui nous est décrite ici. À partir du village de Saint-Véran, dans les Hautes-Alpes, en 1984, se déroule sous nos yeux « une vie », titre du seul ouvrage retrouvé de cet auteur oublié.

Premier tome de la série consacré à son adolescence dans une « public school » anglaise, sa scolarité, mais aussi à un événement dramatique qui sera fondateur pour Smith.

Le charme opère, et l’on prend plaisir à découvrir cet auteur que l’on ne connaissait pas... Mais, les preuves de son existence s’accumulant tellement qu’on y voit peu à peu les ficelles... Alors, supercherie ou authentique histoire ? Pour un homme, né en 1903, disparu en 1984 qui porte le nom du personnage principal du roman éponyme de George Orwell, et dont la « vie » à traverser les conflits armés ou idéologiques de la première moitié du XXe siècle, pour l’en faire côtoyer certains des plus grands intellectuels, on a envie de connaître la suite... Et vite !



Lu en janvier 2018.
Commenter  J’apprécie          865
Vergès : Une nuit avec le diable

Qui connaître Maître Vergès ? C'est quand même l'un des avocats les plus célèbres du XXème siècle même s'il a été surnommée l’avocat du diable. D'ailleurs, cette BD nous invite à passer une nuit avec le diable.



Pourquoi une telle réputation ? Il a été un résistant et un anticolonialiste. Cependant, il a défendu dans le cadre de son métier d'avocat le nazi Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, ou le terroriste Carlos. Bref, il a été l'avocat des pires crapules de toute l'humanité. Certes, mais un avocat aussi contesté que brillant !



On pourrait l'excuser en raison de son métier juridique qui ne laisse pas la place aux sentiments. Cependant, il n'hésitait pas à déclarer que l'ancien dirigeant serbe Slobodan Milosevic est extrêmement sympathique ou que Pol Pot était drôle et courtois. C'est comme si on trouvait, à titre purement personnel, le criminel de guerre Vladimir Poutine ou encore Kim Jong-un comme personnalité bienveillante.



A noter qu'il a proposé ses services à Saddam Hussein ou encore à Mouammar Kadhafi, d'autres aimables personnalités connues pour leur humanisme dans leurs pays respectifs.



A son décès, survenu alors qu'il a 88 ans en 2013, un de ses confrères dira : « La seule chose sur laquelle tout le monde peut être d’accord, c’est que Vergès était un personnage exceptionnel, fascinant et qui emporte avec lui une grande part de son mystère ». Il a eu des combats peu glorieux et on ne saura jamais quelle était la part de sincérité...



Sa liberté de propos et son indépendance explique évidement ce côté brillant dans l'explication des pires actes commis par ses clients. Il parvient à expliquer l’enchaînement comme dans une tragédie grecque. C'est évidement dangereux mais courageux. Il sait faire face et peu aujourd'hui peuvent avoir ce trait de caractère.



Moi qui suis juriste, j'ai trouvé cette BD totalement captivante et presque enivrante car c'est brillamment construit. Cela donne un aspect assez complexe de la personnalité de Vergès ce qui le rend intéressant. Oui, on peut être séduit par la beauté du diable ou les fleurs du mal...



Commenter  J’apprécie          847
Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

Deuxième tome de « la biographie retrouvée » de ce fameux auteur oublié : Dover W. Smith. 1917-1921, ses années passées à Eton. Collège anglais de la plus haute importance, dans lequel, en tant qu’élève boursier, il devra se battre encore plus que les autres.

Ce sont ces années de scolarité troubles pour Winston Smith qui adoptera tous les codes, surtout les pires, de l’intelligentsia britannique. « Cinq ans au cours desquels un petit bourgeois timide et complexé s’est lentement métamorphosé en un jeune home snob et arrogant, pur produit de d’intelligentsia britannique. » (p. 7).

Des années éclairées aussi. Il rencontrera des personnes qui l’accompagneront et nourriront son œuvre toute sa vie : Aldous Huxley, qui sera son professeur, ou encore Eric Blair, le futur George Orwell...

Deuxième tome dans lequel la fascination s’exerce de nouveau. On ne sait si celle-ci provient de la vraie histoire de cet écrivain maudit ou du fantasme de la vie du héros de "1984"... À suivre !



Lu en janvier 2018.
Commenter  J’apprécie          790
Vergès : Une nuit avec le diable

Jacques Vergès (1924-2013) est un avocat, militant politique et écrivain franco-algérien. Après avoir été résistant, il devient célèbre en raison de ses convictions anticolonialistes et pour avoir été l'avocat de personnes ayant commis des crimes particulièrement graves, telles que le nazi Klaus Barbie ou le terroriste international Carlos.



Dans ce roman graphique, Chapuzet et Martinez reprennent, grâce aux nombreux documents à leur disposition, le récit de vie de cet avocat plein d'ambiguïté, de controverse et de contradiction. De cet homme, j'en ai entendu parler et pas qu'une fois... Et faut dire qu'il aimait qu'on parle de lui... Mais je ne m'y étais pas franchement intéressée. Cet ouvrage m'a permis d'en apprendre énormément sur cet homme énigmatique, qui s'est nourri de polémiques tout au long de sa carrière.



Vergès est un homme difficile à cerner. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est devenu plus tard l'avocat de Klaus Barbie, chef de la Gestapo surnommé « le boucher de Lyon » et accusé de crimes contre l'humanité. Il est à la fois l'ami de Nelson Mandela, de Mao Zedong et de Saddam Hussein. Communiste et révolutionnaire dans l'âme, il se fait un jour l'avocat de victimes d'attentat et l'autre celui du terroriste Carlos.



De cet homme, on approuve nombreuses de ses convictions alors qu'il nous rebute dans nombre de ses actes et paroles. L'homme est ambivalent, quelque peu imbu de sa personne, bel orateur. C'est un génie dans l'art de la controverse autant que dans l'art de disparaître. Il fascine, peu l'apprécie mais il a pourtant de nombreuses relations et a souvent usé de son influence et de sa notoriété. Surnommé « l'avocat de la terreur », il dit placer la dignité humaine avant la vie, d'où ses choix controversés vis-à-vis de certains de ses clients.



Un roman graphique passionnant, qui m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur le bonhomme (et c'est ce que j'ai fait grâce à mon ami Google). Peu de texte mais efficace et percutant, accompagné de superbes dessins en deux tons, jaune/noir ou blanc/noir selon qu'on est dans le passé ou le présent, ou encore par deux fois rouge/noir pour marquer davantage l'événement mentionné (Hiroshima et le 11 septembre). Les planches peu surchargées mais toujours très précises dans les détails, les portraits minutieusement réussis et ressemblant à la réalité, les traits fins et expressifs, les contrastes et les jeux d'ombre, tout ça est un régal pour l'œil et s'harmonise parfaitement avec les faits.



Il m'a suffi de le feuilleter à la bibliothèque pour tomber sous le charme des graphismes et le placer dans mon panier à emprunts. L'histoire de vie de cet homme a fini de me convaincre. Et même si je n'ai pas réussi à le cerner totalement, il est de ces personnalités fortes qui attirent et qu'on aime à décortiquer pour pouvoir mieux les comprendre (ou du moins essayer).



Une très chouette découverte, très intéressante, sur un monsieur que je n'apprécie pas plus qu'avant ma lecture mais dont la personnalité, la psychologie et le charisme sont brillamment mis en exergue.

Commenter  J’apprécie          6119
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

Je voudrais remercier, en premier lieu, Babelio, son opération Masse Critique ainsi que les Editions Futuropolis pour cette très agréable découverte.



J'avais été attirée par cet album car le nom de cet auteur anglais, Winston Smith, ne me disait absolument rien... en revanche, je le connaissais en tant que personnage de roman d'un écrivain connu. Cela ne vous parle pas ? Bizarrement, ses dates de naissance et de mort correspondent respectivement à la naissance de ce même écrivain et... au titre de son livre. Alors, coïncidence ou fausse biographie ? Je vous laisse le deviner.



J'ai aimé le graphisme de cette bande dessinée dans laquelle les moindres détails sont reproduits avec minutie. Le ton sépia donne à la fois une impression chaleureuse et cette idée de retour dans le passé. Et si le scénario n'est pas nouveau, il est traité avec originalité. En effet, plutôt que de nous présenter directement ce romancier anglais enfant, on plonge dans des souvenirs. Voilà une autre manière d'aborder le personnage. J'attends le 2ème tome avec impatience !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          500
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

J'avoue quand j'ai commencé « Une vie », l'histoire d' un écrivain et journaliste inconnu Dover W. Smith dit Winston, que Christian Perrissin et Guillaume Martinez ont prévu de nous raconter cet incroyable destin en 6 tomes, j'avais quelques craintes. Vraie biographie, ou entourloupe des auteurs ? La suite nous le dira. Mais rassurez-vous, vrai ou imaginaire le résultat est en tout point passionnant via ce premier tome. Car ce cher Dover a bien des choses à raconter et des aventures à vivre. Le scénario de Perrissin nous présente un jeune homme hyper sensible, timide, pas forcement sympathique mais surtout opportuniste.

Ce premier tome est consacré aux années collège à Land Priors, endroit fondateur pour forger la personnalité de Dover. Grâce aux dessins remarquables de G. Martinez, aux choix des couleurs à la fois chaleureuses et donnant un rendu d'époque remarquable, les planches défilent avec un plaisir non fin, suscitant un intérêt grandissant. « Une vie » vous l'avez compris, c'est vachement bien.
Commenter  J’apprécie          450
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

Dans la liste des BD proposées pour déposer sa candidature dans l’opération de Masse Critique, le résumé de Winston Smith a accroché ma curiosité. Avec deux biographies de David Lodge,

de David Lodge UN HOMME DE TEMPERAMENT (WELLS ) L'Auteur ! L'Auteur ! Henry James, m'ont sensibilisé au monde littéraire de l'Angleterre de la première moitié du XXème siècle. Dans le résumé, il est indiqué que Winston Smith aurait pu faire parti de ce microcosme.

Merci à la Masse Critique et aux éditions Futuropolis de m’avoir fait parvenir le Tome I de la biographie retrouvée de Winston Smith.

La BD est basée sur une autobiographie publiée en 1985.

Tout commence à la manière de « Sur la route de Madison » ou de « Land and Freedom » : les héritiers découvrent une tranche de vie insoupçonnée du disparu en rangeant ses papiers. Le basculement du scepticisme à l’immersion totale est très bien rendu dans la BD. Ce basculement s’est opéré aussi chez moi,

Le tome I ne concerne que l’adolescence de Winston SMITH, il ne se présente pas sous son meilleur avantage, il est lâche et antipathique, mais il faut ajouter qu’il y a beaucoup de non-dits autour de lui ….

Le dessin avec un style Sépia reflète l’atmosphère des collèges anglais durant la première guerre mondiale (telle que je l’imagine)

Guillaume Martinez et Christian Perissin ont réussi à capturer mon intérêt et à partager leur engouement pour la biographie.

Les sensations pour ce Tome I sont les mêmes que pour un roman, c’est un bon début, en attendant le Tome 2 sur 6 Tomes prévus !

Commenter  J’apprécie          440
Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

Suite des aventures du prénommé Dover, grâce à un mensonge éhonté voilà notre jeune garçon pris sous l'aile du couple Wilkinson. Il rejoint donc Eton, le cœur triste malgré tout, Dover s'étend épris de Mrs Wilkinson. Le jeune homme continue malgré tout des études honorables, dans ce monde élitiste dont il déchiffre les codes.

On replonge dès les premières planches dans cette biographie sans la moindre difficulté. Ça sent bon l’encaustique des couloirs de cette vieille Angleterre très bien rendue par le trait parfait de Martinez. Côté scénar., c'est toujours passionnant, rapport difficile mère/fils, sentiments amoureux troublés, rencontres qui forment l'homme en devenir. Ce tome 2, est tout aussi réussit. Seul hic, devoir attendre le tome 3 !
Commenter  J’apprécie          340
Motherfucker - Intégrale

Motherfucker a pour sous-titre : "Au sein du mouvement des Black Panthers". Mais cette bande dessinée parle des "conditions" qui ont rendu possible le succès des Black Panthers plus que des Black Panthers elles-mêmes.



Motherfucker s'inscrit dans un diptyque que Sylvain Ricard a voulu faire sur les Etats-Unis. La première partie étant Kuklos, une bande dessinée qui nous parlait de l'adhésion d'un jeune blanc sudiste au Ku Klux Klan.

Dans Motherfucker, le graphisme en noir et blanc de Guillaume Martinez est précis (surtout lorsqu'il s'agit des expressions du visage), comme dans un film noir.



Cette fois, l'histoire est racontée du point de vue d'un Noir, Vermont Washington. Vermont est un militant au parti des Black Panthers, ce qui déplaît fortement à Jefferson, son père, chez qui il habite avec sa femme et sa fille. La bande dessinée s'ouvre sur un rapide historique de le parcours de la famille de Vermont. Un parcours tragiquement classique : sa famille a émigré vers le Nord du pays après que son grand-père (dont il a hérité le nom) fut lynché par le KKK.

Dès ce moment-là, l'opposition entre Vermont qui lutte pour ses idéaux et son père qui adopte une attitude plus soumise par peur du pire - et noie cette insatisfaction dans l'alcool - entre en scène.



Chaque "chapitre" est construit autour d'un des points du manifeste des Black Panthers - voir quatrième de couverture.

Avec cette histoire que l'on pourrait qualifiée de "banale" (dans le sens où de tels scénarios étaient sans doute très courants), on est bien loin de l'image révoltée du célèbre Malcolm X. Ici, les personnages luttent pour leur dignité et pour le respect de leurs droits. Malheureusement pour eux, les abus sont toujours fréquents. Ces quelques scènes permettront à beaucoup de lecteurs de comprendre comment un parti avec une idéologie communiste a pu réunir autant d'adhérents dans un pays comme les Etats-Unis (et pendant la Guerre Froide!).



Avec cet opus, on se rappellera que les Etats-Unis n'ont pas toujours été le pays des rêves qu'Hollywood veut bien nous vendre. Ceci dit, on aurait pu faire le même constat avec les Amérindiens…



Pour conclure, je citerai la dédicace que l'auteur a fait mon exemplaire : " Ce grand moment historique où les Etats-Unis d'Amérique auraient pu devenir une vraie nation humaniste… Raté! "
Commenter  J’apprécie          270
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

1984.

Au téléphone, un certain Paul Durand prétend parler à Alice Laurens. Mais quel est ce plaisantin ? Alice est morte depuis quatre ans ! Sa fille n’apprécie que modérément. Cependant, le plaisantin continue : il y aurait un héritage d’un certain Dover Smith à aller quérir à l’hôtel du Grand Tétras de Saint-Véran, dans les Hautes-Alpes. Anna Laurens accepte de se rendre sur place depuis Nice où elle tient un commerce d’antiquités. Mais quel lien un bonhomme de 80 ans pourrait-il bien entretenir avec sa défunte mère ? A priori, aucun !



Critique ;



Christian Perrissin construit magnifiquement bien son récit en débutant par cet échange téléphonique entre Anna Laurens et Paul Durand avant d‘entamer le récit de la vie de Winston Dover Smith racontée dans son autobiographie inachevée « Une Vie ». L’auteur britannique qui tente d’être admis comme boursier au très réputé collège d’Eton a eu une vie d’aventurier remarquable… Mais il se décrit lui-même comme un imposteur et un lâche.

Pour l’instant, dans ce premier album, nous le trouvons à Land Priors, où il pleurniche facilement et est la cible de la plupart de ses camarades.

Les dessins de Guillaume Martinez contribuent à rendre cette atmosphère lourde que vit le jeune Winston Smith, orphelin, dans une école réputée où il n’aurait jamais dû mettre les pieds, puis son remarquable parcours scolaire et son attachement pour l’épouse de son directeur.

Mais cet auteur oublié, ce Winston Dover Smith, a-t-il seulement existé ailleurs que dans l’esprit tortueux de Christian Perrissin ? Cet écrivain oublié qui aurait côtoyé les plus grands auteurs de ce XXe siècle, dont George Orwell qui aurait donné à son personnage principal dans « 1984 » le nom de Winston Smith a-t-il vraiment existé ?

1984 ? Vous avez dit 1984 ? Serait-ce un hasard si c’est l’année où disparaît, sans laisser de trace, notre mystérieux écrivain dont je ne trouve nulle trace sur Internet ?



Vivement la suite !

Commenter  J’apprécie          230
Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

1917.

Winston Dover Smith découvre à quel point, il ne fait pas bon être un étudiant de première année à Eton. N’étant pas du même rang social que la très grosse majorité des étudiants (il est boursier) il va devenir le souffre-douleur de « Bismark », l’étudiant qui est le leader des étudiants de dernière année. Les châtiments corporels ne manqueront pas ! Les humiliations non plus ! Va-t-il être en mesure de résister ? Saura-t-il aussi modérer ses sentiments amoureux envers Julia Wilkinson, l’épouse d’Adam, directeur du collège qui l’a formé et qui paie ses études à Eton ?



Critique :



Anna continue de découvrir l’autobiographie de Winston Dover Smith dont elle a hérité bien malgré elle. Elle n’est plus trop pressée de quitter la montagne et la chambre d’hôtel qu’occupait ce même Smith tant elle est plongée dans ses écrits et a envie de retrouver les traces de ce mystérieux écrivain.

Reprenons le cours de l’ouvrage de Dover Smith. Nous voilà à Eton en compagnie d’un Winston qui cherche sa place dans un milieu dont il n’est pas issu. C’est là qu’il va faire la connaissance de Aldous Huxley (Le meilleur des mondes) l’un de ses professeurs et d’Eric Blair que nous connaissons mieux sous son nom de plume de George Orwell (1984) étudiant très contestataire dont il sera fort proche.



Il n’échappera pas à un certain snobisme et prendra de plus en plus de distances à l’égard de sa pauvre mère qui en pâtira beaucoup.



Ses sentiments amoureux pour Julia Wilkinson vont conduire à un drame.



Christian Perrissin continue de nous balader dans cette « autobiographie d’un auteur que le temps a oublié malgré sa vie extraordinaire ». On retrouve avec plaisir les dessins et les couleurs sépia (mais pas que) d’un Guillaume Martinez très en forme.



Encore un album formidable ! Que demander de plus ? … La suite évidemment !

Commenter  J’apprécie          220
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

Winston Smith fut un écrivain et un journaliste anglais connu et tourmenté. Cette bande dessinée est sa biographie.

Comme moi vous ne connaissiez pas Winston Smith? Ce n'est pas grave, aucunement besoin de cela pour apprécier cet ouvrage de très bonne qualité. Et d'y découvrir un homme avec ses démons et ses ressources.



Anna Laurens va découvrir dans un chalet de Saint Véran l'autobiographie de l'homme qui autrefois a connu sa mère alors qu'elle était petite. Avec elle nous lisons, nous aussi, les lignes de cet auteur tourmenté que fut Dover Winston Simth.

Cela commence au collège de Land Priors et il se livre sans fars, sans fausse pudeur sans mensonge. Il apparait tel qu'il l'est avec ses défauts et sa vision des choses. Un jeune adolescent déjà mal dans sa peau et ultra sensible. Il n'a pas vraiment le beau role mais il n'en parait que plus vrai. Et c'est très intéressant de découvrir ce parcours difficile. On ne s'ennuie pas.



Le dessin est très joli. Les aquarelles rendent une sensibilité et une nostalgie qui se fondent particulièrement dans l'histoire. C'est fin et détaillé
Commenter  J’apprécie          200
Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

Dover est rentré à Eton, un lycée privé d'Angleterre formant l'élite de la société. Il y fera des rencontre qui le marqueront à jamais et dont il s’épanchera longuement dans son manuscrit autobiographique. Mais l'adolescence est aussi l'age des émois amoureux, des conflits familiaux...



Ce tome 2 est une belle suite de la biographie de l'écrivain et Journaliste anglais Dover Winston Simth (il est pas très connu mais il semble avoir eu une vie bien remplie).

Cette autobiographie qu'il a laissé dans cet hotel de Saint Veran et que Anna va découvrir. Nous le lisons en même temps qu'elle ce qui créé une affinité avec la jeune femme. Si les pages qui lui sont dédiées sont peu nombreuses, on s’intéresse tout de même à elle. Surtout qu'elle semble avoir elle aussi des zones d'ombres.

Dover lui va donc croiser dans ce lycée élitiste des figures qui marqueront sa vie. Huxley, Blair, Connolly... Les auteurs vont d'ailleurs revenir sur ces personnages dans le cahier en fin d'album.

Je trouve toujours le scénario bien réalisé, en alternant la vie au lycée, et celle familiale. Peut-être un peu plus de longueurs mais on voit le caractère du personnage se façonner.

Quant aux dessins, les aquarelles continuent de nous ravir.

Une belle découverte même si le personnage m'était inconnu.



Commenter  J’apprécie          160
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

Cette BD tourne autour de la biographie de Winston Smith, dont le nom titillait ma mémoire. Une petite vérification internet m’a permis de me rappeler pourquoi ce nom me parlait. Je vous laisse le soin de vérifier pourquoi…



Ce premier tome situé pendant la première guerre mondiale dans une institution scolaire anglaise stricte, montre un Winston Smith autour duquel traînent plusieurs mystères. Il est gâté par la cuisinière du lycée. Comme elle est d’origine allemande, en pleine guerre mondiale, cela fait jaser. Le directeur l’a à la bonne et le protège. Pourquoi ce traitement de faveur pour un jeune boursier, timide et limite pétochard ?



Cette BD précédée de critiques très favorables, m’a quelque peu déçu. Certes, je ne suis pas vraiment fan de ce type de graphisme, mais le handicap principal de cet album tient dans son personnage principal, qui ne porte aucune valeur : ultra-protégé, sans aucun courage et même manipulateur. Difficile de l’envisager en « héro » positif… Peut-être que la suite le rendra plus sympathique...
Commenter  J’apprécie          150
Une vie : Winston Smith . La biographie ret..

Dover W. Smith revient en Angleterre mais désormais isolé et sans argent, il se cherche une voie.



Nous poursuivons la biographie de ce personnage souvent antipathique. Dans la première partie, il abuse de l'amour dune jeune fille pour se mettre à l'abri du besoin financier. Pas franchement glorieux...

Puis nous le voyons se débattre pour devenir écrivain et partir pour l'Espagne avec G. Orwell pour retrouver l'inspiration.

Le style de l'écriture est agréable et cohérent. Les dessins dont élégants et les aquarelles donnent une certaine douceur. Malgré cela jai eu une mal à me laisser embarquer. Il manque quelque chose qui tiennent un peu plus en haleine car le héros reste passif et montre peu d'émotions.
Commenter  J’apprécie          150
Une vie, tome 2 : Winston Smith (1903-1984)..

Deuxième tome de cette série BD basée sur une simili-biographie retrouvée d’un certain Winston Smith. Ce deuxième épisode est consacré aux années universitaires de « Dover » Smith, 1917-1921, celles où l’élève boursier d’Eton subit les a priori sévères d’élèves mieux nés.



Alors que le hasard lui fait côtoyer des étudiants plus ouverts que d’habitude dans ce milieu très select, il réussi à se fâcher avec eux. Dés lors, il se réfugie dans un mimétisme bon teint : il devient suiveur, sans aspérité.



Ces années d’adolescence correspondent aussi au passage au monde des adultes, avec des désirs féminins impossibles à satisfaire. Le britannique auto-centré va chercher à matérialiser ses fantasmes. Sans réelle passion et avec de terribles conséquences pour les autres. Tel est ce Winston Dover Smith, un gars qui a eu sa chance, mais a surtout montré ses limites.



L’ambiance très collet monté des collèges britanniques au début du XXéme siècle est bien rendue. Le conformisme de classe aussi. Cet épisode permet d’apporter plus d’importance aux personnages secondaires, qui tous à un degré ou à un autre, vont être marqués par les faiblesses de Winston Smith. La série gagne en intérêt après un début trop poussif à mon goût.
Commenter  J’apprécie          140
Une vie, tome 3 : Winston Smith (1903-1984)

Troisième tome de cette série BD basée sur une simili-biographie retrouvée d’un certain Winston Smith, britannique devenu adulte juste après la Grande guerre. Ce troisième épisode est consacré aux quelques mois que Winston Smith a passé en Chine en qualité d’employé de la puissante BAT (British American Tobacco). L’occasion de voir le Shanghai des concessions, le nationalisme chinois renaissant après les guerres de l’opium, le Kuomintang qui essaye de pousser les empires coloniaux hors de Chine, et l’extrême suffisance des expatriés européens vivant hors du monde réel…



C’est dans ce contexte que « Dover » Smith va se frayer son chemin et découvrir à ses dépens que la Chine n’est plus aux ordres de Londres. Sa rencontre à Shanghai avec Aldous Huxley, son ancien professeur, tourne à la confrontation entre les idées progressistes d'Huxley et le fait colonial, que Dover accepte sans recul. C’est aussi une réunion en Birmanie avec son ex-condisciple, le futur George Orwell, qui là encore entraine Dover dans une nouvelle controverse.



Cet album « chinois » est bien supérieur aux précédents, car beaucoup plus porteur des débats d’idées de l’époque et de la réalité du temps, dans un immense pays s’opposant à sa colonisation.



Commenter  J’apprécie          130
Motherfucker - Intégrale

Les auteurs nous propulsent, en noir et blanc, au sein du mouvement Black Panthers. C'est une partie de l'histoire que je maîtrise très mal. Je connais le nom du mouvement, leurs revendications, mais cela s'arrête là. Alors c'est avec grand intérêt que j'ai saisi cette bd.

Le point de vue est forcément partial, puisque nous adoptons le point de vue d'une famille de noirs du Parti, du père, Vermont Washington en particulier. On voit la violence subie, passée et présente, la pression, les souhaits d'égalité et ceux qui le sont moins. Des violences extrêmes entrainent des revendications qui le sont également. Je pense à la revendication de la libération de tous les noirs des prisons ou l'exemption de tous les hommes noirs du service militaire. Là nous ne sommes plus dans l'égalité. Ou la scène où Pete est rejeté par ses amis Black Panthers parce qu'il est blanc. Ce n'est pas juste. Mais les actes qui mènent à ça ne sont pas justes. Et c'est cet engrenage que nous donne à voir cette bd.

Les dessins sont beaux, bien ombrés, ils donnent beaucoup de puissance aux scènes, beaucoup de vie, de mouvement. Les traits des visages, les expressions sont renforcées et nous mettent au plus près des protagonistes.
Commenter  J’apprécie          130
Une vie, tome 1 : Winston Smith (1903-1984)..

1984. Anna Laurence débarque à Saint-Véran, dans les Hautes Alpes. Un pensionnaire de l’hôtel où elle vient d’arriver, n’ayant donné aucun signe de vie depuis des semaines, avait confié au gérant des lieux une lettre destinée à sa mère, décédée depuis quatre ans. S’installant dans la chambre du disparu, Anna ouvre le courrier et découvre par la même l’existence d’un certain Winston Smith, écrivain anglais octogénaire dont elle n’a jamais entendu parler mais qui semble avoir très bien connu sa maman. Dans une malle, elle trouve un manuscrit sobrement intitulé « Life : confession d’un imposteur » et se plonge dans l’autobiographie de cet homme né au début du 20ème siècle.



Une adaptation prévue en six tomes de l’autobiographie d’un auteur anglais méconnu. Ce premier volume couvre l’année passée par Smith à l’école privée de Land Priors, jusqu’à son admission au prestigieux collège D’Eton, en 1916. On y découvre un élève solitaire dont l’émotivité à fleur de peau lui vaut quolibets et sarcasmes de la part de ses camarades. Un enfant qui, sous la protection du directeur de l’établissement, va peu à peu s’endurcir et devenir prêt à tout pour parvenir à ses fins.



L’éditeur précise que Christian Perrissin a découvert cette autobiographie chez un bouquiniste. Sauf que quelques recherches suffisent pour comprendre que ce livre n’a jamais existé et son auteur encore moins (pour info, Winston Smith est le héros du « 1984 » de Georges Orwell et ce n’est sûrement pas une coïncidence). En fait on nage en pleine supercherie et j’avoue que ce n’est pas pour me déplaire ! Surtout que cette supercherie fonctionne parfaitement. Oscillant entre les époques, le scénario se révèle très malin, d’ailleurs Perrissin a déjà prouvé avec Kongo et Martha Jane Cannary qu’il est particulièrement à l’aise dans l’exercice de la biographie, qu’elle soit ou pas fictive.



Au-delà du jeu d’illusionniste imaginé par les auteurs, le récit est passionnant et retrace l’ambiance particulière des écoles anglaises pendant la première guerre mondiale. Pénurie d’enseignants, pénurie de nourriture, tension entre élèves, patriotisme exacerbé, etc. Le dessin réaliste de Guillaume Martinez, tout en sobriété, reste pour sa part en permanence au service de l’histoire.



Un premier tome extrêmement prometteur, j’ai hâte de connaître la suite de cette vie inventée de toutes pièces (ou pas).


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          130
Une vie, tome 3 : Winston Smith (1903-1984)

Après ses années à Eton, Dover W.Smith va se faire embaucher par la BAT (Bristsh-american tobacco) qui va l'envoyer en Chine, en proie à une instabilité révolutionnaire.



Ce tome 3 de l'adaptation l'écrivain Winston Smith m'a moins convaincue. Et ceci pour deux raisons principales. Tout d'abord le contexte historique me semblait intéressant mais il n'est pas vraiment expliqué et on a bien du mal à comprendre ce qu'il se passe. C'est très frustrant. Dover étant très passif tout au long de son séjour en Asie. Il ne s'intéresse guère à ce qui se passe autour de lui, ne semble concerné que par le jeu.

Et ensuite par le personnage central en lui-même. Il parait très antipathique avec des idées racistes. Il ne s'intéresse pas à l'Asie, ne cherche pas à comprendre ses habitants, pire il les dénigre. Cela est sûrement représentatif de l'état d'esprit des anglais pour leur colonie, mais du coup je n'ai pas réussi ni à me plonger dans le récit ni dans le personnage.



Les dessins, des aquarelles, sont toujours très belles.
Commenter  J’apprécie          112




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Guillaume Martinez (219)Voir plus

Quiz Voir plus

Les cinq Juifs ...

Tout est Dieu !

Marx
Moïse
Freud
Jésus
Einstein

5 questions
30 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}