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Critiques de Guillaume Ramezi (127)
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L'important n'est pas la chute

Le gros point fort de ce polar, c'est sa construction au millimètre près autour d'une intrigue resserrée dans le temps : un homme dans le coma suite au sabotage de son parachute, un riche industriel ; une lieutenant de police qui mène l'enquête après avoir essayé quelques mois auparavant de résoudre, en vain, l'énigme de l'enlèvement de sa fille avant sa réapparition, traumatisée.



Le lecteur vit cette enquête pas à pas, avec l'équipe de police. Il n'a jamais de temps d'avance sur elle ou de retard, comme collé le nez au sol à fureter pour trouver des indices.



Ça démarrait pépère classicou mais progressivement, ça se complexifie et ça commence à puer grave, puis carrément à virer sordide jusqu'à l'insupportable. Guillaume Ramezi excelle à faire monter le suspense qui explose dans les cinquante dernières pages, parvenant à relier de façon magistrale cette tentative de meurtre et le cold case de la disparition de la fillette ( et même plus ... ) Tout remonte à la surface et ce n'est pas beau à voir ...



Un polar vraiment très efficace, précis et parfaitement huilé ! J'espère que l'auteur fera revivre l'attachante équipe du lieutenant de police Camille Lambert pour une autre enquête !
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Le crépuscule des éléphants

L’amour des éléphants m’a fait ouvrir ce livre, puis m’a fait le lire, puis m’a dégouté de l’avoir lu, car ce que présente Guillaume Ramezi est un polar poussif, pas très bien mené, et je regardais plus le nombre de pages qui me restaient plutôt que l’histoire elle-même, dont je ne vous parlerai pas.



Question éléphants, tout le monde sait que le carnage dont ils sont les victimes a pour raison le prélèvement d’ivoire. Les réserves, et ici il est question du Gabon, reçoivent des dons humanitaires, or, nous dit l’auteur, ces dons ne sont pas toujours très nets et font l’objet de tous les trafics. « Un vrai business pèse de plus en plus lourd autour du commerce équitable et de l’environnement. Il y a même des chaires à ce sujet dans les plus grandes écoles de commerce. Si ça se trouve, dans ton bled aussi ils leur apprennent comment faire du blé en ayant l’impression d’avoir les fesses propres. » Les habitants pauvres, très pauvres, du village voisin reçoivent les sollicitations des trafiquants, ils doivent fermer les yeux ou se faire entretuer comme les éléphants poursuivis. Il est plus rentable de laisser le passage aux trafiquants contre un petit gain, que de s’engager dans la protection des animaux, qui d’ailleurs peuvent venir saccager leurs champs.

Et ces braconniers sont eux-mêmes nourris, armés et entretenus par les mafias asiatiques, friands d’ivoire, ou gangrenés par des branches fanatico-religieux. Y compris les rangers peuvent leur avoir indiqué les zones de passage des pachydermes.

25 000 éléphants se font tuer chaque année par les braconniers.



Tout le monde est en fait complice à un niveau ou à un autre, et la morale de l’histoire est qu’il est plus prudent de se méfier de tous, même de ses amis.



Cependant, note d’espoir fort important : Mère Nature s’adapte et on a pu constater au Mozambique pendant la guerre civile, où la faim poussait les habitants à tuer ces pauvres bêtes, et à financer la guerre par la vente de l’ivoire, que trente pour cent des éléphantes naissaient sans défense, pourcentage bien dépassé en Afrique du Sud dans les années 2000.



Ou comment se défendre sans en avoir.



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Kilimandjaro

Alors s’il y a bien un livre qui m’aura fait voyager en 2022 parmi toutes mes lectures, c’est bien celui-ci : « Kilimandjaro » de Guillaume Ramezi, paru aux Editions du Phénix Noir. Au travers de ses 254 pages, j’ai vraiment eu l’impression de trekker et d’escalader le toit de l’Afrique en compagnie des différents personnages, comme si j’y étais moi-même.



En plus de vivre ces sensations fortes d’alpinisme et d’escalade, une forte tension règne au sein du groupe de 9 personnes puisque des événements mystérieux se produisent et d’étranges drames surviennent mettant à mal l’expédition.



L’écriture fluide et la tension montant crescendo au travers des pages comme au fil des mètres des montagnes et de ses trois volcans font de ce thriller un très bon suspens divertissant. Grâce à une narration très visuelle, j’ai aussi parfois eu l’impression de visionner le livre en un film ou une série.



Les descriptions des décors sont ébouriffantes. Cela mérite que je le mentionne et ce, même plusieurs fois car, quand j’ouvre un bouquin, c’est pour voyager, m’évader par l’esprit. Et ici, ce livre a parfaitement fait son boulot ! Malgré le gigantisme des paysages de ces hauts sommets, c’est un huis-clos absolument anxiogène que le lecteur vivra !



Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce thriller aux conditions extrêmes, parfait en cette saison et surtout, diablement efficace !


Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Derniers jours à Alep



J’admire l’imagination de l’auteur, Guillaume Ramezi, pour avoir réussi à faire coexister 2 fléaux de notre temps, à savoir une espèce de Daesh et une sorte de Covid-19 dans une seule et même histoire à vous couper le souffle.



Une entreprise sans aucun doute fort ambitieuse qui présuppose un sacré talent non seulement d’imagination mais aussi bien d’observateur, de conteur et de fin psychologue.



Quoi qu’il en soit, j’aurais passé 2 jours et une bonne partie de la dernière nuit à lire et à tourner les 445 pages des "Derniers jours à Alep" et j’avoue qu’il y a bien longtemps que cela ne m’était plus arrivé, quand bien même si je lise plutôt beaucoup.



Comme le roman sous rubrique a déjà fait l’objet de 21 critiques sur Babelio, je peux me limiter à mon ressenti personnel et à 2 ou 3 remarques sans, toutefois, me laisser tenter par un résumé succinct de cette histoire en 2 grandes parties : réminiscence et rédemption.



J’ai eu le bonheur de visiter la splendeur millénaire d’Alep et la partie historique de la Syrie avant l’arrivée de la guerre, de la Daesh, de Bachar al-Assad et son support du Kremlin, et les références de l’auteur à cette cité et à ce pays m’ont donc inévitablement touché.



En marge du roman, je me suis grâce à l’auteur documenté sur le phénomène intéressant de la fabrication du savon d’Alep dont j’ignorais pratiquement tout.



Je regrette seulement que Guillaume Ramezi ait fait "disparaître" la charmante journaliste Marie si tôt dans son récit.

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Storia 2022



Paru le même jour que le dernier 13 à table, ce recueil de nouvelles n'inclue que des auteurs de la grande famille du noir et du polar. Il s'agit du troisième dont les droits seront reversés à l'association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies ) après Phobia paru chez J'ai lu en mars 2018 et Storia 2021 paru aux éditions Hugo poche il y a un an. Une façon de faire une bonne action, de sensibiliser les lecteurs à ces maladies infantiles ( elle se déclinent sous de multiples formes ) et de se faire plaisir puisque des recueils de cette qualité, même si vous boudez les nouvelles en règle générale, je n'en n'ai pas lus souvent.

Mais avant de passer au contenu je vais peut-être parler de cette maladie, même si des familles le font beaucoup mieux que moi au travers de leur vécu, sous forme écrite ou de vidéo accessible par un flashcode en fin d'ouvrage. Confirmant que les aides de l'association parrainée par Zinedine Zidane va certes en grande partie à la recherche mais également aux familles : le budget requis en matériel médical adapté est en effet extrêmement onéreux.



Le témoignage ému d'une mère s'interrogeait sur la faculté du gouvernement à dégager des fonds abyssaux lorsqu'il a fallu s'adapter au covid 19, rechercher un vaccin, aider les entreprises. Et à ne rien faire pour elle ou son fils de dix ans hospitalisé à domicile, ayant perdu toutes ses facultés motrices, devenu aveugle, mettant des couches. Il entend encore, mais c'est provisoire. Et pourquoi est-il dans cet état presque végétatif, aux portes de la mort, alors que tout allait bien à la naissance ? Parce qu'il a hérité de mauvais gènes.

Moins d'un enfant par jour naît en France avec cette pathologie qui ne sera détectée au plus tôt qu'au bout de quelques mois, souvent après plusieurs années. Cette maladie neurodégénérative, on peut désormais en ralentir les effets destructeurs via des effets cliniques, des structures adaptées. Quelques années de gagnées avec la chair de votre chair que vous n'aimez que davantage pour son courage. Mais au final ses premiers pas seront du passé quand ramper deviendra son unique moyen de déplacement, ses premiers mots ne seront plus que des borborygmes, et une paralysie totale finira par vous l'ôter avant l'arrivée de la grande faucheuse.

Votre vie sociale en souffrira, le regard d'inconnus sera souvent gêné, parfois déplacé. Pour se faire des amis il faut taire son quotidien et simuler une joie de vivre sans trop mentionner les visites aux hôpitaux et les batteries d'examens qui rythment votre quotidien. Parce qu'il ne faut surtout pas mettre mal à l'aise nos interlocuteurs.



Il est devenu coutumier de donner une thématique désormais aux recueils de nouvelles. Je ne sais pas qui a instauré cette mode. Des textes courts sont commandés pour figurer dans une anthologie particulière. Les noms des auteurs sont probablement plus vendeurs que la qualité des textes. Cela dit, ça n'est pas non plus inintéressant de voir comment peut se décliner un même sujet, certains écrivains en profitent pour sortir de leur zone de confort et surprendre leurs lecteurs. Mais la qualité est rarement régulière. On lit frénétiquement un petit bijou d'inventivité et après on se fait chier comme un rat mort. C'est peut-être pour ça que les nouvelles n'ont pas toujours l'accueil qu'elles mériteraient.

C'est à nouveau Damien Eleonori, auteur de la mort n'existe pas, qui réunit de nombreux auteurs pour faire parler de cette association ELA. le premiers des thèmes proposé était la phobie, les contes de fée dans une version détournée et plus moderne l'année dernière, et j'ai beaucoup aimé celui-ci : Les auteurs doivent se mettre en scène dans une anecdote, un fantasme, un cauchemar. Quasiment tous les narrateurs et narratrises seront donc les écrivains eux mêmes qui vont entraîner le lecteur dans d'insoupçonnés délires.

Parce qu'il est bien connu que les auteurs de romans noirs ne sont pas bien dans leur tête.

Et c'est ainsi que nous retrouvons quelques uns de nos auteurs préférés, et quelques inconnus également, dans des mises en abîmes où ils incarnent un jumeau virtuel, lui même écrivain, racontant ses déboires avec son éditeur, mettant un point final à son roman, en plein salon du livre avec ses lecteurs. Certains prennent plaisir à jouer les monstres, d'autres préfèrent parler de leurs proches ou encore de leurs souvenirs.

Certains par contre n'ont pas vraiment joué le jeu, incarnant juste n'importe quel personnage lambda, se contentant de lui donner leur prénom ou de parler de lui à la première personne du singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que sa nouvelle était ennuyeuse.



L'une de mes préférées a été celle du Québecois Hervé Gagnon. Son alter ego, un auteur répondant au nom d'Edgard Wagner, est abasourdi en entendant aux informations que Blanche Neige et les sept nains allait être interdit sous toutes ses formes, le film portant préjudice aux personnes de petite taille. Alors Edgard se met à rédiger un long pamphlet libérateur en se posant des questions humoristiques sur ce qu'ont devrait interdire par mesure de tolérance, pour ne heurter personne. Retirer Obélix et le père noël qui pourraient offusquer les obèses ? Ne plus vendre les chaussures par paire par respect pour les unijambistes ? Si le bikini est aujourd'hui considéré comme sexiste alors la burka peut-elle être le symbole de la libération de la femme ?

"On réécrit Barbe bleue pour cause de violence conjugale ?"

Et son discours n'en finit pas de parler de toutes les minorités, de tous les courants sexuels si nombreux qu'il n'y comprend plus rien, et ce qui en ressort avec un humour acide c'est que la tolérance ne se demande pas pour tout et à n'importe quel prix, et qu'il ne faut pas rendre l'homme blanc hétérosexuel responsable de tous les maux.

Je l'ignore mais j'emets l'hypothèse qu'Hervé Gagnon a été probablement énervé après les accusations de racisme à l'encontre d'Annie Cordy, d'Hergé, ou d'Agatha Christie qui s'était appuyée sans aucune arrière-pensée sur une vieille comptine de 1869 quand elle rédigea les dix petits nègres. Ou encore des accusations de pédopornographie complètement infondées auprès d'un de ses confrères écrivain, Yvan Godbout, dont le livre Hansel et Gretel avait été interdit provisoirement.



Ils sont deux à rêver du prix Goncourt dans ce recueil.

D'abord il y a Victor Guilbert, persuadé qu'Urinoirs pour dames fera un très bon titre pour le prochain prix et qui, sous l'effet de psychotropes, écrira frénétiquement l'histoire de Solange, dame-pipi à l'aéroport de Roissy, pleinement épanouie par son métier, sa vocation. Il apprendra parallèlement que son richissime voisin n'est autre que Guillaume Musso, et se mettra en tête de lui voler son manuscrit. Quiproquos et sourires garantis !

Si vous l'ignoriez, Fred Mars, auteur de la lame mais aussi de nombreux manuels de sexologie, et Mö Malö, auteur bien français de polars nordiques, ne font qu'un. Mais ils se dissocieront dans "Le point G" et accueilleront à leur table Emma, romancière de livres érotiques, afin de réunir leurs talents respectifs pour régiger le futur Goncourt à six mains. Ce qui est bien sûr formellement interdit. Arriveront-ils à écrire le texte parfait sous une seule identité ?

Là encore, un texte qui détend, à lire avec beaucoup de second degré. Mais on y apprend aussi plein de petites choses sur le Goncourt.



Autre auteur aux multiples identités, avec lesquelles il va d'ailleurs jouer tout en s'amusant avec le lecteur, Ian Manook et Roy Braverman, son alter ego qui écrit désormais des thrillers à l'américaine. Lui va voir son appartement se remplir peu à peu des personnages issus de son imaginaire alors qu'il est en pleine crise de la page blanche. Et ses personnages ont des exigeances. Blanche par exemple en a assez de se faire défoncer le cul dans une scène mièvre que l'auteur n'a de cesse de réécrire. Son amant se rebelle également et exige un twist dans lequel il tomberait amoureux d'un homme d'église, même s'il n'y en n'a pas le moindre dans le livre en cours.

Paradoxalement, l'auteur se défend ainsi : "C'est moi qui décide de qui vit et qui meurt dans mes romans", autrement dit il est le seul maître à bord.

Mais il explique aussi en conférence de presse que "Ce sont mes personnages qui décident de mes romans." Encore une nouvelle totalement barrée d'un auteur qui s'en donne à coeur joie en donnant vie à ses personnages.

Marlène Charine choisira une formule approchante puisqu'un soir trois de ses personnages récurrents ( Tombent les anges et Inconditionnelles sont publiés chez Calmann Levy ) prendront corps sur la banquette arrière de son véhicule et auront eux aussi des exigences, notamment de faire partie de son quotidien comme des personnes à part entière. Mais comment les présenter à sa famille ?



Quelques uns ne s'éloigneront pas de leur terrain de jeu favori et resteront dans le polar, au sens large du mot.

C'est le cas de Damien Eleonori qui va mettre en scène un double interrogatoire, celui du couple Barent interrogé par un commandant suite à la disparition d'une jeune femme à proximité de leur domicile, peu après y avoir été invitée. Mais où est donc l'auteure dans tout ça ?

Même question dans la nouvelle "dernière limite" de Ludovic Lancien, où il est question d'un cauchemar onirique dans lequel Lucie croise le jeune Adam dans un état de putréfaction avancé, qui la maudit avant de s'enflammer sous ses yeux. Elle se verra également dans un cimetière s'arracher les ongles pour creuser dans la terre sous laquelle repose le corps de sa mère. Et ainsi se succèdent les épisodes anxiogènes de Lucie, enfermée dans son imaginaire infernal.

Et Angelina Delcroix, qui a été criminologue et psychothérapeute, reprend le temps de son histoire sa casquette de psy. Parmi ses patients, Maxine, seule au monde et qui manque cruellement de confiance en elle. Alors que la déontologie l'interdit, Angelina va nouer un lien très fort, presque amical, avec cette femme. Elle se sent également responsable parce qu''il semblerait qu'un autre de ses patients, peu avenant, peut-être psychopathe, les ai pris pour cibles Maxine et elle.



Les salons littéraires et les fans perturbés serviront de terrain de jeu à Barbara Abel, Amélie Antoine et Salvatore Minni.

Sous forme d'anecdotes, les trois auteur(e)s se souviennent de rencontres un peu particulière.

-"Comment une si charmante personne peut-elle imaginer des trucs pareils ?" Nous rigolons souvent, mon amie et consoeur Karine Giebel et moi, de cette phrase récurrente qui semble nous définir comme deux monstres déguisés en romancières cordiales et sympathiques - écrit Barbara Abel, souvent en compagnie de la Varoise et du farceur François-Xavier Dillard dans les salons. Un jour elle fera la rencontre plus originale d'une lectrice prénommée Bérénice et de fil en aiguille, les deux femmes se rendront compte que l'imagination littéraire de l'une coïncide avec la vie bien réelle de l'autre. Leurs prénoms, celui de leurs conjoints, leurs professions et bien d'autres détails encore. Et connaissant Barbara Abel, pas toujours tendre avec ses personnages, la lectrice veut s'assurer qu'il ne va rien lui arriver de grave. Comme si sa vie était dictée par la Belge. Alors ? Simple coïncidence ? Piège ? Et dans le cas contraire quelles concessions faire sans dénaturer son style ? Un petit bijou !

Amélie Antoine nous relate quant à elle son quotidien avec son conjoint et leurs enfants, ainsi que ses angoisses qui perturbent son comportement et la rendent agressive, invivable.

Elle a en effet reçu l'inquiétant message "Souviens-toi l'été dernier" dans sa boîte aux lettres. Ou plus précisément "Je sais ce que tu as fait. Il est temps de payer." Même chose sur messenger. Un véritable harcèlement. Et ça n'est pas le premier puisqu'un fan obsessionnel ( je précise ici quand même que ça n'était pas moi ) se rendait à chaque salon pour la rencontrer et passer du temps avec elle où que ce soit, imprimait chacune de ses photos disponibles sur internet ou ailleurs après l'avoir fait agrandir. D'abord flattée, elle a ensuite appréhendé chacune de ces rencontres. Est-ce qu'il serait de retour ? Quel secret cache Amélie ? En dépit d'une fin un peu convenue encore une réussite que cette nouvelle où la Lilloise nous confie un peu de son quotidien, tout en nous livrant une autre facette d'elle-même.

Monsieur Concerto. C'était le nom d'un des principaux personnages du roman Claustrations de Salvatore Minni. Qui vient de finir de rédiger son troisième "one-shoot". Ses romans ne sont pas destinés à avoir de suite ou d'enquêteurs récurrents. Lui aussi reçoit d'inquiétants courriers. "Tu sais ce que j'attends de toi."

Jennifer est une fan, et quand il la rencontre à un salon du livre elle est particulièrement insistante : Elle veut retrouver ce fameux Concerto dans un prochain livre. Et l'auteur a beau lui expliquer que ça ne sera pas le cas elle continue à insister lourdement. Victime de vandalisme, Salvatore Minni se demande forcément si tout ne serait pas lié.



Passé, présent et futur : Trois choix pour des auteurs qui incarnent leur propre personnage dans des versions légèrement différentes.

Ainsi Vincent Radureau, entré au service des sports de Canal + en 1992, se souvient d'un des premiers matchs qu'il a commenté. Lady Diana était encore en vie, le tunnel sous la Manche toujours en cours. Et ce jour-là à Manchester s'affrontaient les deux équipes de la ville ( City et Chelsea ). Y jouait alors un petit français du nom d'Eric Cantona. Et le journaliste également auteur de deux romans noirs raconte dans une version peut être un peu exagérée comment il a failli arriver en retard en négligeant le décalage horaire ... et en étant poursuivi par des hooligans dont il avait percuté la voiture en oubliant un instant de quel côté on roulait en Angleterre. Pas alléchant dit comme ça mais au final on a un véritable petit thriller.

Petite scène de famille au présent pour Nicolas Druart ( L'enclave, Nuit blanche, Jeu de dames ). Il incarne son propre rôle de papa d'une adorable fillette de trois ans à qui il va acheter un tipi à la brocante, elle qui adore jouer aux indiens. Et ce malgré les avertissements du vendeur qui ne voulait pas mettre l'objet réputé maléfique en vente. Pas la nouvelle majeure du recueil.

Guillaume Ramezi se projette quant à lui en 2049 où il sera en mission spatiale, et bientôt le premier homme à mettre le pied sur mars. Si du moins tout se passe comme prévu.



Les deux dernières nouvelles, signées Mathieu Parcaroli et Ophélie Cohen, ont trait à la violence conjugale. Et on peut vraiment les rapprocher à plus d'un titre.

L'un commence par un meurtre, le second par un enterrement dans le jardin.

Tous les deux racontent l'escalade dans l'horreur.

"Pour tout et surtout pour rien, il me frappait, m'injuriait, me rabaissait." ( Parcaroli )

"Où que 'aille, il allait. J'étouffais mais je ne pouvais pas le quitter." ( Cohen )

Dans les deux on retrouve le cheminement habituel du pervers narcissique qui prive sa victime de liens extérieurs. Les amis disparaissent.

Les auteurs ne sont pas vraiment présents. L'auteur de "Le cri des corbeaux" a été témoin au mariage qui s'annonçait pourtant heureux. Quant à Ophélie Cohen, elle raconte une histoire à la première personne du singulier mais cette nouvelle ayant remporté un prix et clôturant le recueil, j'imagine qu'il faut la voir comme un cadeau aux lecteurs.

Et dans les deux cas, il ne s'agit pourtant pas de la violence domestique au sens où on l'entend habituellement. En particulier le couple dans "Lui et moi" signé par l'auteure d'Héloïse. Encore deux écrits de qualité.



Et c'est d'ailleurs le cas, honnêtement, des trois quart de ce recueil, il n'y a que quatre ou cinq textes qui n'ont pas remporté ma totale adhésion mais ils ne m'ont pas non plus ennuyé pour autant. Et c'est vraiment très rare une telle homogénéité sur cinq cent pages et dix-sept nouvelles. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs connus mais il ne suffit pas de commander des histoires aux dix écrivains les plus vendus pour assurer la valeur d'une anthologie. Bien au contraire.

Si vous êtes convaincu de ne pas aimer les histoires courtes, trop souvent déçu, accordez leur une dernière chance avec Storia 2022. Au pire des cas vous aurez fait une bonne action.

Son seul défaut au final c'est que si vous avez déjà comme moi un an de lecture devant vous, vous allez avoir envie de découvrir encore d'autres auteurs.

Avouez qu'il y a pire comme reproche.



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L'important n'est pas la chute

La chute c'est celle d'un parachutiste...Camille est appelée car le parachute a été saboté. Ce crime réveille une histoire qu'a vécue la famille alors... l'important n'est pas la chute.



L'histoire est facile à suivre, elle ne s'embarrasse ni de fausses pistes, ni de la psychologie des enquêteurs célibataires qui semblent n'avoir qu'une vie dédiée à l'enquête. Nous cheminons dans les pas des policiers. Le tout est linéaire et progresse dans le suspens de manière prenante.



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Le crépuscule des éléphants

L’auteur vendéen a réuni dans une même intrigue les deux protagonistes de ses deux premiers romans, sous la bannière de la protection des animaux décimés par l’homme pour quelques kilogrammes d’ivoire , ces merveilleux pachydermes placides ,ses forces tranquilles qui ont traversé les âges : les éléphants d’Afrique .



Basée à Paris , la capitaine Camille Wilson est convaincue par un de ses anciens amis de jeunesse de venir enquêter sur le terrain , suite au meurtre de l’administrateur d’une des principales réserves d’éléphants du Gabon, Edmond Martin . L’homme , d’origine britannique , avait voué sa vie à la cause animale et a fini lâchement assassiné. La policière va découvrir avec effroi ces trafics dirigés de l’extérieur par des hommes de l’ombre envoyant sans scrupules des hordes de braconniers décimer des troupeaux entiers pour leur dérober leurs défenses . Les quelques rangers qui surveillent la réserve sont complètement démunis contre ces attaques, souvent de nuit , et ils paient un lourd tribut lors de combats fratricides.

Elle va également faire la connaissance de Mathias , un médecin qui tient un dispensaire à Libreville et qui vient également soigner les animaux de la réserve , ceux qui ont survécu aux balles des braconniers. Elle va également rencontrer la petite Grace , une survivante de l'enfer,une boule d’énergie qui donne envie de surpasser , que Mathias a secouru et pris sous son aile .

Mais le danger rôde encore à proximité et risque de faire nouvelles victimes



Cela faisait longtemps qu’on attendait un nouveau livre de Guillaume Ramezi après deux précédents romans plutôt réussis.

On y retrouve une construction qui ne laisse aucune place aux fautes de rythmes et aux longueurs inutiles.

On y découvre une Afrique corrompue, maillon essentiel d’un trafic international d’ivoire dont l’Asie - notamment la Chine- est une des plus grande consommatrice.

Croyances ancestrales, remèdes de médecine traditionnelle ou des applications beaucoup plus étonnantes représentent des débouchés commerciaux qui attisent les convoitises et sont porteurs de menaces sur tous les animaux portant des défenses : éléphants ou autres rhinocéros.

La cause de ce roman n’est pas qu’un témoignage fort de ces exactions qui persistent encore aujourd’hui, c’est un véritable thriller avec ses moments forts et ses rebondissements, et il n’en manque pas !

De Paris à Libreville ces deux enquêtes menées tambour battant en parallèle, laissent peu de répit au lecteur et rendent hommage à ces quelques personnes qui ont dédié leur vie à la sauvegarde de la cause animale et qui ont souvent payé un prix fort à leur engagement .

Côté personnages , outre les principaux protagonistes, Camille , Mathias et Andreas , l’auteur nous offre deux savoureux «seconds rôles» qui apportent plus qu’une touche d’exotisme de bon aloi :

-Bonaventure , ce chef ranger intrépide qui raconte le fragile équilibre d’un peuple écartelé entre l’appât financier des trafiquants afin de leur fournir une main d’œuvre docile capable de se transformer en braconniers sans aucune morale et leur vie coutumière , dans laquelle les animaux de la savane ont toujours eu leur place à côté des hommes.

-Grace ,cette fillette orpheline, qui a vu la mort de prêt , et semble s’être forgée une carapace et une résistance à toute épreuve. Un être lumineux dont les sentiments ne demandent qu’à prendre leur envol et à trouver une épaule sur laquelle se poser .



Vous l’aurez compris , un roman fort en émotions qui nous rappelle que l’homme est le principal prédateur de cette planète dont la diversité animale s’appauvrit chaque jour un peu plus à cause de lui . Cette chaîne qui perd ses maillons à une vitesse effrénée semble entraîner La Terre vers son extinction prématurée à moins qu’une nouvelle génération plus préoccupée par sa sauvegarde prenne enfin conscience de l’urgence de la mise en place d’actions concrètes et courageuses.





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Kilimandjaro

Je ne sais pas si c’est l’escapade familiale au long cours de la famille Ramezi qui lui a donné des idées pour écrire ce nouveau roman. En tout cas, il est parfaitement réussi.

Que ce soit au niveau du scénario ou dans sa mise en abîme, terme plutôt approprié vous en conviendrez pour ce récit d’une ascension. Celle du Kilimandjaro, le toit de l’Afrique. Une aventure autant qu’une terrible grimpette jusqu’au sommet à près de 6000 mètres d’altitude.

Un rêve pour Maxence Brunel- au profil très similaire à un certain Guillaume - cet entrepreneur dont l’entreprise est en pleine expansion. L’ascension de ce sommet est également une véritable entreprise pour tout trekker qui se respecte qui doit préparer dans les moindres détails, nourriture, vêtements de protection contre le froid, équipements de survie, afin de ne pas être pris par surprise par les changements climatiques soudains qui risquent de survenir au cours de leur ascension.

Maxence rejoint donc au pied du sommet tanzanien le reste de l’équipage constitué de deux guides chevronnés et de porteurs , de deux sœurs parisiennes, d’un groupe de cinq lyonnais et d’un québécois dont la corpulence laisse à douter quant à sa capacité d’endurance lorsque la pente va s’accentuer.

Comme vous vous en doutez rien ne va se passer comme prévu lors de cette montée qui va se transformer en véritable calvaire pour l’ensemble des participants, en tout ça pour ceux qui auront survécu.



J’ai été incapable de lâcher ce livre jusqu’à son terme. Complètement happé par ce récit passionnant et subjuguant. Guillaume a habilement découpé le récit par paliers d’altitude qui nous rapproche un peu plus du sommet mais aussi d’un drame annoncé. Mais, pour autant le premier qui survient nous prend totalement par surprise. Un peu comme au cinéma quand les spectateurs poussent au même moment un cri d’effroi et de surprise. Vous êtes prévenus !

Et ce n’est que le début car le pire est à venir.

Certains personnages cachent bien leur jeu et vous vous amuserez sans doute à détecter l’imposteur. Rien ne vous dit d’ailleurs qu’ils ne sont pas plusieurs….

Attendez-vous donc à un jeu de massacre sur fond montagneux. Un huis-clos glaçant en plein air glacé alors que l’oxygène manque, que les esprits s’échauffent et que les véritables motivations de certains apparaissent au grand jour pour le plus grand malheur de leurs camarades de cordée.

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Kilimandjaro

Maxence a un rêve : gravir le toit de l’Afrique.

Pour le réaliser, il s’agrège à un groupe de 8 autres randonneurs : deux sœurs journalistes, un Canadien cinquantenaire en surpoids et 5 copains lyonnais : trois gars, deux filles.

Accompagnés de deux guides locaux, tout devrait bien se passer s’ils surmontent le mal des montagnes, le pire ennemi à leur projet.

Mais la mayonnaise ne prend pas dans le groupe. Pire des tensions voient le jour presque tout de suite. Et comme dès l’incipit on sait que Maxence est bien au sommet, mais mal en point, blessé, on veut découvrir pourquoi, comment cela va mal tourner.

Voici une lecture facile, pas désagréable mais pas plus attrayante que ça.

Les rebondissements à répétition ont fini par me lasser.

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Le crépuscule des éléphants

L'auteur tape encore fort avec ce thriller qui nous emmène en plein Gabon ou braconnage et meurtres sont légion dans ce roman...



En plantant ses thrillers dans des pays et paysages différents, l'auteur met son lecteur en instabilité. On sent encore plus cette tension car ce sont des faits qui sont loin de nos habitudes, de notre quotidien. Nous nous laissons porter par l'histoire.



J'ai toujours été fascinée par les éléphants. Maitres majestueux de la savane, ils sont réputés pour être très intelligents. Ce thriller leur rend clairement hommage en pointant également les nombreux trafics dont ils font l'objet.



Ce livre m'a bouleversée et m'a révoltée... L'Homme peut commettre le pire par cupidité... jai été sensibilisée sur le thème du braconnage par "Gorilles dans la brume" et je suis ravie de trouver un thriller intelligemment mené sur celui des éléphants.



L'auteur a une plume que j'adore particulièrement. Il sait par ses thèmes originaux nous sortir de notre zone de confort. C'est une grande force. Je n'ai pas lu les livres précédents avec les mêmes protagonistes mais cela n'a en rien gêné ma compréhension de l'histoire. Par contre, je vais me hâter de les découvrir 🥰.



Bref, vous l'aurez compris, une lecture qui m'a conquise.
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Kilimandjaro

Prenons de la hauteur avec Guillaume Ramezi. C'est la première fois que j'aborde cet auteur (une belle découverte) et ce par la face des sentiers tortueux du Kilimandjaro. Oui, en effet, notre écrivain à choisi les pentes du toit de l'Afrique comme théâtre de ce machiavélique thriller, original non !

Neuf touristes débarquent au pied de notre montagne, issus de deux groupes l'un arrivé tout droit d'Amsterdam composé de Maxence, notre héros, deux parisiennes Charlène et Marielle ainsi que Marc-André québécois rondouillard, pas très affuté pour l'escalade. Les autres membres de cette équipée, venus par un vol au départ de Paris, sont originaires de la région lyonnaise ; un couple de professeurs Jérémy et Cécile et leurs amis Romain, un écrivain en échec, Chloé son ex-petite amie et Florian, tête à claques, fils à papa, imbuvable et « nouveau biscuit » de Chloé. Nos randonneurs sont accompagnés de Bakary, le guide, John son adjoint et des porteurs, tous locaux.

Dans une première partie de récit agréable, Guillaume, nous fait découvrir les paysages à couper le souffle, des merveilles, un vrai guide touristique, ça donne envie ! Mais déjà on sent des tensions entre les protagonistes, oh ! rien de bien méchant, des caractères différents, des brouilles. Quand, tout à coup au tournant d'une page c'est le drame.

Et là les rebondissements se succèdent jusqu'au point culminant (5.895 mètres quand même) et la chute finale de l'intrigue. Qui sortira indemne de ce cauchemar ?

Diabolique ! Enfilez vos chaussures de marche, vous en aurez besoin, car le danger rode et il ne faudrait pas déraper.

Un grand merci aux Editions du Phénix Noir pour m'avoir permis cette lecture.

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Storia 2022

Ce recueil de nouvelles format poche m'a fait de l'œil. Ce n'est pas la première année d'édition, pourtant je n'en avais jamais entendu parler. L'association Ela récolte des fonds pour s'unir contre les leucodystrophies. Ce nom complexe désigne un groupe de maladies génétiques orphelines. Les leucodystrophies détruisent le système nerveux d’enfants et d’adultes. Elles affectent la myéline, substance blanche qui enveloppe les nerfs à la manière d’une gaine électrique. A la fin se trouve le témoignage d'une maman d'un enfant atteint. Pour ce qui est du livre, dix-sept auteurs ont écrit des nouvelles dont certaines font vraiment flipper. Une lecture distraction qui permet de faire une bonne action.
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Le crépuscule des éléphants



Le crépuscule des éléphants de Guillaume Ramezi est une triste histoire qui se passe au Gabon. Ici nous sommes au cœur d’un trafic d’ivoire, des milliers d’éléphants tués à chaque année pour les problèmes érectiles des Chinois et autres fadaises du genre. Le roman nous présente un groupe engagé à la protection de ces pachydermes face à une mafia sans pitié. Pour nous mêler encore plus une inspectrice de la police de Paris viens aider un ami pour résoudre un meurtre. J’ai trouvé l’histoire décousue sans réel profondeur, on effleure à peine le grand sujet pour en faire un roman d’aventure. Ce qui est venu me chercher dans l’histoire c’est la triste fin.

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Le crépuscule des éléphants

Pour son troisième roman, Guillaume Ramezi, a trouvé encore un sujet très intéressant, avec le crépuscule des éléphants.

Son écriture est toujours aussi efficace, aucun temps mort, un sujet très intéressant et horrible avec le trafic d'ivoire en Afrique, des personnages passionnants et une enquête et une intrigue captivante.

Tout est réussi dans ce roman touchant qui explique bien le problème des éléphants qui sont décimés pour leur ivoire.

Merci aux éditions IFS Phenix noir pour leur confiance et si vous ne connaissez encore pas cet auteur, je vous le conseille fortement !

Je trouve la couverture magnifique.
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Derniers jours à Alep

Si j’ai eu quelques inquiétudes parce que le livre était estampillé « espionnage« , mes craintes ont rapidement été levées parce que cet aspect n’est que la partie immergée de l’iceberg. Ce livre, c’est bien plus qu’un roman d’espionnage, c’est un formidable thriller qui mêle mystères, intrigue qui va à 100 à l’heure tout en conservant un aspect profondément humain qui a mis mes émotions à mal à plusieurs reprises.



Ma deuxième inquiétude était l’aspect terrorisme… J’ai abandonné il y a quelques mois un thriller qui avait ce sujet pour thème principal, ce n’est pas un sujet qui m’intéresse et on est largement abreuvé de faits sordides dans notre vie quotidienne par les médias ces dernières années et je n’aime pas forcément retrouver ça dans mes lectures. A nouveau, belle surprise pour moi car le terrorisme passe également au second plan de l’intrigue.



Mais alors, me direz-vous, si l’espionnage et le terrorisme son relégués au second plan, de quoi il cause ce livre, avec son titre éloquent et sa grenade en couverture ? Et bien il parle d’une quête, celle d’un homme qui découvre que son passé et les événements difficiles qu’il a pu vivre ne sont pas forcément ce qu’il croit. Contre vents et marées, Math cherchera par tous les moyens à faire la lumière sur ces ombres qui planent au-dessus de sa vie, et autant vous dire que rien ne va se passer comme prévu, surtout pour un amateur comme lui !



A travers une course palpitante entre Paris et Alep, Guillaume Ramezi ne cesse de monter graduellement le suspense au fil des pages, c’est fin, c’est bien mené, c’est crédible et ça fait peur ! Il est terrifiant de constater que, pire que les bombes et les attaques terroristes à l’arme lourde, nous pouvons subir également des attaques plus sournoises, organisées par des terroristes qui ont les moyens de financer la recherche, afin de faire un maximum de dégâts en un laps de temps très restreint. On découvre sur la courte bibliographie de l’auteur, sur la couverture, qu’il est ingénieur de profession. On ressent ce côté scientifique, sans pour autant qu’il ne soit inabordable pour le lecteur non initié. Au contraire, il s’adapte, pour accrocher au plus grand nombre.



L’auteur nous claque quelques scènes bien costauds, par-ci par-là, qui raviront les amateurs de thrillers violents, tout en contrebalançant habilement l’horreur de la situation avec une humanité qui transperce les pages par moment.



La construction narrative est bien menée, alternance de dialogues justement équilibrés avec la narration (j’accorde beaucoup d’importance à ça, car c’est ce qui donne une dynamique réelle au récit), chapitres vifs, courts, alternance de lieu, positionnement du lecteur tantôt du côté de Math, tantôt du côté de son père, histoire de nous placer dans une position omnisciente… Les codes du thriller sont respectés, et l’histoire se lit d’une traite.



Le mot de la fin

Pu*ain, y a du level pour un premier bouquin !



Dès lors que j’ai commencé ma lecture, il a été impossible pour moi de le lâcher. J’ai vécu cette histoire de l’intérieur, je me suis sentie proche des personnages, j’ai ressenti de l’empathie pour eux, j’ai souffert même par moment !



Je suis enthousiaste d’avoir lu un premier livre d’une telle qualité, enthousiaste de me dire qu’il y a une telle multitude de talents littéraires à explorer que je ne pourrai jamais me lasser du genre du thriller. C’est grâce à de jeunes talents comme Guillaume Ramezi que le genre se renouvelle, arrive encore à nous épater, à nous divertir et à nous marquer.



Je recommande chaudement !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Kilimandjaro

Un groupe de randonneurs se lancent dans l'escalade du Kilimandjaro, ils ne se connaissent pas tous. Très vite, la montée se transforme en jeux de massacres, d'autant que le temps s'y met. Un court livre sans temps mort et avec un bon suspense. À lire jusqu'au bout. Je n'irai plus non plus en vacances à la montagne...
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Kilimandjaro

C'est mon premier roman de cet auteur et j'ai déjà hâte de découvrir ses trois précédents romans . Ramezi a su me sortir de ma zone de confort en me faisant voyager pour me mener en expédition sur le toit de l'Afrique comme si j' y étais de part la justesse de sa plume très immersive. L'auteur maîtrise l'intrigue tel un maîtronome pour arriver à faire grimper une tension de plus en plus palpable au fil de l'ascension des personnages qui en font un véritable pages Turner. D'une simple expédition d' aspect banale qui va devenir un véritable cauchemar, Ramezi arrive a nous suprendre quand on s'y attend le moins.

Une très belle découverte que je recommande .
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Le crépuscule des éléphants

Pour son troisième ouvrage, guillaume Ramezi a choisi le trafic d’ivoire comme fond d’intrigue, pour le déroulement de son enquête.

L’histoire est plaisante et facile à lire. Dans son récit, l’auteur met à jour toute la difficulté des organismes de protection et de sauvegarde animale dans ces régions d’Afrique ou le braconnage, le trafic et la corruption, orchestrés par des triades ou mafias étrangères, sont bien souvent la dernière solution contre la misère des peuplades locales.

Ainsi l’ensemble de la faune faisant les frais de la bêtise humaine et de quelques fous avares de richesses, n’ayant aucun scrupule à éradiquer une espèce toute entière pour leur simple profit.

Ramezi réussi à lier tous les ingrédients nécessaires à un bon roman policier au cœur de la savane gabonaise en laissant malheureusement peu d’espoir sur la pérennité du pachyderme aux défenses d’ivoire.
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Derniers jours à Alep

"Derniers jours à Alep" de Guillaume Ramezi est un roman d'espionnage et traite d'un sujet d'actualité : le terrorisme. Entre Paris et la Syrie, il déroule un scénario plausible et terrible, mêlant services secrets et recherche médicale. Il se lit facilement, on ne s'ennuie pas, il met en scène des personnages intéressants et/ou attachants. Âmes sensibles s'abstenir…
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Kilimandjaro

🏔️Grimper tout en haut du Kilimandjaro, Maxence en rêvait et lorsqu’enfin l’occasion pour lui se présente de réaliser enfin son rêve, il n’hésite pas une seconde.

Le voilà donc parti en Afrique avec 8 autres randonneurs.

🏔️Les caractères de chacun sont dévoilés et le moins que l’on puisse dire c’est que certains « trekkers » ne se portent pas dans leurs cœurs. Mais après tout cette aventure n’est elle pas la bonne occasion pour faire de nouvelles connaissances et en apprendre plus sur chacun. 🏔️L’ascension est un rêve éveillé au milieu de cette nature si belle et si dangereuse à la fois. Mais alors que les étapes se succèdent, les incidents dramatiques pour certains, se font de plus en plus fréquents au point que l’on peut se poser une question : montés à 9 combien seront-ils à redescendre

🏔️Coup de cœur de cette année 2023 avec ce roman que je n’attendais pas. Une pure merveille entre angoisse, peur, beauté et incompréhension. Bluffée par la plume de l’auteur et très très belle découverte que je vous conseille fortement.
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