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Storia tome 2 sur 2
EAN : 9782755692624
493 pages
Hugo Poche (04/11/2021)
3.74/5   47 notes
Résumé :
STORIA 2022


Pour cette deuxième édition de Storia, chaque membre du collectif écrit une nouvelle autour d'un sujet qu'il ou elle connaît presque par cœur : lui-même...

Personnages, lecteurs, vie rêvée ou cauchemardée : dix-sept auteurs de thrillers se mettent en scène dans des nouvelles inédites au profit de l'association ELA? Peurs, intrigues, suspense... Tremblez au service d'une bonne cause !
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Paru le même jour que le dernier 13 à table, ce recueil de nouvelles n'inclue que des auteurs de la grande famille du noir et du polar. Il s'agit du troisième dont les droits seront reversés à l'association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies ) après Phobia paru chez J'ai lu en mars 2018 et Storia 2021 paru aux éditions Hugo poche il y a un an. Une façon de faire une bonne action, de sensibiliser les lecteurs à ces maladies infantiles ( elle se déclinent sous de multiples formes ) et de se faire plaisir puisque des recueils de cette qualité, même si vous boudez les nouvelles en règle générale, je n'en n'ai pas lus souvent.
Mais avant de passer au contenu je vais peut-être parler de cette maladie, même si des familles le font beaucoup mieux que moi au travers de leur vécu, sous forme écrite ou de vidéo accessible par un flashcode en fin d'ouvrage. Confirmant que les aides de l'association parrainée par Zinedine Zidane va certes en grande partie à la recherche mais également aux familles : le budget requis en matériel médical adapté est en effet extrêmement onéreux.

Le témoignage ému d'une mère s'interrogeait sur la faculté du gouvernement à dégager des fonds abyssaux lorsqu'il a fallu s'adapter au covid 19, rechercher un vaccin, aider les entreprises. Et à ne rien faire pour elle ou son fils de dix ans hospitalisé à domicile, ayant perdu toutes ses facultés motrices, devenu aveugle, mettant des couches. Il entend encore, mais c'est provisoire. Et pourquoi est-il dans cet état presque végétatif, aux portes de la mort, alors que tout allait bien à la naissance ? Parce qu'il a hérité de mauvais gènes.
Moins d'un enfant par jour naît en France avec cette pathologie qui ne sera détectée au plus tôt qu'au bout de quelques mois, souvent après plusieurs années. Cette maladie neurodégénérative, on peut désormais en ralentir les effets destructeurs via des effets cliniques, des structures adaptées. Quelques années de gagnées avec la chair de votre chair que vous n'aimez que davantage pour son courage. Mais au final ses premiers pas seront du passé quand ramper deviendra son unique moyen de déplacement, ses premiers mots ne seront plus que des borborygmes, et une paralysie totale finira par vous l'ôter avant l'arrivée de la grande faucheuse.
Votre vie sociale en souffrira, le regard d'inconnus sera souvent gêné, parfois déplacé. Pour se faire des amis il faut taire son quotidien et simuler une joie de vivre sans trop mentionner les visites aux hôpitaux et les batteries d'examens qui rythment votre quotidien. Parce qu'il ne faut surtout pas mettre mal à l'aise nos interlocuteurs.

Il est devenu coutumier de donner une thématique désormais aux recueils de nouvelles. Je ne sais pas qui a instauré cette mode. Des textes courts sont commandés pour figurer dans une anthologie particulière. Les noms des auteurs sont probablement plus vendeurs que la qualité des textes. Cela dit, ça n'est pas non plus inintéressant de voir comment peut se décliner un même sujet, certains écrivains en profitent pour sortir de leur zone de confort et surprendre leurs lecteurs. Mais la qualité est rarement régulière. On lit frénétiquement un petit bijou d'inventivité et après on se fait chier comme un rat mort. C'est peut-être pour ça que les nouvelles n'ont pas toujours l'accueil qu'elles mériteraient.
C'est à nouveau Damien Eleonori, auteur de la mort n'existe pas, qui réunit de nombreux auteurs pour faire parler de cette association ELA. le premiers des thèmes proposé était la phobie, les contes de fée dans une version détournée et plus moderne l'année dernière, et j'ai beaucoup aimé celui-ci : Les auteurs doivent se mettre en scène dans une anecdote, un fantasme, un cauchemar. Quasiment tous les narrateurs et narratrises seront donc les écrivains eux mêmes qui vont entraîner le lecteur dans d'insoupçonnés délires.
Parce qu'il est bien connu que les auteurs de romans noirs ne sont pas bien dans leur tête.
Et c'est ainsi que nous retrouvons quelques uns de nos auteurs préférés, et quelques inconnus également, dans des mises en abîmes où ils incarnent un jumeau virtuel, lui même écrivain, racontant ses déboires avec son éditeur, mettant un point final à son roman, en plein salon du livre avec ses lecteurs. Certains prennent plaisir à jouer les monstres, d'autres préfèrent parler de leurs proches ou encore de leurs souvenirs.
Certains par contre n'ont pas vraiment joué le jeu, incarnant juste n'importe quel personnage lambda, se contentant de lui donner leur prénom ou de parler de lui à la première personne du singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que sa nouvelle était ennuyeuse.

L'une de mes préférées a été celle du Québecois Hervé Gagnon. Son alter ego, un auteur répondant au nom d'Edgard Wagner, est abasourdi en entendant aux informations que Blanche Neige et les sept nains allait être interdit sous toutes ses formes, le film portant préjudice aux personnes de petite taille. Alors Edgard se met à rédiger un long pamphlet libérateur en se posant des questions humoristiques sur ce qu'ont devrait interdire par mesure de tolérance, pour ne heurter personne. Retirer Obélix et le père noël qui pourraient offusquer les obèses ? Ne plus vendre les chaussures par paire par respect pour les unijambistes ? Si le bikini est aujourd'hui considéré comme sexiste alors la burka peut-elle être le symbole de la libération de la femme ?
"On réécrit Barbe bleue pour cause de violence conjugale ?"
Et son discours n'en finit pas de parler de toutes les minorités, de tous les courants sexuels si nombreux qu'il n'y comprend plus rien, et ce qui en ressort avec un humour acide c'est que la tolérance ne se demande pas pour tout et à n'importe quel prix, et qu'il ne faut pas rendre l'homme blanc hétérosexuel responsable de tous les maux.
Je l'ignore mais j'emets l'hypothèse qu'Hervé Gagnon a été probablement énervé après les accusations de racisme à l'encontre d'Annie Cordy, d'Hergé, ou d'Agatha Christie qui s'était appuyée sans aucune arrière-pensée sur une vieille comptine de 1869 quand elle rédigea les dix petits nègres. Ou encore des accusations de pédopornographie complètement infondées auprès d'un de ses confrères écrivain, Yvan Godbout, dont le livre Hansel et Gretel avait été interdit provisoirement.

Ils sont deux à rêver du prix Goncourt dans ce recueil.
D'abord il y a Victor Guilbert, persuadé qu'Urinoirs pour dames fera un très bon titre pour le prochain prix et qui, sous l'effet de psychotropes, écrira frénétiquement l'histoire de Solange, dame-pipi à l'aéroport de Roissy, pleinement épanouie par son métier, sa vocation. Il apprendra parallèlement que son richissime voisin n'est autre que Guillaume Musso, et se mettra en tête de lui voler son manuscrit. Quiproquos et sourires garantis !
Si vous l'ignoriez, Fred Mars, auteur de la lame mais aussi de nombreux manuels de sexologie, et Mö Malö, auteur bien français de polars nordiques, ne font qu'un. Mais ils se dissocieront dans "Le point G" et accueilleront à leur table Emma, romancière de livres érotiques, afin de réunir leurs talents respectifs pour régiger le futur Goncourt à six mains. Ce qui est bien sûr formellement interdit. Arriveront-ils à écrire le texte parfait sous une seule identité ?
Là encore, un texte qui détend, à lire avec beaucoup de second degré. Mais on y apprend aussi plein de petites choses sur le Goncourt.

Autre auteur aux multiples identités, avec lesquelles il va d'ailleurs jouer tout en s'amusant avec le lecteur, Ian Manook et Roy Braverman, son alter ego qui écrit désormais des thrillers à l'américaine. Lui va voir son appartement se remplir peu à peu des personnages issus de son imaginaire alors qu'il est en pleine crise de la page blanche. Et ses personnages ont des exigeances. Blanche par exemple en a assez de se faire défoncer le cul dans une scène mièvre que l'auteur n'a de cesse de réécrire. Son amant se rebelle également et exige un twist dans lequel il tomberait amoureux d'un homme d'église, même s'il n'y en n'a pas le moindre dans le livre en cours.
Paradoxalement, l'auteur se défend ainsi : "C'est moi qui décide de qui vit et qui meurt dans mes romans", autrement dit il est le seul maître à bord.
Mais il explique aussi en conférence de presse que "Ce sont mes personnages qui décident de mes romans." Encore une nouvelle totalement barrée d'un auteur qui s'en donne à coeur joie en donnant vie à ses personnages.
Marlène Charine choisira une formule approchante puisqu'un soir trois de ses personnages récurrents ( Tombent les anges et Inconditionnelles sont publiés chez Calmann Levy ) prendront corps sur la banquette arrière de son véhicule et auront eux aussi des exigences, notamment de faire partie de son quotidien comme des personnes à part entière. Mais comment les présenter à sa famille ?

Quelques uns ne s'éloigneront pas de leur terrain de jeu favori et resteront dans le polar, au sens large du mot.
C'est le cas de Damien Eleonori qui va mettre en scène un double interrogatoire, celui du couple Barent interrogé par un commandant suite à la disparition d'une jeune femme à proximité de leur domicile, peu après y avoir été invitée. Mais où est donc l'auteure dans tout ça ?
Même question dans la nouvelle "dernière limite" de Ludovic Lancien, où il est question d'un cauchemar onirique dans lequel Lucie croise le jeune Adam dans un état de putréfaction avancé, qui la maudit avant de s'enflammer sous ses yeux. Elle se verra également dans un cimetière s'arracher les ongles pour creuser dans la terre sous laquelle repose le corps de sa mère. Et ainsi se succèdent les épisodes anxiogènes de Lucie, enfermée dans son imaginaire infernal.
Et Angelina Delcroix, qui a été criminologue et psychothérapeute, reprend le temps de son histoire sa casquette de psy. Parmi ses patients, Maxine, seule au monde et qui manque cruellement de confiance en elle. Alors que la déontologie l'interdit, Angelina va nouer un lien très fort, presque amical, avec cette femme. Elle se sent également responsable parce qu''il semblerait qu'un autre de ses patients, peu avenant, peut-être psychopathe, les ai pris pour cibles Maxine et elle.

Les salons littéraires et les fans perturbés serviront de terrain de jeu à Barbara Abel, Amélie Antoine et Salvatore Minni.
Sous forme d'anecdotes, les trois auteur(e)s se souviennent de rencontres un peu particulière.
-"Comment une si charmante personne peut-elle imaginer des trucs pareils ?" Nous rigolons souvent, mon amie et consoeur Karine Giebel et moi, de cette phrase récurrente qui semble nous définir comme deux monstres déguisés en romancières cordiales et sympathiques - écrit Barbara Abel, souvent en compagnie de la Varoise et du farceur François-Xavier Dillard dans les salons. Un jour elle fera la rencontre plus originale d'une lectrice prénommée Bérénice et de fil en aiguille, les deux femmes se rendront compte que l'imagination littéraire de l'une coïncide avec la vie bien réelle de l'autre. Leurs prénoms, celui de leurs conjoints, leurs professions et bien d'autres détails encore. Et connaissant Barbara Abel, pas toujours tendre avec ses personnages, la lectrice veut s'assurer qu'il ne va rien lui arriver de grave. Comme si sa vie était dictée par la Belge. Alors ? Simple coïncidence ? Piège ? Et dans le cas contraire quelles concessions faire sans dénaturer son style ? Un petit bijou !
Amélie Antoine nous relate quant à elle son quotidien avec son conjoint et leurs enfants, ainsi que ses angoisses qui perturbent son comportement et la rendent agressive, invivable.
Elle a en effet reçu l'inquiétant message "Souviens-toi l'été dernier" dans sa boîte aux lettres. Ou plus précisément "Je sais ce que tu as fait. Il est temps de payer." Même chose sur messenger. Un véritable harcèlement. Et ça n'est pas le premier puisqu'un fan obsessionnel ( je précise ici quand même que ça n'était pas moi ) se rendait à chaque salon pour la rencontrer et passer du temps avec elle où que ce soit, imprimait chacune de ses photos disponibles sur internet ou ailleurs après l'avoir fait agrandir. D'abord flattée, elle a ensuite appréhendé chacune de ces rencontres. Est-ce qu'il serait de retour ? Quel secret cache Amélie ? En dépit d'une fin un peu convenue encore une réussite que cette nouvelle où la Lilloise nous confie un peu de son quotidien, tout en nous livrant une autre facette d'elle-même.
Monsieur Concerto. C'était le nom d'un des principaux personnages du roman Claustrations de Salvatore Minni. Qui vient de finir de rédiger son troisième "one-shoot". Ses romans ne sont pas destinés à avoir de suite ou d'enquêteurs récurrents. Lui aussi reçoit d'inquiétants courriers. "Tu sais ce que j'attends de toi."
Jennifer est une fan, et quand il la rencontre à un salon du livre elle est particulièrement insistante : Elle veut retrouver ce fameux Concerto dans un prochain livre. Et l'auteur a beau lui expliquer que ça ne sera pas le cas elle continue à insister lourdement. Victime de vandalisme, Salvatore Minni se demande forcément si tout ne serait pas lié.

Passé, présent et futur : Trois choix pour des auteurs qui incarnent leur propre personnage dans des versions légèrement différentes.
Ainsi Vincent Radureau, entré au service des sports de Canal + en 1992, se souvient d'un des premiers matchs qu'il a commenté. Lady Diana était encore en vie, le tunnel sous la Manche toujours en cours. Et ce jour-là à Manchester s'affrontaient les deux équipes de la ville ( City et Chelsea ). Y jouait alors un petit français du nom d'Eric Cantona. Et le journaliste également auteur de deux romans noirs raconte dans une version peut être un peu exagérée comment il a failli arriver en retard en négligeant le décalage horaire ... et en étant poursuivi par des hooligans dont il avait percuté la voiture en oubliant un instant de quel côté on roulait en Angleterre. Pas alléchant dit comme ça mais au final on a un véritable petit thriller.
Petite scène de famille au présent pour Nicolas Druart ( L'enclave, Nuit blanche, Jeu de dames ). Il incarne son propre rôle de papa d'une adorable fillette de trois ans à qui il va acheter un tipi à la brocante, elle qui adore jouer aux indiens. Et ce malgré les avertissements du vendeur qui ne voulait pas mettre l'objet réputé maléfique en vente. Pas la nouvelle majeure du recueil.
Guillaume Ramezi se projette quant à lui en 2049 où il sera en mission spatiale, et bientôt le premier homme à mettre le pied sur mars. Si du moins tout se passe comme prévu.

Les deux dernières nouvelles, signées Mathieu Parcaroli et Ophélie Cohen, ont trait à la violence conjugale. Et on peut vraiment les rapprocher à plus d'un titre.
L'un commence par un meurtre, le second par un enterrement dans le jardin.
Tous les deux racontent l'escalade dans l'horreur.
"Pour tout et surtout pour rien, il me frappait, m'injuriait, me rabaissait." ( Parcaroli )
"Où que 'aille, il allait. J'étouffais mais je ne pouvais pas le quitter." ( Cohen )
Dans les deux on retrouve le cheminement habituel du pervers narcissique qui prive sa victime de liens extérieurs. Les amis disparaissent.
Les auteurs ne sont pas vraiment présents. L'auteur de "Le cri des corbeaux" a été témoin au mariage qui s'annonçait pourtant heureux. Quant à Ophélie Cohen, elle raconte une histoire à la première personne du singulier mais cette nouvelle ayant remporté un prix et clôturant le recueil, j'imagine qu'il faut la voir comme un cadeau aux lecteurs.
Et dans les deux cas, il ne s'agit pourtant pas de la violence domestique au sens où on l'entend habituellement. En particulier le couple dans "Lui et moi" signé par l'auteure d'Héloïse. Encore deux écrits de qualité.

Et c'est d'ailleurs le cas, honnêtement, des trois quart de ce recueil, il n'y a que quatre ou cinq textes qui n'ont pas remporté ma totale adhésion mais ils ne m'ont pas non plus ennuyé pour autant. Et c'est vraiment très rare une telle homogénéité sur cinq cent pages et dix-sept nouvelles. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs connus mais il ne suffit pas de commander des histoires aux dix écrivains les plus vendus pour assurer la valeur d'une anthologie. Bien au contraire.
Si vous êtes convaincu de ne pas aimer les histoires courtes, trop souvent déçu, accordez leur une dernière chance avec Storia 2022. Au pire des cas vous aurez fait une bonne action.
Son seul défaut au final c'est que si vous avez déjà comme moi un an de lecture devant vous, vous allez avoir envie de découvrir encore d'autres auteurs.
Avouez qu'il y a pire comme reproche.

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Seconde édition de Storia!!!!

La première était superbe je ne pouvais donc pas passer à côté …

Je suis très friande de ce genre de format, une très grande amatrice de nouvelles , et c'est pour la bonne cause (les droits son reversés à l'association ELA , l'association Européenne contre la Leucodystrophies…= maladies infantiles )

17 auteurs nous ont donc livrés des nouvelles de qualité !

Pour vous parler de la thématique de ce recueil c'est bien simple chaque auteur ou autrice a écrit une nouvelle sur lui-même /elle-même, un sujet plutôt familier (ou au contraire assez complexe à développer c'est parfois compliqué de parler de soi-même…)

Des nouvelles m'ont énormément plu d'autres un peu moins c'est le but de jeu on aime, on aime pas , on passe à autre chose , et ainsi de suite , personnellement ça me convient parfaitement, les nouvelles sont des petits bijoux avec une chute que j'attends toujours avec impatience …

Les recueils de ce genre en tout les cas sont remplies de pépites !

Prenons par exemple la première nouvelle « Une simple fiction » qui a été écrite pas une autrice que j'adore Barbara Abel (forcément cette nouvelle fut à mon goût )

Elle nous fait part de l'échange avec ses lecteurs /lectrices dans les salons/librairies et elle va se pencher en particulier sur une rencontre avec une certaine lectrice qui va lui avouer certaines choses pour le moins étonnantes…

Une intrigue savoureuse j'ai beaucoup aimé …

»Le Monsieur dans le tipi « de Nicolas Druart nous conte l'histoire de l'achat d'un tipi pour sa fille sur un marché à un homme un peu étrange , les nuits ne seront pas de tout repos après cette acquisition, une nouvelle intéressante sans pour autant que ce soit véritablement le coup de coeur …

Passons à « il est temps de payer « de Amelie Antoine (je suis également une admiratrice de cette autrice , sa nouvelle ne fut pas décevante ) dans cette fiction elle doit faire face à un mystérieux corbeau …une nouvelle qui dépote !

Agréable Surprise pour moi un auteur que j'ai beaucoup côtoyé en me plongeant dans les péripéties de Mike Logan dans la bourgade de River Falls j'ai eu la joie de lire une nouvelle de Monsieur Alexis Aubenque ensuite qui s'intitule « une dernière pour la route « intrigue intéressante qui se déroule sur l'île de beauté (La Corse) où l'auteur est poursuivi par d'étranges femmes ..

En ce qui concerne « Maxine » de Angéline Delcroix ce fut captivant une psychiatre doit faire face à une patiente fortement perturbée elle va lui mener la vie dure …

« Inspiration » de Damien Eleonori également une belle surprise un couple est arrêté et ils sont interrogés chacun de leur côtés pour une affaire détestable pas de mobile pas de suspect aucun témoin ni indice , une disparition..vraiment une très belle chute ..

»Urinoirs pour dames » de » Victor Guilbert m'a bien séduite également une intrigue originale , un écrivain alcoolique se rend dans une vielle cabane appartenant à sa tante près d'un lac va vivre pas mal de choses étonnantes , Guillaume Musso sera de la partie et je ne vous en dis pas plus au risque de vous gâcher la beauté de la chute …hilarant et plutôt dingue je me suis amusée en lisant cette nouvelle ce fut agréablement divertissant !

« Dernière limite « de Ludovic Lancien est extrêmement sombre glauque l'obscurité domine ce court récit j'ai beaucoup aimé …je ne vous en dis pas plus au risque de trop en dévoiler …

»L'incident « de Matthieu Parcaroli est formidablement construite , elle va mettre en scène la violence conjugale à travers un couple ,un meilleur ami qui va s'avérer être un confident une personne essentielle , c'est engagé et fort comme j'aime !

Pour clôturer et vous parler de celle qui m'a littéralement botté le cul car whaou la chute fut spectaculaire il s'agit de « lui et moi « d'Ophélie Cohen Qui va nous dépeindre une relation toxique avec « IL «

J'ai été bluffée par cette nouvelle totalement hypnotisée !

Bravo (c'est la lauréate du concours Storia donc la moins célèbre des différents auteurs /autrices qui ont participé à ce recueil ! )

Une merveilleuse découverte ! Une plume très talentueuse !

Je n'ai pas cité certaines nouvelles comme vous pouvez l'imaginer ce sont celles qui ne m'ont pas donné satisfaction ….

Elles ne sont pas mauvaises , loin de là je ne dénigrerais jamais le travail d'un auteur ou d'une autrice ce n'était pas spécialement à mon goût voilà tout …

C'est le but du jeu du recueil de la sorte si on apprécie pas forcément une histoire on passe à une autre ..

Pour résumé ce second opus de Storia il fut qualitatif comprenant une flopée de nouvelles attrayantes distrayantes et d'autres un peu moins …

Cela se lit rapidement , j'ai très hâte que le troisième sorte pour me jeter dessus , je l'attends impatiemment !

C'est réellement un plaisir de le découvrir chaque année !
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Ce recueil de nouvelles format poche m'a fait de l'oeil. Ce n'est pas la première année d'édition, pourtant je n'en avais jamais entendu parler. L'association Ela récolte des fonds pour s'unir contre les leucodystrophies. Ce nom complexe désigne un groupe de maladies génétiques orphelines. Les leucodystrophies détruisent le système nerveux d'enfants et d'adultes. Elles affectent la myéline, substance blanche qui enveloppe les nerfs à la manière d'une gaine électrique. A la fin se trouve le témoignage d'une maman d'un enfant atteint. Pour ce qui est du livre, dix-sept auteurs ont écrit des nouvelles dont certaines font vraiment flipper. Une lecture distraction qui permet de faire une bonne action.
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Aujourd'hui, je vous parle de « Storia » et c'est chez Hugo Thriller , collection Hugo poche Suspense.
Pour cette deuxième édition au profit de l'association ELA, des auteurs aux différents univers se mettent en scène pour la bonne cause.
En effet, ils se doivent d'intégrer leur propre personne dans une histoire, au risque de se voir, à leur tour, infliger les supplices qu'ils réservent d'ordinaire à leurs protagonistes.
Et pour tout vous dire, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil et plusieurs nouvelles m'ont vraiment emballées. On sent que les auteurs se sont fait plaisir. Ils vont devoir affronter, à leur tour, leurs personnages et cela donne des situations hilarantes, stressantes ou encore terrifiantes.
A commencer par « Une simple fiction » de Barbara Abel qui nous montre, alors que les salons du livre ont repris, qu'il n'est pas toujours facile de faire face à ses lecteurs, d'assumer sa part de noirceur dans ses écrits ou plutôt de devoir la justifier sans risquer de passer pour une psychopathe déguisée en ange.
« le monsieur dans le tipi » de Nicolas Druart est pour moi une belle découverte de la plume de cet auteur dont « l'enclave » est dans ma PAL. Il va falloir que je remonte ce livre en haut de la pile. Il a su me terrifier en quelques pages.
« Inspiration » de Damien Eleonori vous offre une intrigue machiavélique dans laquelle aucune échappatoire ne semble possible.
J'ai eu un très gros coup de coeur pour « Dernière limite » de Ludovic Lancien . L'auteur vous propose une nouvelle sombre, éprouvante et émouvante. Je ne vous en dis pas plus car je risque de vous dévoiler l'intrigue et la chute n'aurait alors plus la même saveur et ce serait vraiment dommage.
« Récurrent « de Salvatore Minni Officiel n'a pas été sans me rappeler « Misery » d'un certain Stephen King. L'auteur arrive à rendre une atmosphère irrespirable, étouffante, rien qu'avec la présence d'un personnage. C'est bien joué.
« L'incident » de Matthieu Parcaroli traite de la violence conjugale, et l'auteur arrive à vous prendre à témoin de cette relation toxique. Une relation qui mènera bien évidement au désastre.
Je ne vous parle bien évidemment que des nouvelles avec lesquelles j'ai eu le plus d'affinité mais les autres auteurs ne sont pas en reste et voici la liste : Amélie Antoine, Alexis Aubenque, Roy Braverman, Marlène Charine, Angélina Delcroix, Hervé Gagnon, Victor Guilbert, Fred Mars, Guillaume Ramézi, Ophélie Cohen et Marina Filio de Raimond (témoignage d'une famille d'ELA)
17 nouvelles donc et 1 témoignage qui vous promettent beaucoup d'émotions.
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13 à table ! 2022 avait été mon premier essai au rayon des recueils de nouvelles. Il avait été concluant. Je me suis donc laissé tenté par ce Storia 2022.
Cela a bien commencé avec les deux premières nouvelles, puis les trois suivantes beaucoup trop similaires à mon goût m'ont laissé présager une lecture laborieuse. Mauvaise pensée de ma part.
J'ai aimé une grande majorité de nouvelles. Je ne me lancerai pas dans un classement. Cet exercice est différent de chaque lecteur. Je ferai juste une liste des nouvelles qui me laissent donc un plus grand souvenir que les autres.
- Une simple fiction de Barbara Abel parce que c'était la première et qu'elle m'a donné l'envie de poursuivre
- Il est de temps de payer d'Amélie Antoine pour son côté psychotique
- Maxine d'Angélina Delacroix pour l'intrigue prenante
- le monsieur dans le tipi de Nicolas Druart pour son côté "horreur" et pour la fin que je n'ai pas vue venir
- Woke d'Hervé Gagnon pour son côté OVNI mais juste
- Urinoirs pour dame de Victor Guilbert pour son héros
- Récurrent par Salvatore Minni pour le côté polar le plus affirmé
- L'incident par Matthieu Parcarolli pour un sujet qui m'interpelle depuis toujours
- Demolition Derby par Vincent Radureau pour mes années de foot sur C+
- Major Guillaume par Guillaume Ramezi pour son anticipation prémonitoire ? et pour David Bowie
- 21 mois par Marina Filiol de Raimond pour un aspect très personnel

Je reste donc sur une impression très positive de ma lecture et je dois dire que je vais tâcher de me procurer certains ouvrages des auteurs précédemment cités.

Un petit bémol cependant : L'ensemble réuni ne me laisse pas un souvenir très polar.

Je renouvellerai cependant l'expérience l'année prochaine.
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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/niko-tackian-la-lisiere-53718.html Les études de droit et d'histoire de l'art peuvent mener à l'écriture de roman noir. La preuve ! C'est en tout cas le chemin pris par Niko Tackian pour arriver en librairie au rayon des romans qui font peur…
On l'a aussi connu journaliste, auteur de BD, metteur en scène et scénariste. On lui doit d'ailleurs la série télé « Alex Hugo » écrite en collaboration avec Franck Thilliez.
Mais aujourd'hui, c'est avant tout de l'auteur de thrillers que je veux vous parler, lui qui, en quelques titres, est devenu un incontournable. Il fait d'ailleurs partie du collectif « La ligue de l'imaginaire » aux côtés de Bernard Minier, Olivier Norek, Bernard Werber ou Barbara Abel.
Dans l'univers du thriller, Niko Tackian fait ses armes avec « Quelque part avant l'enfer », un premier titre primé au festival de Cognac. Rapidement les succès vont s'enchainer au rythme d'un livre par an.
Et si vous n'avez pas encore lu « Avalanche hôtel », « Celle qui pleurait sous l'eau » ou « Repère », allez-y ! Vous allez adorer avoir peur ! Dans ses romans, Niko Takian aime décortiquer la psychologie de ses personnages, les mettre face à des situations toutes plus angoissantes les unes que les autres et, à chaque fois, son histoire prend place dans un paysage différent, sorte de huis-clos naturel qui joue un rôle dans le déroulé de l'intrigue.
Avec « La lisière », le nouveau thriller de Niko Tackian, nous voici en Bretagne. Mais pas la Bretagne de bord de mer, riante et touristique. Non, nous sommes ici au coeur de la Bretagne, celle des monts d'Arrée, rugueuse et austère, pétrie de légendes autour des elfes, du chien noir et de l'Ankou, le serviteur de la mort.
Ce soir-là, Vivian est en voiture avec son mari Hadrien, au volant et leur fils Tom à l'arrière. Il fait nuit, le crachin masque la visibilité, le vent s'engouffre dans ses paysages tortueux des monts d'Arrée. Tout à coup, une forme surgit devant la voiture obligeant le conducteur à s'arrêter précipitamment. Hadrien descend du véhicule pour vérifier que tout est en ordre. le petit Tom descend aussi pour soulager un besoin pressant. Une minute passe, puis deux… Vivian sort à son tour de voiture. Personne. Son fils et son mari ont disparu, elle est seule dans cette lande bretonne battue par le vent et la pluie.
Voilà le point de départ de cette histoire à vous empêcher de dormir. Une petite famille bien ordinaire embarquée dans une intrigue sinistre à souhait.
L'écriture est vive, rythmée, addictive. Les situations angoissantes s'enchainent, les chausses trappes abondent et le lecteur de suivre frénétiquement les soubresauts de l'enquête et d'accompagner Vivian dans sa quête de la vérité. Que sont devenus sont fils et son mari ?
Un thriller impeccablement réussi que vous allez dévorer jusqu'à la dernière page avec une conclusion terrifiante que vous n'aurez pas vue venir. Et cerise sur le gâteau, Niko Takian vous offre aussi un chapitre supplémentaire grâce à un QR code en fin de roman qui vient compléter le plaisir de lecture.
Vous qui aimez avoir peur, vous allez vous régaler.
« La lisière » de Niko Takian est publié chez Calmann Lévy.
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