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Critiques de Guillermo Martínez (40)
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La vérité sur Gustavo Roderer

À Porto Viejo, en Argentine, notre narrateur , un ado, champion d'échec de sa région, rencontre un soir au bistrot du coin, Gustavo Roderer. Roderer vient d'arriver dans le coin et cherche un partenaire de jeu. L'insolite partie d'échec de cette soirée annonce la couleur de la suite du récit.

Roderer est un garçon singulier, taciturne, qui ne s'intéresse pas au quotidien, s'ennuie au lycée, où durant les cours lit ou relit (?) des passages de grands classiques ( le Faust de Goethe, La Divine Comédie, La Logique de Hegel.....)....Il n'a pas de temps pour les études, son seul souci est de gagner du temps pour son grand projet....

Il n'y aura pas d'amitié entre ces deux garçons, mais une sourde rivalité basée sur deux types divers d'intelligence. Une rivalité uniquement éprouvée par le narrateur car Roderer est au-delà de l'envie ou de tout esprit de compétition. Il s'avère un pur génie, qui ne vit que pour son obsession intellectuelle pour “atteindre les régions interdites depuis toujours à la pensée humaine”. On peut penser que c'est un fou, mais en faite, l'auteur Guillermo Martinez, écrivain mathématicien défie à travers lui, ses discours et sa lettre, notre propre intelligence .

Une lecture stimulante, passionnante. 120 pages seulement, mais beaucoup plus en faite, car on relit plusieurs passages, étant dans l'impossibilité de les assimiler en une seule lecture, du moins pour moi. De ce pas je l'ajoute à ma petite liste des petits bijoux de la littérature.



“...la mathématique, l'unique domaine où l'intelligence est parvenue à aller assez loin pour rester seul à seul avec elle-même.”

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La mort lente de Luciana B.

Drôle de livre:

Thriller psychologique à la limite du fantastique , qui baigne le lecteur dans une atmosphère trouble, pétrie d'inquiétude , diffuse, sans que l'on puisse lâcher cet ouvrage ... Lu d'une traite ...



Le narrateur revoit Luciana dix ans après leur dernière rencontre ...



A l'époque , elle était la secrétaire personnelle d'un célèbre auteur de romans policiers, Kloster.

Aujourd'hui elle n'est plus que l'ombre d'elle même, rien ne subsiste de la jeune fille gaie et séduisante qu'il a connue ...



Elles se raconte : terrifiée , désespérée, elle a vu mourir la plupart de ses proches dans des circonstances étranges : père, mère, frère ....

Alors histoire de vengeance? Vendetta ?

Qui manipule qui?

Qui croire ? le récit de Luciana ou celui de Kloster?



Hasard, manipulation , Destinée ? Crime parfait ? Accidents opportuns ?

Jalousie entre deux écrivains ? Folie ? Morts suspectes ?



Entre Réalité et fantasme, l'enchaînement est diabolique , la logique implacable , l'auteur est mathématicien , il joue avec des probabilités , jeux de go et de hasard...

Ce livre est une réflexion sur la littérature et le châtiment , amoureux des lettres , l'auteur s'étend sur la façon de faire de l'écrivain «  Henry James  »



Un exercice de style, intelligent, à la construction implacable à la fin dramatique et curieuse .

Est ce que la littérature peut influer sur le cours d'une vie ?

Qui a mené le jeu ?

L'écrivain est de nationalité argentine, né à Bahia Blanca en 1962.

«  La réaction à l'imposture est le mépris; au mépris, la haine, à la haine, l'homicide » .

Giacomo Casanova.

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La mort lente de Luciana B.

10 ans qu’il n’avait pas vu Luciana et voilà qu’aujourd’hui elle l’appelle, apeurée, effrayée, une question de vie et de mort. Que faire, que dire. Écoute ma belle, t’es bien gentille, on sait peut-être embrassée il y a une décennie mais tu n’avais pas voulu aller plus loin, alors oublie-moi maintenant. Mais non, il l’a écouté jusqu’au bout, ils se sont convenu d’un rendez-vous, autour d’un verre ou d’un café. Et puis elle lui a raconté une histoire abracadabrante comme quoi elle subirait la terrible vengeance de Kloster. Toutes les personnes qu’elles aiment disparaissent autour d’elle. De façon bien étrange et mystérieuse. Mais, Kloster, ce grand écrivain argentin…



Un roman dans le roman. Deux écrivains, une femme qui était belle avant, avec tant de sensualité lorsqu’elle tapait à la machine les phrases de ces deux auteurs, ce chemisier presque transparent que j’avais tant envie d’arracher par cette journée de chaleur. Luciana B. B comme belle. B comme brune. Femme fragile que j’aurais envie de protéger et de croire. Car toute la question est là, dans ce thriller psychologique. Croire au récit de Luciana ou faire confiance à Kloster ? Elle me parle, se confie, me raconte ses dix dernières années, j’ai envie de la croire ; je suis peut-être encore un peu amoureux. Kloster s’explique, sans se démonter de ces accusations gratuites. Il est confiant, sûr de lui, un grand écrivain bien meilleur que moi, une renommée indiscutable. J’ai envie de le croire aussi. Mais ces morts ? Kloster ou un certain hasard ? Qu’en disent les lois de la probabilité ?
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La mort lente de Luciana B.

Connaissez-vous la nouvelle "Continuité des parcs" de Julio Cortázar? On y voit un homme assis tranquillement à lire un livre dont un des personnages va en fait le tuer à la fin. Le roman de Guillermo Martinez fait penser à ces jeux littéraires que Cortázar et Borges ont poussé au quasi génie. Ne vous attendez donc pas à quelque chose d'émouvant, mais plutôt à quelque chose d'intelligent, d'érudit, de précis, et même s'il s'agit d'un roman, de court. En effet, je ne crois pas qu'il y ait de "gras" dans ce roman de 230 pages.

Quand il commence, le narrateur, un écrivain, revoit Luciana B au bout de dix ans. A l'époque, elle avait été sa secrétaire pendant un mois, celle à qui il dictait son roman, et il s'était enflammé pour elle. Cette attirance était aussi liée au fait qu'elle était la secrétaire personnelle du célèbre auteur de romans policiers Kloster. Luciana servait un peu à se mesurer à lui. Vous avez donc là les trois personnages principaux. Aujourd'hui, il ne reste plus rien de la jeune fille gaie et séduisante qu'il a connue. Pourquoi? Parce qu'elle a successivement perdu son petit ami, ses parents, et son frère. Le coupable? D'après elle, Kloster. Le roman se divise donc en trois parties. Dans la première, Luciana, à moitié folle de chagrin, raconte sa version au narrateur. Dans la seconde, c'est Kloster qui la lui raconte. Enfin, dans la troisième...on trouvera une partie de la réponse dans Les Carnets d'Henry James et un volume de la Bible.

Guillermo Martinez est mathématicien et ça se sent, dans la mécanique du roman et dans sa réflexion sur le châtiment. C'est aussi un véritable écrivain. Alors qu'il ne se passe pratiquement rien dans le roman, puisque tout a déjà eu lieu, alors qu'il s'agit simplement de personnes qui racontent quelque chose à quelqu'un, et des réflexions de ce dernier, alors qu'aucun personnage n'est tout à fait sympathique, il est difficile de résister à l'effet avalanche de ce roman. Une fois que vous êtes dedans, vous êtes emporté. Je lirai donc d'autres romans de cet étrange Guillermo Martinez.
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La mort lente de Luciana B.

La mort lente de Luciana B est un thriller psychologique dont l'auteur est mathématicien. Tout le long du livre, les hypothèses et les probabilités font rages et mettent en difficulté aussi bien le lecteur que le narrateur lui même écrivain.

Luciana est l'ancienne secrétaire du narrateur dont on ne connaîtra jamais l'identité. Après 10 ans absence, elle contacte notre narrateur et lui raconte comment sa vue et sa famille furent anéanties après avoir travaillé avec un autre auteur nommé Kloster. Notre narrateur va mener une enquête afin de faire lumière à la vérité.

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Mathématique du crime

Désolé, c'est trop mou. On a dû être mal habitué avec Dan Brown. Résultat : je me mets à relire Birdman, que j'ai complètement oublié depuis ma première lecture. On verra la différence. Sinon, je chercherai si Shannon Kirk a écrit quelque chose dans la même veine que Méthode 15-33, voire je cèderai à un nouveau Nicci French.
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Mathématique du crime

Ici se trouve la vérité absolue, tout est faux.



Ce qui est vrai, est confus, désordonné, imprévisible.



Une suite logique de nombres adopte la clef des champs en devenant soudainement déstructurée.



Des repères sécurisants sont défaits par les apparences d'un monde dépendant de désastres naturels qu'il ne peut que subir sans pouvoir les dominer.



La régularité de Pi, du nombre d'or, d'un flocon de neige et de la suite de Fibonacci, s'effondrent dévorés par l'impondérable.



L'imprévisible est notre fardeau.



La beauté et l'harmonie sont traquées continuellement par la dérive spontanée et incompréhensible des éléments.



Philosophes et mathématiciens otages d'un environnement incertain se disputent la résolution de l'équation suprême pendant qu'une nature ingérable n'en fait qu'à sa guise.



Les nombres incohérents reprennent rapidement leurs suprématies anarchiques en malmenant une évolution se devant de valider l'ordre et le désordre comme le blason de son quotidien.



Pendant que nos yeux se grisent de ces formules et de ces symboles millénaires et mystérieux, compagnons de nos fringales de comprendre ce qui régit le monde.



A l'aide de quelques parcelles persuasives démontrant la faiblesse de nos équations éternellement remises en questions par l'apparition soudaine du chaos.



L'épilogue où bien des choses s'éclairent sur les divers conditionnements perceptibles ou non que nous subissons ou activons chez nos semblables ne semble qu'entretenir encore pour longtemps que la tapisserie de nos errances.



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La vérité sur Gustavo Roderer

« Puis il déclara que les diverses formes de l’intelligence pouvaient se réduire à deux formes principales : la première, l’intelligence assimilative, celle qui agit comme une éponge et absorbe immédiatement tout ce qui s’offre à elle, qui avance, confiante, et trouve naturelles, évidentes, les relations et analogies établies auparavant par d’autres, qui est en harmonie avec le monde et se sent dans son élément quel que soit le domaine de la pensée. (…) C’est l’intelligence des « talentueux », ou « capables », qui se comptent par milliers. (…) C’est l’intelligence qui s’accommode le mieux de la vie, et c’est aussi, somme toute, celle des grands savants et humanistes. Elle ne cède qu’à deux dangers : l’ennui et la dispersion. (…)

Quant à l’autre forme d’intelligence, elle est beaucoup plus rare, plus difficile à rencontrer ; elle trouve étranges et souvent hostiles les enchaînements de la raison, les arguments les plus habituels, ce qui est su et prouvé. Rien pour elle n’est « naturel », elle n’assimile rien sans éprouver en même temps une certaine réaction de rejet : « C’est écrit, d’accord, se plaint-elle, et pourtant ce n’est pas comme ça, ce n’est pas ça. » (…) deux dangers la guettent aussi, beaucoup plus terribles : la folie et le suicide. »



C’est cette constatation émise par un professeur devant deux de ses élèves les plus brillants que tout le livre de l’argentin Guillermo Martinez va mettre en scène. Notre narrateur va illustrer cette intelligence talentueuse, applicative et répétitive alors que le jeune Gustavo au contraire va tenter d’ouvrir des voies nouvelles à sa raison à contrario et sans appuis sur celles existantes.

Ce livre est d’une incroyable efficacité. Etonnant par la justesse de ses analyses et par cet affrontement de deux intelligences si différentes. Roderer se marginalisant progressivement pour se retrouver seul face à ses interrogations et spéculations, le narrateur traversant au contraire une vie de travail plus classique, l’obligeant même à participer à la défaite de la guerre des Malouines.



On ne peut que donner son empathie au courageux et tenace Roderer tant son adversaire semble sûr de lui et suffisant. Sur un style neutre mais bien assis, les deux personnages de ce roman se forgent une véritable réalité à nos yeux de lecteur et l’on se prend à leur duel intellectuel comme on apprend beaucoup sur nos façons de penser le monde. Roderer cherchant avec raison à sortir de la binarité usuelle pour trouver un autre dimension à nos intellects.

Un roman brillant, intelligent, très intelligent et qui marquera mon esprit.
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Mathématique du crime

Derrière le masque d'une intrigue policière, dans Mathématique du crime, Guillermo Martinez se livre à une brillante démonstration sur les spéculations sur les signes, et nos façons de les relier entre eux, qui unissent la magie, les mathématiques et le meurtre. Un roman captivant.
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Mathématique du crime

une amie m'a offert ce livre pour mon anniversaire, partant de l'idée que j'aimais la lecture et l'espagnol et donc qu'il fallait que le cadeau mixe les deux, et elle a eu parfaitement raison. Je ne connaissais pas du tout ce roman avant (ni le film, d'ailleurs) et j'avais un peu peur du côté sciences et mathématique annoncé dès le titre (vous la voyez arriver la littéraire ?). Mais au final ouf j'ai réussi à suivre et j'ai passé un bon moment avec ce livre d'enquête.



On suit un jeune argentin fraîchement débarqué à Oxford et qui assiste malgré lui à une scène de crime. Outre le décalage entre mode de vie latino-américain et britannique parfois souligné, notre personnage principal, en compagnie d'Arthur Seldom, un mathématicien de renom et qui semble intimement relié à cette affaire, s'intéresse particulièrement à la psychologie de celui qui commet ces crimes pour essayer de découvrir de qui il s'agit. Habilement menée, l'enquête nous pousse à soupçonner l'un après l'autre plusieurs personnages grâce à des signes discrètement semés de-ci de-là.



Le seul bémol à cette histoire est le ton extrêmement flegmatique que je lui ai trouvé. On sent que notre étudiant argentin reste malgré ses réflexions spectateur du véritable personnage principal, Arthur Seldom, et l'histoire semble avancer pas à pas sans véritable accélération ni montée de suspense, y compris lors de la découverte d'un nouveau meurtre.



La fin était pas mal du tout, apportant un retournement de situation qui nous fait reconsidérer l'histoire entière, ainsi que le rôle de chaque personnage. L'aspect mathématique a bien été utilisé au service de l'enquête pour la rendre mystérieuse, c'est réellement ce qui fait de cette histoire sa particularité.



Et le lire en espagnol ? à part certains mots spéciale connotation latino-américaine et argentine, le vocabulaire est dans l'ensemble simple mais permet tout de même de progresser grâce à certaines structures et à du vocabulaire spécialisé dans certains champs. Je le recommanderais pour un niveau B2 minimum, voire B1 si motivé !
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La mort lente de Luciana B.

Dix ans se sont écoulés depuis que le narrateur n’a pas revu la belle et insouciante Luciana, dont il était tombé amoureux alors qu’il l’avait engagée pour taper son roman tandis que la jeune fille était déjà la secrétaire personnelle de Kloster, un auteur de romans policiers aussi énigmatique que charismatique.

Lorsque Luciana se présente au domicile du narrateur « pour une question de vie ou de mort », c’est le choc. La (plus toute) jeune femme n’accuse pas seulement le poids des ans, elle apparaît terrifiée, au bord du désespoir car vivant dans l’angoisse permanente qu’un autre de ses proches meure d’une manière accidentelle et violente, mais, selon elle, toujours douteuse. Elle est en effet persuadée que chaque mort est l’œuvre machiavélique de Kloster qui aurait décidé de se venger d’elle à cause d’une plainte pour harcèlement sexuel qui aura eu pour l’auteur des conséquences inattendues mais tragiques.

Mais tout ceci est il réel, fantasmé, le résultat d’un simple mais malheureux hasard ou bien encore celui d’une puissance supérieure invisible ? La littérature peut elle influer sur le cours d’une vie au point de provoquer une série d’évènements? Troublé, le lecteur- tout comme le narrateur- oscille entre ces différentes versions mais qu’on lise ce roman comme un habile polar, un thriller psychologique ou un récit à la limite du fantastique, ce qui est certain, c’est qu’une fois entamé, il est impossible de lâcher La Mort lente de Luciana B. !

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Mathématique du crime

Un bon polar écrit par cet auteur argentin qui est aussi mathématicien. Il vient de publier "Les crimes d'Alice" qui reprend quelques personnages :le Professeur de Logique Seldom, l'étudiant argentin et l'inspecteur de police. Mais les deux livres peuvent parfaitement se lire séparément.

Ici, sur fond matheux, nous avons un récit qui se tient avec une fin un peu farfelue mais qui laisse l'impression de lire "intelligent".
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La vérité sur Gustavo Roderer

Quelques jolis passages, mais dans l'ensemble, je me suis ennuyée, et, c'est assez rare.



On débute par une initiation pourtant savoureuse à une partie d'échecs entre deux virtuoses, et puis on suit leur relation à maturité, les divergences entre Roderer et le narrateur.

Mais,

je n'ai pas été convaincue, j'y ai trouvé une certaine platitude loin de la 4 ème de couverture annonçant ""un grand roman encore inédit en France mélange avec virtuosité suspense et métaphysique".

Les références aux théories de Nietzsche, Spinoza et autres sont trop minimalistes à mon goût pour alimenter le discours et la réforme de l'entendement suggérée par Roderer...

et j'ai attendu en vain

une péripétie,?

j'aurai voulu être "étonnée" au sens aristotelicien...
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Mathématique du crime

L'intrigue policière est sympathique mais pas transcendante. Je n'avais pas deviné les détails, et il ne reste aucune incohérence dans la résolution, mais je n'ai pas eu de grosse surprise non plus. Certaines des fausses pistes sont juste des fausses pistes qui ne dissimulent pas d'encore plus sombre secret. Cela rend la lecture moins amusante, mais plus "réaliste", d'une certaine façon.



Le protagoniste, un étudiant argentin en post-doc, est surtout un personnage point de vue, (qui a droit en plus à une histoire romantique sans grand intérêt) et c'est l'"éminent logicien" Arthur Seldom qui fait le plus gros de l'enquête (il a écrit un livre sur les suites, dont un chapitre parle des tueurs en série) qui est le personnage intéressant.



Ce qui m'a plus dans ce livre, ce sont les discussions entre personnages. Ca ne parle jamais de mathématiques d'un point de vue technique. Mais les dialogues sur les interprétations philosophiques de certains points mathématiques, l'histoire des pythagoriciens, la démonstration du théorème de Fermat, d'autres sujets comme la littérature, la musique (ou les crimes en série) sont renseignées de façon impeccable, très intéressantes et appropriées au niveau culturel des protagonistes. Certaines contiennent des indices sur la résolution, d'autres sont là juste pour la caractérisation... mais elles sont toutes réjouissantes.

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Mathématique du crime

Sur un ton léger, l'auteur part d'une histoire a priori banale pour dévier vers une intrigue finalement plutôt alambiquée. Quelques digressions sur l'histoire des idées et des mathématiques n'apportent pas grand chose au récit mais ne nuisent pas pour autant au livre. Ce roman policier est original et très agréable à lire, nulle surenchère de violences à déplorer ici - ça devient rare dans ce genre de littérature.
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La mort lente de Luciana B.

J'ai beaucoup aimé ce roman pour ses nombreuses facettes, servies par un style dont je me suis régalée. L'auteur nous fait une confidence, on pourrait imaginer son récit entendu accoudé à un bar dans une ville reculée, aussi improbable que la teneur de l'histoire.

Il est donc question de la relation entre un texte, son auteur, son intermédiaire de transcription, la réalité fictionnelle, la psyché et le quotidien. Nous touchons, façon XXIème siècle, le réalisme magique sud-américain, avec, en ce qui me concerne, beaucoup d'efficacité.
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La mort lente de Luciana B.

Un livre qui m'a plu davantage que "Mathématique du crime" car l'enchainement est diabolique, logique, implacable : Luciana sert de secrétaire à Kloster, le rend jaloux et l'accuse d'harcèlement sexuel.

Commence alors un calvaire pour Kloster mais aussi pour Luciana...

Tout va s'expliquer mais la fin est un peu bancale, j'ai trouvé.
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La mort lente de Luciana B.

Meurtre en série aléatoire.

Déception que cette Mort lente de Luciana B. de l'argentin Guillermo Martinez .

En dépit d'un début prometteur dans le style un peu suranné d'Edgard Poe, la mort lente sera plutôt celle du lecteur.

Deux écrivains, l'un est célèbre, l'autre est jaloux.

Tous deux font dans l'exercice de style et la construction alambiquée : crimes parfaits et probabilités mathématiques, jeux de musiques, de go et de hasard seront au menu.

Entre ces deux hommes, au centre du terrain de jeu, une jeune et jolie femme qui joue les dactylos et les séductrices.

Le plus tordu des trois n'est pas celui qu'on pense ou plus exactement, le lecteur se retrouve bien seul face à trois esprits tordus (sans compter l'auteur, le vrai !).

Alors qui manipule qui ? Qui mène le jeu ? Des trois histoires, des trois points de vue, quel est le délire le plus paranoïaque ? Combien y'a-t-il de 'vérité(s)' ? Mais y'en a-t-il seulement une ?

Malheureusement le livre souffre de la froideur de sa construction même : trois personnages sans chaleur, pas un de plus, une écriture qui s'avère finalement assez plate et un dénouement très en-deçà de ce que l'on avait cru entrevoir.

La savante mise en abyme (j'écris un livre sur un gars qui écrit un livre sur un gars qui écrit un livre sur ...) apparait bien vaine et les réflexions sous-jacentes sur l'écriture et son rapport au réel apparaissent bien nombrilistes.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Mathématique du crime

Enquête originale dans le milieu universitaire matheux anglais, sur fond de secte des Pythagoriciens et de quête de démonstration du théorème de Fermat. Honnête, sans plus.
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La vérité sur Gustavo Roderer

A Puente Viejo, en Argentine, le narrateur, un jeune homme brillant, rencontre à l'Olimpio un étrange garçon, qui semble habité par quelque chose de mystérieux : c'est Gustavo Roderer. Au lycée, il est à part, ne s'ouvre pas aux autres, est là sans être là. Il lit, pendant les cours, ne semblant porter attention à rien d'autre qu'à ce qui se passe à l'intérieur de lui.

Un jour, le professeur Rago livre une des clés du livre : il y a deux types d'intelligence. L'une qui peut conduire à l'ennui ou à la dispersion, l'autre à la folie ou au suicide. Ce serait la différence entre le talent et le génie. Le narrateur est dans la vie : il poursuit ses études, a des aventures amoureuses, fait son service militaire, même la guerre des Malouines, quand Gustavo Roderer reste enfermé chez lui, à chercher un secret que les philosophes et mathématiciens n'ont pas encore résolu. Il a renoncé à la vie au profit de la connaissance, de la recherche du "logos" réservé à Dieu et au Diable.

Mais l'intelligence suprême aura besoin de l'intelligence éponge du narrateur si elle ne veut pas se consumer, se ronger de l'intérieur comme le fait le kyste qui dévore le crâne de la mère de Gustavo Roderer ou le lupus qui conduit l'organisme à s'autodétruire.



Quand on a terminé le livre, on se rend compte que tout s'imbrique et que rien n'est là par hasard, que ce soient les lectures des jeunes garçons (la discussion que Rodererer a avec le narrateur sur La Visitation de Holdein, concernant Lindström, personnage qui accepte les vingt-quatre années proposées par le Diable pour finir son oeuvre de géant - heures que refuse de prendre Roderer...), la maladie de la mère ou l'anorexie de la camarade de lycée, prise elle aussi dans une sorte d'obsession et de folie.

La Visitation est d'ailleurs un livre inventé par l'auteur lui-même, tout comme est inventé l'écrivain allemand Heinrich Holdein. L'invention des sources donne une profondeur intéressante au roman.



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