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Critiques de Gustave Doré (118)
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Contes de Perrault

Charles Perrault, les Frères Grimm... ou la pierre angulaire d'une littérature enfantine occidentale dans tout ce qu'elle a de plus authentique.



Qui n'a jamais repris les contes de Perrault ou des Grimm? Qui n'a jamais parodié, illustré, tordu, représenté, imaginé, réecrit ces contes d'autrefois? Ou tout simplement, qui n'a jamais lu d'histoire de ces pères bienfaiteurs de nos nuits enfantines?



Une belle preuve que les produits d'antan, faits maison et sans arômes artificiels, sont les plus à même de subsister à travers une société de consommation de masse où la Littérature ne fait malheureusement pas exception...
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Contes de Perrault

critique de Jules Norget





Critique de la belle au bois dormant de Charles Perrault





Charles Perrault est un auteur né le 2 janvier 1628 à Paris et mort le 16 mai 1703, à Paris. Il est connu pour ses contes tel que « Contes de ma mère l’Oye » ou encore des poésies comme « Portrait d’Iris ». Dans son œuvre « Les contes » éditée en 1697, Charles Perrault modifie des contes connus tel que Le petit chaperon rouge, La Belle au Bois Dormant ou Riquet à la Houppe, dans un univers particulier et des morales parfois cruels.



La Belle au Bois dormant est un conte qui se déroule dans une époque similaire au moyen-age, celui ci nous raconte l’histoire d’une princesse qui lors de son baptême fut ensorcelée par une méchante Fée : Si elle touchait un fuseau, elle en mourait. Heureusement une gentille fée atténua le sort : Si la princesse touchait un fuseau, elle tomberait dans un sommeil de cent ans. Son père, le roi, ordonna à tous ses serviteurs d’éloigner la princesse d’un fuseau. Mais lors de son quinzième anniversaire, elle tomba sur une fileuse qui n’était pas avertie par le roi, la princesse fut piquée par le fuseau et tomba dans un sommeil de cent ans, avec tout les habitants du château. Cent ans plus tard un jeune prince embrassa la princesse, ce qui réveilla tout le châteaux. Ils eurent deux enfants la première Aurore et le second un fils, Jour. Un jour le prince alla a la guerre, sa mère la reine s’occupait du château. La reine était en réalité un ogre et demanda à son maître d’hôtel de lui donner La petite Aurore, le petit Jour et la princesse à dîner. Mais le maître d’hôtel trompa la reine, et lui donna à manger une biche. La reine apprit la supercherie, et furieuse prépara une cuve de serpents et crocodiles pour y jeter la Princesse et ses enfants. C’est alors que le prince arriva dans la cour. Enragée la reine se jeta elle même dans la cuve.



L’auteur mets en avant l’idée du temps avec le sommeil de cent ans de la princesse. La morale s’adresse aux femmes plus qu’aux enfants et leur dit qu’il est préférable d’attendre cent ans et trouver le bon mari que de se marier trop vite. Le conte décrit le parcours sociologique d’une femme noble : l’enfance, le détachement des parents caractérise par le sommeil de cent ans et la grossesse. En outre, au fur et a mesure du conte, le mal change de la fée jalouse qui donne un mauvais sort à la princesse, à la reine qui est en réalité un ogre.



J’ai aimé cette histoire, car la fin est différente de ce qu’on connaît. On ne s’attend pas a voir que la reine veut manger ses petits enfants et l’histoire change a partir du moment ou la princesse s’endort, la méchante fée est remplacée par la méchante reine.



« on donna pour Marraines à la petite Princesse toutes les Fées qu'on pût trouver dans le Pays (il s'en trouva sept), afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'était la coutume des Fées en ce temps-là, la Princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables. » Cet extrait du début du livre nous montre l’importance des Fées dans les contes, c’est elles qui donnent aux princesses ces dons comme la beauté ou l’intelligence. Dans le conte de La Belle au Bois Dormant, on découvre aussi qu’il y a des mauvaises Fées qui peuvent donner des maléfices et changer l’histoire.

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Contes de Perrault

Tout commence dans un petit village, une petite fille y habitait avec sa mère qui était jalouse de la beauté de sa fille, mais sa grand-mère l'était encore plus.

Celle-ci lui avait offert un chaperon rouge, tout le monde la surnommait le petit chaperon rouge.

Un jour sa mère l'envoya donner à sa grand- mère un petit pot de beurre et une galette, car elle était malade.

Il fallait passer une forêt épaisse où rôdait un loup.



J'ai bien aimé lire ce conte car il est très court, mais je n'ai pas aimé l'écriture de ce livre car la police est trop fade. Cela manque de couleurs.
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Contes de Perrault

Ces contes sont des classiques de la littérature mais aussi de la littérature jeunesse. SI vous ne les avez jamais lu : il est temps !
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Contes de Perrault

Des contes intemporels mais Dieu merci qui ont fait l'objet de nombreuses adaptations (Disney, dessins animés...)

Il y a un charme moralisateur incroyable chez Charles Perrault qui me berce à chaque fois. A tout moment de notre vie, nous pouvons y comprendre multiples interprétations derrières ces histoires pas si enfantines que ça, mais la plume et les mots de Perrault seront toujours une douceur pour l'oreille 🌷

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Contes de Perrault

Voici un livre des contes de Perrault illustré. Les illustrations sont différentes de ces "cousins" Grimm et Andersen de la même collection. Je les trouve plus géométriques, je suis moins fan mais cela reste bien sûr très joli.



Vous pourrez y retrouver tous les contes classiques tels que Peau d'Ane, La belle au bois dormant, Le petit chaperon rouge, Cendrillon ou Le petit Poucet par exemple !
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Contes de Perrault

Des contes dont on connait trop souvent les versions "déformées". Ils ne finissent pas toujours bien et ne s'achèvent pas par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".

Des contes à lire avec l'intention d'y décoder les messages cachés et les vraies morales. La mise en regard avec les gravures de Gustave Doré est en ce sens très intéressante.

Plusieurs lectures qui en font des contes pour petits et grands !
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Contes de Perrault

La Belle au bois dormant est l'un des plus célèbres contes de Charles Perrault. On y lit qu'un roi et une reine désespèrent d'avoir un enfant. Enfin, vient le temps où ils accueillent la plus jolie des petites filles sur qui les sept fées vont se pencher et accorder de nombreux dons de sorte qu'elle puisse incarner la perfection dont la grâce, la beauté, l'intelligence, les talents musicaux. Cela se fait lors d'une fête somptueuse. Mais l'une d'elles la huitième, a été invitée tardivement et c'est là que le bât blesse. Après les offrandes des bonnes fées vient celle de la vieille fée mécontente de ne pas avoir été invitée à temps et de ne pas manger avec des couverts en or.

Elle jette alors un mauvais sort à la jeune fille ; lorsque la princesse atteindra l'âge de 16 ans, elle se piquera avec un fuseau et en mourra, mais une jeune fée atténue ce maléfice en plongeant la jeune fille dans un profond sommeil qui durera cent ans, un prince viendra l'en sortir. le roi quant à lui supprime tous les fuseaux du royaume.

Lorsqu'elle atteint ses seize ans, la jeune fille monte dans un donjon où une vieille femme est entrain de filer une quenouille. La princesse éprouve de l'intérêt à cette activité et souhaite en savoir davantage. Elle se pique le doigt, la prédiction se réalise. Une fée plonge tout le château dans un profond sommeil afin que tous puissent servir la princesse du mieux possible lorsque celle-ci s'éveillera. Au bout de cent ans un jeune prince arrive poussé par le désir de gloire et l'amour, il rejoint la jeune fille. Il entre dans le château endormi. Devant cette beauté, il est émerveillé. La princesse s'éveille et ils s'éprennent l'un de l'autre.

Une fête somptueuse a lieu et ils se marient dans une chapelle. Ils vivent deux ans ensemble et ont deux enfants, la fille est prénommée l'Aurore et le garçon le Jour. Ceci reste secret pour les parents du prince. La mère de celui-ci, en effet est une ogresse ; la rumeur dit qu'elle mange les enfants… le prince s'en va à la guerre.

Le reste de l'histoire confirme les dires de la rumeur malheureusement, La Belle au bois dormant de Perrault, n'est pas le conte que nous présente Disney qui est seulement un résumé et une version adaptée de la première partie du conte de Perrault. La version de Disney est vraiment plus romanesque, colorée et édulcorée ; la princesse ne s'appelle pas Aurore, le prince n'est pas seulement celui qui embrasse même s'il est aimant et charmant, d'ailleurs il ne s'appelle pas Charmant, il n'y a aucune hésitation sur la couleur de la robe de la princesse (bleu ou rose ?), la méchante fée ne se nomme pas Maléfique. le conte de Perrault, ne correspond pas non plus à la version adaptée des autres contes pour enfants. Celui de Perrault est plus cruel dans la dernière partie que je ne raconterai pas et que je laisse découvrir car elle est moins connue et la morale à la fin est toute autre que celle que l'on connait.



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Contes de Perrault

Les contes de Perrault illustrés par Doré - Charles Perrault



Voilà un très beau livre que j'ai trouvé au pied du sapin à Noël dernier.



C'est une très belle édition, c'est un livre relié avec une couverture cartonnée épaisse, le titre est imprimé en rouge sur un dessin en noir et blanc et la quatrième de couverture est rouge avec les portraits de Perrault et de Doré.



Après une préface de Marc Fumaroli et une présentation de Jean Marc Chatelain arrive enfin les contes, ils sont au nombre de 9 :

- Le petit chaperon rouge

- Le Petit Poucet

- La Belle au bois dormant

- Cendrillon ou la petite pantoufle de vair

- Le Maître chat ou le Chat Botté

- Riquet à la Houppe

- Peau-d'Ane

- Les Fées

- La Barbe-Bleue.



C'est un vrai régale, je me suis plongée avec délices dans ces histoires. Elles sont écrites dans la langue du XVII ème siècle avec ses tournures et ses mots qui aujourd'hui nous semblent vieillots.

Elles comportent toutes une voire deux morales à la fin de chaque histoire, sauf la première qui n'en a pas et qui m'a surpris parce que j'étais persuadée que les chasseurs arrivaient à temps pour sauver le petit Chaperon rouge et sa mère-grand, eh bien non elles se font dévorées par le loup et on en parle plus.

Quant aux illustrations, sur fond bleu au début de chaque conte, elles sont toutes en noir et blanc à l'intérieur de chaque histoire, le chat Botté est magnifique, le loup déguisé en Mère-grand est effrayant.

C'est vraiment un livre splendide. Si vous le croisez, arrêtez vous ne serait-ce que pour le feuilleter, je suis sure que vous ne le regretterez pas.
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Contes de Perrault

Ma critique portera ici sur "Le Chat botté" :



Quel plaisir de se replonger dans ce conte ! Et j'y ai pris d'autant plus de plaisir que je ne m'en souvenais plus. C'est donc avec un œil neuf, ou presque, que j'ai relu ce court texte mettant en scène un chat et son propriétaire, surnommé Le Marquis de Carabas par le félin. L'histoire en est simple : le chat, qui est l'unique héritage du dernier fils d'un meunier, veut faire épouser à son maître la fille du Roi. Il parvient même à bout de l'ogre dont la taille physique n'est en rien comparable à la petitesse du cerveau.



La morale en est la suivante : rien n'est plus important que le savoir-faire et l'ingéniosité. Ces deux aspects sont représentés ici par le chat qui mettra tout en oeuvre pour arriver à ses fins. Cependant, est-ce vraiment une morale ? On peut se poser la question. Car le chat utilise le mensonge pour que son maître devienne un grand de ce monde. Serait-ce une critique cachée de la bourgeoisie ?



Ce conte est apparu dans le recueil des "Contes de ma Mère l'Oye", en 1697. On peut y reconnaître les statuts sociaux de l'époque : le Roi (guère plus futé, finalement, que l'Ogre) représente le plus haut rang de la société, la noblesse incarnée. Sa fille n'est ici décrite que physiquement. Elle n'a pas vraiment de rôle dans le conte. Comme dans la société, elle est "la fille du roi" et rien d'autre. Le fils du meunier est le symbole du "petit", celui à qui on ne laisse pas la parole. Les personnages humains sont dépassés par le chat qui démontre que l'on peut survivre dans ce bas monde grâce à la feinte, à la ruse, à l'escroquerie. Alors, le Chat botté est-il un conte amoral ?
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Contes de Perrault

Un recueil de contes dont la lecture vous fait retomber en enfance. Attention âmes sensibles, certains de ces récits ont été repris dans la culture populaire contemporaine de manière moins brutale. Ici l'happy end n'est pas la règle et les méchants sont vraiment méchants. Le style a vieilli et les morales me semblent un peu simplistes voire complétement désuètes.

Cette lecture m'aura en outre permis de m'intéresser à la vie de Charles Perrault (homme de lettre touche à tout, il aura trempé dans la politique, les finances et le bâtiment; à la fin du XVIIème siècle, il publie ces contes qu'il a retranscrit) (et de comprendre "Tire la chevillette et la bobinette cherra.")
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Contes de Perrault

J'ai passé un agréable moment avec cette intégrale, et si vous souhaitez découvrir les contes de Charles Perrault dans leur forme originale, c'est sans aucun doute que je vous conseille cette édition, qui est également un régal pour les yeux.
Lien : http://thenoseinbooks.blogsp..
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Contes de Perrault

La belle au bois dormant:raconter aux petites filles qu'il suffit d'être sage et jolie et d'attendre patiemment que le prince charmant vienne lui donner un baiser et l'embarquer pour le bonheur:quelle foutaise!pire que le mensonge du père Noël.Voilà comment préparer les filles à une cruelle désillusion quand elles constateront que le prince charmant n'existe pas.
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Contes de Perrault

Après un début chaotique composé d'une introduction, d'une préface et d'une notice sur presque 100 pages, j'ai enfin pu découvrir les contes de Perrault. Ce sont des souvenirs tendres de l'enfance, bien écrits et variés - le format des vers me convient tout à fait.

Je regrette toutefois d'avoir opté pour cette édition plutôt qu'une illustrée, sans une introduction aussi lourde.
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Contes de Perrault

Critique de l'édition des Editions Atlas (Collection).



Très bel ouvrage. La couverture en relief, les gravures d'époque de Gustave doré, et les textes d'exception de Perrault nous plonge dans un univers pleins de mystère et de féérie. Original, on prend plaisir à se replonger dans ces œuvres mythiques et à les faire découvrir au plus petits.
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Contes de Perrault

Le monde merveilleux du "il était une fois........."
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Contes de Perrault

Quel plaisir ai-je eu à relire ces contes, ô combien célèbres. En plus d'être bien écrits, les histoires sont captivantes, même quand on les connaît déjà. Un vrai bonheur. Petit bémol en revanche sur le premier conte de l'œuvre, "Griseldis" que je trouve bien longue. Elle est écrite en vers, se veut assez poétique. Je ne suis sûrement pas la cible, car je ne ressens pas grand chose à cet art qu'est la poésie.
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Contes de Perrault

Cette anthologie de contes plus fameux les uns que les autres vaut le détour car l'on retrouve à travers des histoires de tradition orale la patte d'un auteur de son temps qui ajoute son grain de sel à l'histoire déjà existante. Pour les amoureux des contes, un incontournable.
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Contes de Perrault

On trouve généralement regroupés, dans les diverses éditions disponibles, sous l'appellation " contes ", en ce qui concerne Charles Perrault les 8 contes en prose avec morale en vers qui constituent Les Contes De Ma Mère L'Oye auxquels viennent s'adjoindre un (rare), deux (fréquent) ou trois (rare) contes en vers qui sont légèrement antérieurs aux huit précédents.

Les deux contes en vers les plus fréquemment inclus sont évidemment Peau D'Âne et communément Les Souhaits Ridicules. On rencontre parfois Griselidis mais pas à chaque fois, et je dirais même, pas très souvent.

Les huit contes en prose sont bien évidemment La Belle Au Bois Dormant, Le Petit Chaperon Rouge, La Barbe Bleue, Le Chat Botté, Les Fées, Cendrillon, Riquet À La Houppe et Le Petit Poucet.

Pratiquement tous ces contes peuvent aussi se trouver à l'unité chez une myriade d'éditeurs jeunesse, sauf peut-être Les Souhaits Ridicules. Voilà pourquoi je vais commencer par vous parler de ce conte.

C'est une forme encore très bâtarde, à mi-chemin entre la fable de type La Fontaine et le conte, qui prendra une forme canonique traditionnelle et dont Le Petit Poucet pourrait être cité à titre d'exemple typique.

D'ailleurs, l'amorce des Souhaits Ridicules rappelle beaucoup la fable intitulée La Mort Et Le Bûcheron. On y rencontre donc un misérable bûcheron, gémissant et courbé, marchant à pas pesants. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? Je vous le demande : rien ! nada ! que dalle ! peau de zobi !

Il peste contre le sort et la malchance qui s'acharnent sur lui. Si seulement un jour il avait de la chance !

Or, par une entremise céleste, sa requête va être entendue et il lui sera permis de formuler trois vœux, mais trois seulement. Passée cette triple aubaine, il devra retourner à la vie sans sortilèges.

La bonne affaire, vous dites-vous ? Sans doute, mais voilà déjà un vœux de grillé en boudin, parce que le vieux voulait se taper du boudin à tout prix.

Imaginez le sourire de sa bergère quand elle apprend comment son idiot de mari gaspille ses vœux en aune de boudin !...

Bref, un conte drôle et très atypique loin du canon initié par Peau d'Âne. L'histoire de Peau D'Âne, battue et rebattue, narre les déboires d'un couple royal dont la sublime reine se meurt et sur son lit de mort fait jurer à son royal époux de ne point se remarier avec une quelconque prétendante dont la beauté serait inférieure à la sienne, espérant par là qu'il ne se remarierait point tout court.

Après une brève période de deuil, le fougueux monarque se sentant du feu dans les veines et peut-être même ailleurs se lance en quête d'une digne prétendante mais... en vain.

Le subtil stratagème de la défunte épouse serait presque imparable si elle n'avait au préalable donné naissance à une fille en tous points semblable à elle et, de l'avis de tous, supérieure encore.

Peu regardant sur les risques héréditaires d'un tel appariement incestueux, le roi est tout disposé à épouser sa propre fille, laissant la frêle jeune femme dans un effroi sans nom.

L'adorable enfant se rend alors près d'une marraine, sans doute un peu foraine, un peu bohème et un peu magicienne. Cette dernière conseille à la princesse de demander au roi des robes d'une étoffe telle qu'il ne s'en peut trouver.

Mais, fort d'une richesse sans borne issue de l'anus luxuriant d'un quadrupède à longues oreilles dont les fientes à haute valeur vénale ne font braire personne, le roi parvient sans peine à accéder à chacune des demandes de sa fille en matière textile, quelque improbable qu'elle soit.

La marraine, devant ces échecs stratégiques à répétition, conseille alors le tout pour le tout, demander carrément la toison de l'âne pondeur aux vertus alchimiques intéressantes, certaines que le roi hésitera à sacrifier sa source unique de guano d'or.

Or (c'est le cas de le dire), si elle manie fièrement la baguette, cette fée ne vaut pas la première boulangère venue quant à la psychologie humaine et royale en particulier car le magnanime souverain n'hésite pas à faire remettre à sa fille la crasseuse peau du baudet au croupion fertile quitte à y perdre du même coup l'opulence dont il parait sa cour.

Fuir ! Fuir ma belle ! Voilà ce qu'il te reste à faire si tu ne veux pas coucher avec ton géniteur.

Fuir, couverte de son drap de honte ; fuir, couverte de cette vilaine Peau d'âne qui la dissimule aux regards ; fuir le plus loin possible au plus sombre de n'importe quel bouge infâme quitte à se faire traiter de souillon.

La semaine durant elle laisse les senteurs troubles autant qu'animales envelopper son corps pour dissuader quiconque de risquer une approche. Mais les dimanches venus, recluse au fond de sa chambrette glauque, après un brin de toilette elle revêt les joyaux de ses plus belles parures, si péniblement acquises...



Les huit autres contes regroupés sous l'étiquette Contes De Ma mère L'Oye ont pris depuis le seconde moitié du XIXème siècle une telle importance dans l’imprégnation de la culture littéraire enfantine qu'il est difficile de rencontrer un seul enfant qui n'ait jamais entendu parler, de près ou de loin, de tout ou de partie d'au moins l'un d'entre eux.

C'est donc devenu un patrimoine commun de la culture occidentale et désormais mondiale en raison des productions de films d'animation largement diffusés qui s'en inspirent.

Les Contes De Ma Mère l'Oye sont souvent assimilés ou désignés comme l'archétype du conte " de fées ", au sens que ce mot avait à l'époque, c'est-à-dire, faisant appel à la magie, au surnaturel. Par exemple la clef de Barbe-bleue ou les bottes de l'Ogre dans le Petit Poucet peuvent être désignées comme étant " fées ". La forme ancestrale de Peau D'âne, c'est-à-dire une structure rimée ne figurera plus désormais dans le canon des contes.

On rencontre quelques constantes dans ces huit contes :

- un héros apparemment désavantagé mais qui saura tirer son épingle du jeu grâce à certaines qualités jugées essentielles (ruse, droiture, beauté, gentillesse, générosité) ou grâce à l'entremise d'un tiers doué de certains pouvoirs.

- un personnage masculin (plus rarement féminin) terrifiant ou brutal ou inflexible (lequel personnage aura plutôt tendance à être plus fréquemment une femme dans les contes des frères Grimm) qui souhaite s'en prendre à l'infortuné héros.

- un personnage ou un objet doué de pouvoirs surnaturels qui peuvent être bénéfiques ou maléfiques.

- un rôle de la famille parfois très trouble voire malfaisant et dont le héros a souvent bénéfice à s'extraire pour faire sa voie par lui-même dans le vaste monde.

- un destin qui n'est jamais totalement définitif, malgré les apparences, et qui peut toujours être infléchi.



En somme, cet ensemble de contes doit servir à l'édification des jeunes âmes qui les lisent et les inviter à s'émanciper. Ces contes les avertissent que le monde qui les attend sera semé d'embûches et d'adversaires parfois tenaces, qu'il ne leur faudra pas forcément compter beaucoup sur le secours de leur famille mais plutôt sur leurs qualités propres et, plus que tout, s'attendre à ce que la chance, à un moment se présente, et donc à ne pas rater l'occasion de s'en saisir à cet instant-là. Il faut seulement qu'ils abordent l'avenir avec confiance et qu'ils croient en eux-même.

À cet égard, il est à noter cinq contes semblent plus particulièrement s'adresser aux jeunes filles (La Belle Au Bois Dormant, Le Petit Chaperon Rouge, La Barbe-bleue, Cendrillon et Les Fées) et les trois autres plus spécifiquement aux garçons (Le Chat botté, Riquet à la houppe et Le petit Poucet).



Bref, un pan entier de notre patrimoine culturel — irremplaçable — soutenu par des tirades intemporelles du genre " C'est pour mieux voir, mon enfant. ", " Anna, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? ", " Tire la chevillette et la bobinette cherra. ", sans compter que nombre d'entre eux ont été ré-assaisonés par les frères Grimm pour en faire d'autres contes eux-aussi hyper connus comme Hansel et Gretel ou Blanche-Neige, par exemple. Je ne vous cache pas que tant le fond que la forme ont beaucoup vieilli et ne sont quasiment plus accessibles directement par des enfants moyens du XXIème siècle et nécessitent de sérieux remaniements pour refleurir à chaque saison sur les étal de nos libraires dans des formes digestes à nos chers bambins. Donc, un incontournable, certes, mais qui sent tout de même assez fort la naphtaline en l'état et qui nécessite un bon dépoussiérage. Nonobstant, ce n'est que mon misérable avis blottit dans les buissons d'une immense forêt habitée par un ogre ÉNORME, GIGANTESQUE, SANGUINAIRE, BRUTAL, FATAL, c'est-à-dire, pas grand-chose (à moins qu'il ne découvre très vite une paire de bottes à sa taille ou, à défaut, une petite pantoufle de verre).
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Contes de Perrault

Retour en enfance avec ce recueille des contes de Perrault.

Il n'y a pas grand chose à dire dessus, ce sont des histoires que je connais depuis longtemps et qui sont toujours agréable à lire. A chaque fois, nous avons droit a une morale.

Une chose pourtant m'a sauté aux yeux lors de cette lecture. C'est que l'on fait la part belle a soi-disant tous les défauts des femmes ou filles. Jamais, il n'y a aucun homme qui en prend pour son grade ici. Je sais que cela vient des mœurs, du machisme de l'époque, mais plus d'une fois. J'ai eu envie d'étrangler l'auteur.

J'ai été surprise aussi par la fin du petit chaperon rouge, je me suis dit, il manque une partie de l'histoire (la fin). Cela m'a semblé bizarre à moins que la fin que nous connaissons n'est été rajouté pour par nos contemporains pour mieux faire passer l'histoire auprès des enfants.

Bref, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce petit livre.
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