C'est un vaincu qui repose au cimetière de Berne,un homme qui n'a pas reussi dans la vie , qui n'a subi que des défaites , qui n'a pas été heureux , qui n'a pas meme aspiré au bonheur, sauf à celui d'autrui .Mais il a été ce qu'était l'idéal de sa jeunesse :un homme vivant.
[écrit en 1938 à propos de Bagatelle Pour un Massacre ]
Pour rendre Céline inoffensif, il suffit de le démasquer. Ce qui est inadmissible c'est qu'il vende sa camelote nazie pour de la littérature originale. Ce qui est nécessaire, c'est de mettre en lumière qu'il ne s'agit pas ici d'art ou de psychologie, mais de propagande hitlérienne.
Buenaventura Durruti était le héros de la Révolution, son symbole vivant, sans nul doute la plus forte personnalité sortie de ce mouvement populaire, spontané et anonyme. Il n'avait pas encore quarante ans, mais, déjà, toute sa vie était une légende. On citait ses paroles. Sa volonté s'imposait plus que toutes les résolutions. Il était aimé, vénéré et craint. Son autorité n'était pourtant pas l'émanation d'une supériorité hiérarchique, elle prenait sa source dans la confiance qu'inspirait l'homme, un homme vraiment homme.
La révolution, c’est la guerre, et qui dit guerre dit destruction des hommes et des choses. Il est sans doute fâcheux pour l’humanité qu’elle n’ait pas encore inventé un moyen plus pacifique de progrès, mais jusqu’à présent tout pas nouveau dans l’histoire n’a été réellement accompli qu’après avoir reçu le baptême du sang.
Je suis un partisan convaincu de l’égalité économique et sociale, parce que je sais qu’en dehors de cette égalité, la liberté, la justice, la dignité humaine, la moralité et le bien-être des individus aussi bien que la prospérité des nations ne seront jamais rien qu’autant de mensonges. Mais, partisan quand même de la liberté, cette condition première de l’humanité, je pense que l’égalité doit s’établir dans le monde par l’organisation spontanée du travail et de la propriété collective des associations productrices librement organisées et fédéralisées dans les communes, et par la fédération tout aussi spontanée des communes, mais non par l’action suprême et tutélaire de l’État.