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3.87/5 (sur 336 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : Haarlem , le 29 Juillet 1927
Mort(e) à : Amsterdam , le 30 Octobre 2010
Biographie :

Harry Mulisch est un écrivain néerlandais.

Son père était un Austro-Hongrois émigré aux Pays-Bas après la Première Guerre mondiale et, pendant la Seconde Guerre mondiale, employé d'une banque allemande avec des sympathies nazies, ce qui lui a valu trois ans de prison après la guerre. Sa mère était juive, née à Anvers, fille d'un banquier autrichien.

Pendant la guerre, Harry avait l'âge de la puberté. Harry et sa mère ont pu éviter la déportation dans un camp de concentration grâce aux contacts de son père avec les Nazis. Pour cette raison essentiellement, il a dit : « Je suis la Seconde Guerre Mondiale ». Mulisch a été élevé surtout par la domestique de ses parents, Frieda Falk.

La Deuxième Guerre mondiale a été un facteur décisif dans la vie de Harry Mulisch et forme un thème prépondérant dans son œuvre d'écrivain. En 1963, il écrit un essai sur le cas Eichmann : "L'Affaire 40/61". Les grands romans axés sur la Deuxième Guerre mondiale sont "L'Attentat", "Noces de pierre", et "Siegfried".

En plus, Mulisch insère souvent des légendes anciennes ou des mythes dans ses écrits, telles que la mythologie grecque dans "Les Éléments", la mythologie juive dans "La Découverte du ciel" et "La Procédure", et des légendes très connues sur des villes. Il utilise aussi des thèmes politiques.

Mulisch est un socialiste qui, dans sa jeunesse, a défendu Fidel Castro.

Il est considéré comme l'un des plus grands romanciers néerlandais contemporains, par lui-même aussi. Il est lauréat des plus hautes distinctions littéraires néerlandaises. D'ailleurs, son roman "La Découverte du ciel" a été élu Meilleur roman néerlandais de tous les temps en 2007. Ce même roman a été adapté en 2001 par le réalisateur Jeroen Krabbé.
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Harry Mulisch : Siegfried, une idylle noire
Olivier Barrot présente un livre du romancier néerlandais Harry MULISCH.

Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
De l’autre côté de la rue, je l’aperçus devant la vitrine d’un joaillier. Je m’arrêtai. Je regardai son dos, sa nuque et ses mollets qui dépassaient de bottes rouge vif, et au même instant, je me demandai pourquoi je m’arrêtais et je la regardais. On aurait dit que tout, dans la rue, s’était estompé ou déformé, comme sur certaines photos, et que seule cette fille, au centre, avait gardé des contours nets.
Pourtant, vue de dos, sa beauté n'avait rien d'extraordinaire : les cheveux étaient relevés avec une négligence pleine de charme, mais l'échine était un peu trop longue, les hanches trop étroites, et les jambes un peu moins rectilignes que ne l'exigent les canons habituels du corps féminin. Mais ces imperfection allaient toutes dans le même sens, et ce sens, mystérieusement, était fait pour mes sens.
Tout corps humain est un ensemble de messages ; on s’accorde à le reconnaitre des yeux, de la bouche, ou des mains ; mais les pieds, la nuque, les mollets tiennent eux aussi un langage, et qui ignorent le mensonge. Enlevez la tête et les bras, il n’en reste pas moins un message idéal, qui a sa place au Louvre.
P28
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Sans plus détacher son regard de son but, il reprit sa marche le cœur battant, traversa le pont et vit le camp se rapprocher à chaque pas : un Trou noir, d'où rien ne pouvait s'échapper. C'était l'autel, la véritable centrale électrique du fascisme. Existait-il quelque part sur terre un endroit où on avait fait le bien dans les mêmes proportions que le mal ici ? Si l'enfer avait cette filiale sur terre, où donc était celle du ciel ? Elle n'existait pas, car seul l'enfer existait, pas le ciel. Cet endroit était exactement l'opposé du paradis, même si le paradis n'avait jamais existé.

(Auschwitz 1967)
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Pourquoi existait-il quoi que ce soit, au lieu de rien ? Puisque de toute façon tout venait à passer, quel sens y avait-il à ce que cela se soit produit ? Cela s'était-il vraiment produit ? Si un jour il n'y avait plus d'êtres humains, personne pour se souvenir de rien, pouvait-on alors dire que quelque chose s'était passé un jour ? Autrement dit, pouvait-on dire "maintenant" qu'on pourrait dire "alors" qu'il s'était produit quelque chose un jour, alors que plus personne ne serait là pour en témoigner ? Non, alors rien ne se serait jamais produit - même si c'était pourtant le cas.
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-"Dis-lui que pour moi, le tziganes sont sacrés, parce qu'ils sont le seul peuple sur terre qui n'ait jamais fait la guerre.
(...)
Dis-lui que, puisqu'ils sont les seuls à ne pas être des assassins, tous les autres les traitent de voleurs, mais que nous, nous leur avons dérobé jusqu'à leur mort. (...)
Qu'ils ont été gazés et exterminés au même titre que les juifs mais qu'on escamote le fait pour pouvoir continuer à les brimer, aux Pays-Bas comme ailleurs."
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Je suivis lentement l’allée en m’approchant de ma mère. Il n’y avait pas un souffle de vent et, à l’abri des arbres, il faisait si tiède que j’avais l’impression de marcher à l’intérieur de mon propre corps.
(p70)
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Toi tu es aux enfers, car tu es une ombre – non pas l'ombre d'une morte, mais celle d'une femme encore à naître. (p96)
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Je pédalais heure après heure et l’espace s’élargissait sans cesse autour de mon corps, comme lorsque je mettais une des robes de ma mère. Je voulais partir loin, très loin. Mais quand y arriverais je enfin ?
p13
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Mais il t'est certainement arrivé de rencontrer quelqu'un à qui, sur le moment, tu ne prêtes guère attention mais dont l'image, par la suite, te revient sans cesse en mémoire. Comme si c'était... beaucoup plus qu'un visage, tout un paysage.
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Tout ce vers quoi l'on dirige son attention et sa volonté devient invisible, du moins si j'en crois mon expérience. On ne voit vraiment les choses que du coin de l’œil, lorsqu'on est en fait absorbé par d'autres occupations. On dirait qu'alors la réalité se sent dédaignée et, piquée au vif, s'impose à vous.
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Pourtant, vue de dos, sa beauté n'avait rien d'extraordinaire : les cheveux étaient relevés avec une négligence pleine de charme, mais l'échine était un peu trop longue, les hanches trop étroites, et les jambes un peu moins rectilignes que ne l'exigent les canons habituels du corps féminin. Mais ces imperfection allaient toutes dans le même sens, et ce sens, mystérieusement, était fait pour mes sens.
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Préparer un colis pour le marché noir.
Surveiller les allées et venues dans leur rue.

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