Citations de Helen Morrison (13)
(...) les mass murderers rendent la société responsable de leurs malheurs. Une fois encore, je ne pense pas que la société, l'éducation ni même un accident cérébral puissent créer un tueur en série de toute pièces. Certes, le père de John Wayne Gacy répétait à longueur de journée à son fils qu'il était "bête et stupide", Bobby Joe Long détestait sa mère, Ed Gein était obsédé par la sienne, Gilles de Rais avait été élevé par un grand-père sans scrupule qui ne lui avait jamais inculqué de principes. Mais les êtres humains sont "adaptables", infiniment plus forts et résistants qu'on ne l'imagine. Tous ceux qui ont eu une enfance difficile ne deviennent pas tueurs en série. Ils surmontent leurs blessures, qu'elles soient physiques ou morales. Certains deviennent cadres dirigeants dans un grand groupe, d'autres fondent simplement une famille plus stable que celle qu'ils ont connue.
Je suis convaincue que ce comportement meurtrier a une origine génétique. Je pense que l'on est un tueur en série avant même de pousser son premier cri.
"Il fallait que je sorte et que je m'en trouve une." Durant le reste de l'entretien, je ne cessai de retourner ces mots dans ma tête. Il ne tuait pas parce qu'il n'aimait pas sa mère ou parce que son père l'avait violé. Il y avait quelque chose de plus profond là-derrière, quelque chose qui tenait moins de l'acquis que de l'inné.
Il se pourrait donc que Gilles de Rais n'ait donné libre cours à ses pulsions criminelles qu'après la mort de son grand-père - comme Ed Gein, dont les premiers meurtres suivront de près la disparition de sa mère, ou Richard Macek, qui se déchaînera après le décès de son père. Que les tueurs aiment ou non leurs parents, leur mort semble systématiquement jouer un rôle détonateur.
Il y a toujours, dans notre enfance, un moment où la porte s'ouvre et laisse entrer l'avenir.
La race humaine est une saloperie, je la hais ! Ça me botte de tuer des gens.
_ ED GEIN.
Gein était loin d'être un simple excentrique. C'était un charognard. Au cimetière de Plainfield, à deux ou trois kilomètres de chez lui, il creusait la terre grouillante de vers, ouvrait les cercueils et prélevait sur les cadavres, têtes, membres et organes.
_ à la lueur de la lune, il enfilait un costume de peau qu'il avait cousu à partir de ses rapines, un assemblage hétéroclite de membres et de seins qui possédait même un vagin. Alors il dansait. Il dansait et chantait, paradant au son de musiques, que lui seul entendait.
Les serial killers nous voient chercher désespérément un sens à leurs actes, alors ils nous donnent des explications, ils nous proposent des justifications, des excuses.
Les affaires non résolues dans les enquêtes sur les tueurs en série sont si nombreuses que les victimes pourraient peupler à elles seules une petite ville. On devrait élever un monument à la mémoire de ces morts anonymes.
Les tueurs en série étaient-ils "accros" au crime comme les jeunes toxicomanes à la drogue ? Le cas échéant, comment cette accoutumance fonctionnait-elle ? D'où venait-elle et pourquoi se mettait-elle en place ? Si la théorie de l'addiction se révélait plausible, voilà qui ébranlerait sérieusement le courant de pensée dominant qui voulait que les serial killers soient le produit de leur éducation et des sévices qu'ils avaient subis durant leur enfance.
Où que l'on soit, il vaut mieux éviter de tuer un policier, mais au Texas c'est une erreur fatale.
Certains profileurs prétendent que les tueurs en série ont l'habitude de torturer les animaux, qu'ils s'en prennent aux chats ou aux chiens avant de s'attaquer aux humains. Mais on ne peut pas généraliser. Beaucoup de serial killers possèdent des animaux domestiques qu'ils adorent et qu'ils traitent très bien - beaucoup mieux que leurs victimes, en tout cas.
Je m'attendais à un personnage d'une autre stature. Après tout, il avait inspiré "Psychose", et il avait été le premier tueur en série à accéder à la célébrité aux États-Unis. Mais je ne vis qu'un vieillard recroquevillé, tout seul dans un coin [Ed Gein].
Son insensibilité [Richard Macek] me mettait souvent mal à l'aise durant nos entretiens. Pour lui, un humain n'était pas humain. Dans ses rêves comme dans ses récits, il était incapable de dire si quelqu'un était mort ou vivant.