J'avais oublié qu'il n'y a pas de rêve ni d'amour trop grand, trop beau ou trop fou. On ne peut certainement jamais être sûr de quoi que ce soit et rien ne dure pour toujours, mais on ne doit jamais renoncerà ce en quoi on croit parce que c'est ce qui fait qu'on est vivant. On doit toujours avoir l'audace de tenter l'aventure, de la vivre inconditionnellement, de recommencer inlassablement. L'issue n'est pas la chose la plus importante, car, quelle qu'elle soit, elle n'est que transitoire.
Je ne veux pas te perdre, affirma-t-il avec conviction. Surtout pas parce que je n'ai pas su réagir comme il aurait fallu ou à cause d'un désaccord sur une stratégie marketing ou l'organisation des placards de la cuisine.
Je rentre à mon studio en quasi-lévitation. Je me sens légère. Je ne sais pas pour combien de temps, mais en cet instant, je me sens incroyablement bien. Cela fait longtemps que je n'ai pas ressenti cette plénitude, quand on a la sensation que les étoiles sont en parfait alignement, qu'on a la conviction profonde que le merveilleux est là, au creux de notre main, dans toute la beauté de sa simplicité.
Nous avons pris un risque. Celui de vouloir partager avec l'autre ce qu'on a de plus précieux, une partie de soi-même. D'expérimenter la puissance de cet impossible désir de fusion, cette envie d'appartenir à l'autre en restant soi, de le posséder en le gardant exactement tel qu'il est, de vouloir son bien en cherchant le nôtre. (...) C'est peut-être ça aimer, même juste pour une nuit.
Il m'apparait de plus en plus clairement que l'avenir ne se trouve pas dans le changement, que ce concept n'est qu'une illusion. Comme l'eau qui se change en glace est en réalité toujours de l'eau sous une autre forme, je ne changerai pas en devenant une autre mais en étant moi-même autrement.
La plupart du temps, il suffit de demander clairement ce que vous voulez. C'est sur ce point banal que beaucoup se cassent bêtement les dents dans la vie (...) Au pire, on vous dira non. Souvent, on vous dira oui. Croyez-moi !
Car, malgré son allure si sûre d'elle, je savais qu'Elise avait un coeur tendre et que si elle riait volontiers de ses mésaventures, elle n'y était pas indifférente.
Je me découvrais femme. En reprenant possession de mon corps, je reprenais possession de ma vie. Je me sentais regonflée à bloc.
Je sais maintenant que ma force et mon courage ne se mesurent pas à la hauteur de mes succès, mais à celle des obstacles que j’ai franchis, à la profondeur des échecs desquels je me suis relevée