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Critiques de Hervé Bentégeat (9)
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Le Mékong : Du Tibet à la mer de Chine

Je commence par les photographies qui sont magnifiques et très parlantes, aussi bien pour les paysages que pour les personnes, en particulier les enfants dont on peut voir les visages souriants, comme celui de l'enfant qui vient d'attraper un rat dans le fleuve, ou bien ceux des enfants qui font leur toilette dans la crue du Mékong, ou encore, ceux, attentifs et paraissant inquiets de tout un groupe, et c'est la dernière photo du livre, laissant le lecteur méditer à leur avenir.



Ensuite, il y a le texte qui débute dans le delta du fleuve avec ses neufs bras et la vie qui grouille sur le moindre centimètre carré. Le texte remonte le fleuve et arrive donc très vite au Cambodge et à l'année 1975 et le génocide de plus de 3 millions de cambodgiens et on ne peut admirer les temples d'Angkor sans compatir aux souffrances d'un peuple qui ne vit pas dans la nostalgie mais dans la mémoire et le respect envers ceux qui ont été assassinés.



Le livre poursuit la remontée du fleuve et évoque des figures célèbres du rêve indochinois, comme Pierre Loti, André Malraux, Marguerite Duras, des écrivains qui ont tracé de leur plume alerte des destinées imaginées ou réelles.



On arrive finalement au Laos et au Vietnam et là ce sont encore les enfants malheureux héros, victimes des mines ou subissant en Thaïlande l'esclavage sexuel. Le livre a été publié en 2004 et même si en 2016 le gouvernement thai a tenté d'abolir le tourisme sexuel, qu'en est-il aujourd'hui?



Le Mékong, un beau fleuve, porteur de vie par la richesse de l'eau, mais rouge du sang des innocents si nombreux.
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Ho, l'enfant dragon

Voici un petit livre bouleversant à la fois lumineux et plein de larmes- lumineux grâce à l'écriture magnifique, vive,poétique et imagée- plein de larmes- car il nous conte l'histoire d'un jeune garçon pauvre: Ho, un enfant alerte au sourire heureux, qui aime courir le long des berges du fleuve Mékong....

Il désire être rapide comme le courant, il court sans cesse de ses longues et frêles jambes....

Jusqu'au jour où sa course est arrêtée en plein vol, sa vie bascule..il pose le pied sur une mine...

Pendant longtemps Ho crut qu'il était arrivé au pays des ancêtres , il se réveille doucement..à l'hôpital, amputé, animé par une détermination farouche, il est bien décidé à faire face au présent.

Enfant libre du fleuve, il devient mendiant et dépendant de Sien, l'exploiteur des enfants....

Pour se protéger, Ho s'interdit de penser à l'avenir, il apprend à se détacher au risque que son cœur rétrécisse, qu'il se ferme.."Ses yeux, toujours aux aguets, couraient à la place de ses jambes. Son cœur n'était pas fermé, il avait rétréci,.la corde était toujours là, mais plus l'archet."

Mais il peut compter sur la rencontre avec Ma,autre enfant meurtrie, qui lui prodigue sa tendresse enfantine et sur le soutien du généreux Philippe, membre d'une ON G qui fera tout pour sauver ces deux enfants....

Ce conte cruel, cette fable humaniste dépasse de loin l'histoire de Ho, le petit estropié.....

Ce livre bouleversant dénonce avec force les atrocités dont sont victimes les enfants du Monde entier,les enfants soldats, les enfants mendiants, les enfants exploités....face à la cruauté des hommes.

Un roman inoubliable sur la force de l'innocence, la douleur, la sincérité, la fraternité et la rédemption !

Exemplaire!



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MEILLEURS ALLIES

J'ai vu cette pièce au théâtre, à Paris, il y a quelques années. Elle m'avait assez plu pour que j'en trouve le texte aussitôt après. le plaisir, à la relecture, est toujours là.



L'idée d'imaginer ce qu'ont pu se dire Churchill et de Gaulle pendant les 48 heures qui ont précédé le débarquement du 6 juin, en ajoutant au contexte de l'époque, une prescience quasi divinatoire des deux grands hommes sur l'avenir de chacun de leurs pays, du monde, et sur le leur propre, est jubilatoire.



De Gaulle accuse Churchill de mettre ses pas dans ceux des Américains qui tiennent les Français pour quantité négligeable et veulent les écarter des opérations du Débarquement ; Churchill reproche à de Gaulle sa raideur, son intransigeance et sa mégalomanie. Entre les deux, tentant d'arrondir les angles et de sauvegarder la relation, Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères, et Pierre Viénot, ambassadeur de la France libre à Londres.



S'exaspérant mutuellement, encore plus qu'ils ne s'admirent, Churchill et de Gaulle ne peuvent avoir que des échanges vifs, parfois acerbes et emportés, à la couleur de chacun des personnages. Churchill en kimono, cigare et verre de whisky en main, de Gaulle coincé, austère, « grand dindon » comme le qualifie l'Anglais...



Sous les façades presque caricaturales que l'on connaît des deux grands hommes, l'auteur fait affleurer des pudeurs, des lucidités, des chagrins, d'autant plus émouvants qu'aucun des deux, et surtout pas de Gaulle, ne souhaitent s'y attarder.



Face à face de deux personnages qui « incarnent à eux deux l'essence même du pouvoir » mais qui sans « la part de hasard qui a fait leur destin » seraient devenus l'un « bibliothécaire de province et l'autre peintre du dimanche », ainsi que le note l'auteur dans sa préface.

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Voyages d'écrivains

Idée fine que cette somme de quinze articles sur quinze écrivains. Le Figaro a publié ces articles souvent passionnants il y a une dizaine d'années. Quatorze journalistes sont ainsi partis sur les traces de quinze écrivains. Le lecteur peut y picorer à loisir. J'ai lu l'intégralité par ordre alphabétique comme c'est ainsi rassemblé. Evidemment certains univers me sont plus proches ou tout au moins m'intéressent davantage. Podium...



Georges Simenon en Norvège et au Cap Nord est fascinant. On sait l'homme Simenon très ami des gares, et plus encore des ports, des écluses et des bistrots de mariniers, des bars à matelots où la bière est brelienne. A Delfzijl, port du Nord au nom imprononçable,un nord qui n'est encore que hollandais, est probablement né après de multiples ébauches pour le titan belge, le commissaire Maigret. Mais Simenon, en 1929, a publié en un an la bagatelle de quarante romans et s'est offert l'Ostrogoth, un joli cotre qu'il décide de mener cap au Nord. On l'imagine pipe au bec et genièvre à la table, noircissant des pages et des pages de sa fameuse ambiance portuaire avec secrets de famille, quand patiente son bateau. Déjà des notables inquiets, des maisons trop tranquilles, des filles ambitieuses, des étrangers souvent venus de l'Est, le monde de Simenon est bien là, qui fera le tour du monde, composant une tragi-comédie de l'humain, sans psy, les coudes au comptoir. Simenon, auteur plus que majeur, qui aime les lumières d'hiver, ira jusqu'à Honningsvag (je vous fais grâce des tréma), le nord du nord.



"Papa" Hemingway chasse le canard tout près de Venise, 1948. Certes il connaissait la région, grièvement blessé par un obus autrichien. Il a déjà cinquante ans,il paraît plus, fatigué, John Barleycorn l'accompagne depuis longtemps. Vient à passer Adriana, pas vingt ans, et le chasseur vieillissant se prend à revivre, avec force grappa et bloody mary. Jean-Marie Rouart, ce grand écrivain, est l'auteur de l'article Hemingway. Il y parle, fort à propos, de fiancailles avec la mort, d'un petit air de Thomas Mann, La mort à Venise. J'en suis persuadé, Hem est déjà sur la route de la nuit, au Harry's bar, au Gritti, dans les volutes de valpolicella ou dans les bras d'Adriana au fond d'une gondole. Presque chaste, probablement. Bientôt il faudra dire au revoir aux armes. Sonnera le glas.



Pour Jack London, plus encore ami de John Barleycorn, on sait son Grand Nord. On a tous lu Croc-Blanc. 1897. On a découvert de l'or au Klondike. Jack London en sera, enfin, sera surtout de l'impressionnante cohorte Des ruinés, blessés, malades et morts de cette fièvre maligne (Belliou la fumée, Construire un feu). Pour Jack ce n'était même pas un grand voyage, natif de Frisco. Il a vingt-et-un ans, traîne dans les bars (tiens, Hem et Sim aussi, dans d'autres bars), les bars où ça castagne. Rescapé du scorbut, il prend des notes, son socialisme sera toujours exacerbé, son penchant suicidaire aussi. Il rejoindra la nuit lui aussi, plus ou moins de son plein gré, pourtant riche et célèbre mais ô combien mal dans sa peau.



Lisez le beau recueil Voyages d'écrivains. Bernanos recréant une sorte de petite France au Brésil, voix libre d'une France libre, Cendrars ce grand menteur et son train des glaces, Céline, un dur pourtant, mis knock-out par New York, "cette ville debout". Mais,plus encore, lisez Pietr le Letton, Le soleil se lève aussi, Martin Eden. Je vous autorise même à lire Proust dont Stéphane Denis évoque les pérégrinations sur la rive gauche, ultime voyage du dandy qu'il faut avoir lu, dans un article un peu claustro à mon gré. Il me faut vous dire que mon gré est peu proustien.

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Louis XIV Amoureux

Louis XIV est connu pour sa politique, son goût pour l'art, son égo surdimensionné, mais il est aussi un grand amoureux, il a collectionné les conquêtes, des maîtresses qu'il a adorées, mais aussi congédiées de façon plus ou moins délicate. Des illustrations magnifiques, un beau livre qui se lit très rapidement avec grand plaisir tout comme les autres livres de cette collection que j'ai définitivement adoptée.



Louis XIV est excessif dans tout et en amour aussi, il tombe facilement amoureux, mais il se lasse très rapidement aussi, il a de très nombreuses maîtresses et de beaucoup d'enfants. Il était assez égoïste avec un côté goujat, en effet, il quittait souvent ses conquêtes si elles étaient malades, après leurs accouchements, mais n'oubliait pas de leur léguer une propriété, un titre comme un dédommagement pour le temps passé avec. Il passait donc de corps en corps, de coeur en coeur sans se soucier de son entourage. La place des femmes a toujours été grande dans sa vie depuis son enfance et les femmes de sa vie ont influencé son règne .



VERDICT



Encore un superbe livre aux Éditions Rabelais, un vrai régal pour les amoureux de l'amour ou les passionnés de Louis XIV.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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La Transsibérienne

Un journaliste français rejoint en Sibérie une jeune Russe. Il l'a connue auparavant mais leur relation a été trop brève à ses yeux.

Le voyage en Russie sera un voyage initiatique. La Russie sort de la période communiste et traverse plusieurs années de chaos.

Ce sera l'occasion pour le narrateur-voyageur de rencontrer des jeunes Russes de différents horizons et les échanges seront fructueux et intéressants de part et d'autre.

Une jolie histoire, foisonnante et vivante, où l'on croise des représentants des milieux intellectuels français et de nombreux personnages issus de la Russie moderne.

Un roman d'amour aussi et une plongée dans un pays fascinant.

C'est le deuxième roman de Hervé Bentégeat, journaliste.
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Le roman de Prague

Magnifique livre....Des histoires sur la ville de Prague qui nous permettent de visiter les différents monuments. On se promène au gré des héros et personnages dans cette belle ville de Prague. On y sent le parfum, la saveur de Prague. On a envi de s'y rendre, de sauter dans un avion et de constater que les lieux et faits écrits sont bien là dans cette ville. De Mozart à Kafka, de Heydrich à Vaclav Havel.... J'ai dévoré cet ouvrage en un dimanche, regrettant presque de l'avoir lu si vite. Je le relirais et j'irais à Prague. A lire. Une collection des lieux magiques à découvrir.
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Ho, l'enfant dragon

Hervé Bentégeat dresse un portrait émouvant de Ho, l'enfant qui savait courir jusqu'à ce jour fatidique où il mit le pied sur une mine et se retrouva privé de ses jambes et d'un de ses bras. Il fut condamné à mendier jusqu'à l'arrivée d'un ange gardien qui décida de le prendre en charge et de lui donner une chance de vivre heureux... en compagnie de Ma, petite prostituée arrachée aux griffes de ses bourreaux.

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''Et surtout pas un mot à la Maréchale...'' : P..

Hervé Bentégeat dresse un portrait inattendu d'un Pétain aux multiples conquêtes.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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