AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Contepec, Michoacán , le 06/04/1940
Biographie :

Diplomate, enseignant, poète et romancier mexicain.
Homero Aridjis est l’un des plus célèbres écrivains latino-américains. Plusieurs de ses 37 œuvres de poésie et de prose ont été traduits en plus de douze langues. Il a notamment reçu le Prix de la nouvelle pour « 1492, La vie et l’époque de Juan Cabezon de Castille » et « Les yeux pour voir autrement : Poèmes choisis ». Son travail a reçu d’importants prix littéraires au Mexique, en Italie, en France, aux Etats-Unis et en Serbie.

En qualité de Président du Groupe des 100, une association d’écrivains d’artistes et de scientifiques sur l’environnement, fondée en 1985, il a reçu le Prix UNEP Global 500, le Prix
de l’Orion Society’s John Hay « pour une réussite littéraire sur les relations entre l’homme et la nature », le Prix annuel de l’Ecologie du magazine Latin Trade, le Prix « Force pour la nature » du Natural Resources Council et le Prix du millénaire Croix verte / Mikhaïl Gorbatchev du leadership international de l’écologie qu’il a obtenu avec la collaboration de son épouse, Betty Ferber.

Homero Aridjis assume actuellement les fonctions d’Ambassadeur, Délégué permanent du Mexique auprès de l’UNESCO. Au cours de sa carrière diplomatique, il a
également occupé les postes d’Ambassadeur du Mexique en Suisse et d’Ambassadeur du Mexique aux Pays-Bas. Il a également travaillé comme professeur invité dans les universités
de Columbia, New-York, Indiana et Californie à Irvine, où il a occupé la Chaire Nichols en Sciences humaines et la Public Sphere.

Entre 1997 et 2003, il a été Président de l’International PEN, l’organisation internationale des écrivains, dont il est actuellement le Président honoraire. Depuis 1994, il a été éditorialiste
pour le journal mexicain, Reforma, traitant les questions politique, culturelle, littéraire et environnementale.

+ Voir plus
Source : www.onlineunesco.org
Ajouter des informations
Bibliographie de Homero Aridjis   (14)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

« […] […] comme le dira Octavio Paz (1914-1998), “la poésie mexicaine ne trouvait pas sa forme propre. Chaque fois qu'elle se risquait à exprimer le meilleur et le plus secret de son être, elle ne pouvait que mettre en oeuvre une culture qui ne lui appartenait que par un acte de conquête spirituelle“. […] Enrique González Martínez annonçait qu'il fallait “tordre le cou au cygne“ moderniste pour pénétrer dans la réalité concrète de la vie quotidienne : “Cherche dans tout chose une âme et un sens / caché ; ne te drape pas dans la vaine apparence“ […] » « Le poème tournoie sur la tête de l'homme en cercles proches ou lointains L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer mais le poème disparaît Avec ce qu'il peut retenir l'homme fait le poème Et ce qui lui échappe appartient aux hommes à venir » (Homero Aridjis, « Le Poème », in Brûler les vaisseaux, 1975.) 0:00 - EFRAÍN BARTOLOMÉ 1:49 - MANUEL ULACIA 3:40 - VERÓNICA VOLKOW 4:36 - MARISA TREJO SIRVENT 5:41 - AURELIO ASIAÍN 6:12 - Générique Contenu suggéré : #5 : https://youtu.be/Dy5mG3qb2ho #4 : https://youtu.be/5GaBI91HT7c #3 : https://youtu.be/qKoV8tio8AA #2 : https://youtu.be/iOf81sRLafc #1 : https://youtu.be/iKU5MlWz6ng https://youtu.be/2¤££¤63De Claude Couffon45¤££¤0 https://youtu.be/jmEDJCd6z0Y https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤58Attribution License60¤££¤ Référence bibliographique : Poésie mexicaine du XXe siècle, traduction de Claude Couffon et René Gouédic, Genève, Patiño, 2003. Images d'illustration : EFRAÍN BARTOLOMÉ : https://es.wikipedia.org/wiki/Efraín_Bartolomé#/media/Archivo:Efraín_Bartolomé_en_Berna,_1999.jpg MANUEL ULACIA : https://www.lavenderink.org/site/books/manuel-ulacia/?v=76cb0a18730b VERÓNICA VOLKOW : https://www.rogeliocuellar.mx/archivo/fotografia/4559/mx-rcu-esc-vovo-a-00020 MARISA TREJO SIRVENT : http://www.elem.mx/autor/datos/109900 AURELIO ASIAÍN : https://www.amazon.es/Aurelio-Asiaín/e/B001JWYBQ2/ref=dp_byline_cont_pop_book_1 Bande sonore originale : Mike Durek - The Good News Or The Bad News The Good News Or The Bad News by Mike Durek is licensed under a CC-BY Attribution License. Site : https://freemusicarchive.org/music/Michael_Durek/Piano_Music_for_The_Broken_Hearted_1221/05_The_Good_News_Or_The_Bad_News/ SOUTENEZ les efforts du « Veilleur des Livres » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=W2WVWAMNPGV4E #PoésieMexicaineDuXXeSiècle #PoèmesMexicains #PoésieSudAméricaine

+ Lire la suite

Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Homero Aridjis
La musique de la nuit n’est pas dans les étoiles
Mais dans l’obscurité entre elles
Commenter  J’apprécie          490
" L'avantage de se trouver dans un lit, c'est que dans son sommeil l'homme se meut à l'intérieur d'un espace limité ; en cas de péril il peut se raccrocher à ses bords, mais celui qui dort à l'air libre ne possède que des lieues et des lieues d'insécurité pour s'étendre et, surtout, la nuit infinie pour s'abîmer en lui-même "
Commenter  J’apprécie          401
Le va-et-vient des pieds nus cessa, les corps imprégnés de sueur restèrent étendus n'importe où, accrochés aux rivages des ombres, lovés dans les recoins de silence, sans autre oreiller que leurs propres bras. Juan Cabezon s'allongea parmi eux, sur une planche, comme s'il se couchait au centre de lui-même, nulle part. Dans leur imagination, certains marins se virent déjà propriétaires de châteaux et de trésors fabuleux, d'autres seigneurs et maîtres d'une grande dame, les plus pauvres possesseurs d'une simple catin. Les plus fatigués, repus de misères et d'angoisse, ne rêvèrent de rien. Ils dormirent tous sans ôter leurs vêtements, heureux ou malheureux, mêlant leur respiration et leurs ronflements aux clameurs de l'océan.
Commenter  J’apprécie          330
- N'avez-vous pas vu aujourd'hui que les Indiens ont été vaincus par un chevalier qui galopait sur un cheval blanc et qui tenait d'une main les rênes et de l'autre l'épée ? Croix rouge sur la poitrine, botte à l'étrier, il s'élançait à bride abattue, décimant et fauchant les Indiens qui tombaient sur les flancs de son blanc coursier, piétinés sous les sabots ou mutilés par le fil de son épée, s'écria avec flamme fray Bartolomé de Olmedo, dont l'épée ensanglantée reposait sur l'herbe. Ce chevalier était le bienheureux saint Jacques, le capitaine général de la chrétienté.
- N'avez-vous pas vu cette femme qui leur jetait de la poussière aux yeux ? C'était Notre Dame, intervint le père Juan Diaz.
- Je ne les ai pas vus, je n'ai vu personne, je n'ai vu que le péril de mourir, répliqua Gonzalo Davila. Dans la bataille, comme dans l'amour ou la mort, je découvre les hommes plus grands ou plus petits qu'ils ne sont dans la réalité, mais je n'ai jamais vu ces apparitions.
Commenter  J’apprécie          320
Le soleil se leva. Les montagnes se dessinèrent, les lagunes sortirent de l'ombre. Du haut de sa tour de guet, Juan Cabezon observa les temples, les canaux, la multitude des Indiens dans les embarcations, la foule des guerriers qui s'agglutinaient. Il ne put les compter tant ils étaient nombreux, revêtus de leurs parures et de leurs armes guerrières. Il les vit arriver, conduits par un chevalier-aigle qui courait aussi vite qu'un cheval et dont seule la lance d'Alvaro put arrêter la course.
Commenter  J’apprécie          320
Il pleut dans ma chambre,
l’eau trempe les murs.

La pièce n’a pas de toit,
le ciel nage dans ma poitrine.

Un arbre croît dans mon esprit,
dans son feuillage la pluie gazouille.

Toute la nuit les peupliers chantent,
la pluie résonne dans mes mains.

Toute la nuit je sens dans mon corps
le corps glissant de la pluie.

Toute la nuit, je vois pleuvoir
les graines blanches de mes yeux.

À l’aube je me lève. Je touche la lumière
avec des mains liquides. Je suis la pluie.
Commenter  J’apprécie          272
Juan Cabezon et Gonzalo Davila repartirent en toute hâte et leurs ombres immenses couraient sur l'immense chaussée, dans la lumière du matin.
Commenter  J’apprécie          280
Clercs, mendiants, éclopés, bigotes tripotant leur rosaire, vide-goussets, aveugles, nains, vilains et autres gens du commun formaient le corps mouvant de la plèbe fascinée par le déroulement de la cérémonie, comme si chaque nouveau détail corroborait la sentence contre l'hérésie, indifférente à l'humiliation et à l'agonie des victimes qui n'avaient d'autre témoin de leur innocence que leur propre conscience. Car les suppliciés n'étaient pas des saints ni des héros mais de pauvres gens terrifiés par ce monstre aux mille têtes et aux milliers de poings, cette multitude excitée par des prêtres sanguinaires qui avaient converti les paraboles d'amour en menaces de mort et la promesse du paradis en enfer ici-bas. Et comme si j'étais moi-même un Juif acculé sur cette place, pour la première fois de ma vie j'ai senti les visages hostiles tournés contre moi, j'ai eu conscience de tout mon être, du poids de mon corps et comme une bête traquée par des chasseurs féroces, j'ai eu peur de l'homme.
Commenter  J’apprécie          232
Une légende raconte qu'à l'époque où régnait à Tolède le roi Rodrigo (rendu fou par sa propre luxure, vaincu par la trahison du comte Julián, tué par l'épée d'Allah et dont le cadavre disparut par les ruses de Satan) il y avait une maison fermée par vingt-quatre verrous. La coutume voulait que chaque roi wisigoth mît un verrou de plus. Mais le roi Rodrigo ne voulut point le faire avant d'avoir vu ce qu'il y avait à l'intérieur. Il ordonna qu'on ouvrît la porte et il découvrit une image des Arabes avec un écriteau qui disait: "Lorsqu'on ouvrira cette porte, ces hommes ici représentés entreront dans ce pays."
Commenter  J’apprécie          226
C'était l'aube de l'an 1492 quand Grenade fut reconquise. Le roi don Ferdinand, en grand apparat, s'achemina vers le château et la ville, suivi de tous les chevaliers en armes, de la reine, de leurs enfants et de tous les grands d'Espagne. Près de l'Alhambra, Muley Boabdil, "le petit roi", s'avançait à cheval à la rencontre du souverain, accompagné de cinquante cavaliers maures. Comme il voulait mettre pied à terre pour baiser la main du roi vainqueur, l'Espagnol n'y consentit point: il lui donna l'accolade. Alors Boabdil lui baisa le bras et, les yeux baissés, le visage accablé, le corps humilié, il lui livra les clés du château en disant: "Seigneur, voici les clés de votre Alhambra, de votre cité. Je vous prie de les recevoir. " Le roi Ferdinand les tendit à la reine Isabelle, avec ces mots: "Que votre seigneurie accepte les clés de votre ville de Grenade, et lui choisisse un gouverneur." (...) Et c'est ainsi que le comte de Tendilla, accompagné du duc d'Escalona, marquis de Villena, et d'autres chevaliers, suivis de trois mille cavaliers et de deux mille hommes armés d'espingards, entrèrent dans l'Alhambra et en prirent possession.
Commenter  J’apprécie          210

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Homero Aridjis (82)Voir plus

Quiz Voir plus

Marathon-quiz : 50 classiques français

Qui a écrit "Les Fourberies de Scapin" ?

Corneille
Racine
Molière
Marivaux

50 questions
1283 lecteurs ont répondu
Thèmes : classique français , littérature française , classiqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}