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Citations de Hope Jahren (36)


Si personne ne sait comment fabriquer une feuille, nous savons en revanche très bien la détruire..au cours des dix dernières années, nous avons abattu plus de deux cent cinquante milliards d'arbres.
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la scientifique que je suis n'est effectivement qu'une fourmi, insignifiante et anonyme..
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Si personne ne sait comment fabriquer une feuille, nous savons en revanche très bien comment la détruire. Au cours des dix dernières années, nous avons abattu plus de deux cent cinquante milliards d'arbres. Un tiers de la Terre était autrefois recouvert de forêts. Tous les dix ans, nous faisons disparaître un pour cent de leur surface totale, soit l'équivalent de la superficie de la France. (Page 12)
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Je suis douée pour les sciences parce que je ne sais pas écouter. On m'a dit intelligente, on m'a dit que j'étais stupide. on m'a dit que j 'essayais d'en faire trop, on m'a dit que ce que j'avais fait n'avait pas vraiment d'importance. On m'a dit que je ne pouvais pas faire ce que je voulais parce ce que j'étais une femme, on m'a dit qu'on ne m'avait laissé faire ce que j'avais fait seulement parce que j'étais une femme. on m'a dit que je pouvais avoir la vie éternelle, on m'a dit que j'allais me tuer au travail. On m'a reproché d'être trop féminine, on s'est méfié de mon côté viril. On m'a taxée de sensible, on m'a accusée d'être sans cœur. Mais ceux qui m'ont dit ça ne comprennent le présent ni ne connaissent l'avenir davantage que moi. Tout ce qu'on m'a dit m'a forcée à accepter le fait que, parce que je suis une femme scientifique, personne ne sait vraiment qui je suis, et cela m'a donné la délicieuse liberté de m'inventer et de me construire à mon rythme. Je n'écoute pas les conseils de mes confrères, pas plus que je ne leur en donne. Lorsqu'on me demande, je réponds toujours : " Tu ne devrais pas prendre ce travail trop au sérieux. sauf s'il le mérite."
Je ne sais pas tout ce que je devrais savoir, mais je sais ce que j'ai besoin de savoir. Je ne sais pas comment dire "je t'aime", mais je sais comment le montrer.Ceux qui m'aiment le savent aussi. La science est un travail, ni plus, ni moins. Nous continuerons donc à travailler, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Je ressens la chaleur du même soleil que celui qui brille sur le monde végétal, mais je sais bien au fond de moi que je ne suis pas une plante. Je ressemble davantage à une fourmi, que son instinct pousse à rechercher, l'une après l'autre, les aiguilles de pin éparpillées au sol de la forêt, avant de les ajouter une à une au tas impressionnant que je ne peux m'en représenter qu'une infime partie.
pages 380-381
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Comme la plupart des gens, je me souviens d'un arbre qui a marqué mon enfance. C'était un épicéa bleu (Picea pungens) qui défiait les longs mois d'hiver de son feuillage persistant. Je revois ses aiguilles aiguisées se détacher contre la neige blanche et le ciel gris ; il était un parfait exemple du stoïcisme qui se développait en moi. L'été, je l'enlaçais, je l'escaladais et lui parlais ; j'imaginais qu'il me connaissait, et que je devenais invisible quand j'allais dessous pour observer les fourmis transporter inlassablement ses aiguilles mortes, comme des âmes damnées dans l'enfer des insectes. Je savais qu'il ne percevait (au mieux) qu'un infime vibration lorsque je l'escaladais, et que les quelques branches que je lui arrachais pour mes châteaux de neige n'étaient pour lui que l'équivalent d'un seul cheveu arraché à ma tête. J'ai dormi près de lui pendant des années, à trois mètres à peine, avec la vitre de ma fenêtre pour seule séparation.
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Les plantes ne sont pas comme nous [...]. Ce n'est que lorsque nous commençons à prendre conscience de leur profonde altérité que nous cessons de projeter sur elles nos propres comportements, et qu'il nous est donné de réaliser ce qui se joue sous nos yeux.
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[…] cette graine les avait attendus pendant près de deux mille ans, dans une tourbière, en Chine. Cette graine minuscule avait gardé obstinément foi en son avenir, tandis que les civilisations humaines entières croissaient et déclinaient. Et un jour, c’est dans un laboratoire qu’elle a finalement germé. Je me demande ce qu’elle est devenue.

Tout commencement est la fin d’une attente. Il nous est donné à tous une seule chance d’exister. Chacun de nous est à la fois impossible et inévitable. Chaque arbre majestueux a d’abord été une simple graine qui a su attendre son heure.
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Des institutions publiques et privées dans le monde entier ont étudié les mécanismes du sexisme dans le milieu scientifique et ont montré qu'ils sont complexes et multifactoriels. Vu de ma propre et modeste expérience, il se résume à quelque chose de très simple : le poids cumulé de toutes ces fois où l'on vous a dit que vous ne pouvez pas être ce que vous prétendez.
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Il n'y a pas plus grand risque que celui pris par la première racine. Si elle a de la chance, elle finira par trouver de l'eau, mais sa priorité est d'abord de s'ancrer. Ancrer l'embryon au sol, et mettre ainsi un terme définitif à sa mobilité, aussi passive soit-elle. Une fois enracinée, la plante n'aura plus aucun espoir de se déplacer sur un terrain moins froid, moins sec, moins dangereux. Elle devra faire face au gel, à la sécheresse et aux mâchoires avides, sans pouvoir envisager de s'enfuir. La petite radicule n'a droit qu'à une seule chance pour estimer ce que les années, les décennies - les siècles, peut-être - réserveront au coin de terre où elle se trouve. Elle sonde les conditions de luminosité et d'humidité, s'en remet à son programme interne et plonge, littéralement, dans l'inconnu.
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Tout commencement est la fin d'une attente. Il nous est donné à tous une seule chance d'exister. Chacun de nous est à la fois impossible et inévitable. Chaque arbre majestueux a d'abord été une simple graine qui a su attendre son heure.
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Une fois qu'il a excédé les limites de son environnement, l'arbre perd tout. Et c'est pourquoi vous devez tailler un arbre de temps en temps pour le préserver. Parce que, comme la poétesse Marge PIERCY l'a dit un jour, la vie et l'amour sont comme le beurre: ils ne se conservent pas et doivent être renouvelés chaque jour.
page 370.
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Il s'agissait d'une première tentative pour inverser l'idée selon laquelle l'environnement contrôle la plante et de démontrer le contraire, la plante contrôle l'environnement....
page 210.
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Tout commencement est la fin d'une attente. Il nous est donné à tous une seule chance d'exister. Chacun de nous est à la fois impossible et inévitable. Chaque arbre majestueux a d'abord été une simple graine qui a su attendre son heure.
page 48.
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Je priais autrefois pour devenir plus forte; je prie aujourd'hui pour devenir reconnaissante.
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Parmi les milliards de graines qui tombent à la surface de la Terre chaque année, moins de cinq pour cent germeront. Et parmi ceux-ci, seuls cinq pour cent survivront jusqu'à leur premier anniversaire. Compte tenu de cette réalité, la première et principale étape de toute étude portant sur les arbres - c'est à dire faire pousser un arbre - est un combat dont les chances de succès sont minimes.
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Les troncs fossiles avaient conservé leur bois, ce qui les rendait exceptionnels. Les fossiles que l'on retrouve d'habitude sont pétrifiés, car les fluides qui les ont traversé pendant des siècles ont peu à peu remplacé toutes leurs molécules par des minéraux, jusqu'à ce que l'arbre soit complètement transformé en roche.
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