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Critiques de Hugo Horiot (72)
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L'empereur, c'est moi

L'histoire d'un enfant autiste, un enfant différent des autres, celle de Julien Hugo Sylvestre Horiot. Trente ans après, il raconte et alors là, moi je ne peux qu'être enthousiaste devant un tel récit à la suite duquel tout lecteur ne peut pas sortir indemne (enfin, du moins, ce fut le cas pour moi).



Julien est un garçon intelligent mais...différent. Il se construit un petit monde à lui mais, étrangement, est très conscient de ce qui l'entoure et surtout, y est très sensible. Souvent rejeté par ses camarades de classe car, ne rentrant pas dans la norme, il s'isole dans son coin. A l'âge de six ans, il décide de mourir et de revivre dans la peau d'Hugo. Là, il commence un nouveau départ, plus sûr de lui mais toujours incompris. C'est difficile de trouver des mots pour exprimer l'enchantement que j'ai eu à découvrir ce témoignage poignant, écrit sur un ton léger mais pour raconter des choses qui nous dépassent et que nous ne comprenons pas toujours. Même si Julien (ou Hugo), lui, s'en est bien sorti et est devenu un adulte tout ce qu'il y a de plus normal, rien que de penser à tous ces enfants (et à leurs parents) qui souffrent de vivre dans leur bulle et qui sont souvent rejetés par la société qui les entoure ne peut que me toucher au plus haut point. J'ai hâte de découvrir le témoignage que sa mère a écrit, elle, il y a déjà quelques temps de cela, "Le petit prince cannibale" pour voir ce qu'une mère peut vivre le handicap de son fils, et surtout, rester impuissante face à cela.



Un récit bouleversant, avec des chapitres courts et des phrases simples mais qui sont pourtant très fortes ! A découvrir et à faire découvrir !

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L'empereur, c'est moi

Hugo Horiot est né Julien Hugo Sylvestre Horiot.

C'est à six ans qu'il décidera d'autorité que Julien était mort . Hugo pouvait alors décider de se reconstruire sur un champ de ruines.



Diagnostiqué très tôt autiste Asperger, Hugo Horiot, comme le fit avant lui sa mère Françoise Lefèvre dans son livre Le Petit Prince Cannibale, traite de ce qu'il connait parfaitement, à savoir sa condition d'enfant dissemblable, presque emmuré vivant sans véritable espoir d'en sortir.



Ce monde n'est pas fait pour lui.

Un seul but, une seule envie, retourner dans le ventre de sa mère si rassurant.

La rage et le désespoir seront les deux mamelles nourricières de ce gamin totalement étranger à l'univers qui l'entoure.

L'école fut un calvaire journalier. Ses congénères des êtres détestables totalement inconsistants.



Ce qui ressort de ces courts chapitres, c'est un flot d'amour torrentiel. Celui d'une mère pour son fils. Cette même mère qui très tôt refusera le parcours dit classique en institutions et ces techniques de soin pour le moins barbares.

Une prise de risque payante puisqu'aujourd'hui, Hugo Horiot semble être en paix avec lui-même et ce monde primitivement abhorré...



3.5/5
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L'empereur, c'est moi

Hugo Horiot raconte son expérience. Il est qualifié d'enfant autiste Asperger.

Plutôt que son expérience, c'est sa torture personnelle qu'il nous livre, emmuré dans son personnage avec des représentations mentales angoissantes, effrayantes, entouré par des soignants à côté de la plaque.

A six ans, il a une idée de génie, jeter le personnage Julien à la poubelle et devenir Hugo (son deuxième prénom).

Cela va l'aider à sortir de sa prison intérieure.

Ce qui est merveilleux, c'est qu'il est accompagné d'une maman imaginative et non conventionnelle qui va rentrer extrêmement bien en communication avec Hugo. Elle devance ses aspirations en l'inscrivant à un cours d'art dramatique. Il s'ouvre à la vie et devient comédien.

La postface est écrite par sa maman "Françoise Lefèvre". Je la trouve fantastique de respect envers son petit bonhomme, devenu adulte maintenant.

C'est une femme très forte.
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L'empereur, c'est moi

Parce que l’on a toujours besoin de rapprocher ce que l’on ne connaît pas de quelque chose que l’on pourrait connaître, ce témoignage d’un adulte qui fut diagnostiqué autiste Asperger dès son enfance nous permet d’envisager l’autisme comme un militantisme muet animé d’une haine si puissante qu’elle peut se retourner à chaque instant contre celui qui la porte.





« Je suis prisonnier de mon corps et si je parle je serai prisonnier de vous autres. À perpétuité. Je préfère vous observer sans en avoir l’air. Je vous espionne. Si les yeux sont les fenêtres de l’âme, je pourrais voir la vôtre, mais ça m’obligerait à vous dévoiler une partie de la mienne. Vous ne verrez pas mon âme. Vous voyez mon corps et c’est déjà trop. Mon corps ne sera qu’une pierre tombale, un mur, je ne vous donnerai rien. Je n’aime pas votre monde. »





Sa mère – qui pour une fois ne sera pas accusée de tous les maux mais au contraire présentée comme soutien indéfectible – intervient aussi au cours de ce récit autobiographique et confirme cette autre manière de voir les choses :





« Ce refus de notre monde, je l’ai toujours compris. Je l’ai même admiré. Je t’étais acquise. J’admirais ta capacité à résister. Surtout, je pensais que là où tu étais enfermé -mais où ? - tu souffrais atrocement. »





Où l’on se découvre soi-même autiste refoulé.

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L'empereur, c'est moi

A travers ce roman, Hugo Horiot décrit sa différence, celle de l’autisme, mais également l’amour incommensurable qu’il porte à sa mère et que celle-ci lui donnera.



Dès le plus jeune âge, il est enfermé dans une forteresse qu’il renforcera jusqu’à ce qu’il devienne Hugo et non plus Julien.

Il décrira sa lutte interne pour ne pas être « de ce monde », il veut à tout prix retourner dans le ventre de sa mère.



Bravo à lui d’avoir su exprimer ses sentiments, son ressenti et surtout sa douleur.



Merci à Fannyvincent de m'avoir fait découvrir ce livre !
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L'empereur, c'est moi

Hugo Horiot a aujourd’hui une trentaine d’années, il est comédien et écrivain. Il s’exprime aussi beaucoup sur l’autisme, sur la façon dont les enfants autistes sont pris en charge en France à l’heure actuelle, et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il sait de quoi il parle : il a en effet été un enfant autiste. « L’empereur c’est moi », c’est le récit de son autisme, et le combat mené, avec l’aide précieuse de sa mère, pour tenter d’en sortir. Car l’enfant différent qu’il fut a un côté un peu effrayant : son attitude obsessionnelle, son refus de s’exprimer, ses cris et crises, cette colère qui l’habite. Sa volonté par exemple de retourner dans le ventre de sa mère, le conduisant à ne plus s‘alimenter, fait peur. On songe inévitablement aux parents d’Hugo, Julien à sa naissance, prénom qu’il a violemment délaissé pour permettre à une autre personnalité de voir le jour. Mais sa mère, Françoise Lefèvre, qui avait écrit un livre sur Hugo ayant obtenu le Goncourt des lycéens en 1990, s’est battue (notamment contre les institutions) pour que son enfant puisse avoir une vie comme celle des autres enfants, en dépit de sa différence évidente. Cette relation entre une mère et son enfant est très forte, très belle aussi. La postface écrite par Françoise Lefèvre est d’ailleurs assez émouvante. Elle doit en tout cas être fière d’avoir mené ce combat, car la métamorphose d’Hugo est stupéfiante. Les vidéos disponibles d’Hugo Horiot sur le net lors de la promo du bouquin, qui montrent un jeune homme parfaitement à l’aise devant les caméras, sont véritablement saisissantes …
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L'empereur, c'est moi

Hugo Horiot a 30 ans et il est comédien.

Mais à 4 ans, Hugo n’avait qu’une obsession, revenir dans le ventre de sa mère…

Dans ce récit hors du commun, Hugo livre les états d’âme qui l’ont taraudé entre 4 ans et la fin de ses années de lycée, les étapes qui jalonné sa lutte pour sortir de l'enfermement autistique, grâce à sa mère qui toujours, a refusé de le confier à un établissement spécialisé.

Témoignage exceptionnel qui livre les pensées d’un enfant pas comme les autres, un enfant enfermé dans ses obsessions, sa différence et son incapacité à communiquer.

J’ai trouvé ce livre très intéressant et bien sûr extrêmement touchant car c’est sa maman qui grâce à son opiniâtreté, à permis à Hugo de s’en sortir. Témoignage plein d’espoir pour plein de familles !

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L'empereur, c'est moi

Ce livre est un beau témoignage qui permet de mieux cerner l'autisme de ''l'intérieur''. J'avais déjà lu des témoignages de parents, mais peu d'autistes eux-mêmes. Ici, nous sommes dans la tête de Julien, petit prince cannibale, selon le témoignage de sa mère. Nous sommes dans sa tête à 4 ans, 5 ans, 7 ans, au primaire, puis tout au long de sa scolarité, lorsqu'il est confronté à une institution qui ne le comprend pas.

On le sent dans une prison. Son esprit est emprisonné dans un corps qui ne lui correspond pas, Julien, qu'il ''tue'' pour renaitre en Hugo. Processus de survie que sa mère comprend.

Julien, un garçon qui ne parle pas? Non un enfant qui ne juge pas utile de parler à des personnes qui ne le comprennent pas.



Ce livre est très intéressant pour l'approche qu'il donne, son point de vue différent pour mieux comprendre ce que ressent Hugo. Il a une conscience très développée de qui il est, et de comment les ''adultes'' le perçoivent. Ce petit garçon se sent en déphasage, il parle comme une grande personne, emploie un langage soutenu, ne ressent rien pour les jeux des enfants de son âge. Lui, ce qui l'intéresse, c'est le monde qui tourne, les planètes, le cosmos.



Nous lecteurs, nous plongeons dans sa tête, et nous nous ressentons prisonnier, à l'étroit avec lui. Ce qui est assez angoissant.



Il est intéressant de lire la postface de sa mère qui croise ainsi son ressenti avec celui de son fils pour lequel elle s'est battue contre les institutions qui ne comprenaient rien.

Avec le témoignage d'Hugo, on comprend ce qui se passe dans sa tête, ce qu'il ressent.

Avec le témoignage de sa mère, on comprend comment il extériorisait cette incompréhension, à chaque fois qu'il était en contradiction avec son environnement: des colères épouvantables qui épuisaient ses proches.



Bouleversant.





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L'empereur, c'est moi

Il y a de cela plusieurs années, j'ai lu et beaucoup apprécié le "Petit prince cannibale" de Françoise Lefèvre. Lorsque j'ai croisé ce livre écrit par ce petit prince, je n'ai pas hésité.Ce texte nous permet de comprendre ce qui se passe dans la tête d'un petit garçon atteint d'autisme. Et il se passe beaucoup de choses dans cette petite tête bien faite et si originale. Cela nous rappelle aussi que ces petits sont par certains côtés des enfants comme les autres: l'enfer quotidien du collège avec ces ados monstrueux mais socialement admis et qui, en tout inconscience du mal qu'ils ont pu faire, se réjouiront de leur jeunesse.

Quelques portraits d'instit (là j'en ai pris pour mon grade ;)) à qui j'espère ne pas ressembler.



J'ai adoré le portrait de la maman, de la grande et de la petite soeur et du petit cousin (le diplomate).

Et je suis ravie que ce jeune homme ait trouvé sa voie.



Touchant, instructif, utile.

Une belle rencontre.
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L'empereur, c'est moi

Ce témoignage est celui de Julien Horiot, qui s’est rebaptisé lui-même à l’âge de six ans Hugo, pour éloigner celui qui était en lui, pour devenir lui-même. Il décrit avec des mots qu’on imagine proche de ceux qui étaient dans sa tête lorsqu’il était enfant, son parcours, quatre ans, six ans, l’école, le collège. Jamais il ne mentionne qu’il était une personne avec autisme, ce que la quatrième de couverture fait pourtant en long et en large. Il pourrait être juste un enfant un peu différent, s’il ne refusait de parler, alors qu’il sait lire, s’il ne passait pas son temps à faire tourner des petites roues, si ses crises de colère ne prenaient pas des proportions extraordinaires.

Ce texte court, sobre, bien écrit, est plein de sincérité et ne cherche aucunement à susciter l’émotion à tout prix, ou à régler des comptes avec qui que ce soit. Hugo doit énormément à sa mère qui l’a tenu éloigné des institutions psychiatriques et a toujours insisté pour qu’il suive un cursus scolaire normal, même si c’était difficile pour son fils. J’entends par difficile, non pas le contenu des cours, mais les interactions avec ses camarades de classe. Grâce à sa mère, et par la suite grâce au théâtre, il a pu se mettre à parler et devenir indétectable aux yeux des autres… mais laissons plutôt le jeune homme parler de cette enfance particulière.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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L'empereur, c'est moi

Un témoignage poignant, poétique et nécessaire. Une leçon de vie mais surtout d'amour. Car si le récit d'Hugo Horiot, ancien enfant autiste Asperger est si touchant c'est qu'il fait écho à celui de sa mère, "Le petit prince cannibale" paru vingt-cinq ans plus tôt et couronné du prix Goncourt des Lycéens. Des pages qui transpirent l'amour réciproque que se vouent ces deux êtres, par-delà les différences.



L'exercice auquel se livre Hugo Horiot est impressionnant. En moins de cent cinquante pages, il entraîne le lecteur dans son esprit d'enfant autiste et lui montre comment il percevait alors le monde qui l'entourait et, réciproquement, comment l'extérieur le percevait lui qui ne s'exprimait pas. Car les enfants dits "Asperger" sont en général très intelligents mais entravés dans leurs relations sociales par un défaut de communication et de comportement avec les autres. Un syndrome que l'on commence à mieux connaître grâce à des témoignages de plus en plus nombreux, notamment d'adultes qui sont parvenus à surmonter ou plutôt à intégrer cette différence et à suivre leur chemin. Pour Hugo, le théâtre a joué un rôle crucial. Mais surtout, l'attention et l'amour de sa mère, décidée à l'accompagner en douceur, à s'ouvrir à de nouvelles méthodes, à ne pas sombrer dans le fatalisme.



Ce témoignage offre des clés bienvenues à tous ceux qui sont confrontés à l'autisme, de près ou de loin car tout l'environnement de l'enfant est concerné. La postface de la mère d'Hugo le confirme : avec ce livre, elle a elle-même bénéficié d'éclairages sur les comportements de son enfant qu'elle s'était simplement attachée à 'accompagner à l'époque sans toujours les comprendre.



Mais surtout, ce petit livre est une vraie œuvre littéraire dans le sens où l'on est au-delà du simple récit et qu'il parvient à faire passer ce qui est du domaine des sensations.



Émouvant de constater que le fils et la mère sont éternellement réunis par le biais de la littérature qui démontre une fois encore sa capacité à sublimer le quotidien.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Autisme : j'accuse !

On m'a offert ce livre. J'ai été assez souvent en colère à sa lecture, et un peu déçu.

Certains passages m'ont fortement déplus, alors que j'ai été en bonne partie d'accord avec d'autres, malheureusement moins nombreux.

Ceux-ci se résument à la dénonciation de l'industrie médico-sociale qui fait du handicap un marché et une manne. Sur cela, on peut s'entendre.

Sur le reste...

L'auteur se questionne souvent sur ce qu'est la norme, et pourquoi les autistes s'en écartent. Voilà la définition: "réf. à une moyenne statistique, gén. sans jugement de valeur: la norme se définit par rapport à une fréquence] État habituel, régulier, conforme à la majorité des cas."

Voilà.

L'auteur ensuite est très fier des particularité de ses frères et lui. Il peut avoir raison, mais alors pourquoi défier la norme et faire semblant de ne pas la comprendre ? Le problème en société ouverte n'est pas tant de s'écarter de la norme, et c'est même un des jeux préféré des humains, mais de s'en éloigner sans possibilité de faire autrement, sans le vouloir, et en étant incapable d'être avec les autres.

De même, l'auteur rappelle à juste titre qu'il y a autant d'autisme que d'autistes. Certes, il y a aussi autant d'humanité qu'il y a d'humains. Lui est ce qu'on appelait un Asperger, ou autiste de haut niveau, c'est à dire avec des capacités intellectuelles préservés voire supérieures dans des points précis. Ce n'est pas le cas de tous, loin s'en faut, et tout le monde n'a pas la chance d'avoir une famille aidante, soutenante, qui peut éduquer et instruire son enfant à la maison pendant 20 ans.

Quant au constat que l'argent n'est pas placé au bon endroit pour aider les autistes, on ne peut qu'être d'accord, mais la façon de le dénoncer en mettant tous les "neurotypiques" dans le même sac n'est pas bien efficace ni sympathique.

L'idée de voir dans l'autisme une bande de mutants surdéveloppés et avenir de l'humanité n'est pas vraiment étayée, mais c'est sans doute encore un complot des neurotypiques.

Le regard sur ces derniers est négatif pour le moins, méprisant souvent, et violent parfois. Je ne vois pas en quoi il s'agit d'un nouveau regard sur l'autisme, puisque l'auteur a plutôt tendance à la nier, et à nier qu'il puisse s'agir d'un handicap ou d'un trouble. Il découvre en passant que le handicap est toujours situé dans un environnement ! Et que donc, une différence qui empêche certaines habiletés (sociales dans le cas du TSA) est appelé handicap.

Une page étonnante que celle où il préconise de ne plus utiliser les mots pour parler, mais les pictogrammes et autres émoticônes. Quelle richesse en effet ! Il faudra le mettre en pratique dans un prochain livre alors ! Canular ou propos sérieux ? Je n'ose répondre.



On le voit et le comprend, j'ai moyennement adhéré, bien que je comprenne que la situation des personnes handicapées soit souvent rageante. Je ne partage pas l'idée de créer un grand réseaux de TSA qui gouverneraient le monde ou éradiqueraient les autres.

M'enfin, c'est édité, libre à chacun de le lire et de se faire son idée même si le propos n'invite ni au dialogue ni à la réflexion. Il faut être d'accord.

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L'empereur, c'est moi

A cinq ans, Julien, enfant autiste, décide de tuer le 'Julien' qui désirait rentrer dans le ventre de sa mère et avec elle le rebaptisent 'Hugo'.

Hugo réfléchit beaucoup, trop, vit dans son monde de rêves, de contes de fées, de documentaires télé. Les autres sont trop nuls. Il est l'Empereur, triste et solitaire.

Le théâtre le guérit à 18 ans et à trente ans, il trouvera le courage d'écrire cette autobiographie.



C'est aussi une belle histoire d'amour avec sa mère, qui signe une postface magnifique, refusant d'abandonner son fils aux institutions spécialisées et ouvrant une nouvelle voie au traitement de l'autisme..



'Ne rien leur céder, ne pas se laisser aspirer par ce trou noir. Je créerais des chemins pour aller vers toi. J’inventerais un autre langage. J’entrerais dans ton monde.'

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L'empereur, c'est moi

J'ai lu beaucoup d'ouvrages portant sur les troubles du spectre autistique, que ce soit des livres théoriques ou des témoignages, mais celui-ci m'aura éclairée de bien des façons sur le fonctionnement des personnes porteuses d'un syndrome d'Asperger. C'est un témoignage un peu difficile d'accès au premier abord, non pas par les mots ou le style employé qui sont parfaits, mais simplement parce qu'il est la retranscription de ce qui passe par la tête de l'auteur et autant vous dire qu'il vaut mieux s'accrocher.



J'ai vraiment adoré cette plongé dans ses pensées, de découvrir son analyse du monde dans lequel il vit, sa façon de réagir aux événements, enfin bref suivre sa vie. Autant dire que l'auteur sait nous faire plonger en lui et nous montrer ce qui se passe chez lui, c'est une mine d'or pour mieux comprendre les malentendus, les incohérences, les réactions parfois agressives ou qui peuvent passer comme tel de certaines personnes ayant le même syndrome.



Il peut aussi permettre à l'entourages de plus jeunes Asperger de comprendre ce qui leur passe par la tête et la rapidité à laquelle ils passent d'une idée à l'autre ou la précision maladive qui leur est nécessaire pour faire ce que nous leur demandons. C'est un roman instructif, déroutant, inattendu, passionnant. Si le côté décousu est assez propre au syndrome, en livre cela peut déstabiliser et c'est je dirais, le léger bémol, mais bémol impossible à éviter vu qu'il fait partie intégrante de l'auteur.



En bref, Hugo m'aura permis d'avoir une approche plus claire et précise avec un jeune atteint du même syndrome et je suis ravie d'avoir passé ces quelques pages avec lui. Il m'aura permis d'évoluer et de mieux cerner les enjeux du parcours qui va attendre le jeune en question.
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L'empereur, c'est moi

A l'heure d'aujourd'hui beaucoup de personnes pensent qu'on ne peut pas vaincre l'autisme de type asperger. Hugo Horiot, âgé aujourd'hui de trente ans, veut nous montrer dans L'Empereur c'est moi, cette autobiographie écrite en un mois, sur le vif, qu'il y a toujours des exceptions.

C'est son histoire qu'il nous livre, ses souvenirs qu'ils nous racontent avec beaucoup de détails. Une plongée au sein même de la pensée d'un autiste, loin de tout ce qu'un auteur de romans pourrait imaginer. C'est sans doute ça qui fait tout l'intérêt de L'Empereur c'est moi, car il n'y a dans ce livre aucune part de fiction mais bien les souvenirs et l'histoire d'Hugo/Julien vu par lui-même. C'est ce qui fait de ce livre un livre fascinant et très intéressant.

Ainsi, dans L'Empereur c'est moi, Hugo Horiot raconte comment il est devenu Hugo en tuant Julien, son premier prénom. Il nous raconte son quotidien, à quatre, sept, douze ans et aujourd'hui. Il nous livre son regard sur son autisme et il explique comment, à sa manière et grâce au soutien de sa mère (Françoise Lefèvre, elle même auteur et notammant d'un livre consacré à l'autisme de son enfant : le Petit Prince cannibale, prix Goncourt des lycéens en 1990...) il a réussi à devenir l'homme qu'il est aujourd'hui, triomphant de la bulle dans laquelle l'autisme asperger peut plonger.

En plus d'écrire un très beau témoignage, Hugo Horiot à un style d'écriture saisissant et bien maîtrisé. Les phrases sont courtes, un peu abruptes, comme les mots et les pensées viennent dans sa tête et s'entrechoquent. Les chapitres sont brefs : des instantanés par-ci, par là. Une écriture vraiment travaillée qui a son propre caractère.

L'Empereur c'est moi est une autobiographie qu'on lit d'un coup, avec intérêt et admiration pour Hugo. Un livre touchant et bien écrit, par ailleurs.
Lien : http://www.lirado.fr/empereu..
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Carnet d'un imposteur

J'ai lu ce livre dans la continuité de "L'empereur, c'est moi" et je l'ai trouvé plus amer (à juste titre) d'une colère remâchée contre une société qui n'accepte pas la différence. L'auteur revient rapidement sur son évolution depuis l'enfance, comment il a réussi à se construire, le choix de son métier de comédien, l'hypocrisie des médias faussement éblouis par "l'autiste insoupçonnable" qui sait parler. On devine le tourment du jeune homme qui cherche à affirmer qui il est tout en demeurant fréquentable.

J'ai trouvé intéressant le passage qui explique comment son ami l'a filmé depuis l'enfance dans sa forteresse et en dehors, se construisant et jouant déjà le jeu de l'acteur. Remarquable mise en abyme.
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L'empereur, c'est moi

Après avoir assisté à la conférence d’Hugo Horiot, j’ai eu envie de lire son livre, témoignage de son enfance d’enfant autiste Asperger : il y évoque son impression d’enfermement, d’incompréhension et ses difficultés relationnelles, plus particulièrement au sein de l’école et du collège. Il y parle aussi de l’incompétence des médecins et psys à l’aider…et comment il a évolué, quelles compromissions il a dû accepter pour s’adapter à la société telle qu’elle est… en résumé, comme il a appris à s’endurcir, mentir, simuler pour survivre. A force de « jouer » un rôle social pour s’intégrer, il est devenu comédien ! Il rend aussi hommage à sa mère qui a su aller à contre-courant des thérapies de l’époque pour l’aider à grandir dans la société et ne pas le laisser se marginaliser.
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L'empereur, c'est moi

Un enfant de 6 ans, autiste, décide que Julien est mort, dorénavant il s'appelle Hugo. Sa mission: retourner dans le ventre de sa mère et recommencer au début.



Un récit sur des morceaux de vie d'un enfant et de sa mère qui tente de le sortir de son "enfermement". Il tente de nous faire comprendre ses états d'âme, ses difficultés à s'adapter aux autres et à communiquer, mais aussi de nous décrire les personnes qui l'entourent: sa mère, ses soeurs, son cousin et sa façon d'apercevoir leur vie. C'est un récit douloureux et davantage encore lorsqu'on lit la postface de la mère de l'auteur.



Ce texte court ne cherche pas à attendrir le lecteur mais à témoigner et remercier une mère qui a tenu à faire suivre une vie normale à son enfant, un cursus scolaire normal en sachant qu'il y aurait nombre de difficultés, à le tenir éloigner des institutions spécialisées. Un récit émouvant sur une enfance particulière.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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L'empereur, c'est moi

L'empereur, c'est lui. Hugo. Un petit garçon effrayé. Un petit garçon atteint du syndrome Asperger. De ses pensées complexes, à ses peurs, Hugo Horiot nous raconte l'enfance de la différence. A travers des anecdotes, des moments de vie, on essaye de visualiser ce que c'est d'avoir quatre ans, sept ans, onze ans et d'être fermé au monde. D'être rejeté par les autres mais de se rejeter soi-même également. Hugo est intelligent, terriblement intelligent, ce qui le rend amer et dans le rejet constant de l'absurdité humaine. Hugo nous prend par la main et nous emmène dans son monde, et les émotions qui surgissent au fil de la lecture sont viscérales, troublantes. C'est un texte poignant que Hugo Horiot nous livre ici, sans fards, brut, mais douloureusement beau. Après la dernière page, l'indifférence n'est plus permise. Je vous conseille également de lire Le Petit Prince cannibale de Françoise Lefèvre, qui est la mère de Hugo Horiot, afin d'offrir un deuxième éclairage à votre lecture.
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L'empereur, c'est moi

J'avais lu il y a longtemps "Le petit prince cannibale" avant de m'intéresser de plus près à l'autisme.

Hugo Horiot raconte ici du point de vue du petit garçon qu'il était cette enfance marquée par le regard et l'incompréhension de la société, du système éducatif et médical face à un enfant qui ne réagit pas comme la majorité de ses pairs. L'explication rétrospective de ce que l'auteur a traversé en tant que petit Julien qui ne veut pas grandir pour retrouver le royaume perdu du ventre de sa mère, qui ne veut pas parler tant que le verbe n'est ni utile ni pertinent. Comment Hugo a dû tuer Julien pour se construire malgré et contre toute cette structure qui n'était pas prête à l'accueillir. C'est poignant et extrêmement fort.
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