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Citations de Ian McGuire (56)


Malgré sa blessure, l’ours continue sa progression régulière, comme s’il parcourait un itinéraire fixé de longue date. Le ciel est plein d’étroits rouleaux de nuages, gris et brun au sommet, dorés en dessous par le soleil qui perce. Ils avancent toujours, l’homme et l’animal unis par une procession primitive, à travers un paysage si écrasé et si inégal qu’il pourrait avoir été construit par un idiot à partir des fragments brisés d’un monde auparavant intact.
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«  Les étoiles ont pivoté, la lune enflée est à moitié cachée derrière un banc de nuages nickelés .
Son esprit se transporte vers les champs de glace du Nord et les grandes merveilles qu’il verra sans doute là- bas : la licorne et le léopard de mer, le morse et l’albatros , le pétrel des neiges et l’ours polaire , il pense aux énormes baleines qui s’entassent , gris plomb comme des nuages d’orage, sous les plaques de glace silencieuse . »
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«  L’iceberg se déplace à la vitesse d’un homme qui marche d’un bon pas, et, sur son passage, il racle la banquise et recrache des radeaux de glace de la taille d’une maison, comme des copeaux tombant des mâchoires d’un tour » ..
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«  La lune jaune est coincée comme un aliment trop gros dans la gorge rétrécie du ciel » ...
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L'intelligence ne vous mène nulle part, pense-t-il, seuls les idiots, les brillants idiots hériteront la terre.
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C’est le jour de l’hommage des féniens à leurs martyrs : une semaine s’est écoulée depuis la pendaison.
À la mi-journée, trois mille Irlandais se rassemblent sur Stevenson Square : des hommes, des femmes, des enfants arborant cravates, rosettes et rubans verts. En tête, des fifres et des tambours jouent la Marche funèbrede Haendel ; trois prêtres tiennent à bout de bras les portraits encadrés des défunts. O’Connor attend dans une rue latérale que le convoi s’ébranle, puis rejoint la queue du cortège. Ils remontent Piccadilly, parapluies levés pour se protéger du crachin, pareils aux boucliers des légions romaines. Ils passent devant l’hôpital et l’asile et descendent London Road, sous le regard des badauds massés sur les trottoirs. Ils franchissent la rivière Medlock, près des ateliers d’impression textile, puis tournent à droite dans Grosvenor Street. Petit à petit, O’Connor remonte la foule, l’œil et l’oreille aux aguets. Hormis le bruit des semelles frottant le pavé et les bribes de musique qui parviennent de l’avant de la procession, il règne un silence quasi religieux. Les gens parlent peu, ou à voix basse, et quand un enfant rit et crie, tous se retournent.
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Les porcs grognent, les oiseaux chantent et les hommes mentent, c'est comme ça, en général.
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L'homme relève la tête et lui adresse un sourire. Ses dents et ses lèvres sont rouges de sang de phoque. Il découpe une autre tranche de foie cru et la lui tend. Drax hésite un instant, puis accepte.
-Ça m'est arrivé de manger pire, dit-il. Bien pire.
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L’iceberg se déplace à la vitesse d’un homme qui marche d’un bon pas et, sur son passage, il racle la banquise et recrache des radeaux de glace de la taille d’une maison, comme des copeaux tombant des mâchoires d’un tour.
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– D’ici Noël, les os de ce monstre puant seront cachés dans le corset joliment parfumé d’une poulette pas encore baisée qui danse la polka dans les salons du Strand. Voilà une idée qui suffit à vous faire tourner la tête, pas vrai, Mr Black ? suggère Cavendish.
– Derrière chacune des fragrantes beautés féminines se dissimule un monde de puanteur et de saloperie, acquiesce Black. Heureux celui qui peut l’oublier ou faire comme si ce n’était pas vrai.
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Sorti à pas traînants de la cour de Clappison, il arrive dans Sykes Street et hume l'air chargé de mille odeurs: térébenthine, farine de poisson, moutarde, plomb noir et, comme tous les matins, la lourde puanteur de pisse des vases de nuit qu'on vient de vider.
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Sumner hausse les épaules et contemple la lune.
-Où sont passées tes jambes? demande t-il.
Le mendiant baisse les yeux et fronce les sourcils comme s'il était surpris qu'elles aient disparu.
-Pose la question au capitaine Brownlee. Dis-lui que c'est Ort Caper qui t'envoie. Dis-lui qu'un soir on a compté mes jambes ensemble et qu'on s'est aperçus qu'il en manquait quelques-unes. Tu verras ce qu'il te répondra.
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L’argent fait ce qu’il veut. Il se fiche bien de ce qu’on préfère. Si tu lui barres la route d’un côté, il s’en ouvre une autre ailleurs. Je ne peux pas l’empêcher. Je ne peux pas dire à l’argent ce qu’il doit faire, ni où il doit aller.
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La lune jaune est coincée comme un aliment trop gros dans la gorge rétrécie du ciel.
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- Les rêves ne sont qu'une façon de s'éclaircir l'esprit ; c'est une forme de purge. Ce que vous voyez en rêve, ce ne sont que des restes inutilisables. Un rêve n'est qu'un tas de détritus mentaux, un ramassis d'idées sans valeur. Il n'y a là-dedans aucune vérité, aucune prophétie.
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Les mots sont tout ce que nous avons. Si nous y renonçons, nous ne sommes plus que des bêtes.
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[...] Personne n’en veut plus, de l’huile de baleine ; maintenant, il n’y en a plus que pour le pétrole, le gaz de houille, tu sais bien.
— Le pétrole, ça ne durera pas, réplique Brownlee. C’est juste une mode. Et les baleines sont encore là
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Un bon verre et une fille qui mouille bien, voilà ce qu’il faut à un homme avant qu’il se lance dans cette putain de pêche à la baleine.
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Sumner hausse les épaules et contemple la lune.
-Où sont passées tes jambes? demande t-il.
Le mendiant baisse les yeux et fronce les sourcils comme s’il était surpris qu’elles aient disparu.
-Pose la question au capitaine Brownlee. Dis-lui que c’est Ort Caper qui t’envoie. Dis-lui qu’un soir on a compté mes jambes ensemble et qu’on s’est aperçus qu’il en manquait quelques-unes. Tu verras ce qu’il te répondra.
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L’argent fait ce qu’il veut. Il se fiche bien de ce qu’on préfère. Si tu lui barres la route d’un côté, il s’en ouvre une autre ailleurs. Je ne peux pas l’empêcher. Je ne peux pas dire à l’argent ce qu’il doit faire, ni où il doit aller. Putain, j’aimerais bien, mais je ne peux pas.
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