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Citations de Ildefonso Falcones (110)


La Vierge ne consolait pas Arnau. Il avait tué. Il avait abattu des arbres. Il avait rasé des vignes et des cultures devant les yeux effrayés des paysans et de leurs enfants. Il avait détruit des villes entières et avec elles, le foyer de gens innocents. Le roi Jacques avait obtenu une trêve. Arnau se souvenait des harangues de Santa Maria Del Mar : " La Catalogne a besoin de vous ! Le roi Pierre a besoin de vous ! Partez à la guerre !" Quelle guerre ? Il n'y avait eu que des massacres, des échauffourées où les seuls perdants avaient été les petites gens, les soldats loyaux.... et les enfants qui souffriraient de la faim l'hiver suivant par manque de grain. Quelle guerre ? Celle qu'avaient livrée évêques et cardinaux, entremetteurs de rois rusés? le prêtre poursuivait on homélie, mais Arnau ne l'écoutait toujours pas. Pourquoi avait-il dû tuer? A quoi servaient ces morts?
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Quelle guerre ? Il n'y avait eu que des massacres, des échauffourées où les seuls perdants avaient été les petites gens, les soldats loyaux... et les enfants qui souffriraient de la faim l'hiver suivant par manque de grain. Quelle guerre ? Celle qu'avaient livrée évêques et cardinaux, entremetteurs de rois rusés ? [...] Pourquoi avait-il dû tuer ? A quoi servaient ces morts ?
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Dieu a créé les riches... et les pauvres. Que se passerait-il si les pauvres avaient de l'argent et mariaient leurs filles à la façon des riches ? C'est contraire aux desseins de Notre Seigneur.
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Nous ne sommes guère plus que des jouets entre les mains des nobles. Ils décident ce qui les arrangent sans se soucier du nombre de morts ou de la misère que cela peut entraîner.
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- [...] En vérité, nous ne sommes rien de plus, semble-t-il, que des pestiférés : les chrétiens nous haïssent mortellement et nul dirigeant musulman n'a fait quoique ce soit pour nous aider. Nous sommes un peuple qui a toujours scruté l'horizon dans l'espoir d'apercevoir une armée, turque ou algérienne, mais celle-ci n'est jamais apparue.

Efraín fut tenté de discuter. Pestiférés ? Ses frères à lui l'avaient été, sans aucun doute, en Espagne et dans tous les royaumes européens. Inutile même de regarder à l'horizon : jamais personne ne vendrait en aide aux juifs. Mais il resta silencieux ; il n'était pas venu pour cela.
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Ils maintiendraient la flamme de l'espérance d'un peuple maltraité ; faible flamme, certes, mais les grands incendies ne naissent-ils pas d'une minuscule étincelle ?
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- Je suis partisan de la lecture, avait reconnu le Maure. Je ne trouverai jamais Dieu dans de simples images.
- Toutes les images ne sont pas si simples ; nombre d'entre elles reflètent ce que cachent les livres.
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Qu'est-ce qui est écrit ici ? lui demanda-t-elle.
- La mort est une longue espérance, lut-il.
[...]
- J'ai souffert d'une mort, lui murmura-t-elle à l'oreille. Je préfèrerais trouver l'espérance dans la vie. Et tu as sauvé la mienne à deux reprises.
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Le jour se levait. Le soleil commença à éclairer montagnes et ravins comme si rien ne s'était passé ; le froid et la neige produisaient une telle sensation de pureté que le carnage de Juviles semblait n'avoir été qu'une fantaisie macabre.
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Chante Gitan, chante jusqu'à sentir le goût du sang dans ta bouche.
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— La mer. La mer ne sait rien du passé. Elle est là. Elle ne nous demandera jamais d’explications. Les étoiles, la lune... elles nous éclairent et brillent pour nous. Que leur importe ce qui a pu arriver ? Elles nous accompagnent et sont heureuses. Tu vois comme elles brillent ? Elles scintillent dans le ciel ; le feraient-elles sinon ? Si Dieu voulait nous punir, il déclencherait une tempête, non ? Nous sommes seuls, toi et moi, sans passé, sans mémoire, sans culpabilité, sans rien qui puisse désormais s’opposer à notre... amour.
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— Signez, et vous vivrez dans un palais de la calle Montcada à Barcelone. Vous n’aurez nul besoin de ces rentes. Vous aurez tout l’argent que vous voudrez.
Elionor s’avança vers la table, prit la plume et se pencha sur les documents.
— Comment puis-je être sûre que vous tiendrez parole ? lança-t-elle soudain, en se tournant vers Arnau.
— Plus grande sera la maison, moins je vous verrai. Voilà tout. Mieux vous vivrez, moins vous m’ennuirez. Cette garantie vous suffit-elle ? Je n’ai pas l’intention de vous en fournir d’autre.
Elionor jeta un coup d’œil aux deux silhouettes debout derrière Arnau. La jeune fille, lui sembla-t-il, souriait.
— Et eux ? Ils vivront avec nous ? interrogea-t-elle en les pointant avec sa plume.
— Oui.
— Elle aussi ?
Mar et Elionor échangèrent un regard glacial.
— N’ai-je pas été assez clair, Elionor ? Vous signez, oui ou non ?
Elle signa.
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Arnau sursauta.
— La Vierge Marie ? coupa-t-il, les yeux exorbités.
— Bien entendu, mon garçon ! s’exclama l’homme en lui ébouriffant les cheveux. La Vierge Marie, Nuestra Señora de la Mar.
— Et... elle est où, la Vierge Marie ? questionna à nouveau Arnau, le regard rivé sur l’église.
— Pour le moment, là-dedans, dans la petite église qui est là. Mais quand nous achèverons celle-là, elle aura le plus grand temple qu’aucune Vierge n’a jamais eu.
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— Moi aussi, j’ai une mère.
— Nouvelle ?
Arnau hésita.
— Je ne sais pas. Elle s’appelle Vierge Marie.
— Vierge Marie ? C’est qui, celle-là ?
— Elle est dans certaines églises. ...
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Arnau et Joanet eurent l’impression que leur dos, pourtant collé au mur de la vieille église, vibrait du rugissement jaillissant des gorges des hommes qui avaient tiré sur les cordes pendant des heures. Beaucoup se laissèrent tomber au sol.
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Ce n'est pas moi qui vous jugerai. Je vous apprécie, mais l'imagination des gens est aussi vaste que leur capacité de médisance.
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Nous, les gitans nous avons toujours été libres. Les rois et les princes du monde entier ont prétendu nous faire plier, et ils n'y ont jamais réussi. Ils ne viendront jamais à bout de notre race; nous sommes meilleurs qu'eux tous, nous sommes plus intelligents. Nous avons besoin de peu de choses. Nous prenons ce qui nous convient : ce que le Créateur à mis ici-bas n'est la propriété de personne. Les fruits de la terre appartiennent à tous les hommes. Si un endroit ne nous plaît pas, nous le quittons pour un autre. Rien ni personne ne nous retient jamais. Le danger ne nous fait pas peur. Que peuvent bien nous faire les lois et les décrets ?
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Le col de la ragua s'élevait à plus de deux aubes castillan tes et constituait le passage pour franchir la Sierra Nevada en direction de Grenade sans avoir à contourner la chaîne montagneuse.Hernando le connaissait .En haut des plaines ,de bons pâturages de printemps où certainement,pensa le garçon,s'étaient rendus les Maures en fuite
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Le chaos dévasta Paterna.Les Maures s'enfuirent du village; les femmes et les enfants cherchaient leurs hommes; les prisonnières chrétienne ,soudain libres,accueillaient par des vivats leurs saveurs et tentaient d'empêcher de faire des Maures.
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Les hommes poignardèrent le bénéficier et le prêtre .Un peu à l'écart ,sur une petite terrasse,Hernando tressaillit lorsqu'il vit sa mère se diriger lentement vers Don Martin,qui agonisait sur le sol.Que faisait-elle? Il sentit qu'Hamid lui passait un bras autour des épaules.
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