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Citations de Ildefonso Falcones (110)


Certains d’entre nous ont consenti à cette reddition. Et qu’ont-ils obtenus? On les a volés. On les a tués et leurs femmes et leurs enfants ont été réduits en esclavage. [...] Mieux vaut mourir pour notre cause que trahis entre les mains de ces canailles. (p.181)
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Ils arrivèrent à la calle de las Dames, petite ruelle qui débouchait sur la plage. Là, plus d'une vingtaine de femmes, jeunes et vieilles, belles et laides, toutes pauvres, faisaient les cent pas sous la pluie.
- Les vois-tu ? demanda Bartolomé en montrant les femmes. Tu sais ce qu'elles attendent ?
Arnau fit non de la tête.
- Les jours comme aujourd'hui, quand les capitaines célibataires de bateaux de pêche ont épuisé tous les moyens marins, quand ils se sont recommandés à tous les saints et que, malgré tout, ils n'ont pas réussi a braver la tempête, il ne reste qu'un seul recours. Les équipages le savent et l'exigent. À ce moment là, le capitaine jure devant dieu à voix haute et en présence de tout l'équipage que, s'il parvient à faire accoster à bon port son bateau avec ses hommes sains et saufs, il épousera la première femme qu'il voit en posant pied à terre.
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canta hasta que la boca te sepa a sangre...
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- Les hommes ne pleurent pas, sauf quand leur mère se meurt ou qu'ils ont les tripes à l'air
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- Ne renonce pas à l'espérance.
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- L'arabe est la langue de tout le monde musulman, ce qui nous unit, quels que soient notre origine ou l'endroit où nous vivons. A travers le Coran, l'arabe a atteint la condition de langue divine, sacrée et sublime.
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- La conversion d'un si petit enfant pourrait miner, bien plus que toute autre menace; la résistance de ces chrétiens obstinés
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- Les hommes comme les femmes se livrent au vice de la chair, que répugne le Christ Notre Seigneur ; c'est pourquoi tu verras qu'elles sont toutes grosses et brunes, car tout ce qu'elles veulent, c'est procurer du plaisir à leurs hommes, coucher avec eux comme des chiennes en chaleur.
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- Il y a des choses qui nous font vieillir davantage que le passage des années...
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Les hommes poignardèrent le bénéficier et le prêtre. Un peu à l'écart, sur une petite terrasse, Hernando tressaillit lorsqu'il vit sa mère se diriger lentement vers don Martin, qui agonisait sur le sol. Que faisait-elle? Il sentit qu'Hamid lui passait un bras autour des épaules. Les femmes du village crièrent et poussèrent les hommes pour les obliger à s'éloigner des religieux. En silence, presque avec révérence, un Maure glissa un poignard dans la main d'Aisha. Hernando la vit se mettre à genoux au côté du prêtre, lever l'arme au dessus de sa tête et la planter avec force dans son coeur.
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- "Inquisition" signifie "recherche". L'inquisiteur doit traquer l'hérésie, le péché. Même en cas de dénonciations, le procès ne se fonde pas exclusivement sur elles. Si le présumé coupable n'avoue pas, il faut lui arracher la vérité qu'il cache.
- De quelle manière ?
Joan ferma les yeux avant de répondre.
- Si tu fais allusion à la torture, en effet, c'est une des méthodes employées.
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Après un mois d'angoisse, la peste arriva à Barcelone.
La première victime fut un calfat qui travaillait aux arsenaux. Les médecins qui se rendirent auprès de lui purent seulement constater ce qu'ils savaient par les livres et les traités.
- Ils ont la taille de petites mandarines, fit observer l'un en montrant les gros bubons que l'homme avait dans le cou.
- Noirs, durs et chauds, ajouta un autre après les avoir touchés.
- Serviettes d'eau froide pour la fièvre.
- Nous devrions le saigner pour faire disparaître les hémorragies autour des bubons.
- Il faut inciser les bubons, conseilla un troisième.
Les autres médecins regardèrent celui qui venait de parler.
- Les livres disent qu'ils ne s'incisent pas.
- Après tout, ce n'est qu'un calfat. Vérifions ses aisselles et l'aine.
Là aussi, de gros bubons noirs, durs et chauds, avaient surgi. Dans des hurlements de douleur, le malade fut saigné et le peu de vie qui lui restait s'échappa des incisions que les médecins avaient pratiquées sur son corps.
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Le port de Barcelone n'était pas préparé au débarquement de grands personnages, qui n'allaient pas, comme les marchands, faire leur entrée dans les humbles esquifs des bateliers pour ne pas mouiller leurs vêtements. C'est pourquoi, quand une personnalité accostait à Barcelone, les bateliers serraient leurs petites barques les unes contre les autres, de la rive jusqu'à la haute mer, et construisaient au-dessus un pont pour que rois et princes accèdent à la plage de Barcelone avec les égards dus à leur rang.
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- Tu es largement en âge de te marier, disait-on à Bernat. Combien as-tu déjà ?
- Vingt-sept ans, je crois, répondait-il.
- À cet âge, tu devrais quasiment avoir des petits-enfants, lui reprochait-on. Que vas-tu faire, seul dans cette ferme ? Tu as besoin d'une femme.
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- Et qu'as-tu à voir avec tout cela, finit par demander Nicolau.
- Je peux vous l'expliquer... en privé -exigea Guillem, en réponse au geste de Nicolau.
- La ville se soulève contre l'Inquisition et maintenant un simple infidèle exige de moi un audience privée ! se lamenta en criant Nicolau. Pour qui vous prenez-vous ?
- Que vas-tu dire à ton pape ? lui demanda Guillem d'un regard. Ou peut-être as-tu envie que tout Barcelone soit au courant de tes manoeuvres ?
- Fouillez-le, ordonna l'inquisiteur à l'officier, Vérifiez qu'il ne porte pas d'arme et accompagnez-le jusqu'à l'antichambre de mon bureau. Attendez là-bas mon arrivée.
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Encore à plusieurs pas du trône, il mit un genou en terre.
- Cependant, disait l'infant, souvenez-vous que nous ne pouvons pas affronter l'Inquisition.
Guillem attendit que Francesc de Perellos, d'un regard complice, lui fît signe de parler.
- Vous n'aurez pas à le faire, Sire.
- Soit, déclara l'infant, après quoi il se leva et quitta le salon accompagné de Juan Fernandez de Heredia.
- Levez-vous, dit Francesc de Perellos à Guillem. Quand cela se fera-t-il ?
- Demain, si je le puis. Sinon, après-demain.
- Je préviendrai le viguier.
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C'est la vérité -se défendit le Maure.
Non, ce n'est pas vrai, Mar lui dit Arnau qui se vit gratifié d'un sourire. Le roi vient nous demander notre aide pour conquérir la Sardaigne.
De l'argent ? demanda l'enfant après avoir fait un clin d'oeil à Guillem.
Arnau observa d'abord la petite, puis Guillem ; tous deux lui firent un sourire ironique. Comme cette petite avait grandi ! Elle était déjà presque une jeune fille, belle, intelligente, avec un charme capable d'enflammer n'importe qui.
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Un jour, du temps de nos petits-enfants, ou de leurs enfants, ou des enfants de leurs enfants, lorsque les gens regarderont cette oeuvre, ils ne parleront pas de Berenguer de Montagut ; ils parleront de toi, petit.
Arnau sentit sa gorge se nouer. Le maître ! Qu'était-il en train de lui dire ? Comment un bastaix pouvait-il être plus important que le grand Berenguer de Montagut, maître d'oeuvre de Santa Maria et de la cathédrale de Manresa ? C'était lui qui était important.
Tu as mal ? insista le maître.
Non... un peu. Juste une torsion.
J'espère bien. -Berenguer de Montagut lui posa la main sur le dos- Nous avons besoin de tes pierres. Il y a encore beaucoup à faire.
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Août sur la méditerranée, août à Barcelone. Le soleil brillait d'un éclat unique au monde;avant qu'il traverse les vitraux de Santa Maria pour jouer avec la couleur et la pierre,la mer le nourrissait des reflets de sa propre lumière,et ses rayons frappaient la ville avec une intensité inimitable. A l'intérieur du temple,le reflet des rayons solaires,tamisés par les vitraux,se confondait avec le scintillement des milliers de cierges allumés et réparti entre le maître autel et les chapelles latérales.
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La ville s'étendait à leurs pieds.
- Regarde, Arnau, dit Bernat à son petit qui dormait paisiblement contre sa poitrine. Barcelone. Ici, nous serons livres.
Depuis leur fuite, Bernat n'avait cessé de penser à la capitale catalane, espérance de tous les serfs. Quand ils étaient obligés de travailler les terres du seigneur, de réparer les remparts du château ou d'accomplir n'importe quelle tâche pour Llhorenç de Bellera, les paysans ne parlaient que de cela, en prenant garde de ne pas être entendus par l'alguazil ou les soldats. Mais leurs conciliabules n'éveillaient chez Bernat qu'une simple curiosité. Il était heureux sur ses terres et n'aurait jamais abandonné son père. Et comme il n'aurait pas pu fuir avec lui... Cependant, depuis qu'il avait tout perdu, les paroles qu'il avait souvent écoutées distraitement lui étaient revenues puissamment en mémoire quand, la nuit, à l'intérieur de la grotte des Estanyol, il regardait son fils dormir.
« Si on réussit à vivre à Barcelone un an et un jour sans être arrêté, se souvenait-il d'avoir entendu une fois, on acquiert un certificat de résidence et on obtient la liberté. » Tous les serfs avaient gardé le silence. Certains avaient les yeux fermés et les lèvres pincées, ou bien hochaient la tête, d'autres encore souriaient en regardant le ciel.
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