Ilona Andrews

- Où en aviez-vous trouvée (de l'eau bénite) ? voulus-je savoir.
- Mon cousin en avait rapportée comme souvenir. Je l’ai fait pour relever un défi. Bien sûr, la logique prédisait qu’elle ne me liquéfierait pas la peau, mais on ne peut jamais être sûr de rien.
J’imaginai une bande d’ados vampires autour d’une bassine. « Vas-y, touche ! » « Non, toi d’abord ! » Évidemment qu’il y avait plongé les doigts.

Mon téléphone sonna.
— Allô ?
— Bonne nouvelle, déclara Bug.
J’enclenchai le haut-parleur.
— J’ai retrouvé ton sac à vomi. Il conduit une merde italienne d’importation gris métallisé. Il va déboucher sur l’I-10. Où es-tu ?
— Sur le siège passager de la merde italienne.
— C’est une super voiture, protesta Alessandro.

- Tu n’es pas le premier loup-garou que je croise, dis-je.
- Ce qui signifie ?
- Que ton numéro de gros dur terrifiant ne me trompe pas. Tu es conçu pour savoir rester calme sous un feu nourri. Tu n’as d’ailleurs pas perdu ton sang-froid une seule fois, même lorsque je t’ai envoyé valser contre le chêne. Ce qui était accidentel. Je ne ferais jamais subir un tel outrage à l’un de mes arbres de manière intentionnelle.
Il me montra les dents.
- Tu vois, tu ne devrais pas me révéler ainsi tes cartes. La prochaine fois que je veux t’énerver, je n’aurai qu’à abattre quelques-uns de tes pommiers.

Seules deux catégories de personnes boivent leur café noir : les flics et les tueurs en série.

Si j’avais su que tu habitais une maison hantée et possédais un balai magique et un chien démoniaque, ma réponse initiale aurait été différente.

“Ils échangèrent un regard, puis se tournèrent vers moi.
Je haussai les épaules.
— Je ne suis pas une super-prédatrice, juste une belle du Sud qui reste à la maison, prépare des cookies, et sert éventuellement du thé glacé aux puissants chasseurs qui s’aventurent jusqu’ici.
Arland cligna des yeux.
— Tu as merdé, tu répares, commenta Sean.
Le vampire se pencha en avant, toute son attention rivée sur moi. Son regard se fit bouillant, et un sourire charmeur, plein d’autodérision, lui illumina les traits.
Ouah !
— Mes mots manquaient de tact, ma dame. Je ne suis qu’un homme, après tout, et un soldat peu au fait des règles de la bonne société. J’ai consacré ma vie au service de ma Maison. Mon métier est celui du sang et du massacre, et je n’ai pas encore eu la chance d’être dégrossi par la douceur d’une femme.
Sean toussota dans son poing, le son ressemblant étrangement à quelque chose comme « conneries ».
— J’implore humblement votre pardon. Je ne le mérite ni ne l’attends, et ne fais donc appel qu’à votre compassion. Si j’ai la chance de l’obtenir, je promets de ne jamais répéter ma transgression.
Malheureusement pour lui, j’avais déjà croisé quelques-uns de ses congénères.
— Un jour, un vampire d’une autre Maison m’a sorti un discours très similaire. Il s’est même agenouillé en le disant.
— Et vous lui avez pardonné ? s’enquit Arland en m’adressant un autre sourire.
Bon sang, ça devrait vraiment être interdit !
— Pendant que j’étais occupée à y réfléchir, il m’a sauté dessus et a tenté de me briser le cou avec ses dents, alors non.”

L’alpha du Clan Loups avança dans la lumière et s’appuya contre le mur.
— Je passais dans le coin. Quand j’ai vu le spectacle, je me suis dit qu’un petit arrêt s’imposait. C’est quoi, ces trucs morts poilus et malodorants dans le parking ?
— Des créatures appartenant à un dénommé Neig. Il est ancien, puissant, et c’est peut-être un dragon.
— Il veut quoi ?
— Conquérir le monde. Et que je l’aide à battre mon père. Là, c’était une démonstration de sa puissance.
Desandra ricana en scrutant le parking.
— Guère impressionnant tout ça. La plupart des hommes ont du mal avec les préliminaires.

- J'ai brièvement envisagé de l'empaler à l'aide d'une des tiges d'acier sur le toit, mais j'ai pensé que ce serait trop sanglant pour vous. Aurait-ce été préférable ?
Mon esprit imagina Peaches avec une tige d'acier lui sortant de l'estomac.
- Non.
- Ça m'intéresse vraiment, ajouta-t-il avec une curiosité sincère. La prochaine fois que je tuerai quelqu'un, j'aimerais pouvoir le faire d'une manière qui ne vous fasse pas péter les plombs.
- Et si vous commenciez par ne tuer personne pendant un moment ?
- Je ne peux pas faire ce genre de promesse.

"La diplomatie n'ayant jamais été mon fort et ma patience ayant atteint ses limites, je m'accroupis et lançai: - Ici minou, minou. Deux yeux d'or s'embrasèrent sur le mur opposé."

“I have a plan.” Curran grinned at me.
“Please enlighten me, Your Majesty.”
“I’m going to make Jim figure it out,” Curran said.
“That’s it? That’s your plan?”
“Yes. I’m brilliant. Come on.”
I hopped off the wall and we went down the stairs. If anybody could figure out how to rope Ghastek into this scheme, Jim would be the man.
Served him right for all those times he’d pushed me into the line of fire. Payback is a bitch.

- Juste par curiosité, comment penses-tu m'empêcher d'accompagner Bran ?
- Je te ficellerai comme un rosbif, je te bâillonnerai et j'intimerai à trois Métamorphes de s'asseoir sur toi pendant la durée de la bataille.

[ ... ]

De plus, si j'avais décidé de débarrasser Carver de sa colonne vertébrale, ce serait déjà fait.
- Tu peux vraiment faire ça ?
Il fronça les sourcils.
- Je n'en sais rien. Théoriquement, si je lui brise la colonne au-dessus du bassin, je devrais y arriver. Mais il y a aussi les côtes... Il faudra que j'essaie, un jour.
Ok. Ce n'était pas du tout dérangeant.
- A ton avis, de quoi discutent les gens normaux pendant leurs virées en voiture ?
- Je n'en ai aucune idée.

- Tu as croisé le facteur au cours de ta patrouille, hier soir ?
L'expression de Curran se fit impavide.
- Oui, en effet.
- Et as-tu fais quoi que ce soit qui puisse l'effrayer ?
- Je me suis montré parfaitement amical.
- Mhm.
Vas-y, développe ton histoire dans le beau monde des bisounours.
- Il mettait des trucs dans la boîte aux lettres. Comme je passais par-là, je lui ai dit : "Hello, belle soirée, n'est-ce pas ?" Et puis je lui ai souri. Il a sauté dans sa camionnette en claquant la porte.
- Quel mal élevé ! commenta Julie.
- Bah, j'ai laissé courir. Nous sommes nouveaux dans le quartier.
L'ancien Seigneur des bêtes, un voisin bon et magnanime.

Aime-moi, chuchotai-je. Aime-moi et tout ira bien.

-Vous pensez que votre mère pourrait tenter de m’abattre ?

-C’est possible.

– Alors je viens. Je ne manquerais ça pour rien au monde.

« Et il agirait comme le plus poli de tous les dragons, sa queue repliée, ses crocs dissimulés et ses griffes soigneusement posées sur les genoux. Je venais d’inviter Mad Rogan à dîner chez nous. Une deuxième fois. Ma pauvre mère…

Rogan se tourna vers moi.

-Accompagnez-moi jusqu’à chez moi. J’ai des informations qui vous seront utiles.

« Entre dans mon antre, dit le dragon. J’ai un beau trésor avec lequel tu pourras jouer. Je te garderai bien au chaud et en sécurité, et, si cela sert mes objectifs, je t’enchainerai au sol et je tuerai ton client à coups de pièces de monnaie ». Non merci, j’ai déjà donné.

-N’y comptez pas.

Pourquoi m’en veux-tu comme ça ? Je fis un effort héroïque pour conserver un ton calme et mesuré.

-Vous avez fait paniquer le témoin que j’interrogeais, lequel m’a conséquemment projetée dans les airs comme une poupée de chiffon avant de se téléporter à travers les étages et de finalement se faire tuer. Ce qui complique les choses et prive mon client d’une occasion de découvrir pourquoi sa femme a été assassinée. Après quoi vous avez presque étranglé le dit client dans un ascenseur.

– Quand vous présentez les choses comme ça, effectivement, c’est assez moche, mademoiselle Baylor.

- C’est à cause de moi ? Il ne répondit pas.

- Tu rumines à cause de moi ?

- Ruminer implique de mariner dans une sorte de dégoût de soi. Pas mon genre.

— Pourquoi le fusil ? Tout le monde sait que tu ne sais pas tirer.
Qui était ce « tout le monde » et accepterait-il de se tenir devant moi, si possible à trois mètres pour que je puisse discuter du problème en détail ?

— Évanoui ? Que veux-tu dire ?
— Il est tombé dans les pommes. Il s’est mangé le bitume. Il s’est pâmé comme une beauté du sud après son premier baiser. Il a eu un terrible accès de vapeurs.