Ilona Andrews

On pouvait vivre seul un moment et très bien s'en sortir, sans songer une seule fois à vivre d'une autre manière, puis on rencontrait quelqu'un et, soudainement, on se sentait seul.

C’était une chose d’être attirée par les bad boys, une tendance contre laquelle j’étais généralement immunisée, mais c’en était une autre d’être attirée par les hommes dangereux. Et Mad Rogan était un homme très, très dangereux. Lorsqu’il désirait quelque chose, il l’achetait, vous persuadait de le lui donner ou s’en emparait tout simplement. Il fallait que je veille à ce qu’il ne me désire pas, moi. Car s’il décidait soudain que je l’intéressais, cela se ferait selon ses conditions, ce qui risquait de ne pas me plaire. Mais qu’est-ce que je racontais… Bien sûr que ça me plairait, c’était bien ça le pire…

La perfection de ses traits évoquait celle des statues grecques, avec des lignes masculines et marquées mais jamais grossières. Imberbe, avec un nez puissant et une bouche ferme, il affichait le genre de beauté qui attire les regards. Sa peau était éclatante de santé et ses yeux verts emplis d’intelligence et de vivacité vous transperçaient derrière des lunettes presque invisibles. Il était sans doute contraint d’employer des gardes du corps dès qu’il quittait l’immeuble pour repousser tous les sculpteurs désireux de l’immortaliser dans le marbre.

— Es-tu en train de me tenir la porte ?
— Il va falloir t’y faire !
Je me mordis la lèvre pour ne pas rire. M. Romantique et moi descendîmes l’escalier vers la salle de conférences.

Je pliai le poignet, fis sortir une aiguille d'argent dans ma paume et la lui offris.
- Qu'est-ce donc?
- Un aiguille.
- Que devrais-je faire avec?
Il était tombé droit dedans. Trop facile.
- Veux-tu s'il te plaît l'utiliser pour te dégonfler la tête? Elle m'empêche de voir la salle.

— Comment les français l'ont-ils tué ? demanda Derek.
— Ils ont envoyé une vierge chrétienne, et elle l'a ligotée avec ses cheveux et l'a reconduite dans la ville, où les citoyens l'ont massacrée. Nous n'avons pas de vierge sous la main.
— Sans déconner, rétorqua Desandra.
Le monstre au centre montra ses dents. Elles étaient épaisses, pointues et de travers.
— Allez, Derek, c'est l'occasion de briller, souffla Ascanio.
Derek lui jeta un regard plein de mépris.
— Desendra est mère. Robert est marié, Kate est fiancée, et je suis une vieille âme. Tu es ce qui se rapproche le plus à une vierge. Continue de faire pousser tes cheveux.
— Je vais vraiment te faire mal, promit Derek.
Ascanio arbora un large sourire.
— Hé, j'ai simplement supposé que tu te gardais pour le mariage. Ma faute.

Les animaux expriment leur amour avec la nourriture. Quand un chat t'aime, il laissera des souris mortes sur ton porche parce que tu es une mauvaise chasseuse et qu'il veut s'occuper de toi

“Aha! So I’m not crazy.”
“You are most definitely crazy,” Derek said. “But in a deranged, endearing way.”

Trad :
"Aha ! Donc je ne suis pas cinglée."
"Tu es définitivement cinglée," dit Derek."Mais de manière un peu attachante et dérangeante."

Peu de choses est plus pittoresque que la course d'un vampire. Comme tous ses semblables, celui-ci n'était plus bipède mais pas encore assez disjoint pour atteindre une vitesse satisfaisante à quatre pattes, alors il avançait à grandes enjambées d'une démarche saccadée, sautant et courant tout à la fois, parfois très près du sol, parfois trop haut. [...] Là, dans la chaleur étouffante du début d'après midi, bien en vue des vieilles maisons de maîtres orgueilleuses noyées dans la verdure, il avait l'air grotesque, irréel, un cauchemar vivant.

Le chapitre comprenait 9 chevaliers : un Protecteur, un Divin, un Quêteur, trois Defenseurs et trois Gardiens.
Neuf personnes pour surveiller une ville de la talle d'Atlanta...

C’était une insulte et nous le savions tous les deux. Je faillis lui dire que sans les cow-boys d’Oklahoma et les putains mexicaines, il n’y aurait pas de Texas, mais ç’aurait été contre-productif. On ne traitait pas un Chevalier Protecteur de fils de pute dans son propre bureau.

[chapitre 2]

J’étais assise à table dans ma cuisine sombre, les yeux rivés sur une bouteille de Citronnade Forte Boone’s Farm quand il y eut une brusque fluctuation magique. Mes gardes tremblotèrent et moururent, privant ma maison de ses défenses. La télévision se mit en marche, anormalement bruyante dans la maison vide.

Je haussai les sourcils à l’attention de la bouteille et lui pariai qu’un bulletin urgent allait suivre.

La bouteille perdit.

[chapitre 1, page 1]

La torture commença au matin, avec Doolittle qui levait trois doigts devant mes yeux.
- Combien de doigts?
- Onze.
- Merci, mon Dieu! dit-il, je commençai à m'inquiéter.

- C'était l'enfant le plus bête que j'aie jamais eu. Le tuer fut un peu comme soigner une migraine.

- Es-tu en train de m'inviter à prendre un café chez toi?
- Oui.
Je lui offrirai une tasse de café et une grosse tarte à la mandale.

Pourquoi moi?

— Vous deux, restez hors de vue, ordonnai-je.

— Non, me contredit Sean.

— Absolument pas, renchérit Arland.

Je n’avais vraiment pas le temps pour ça.

— C’est un flic. Qu’est-ce que vous croyez qu’il va me faire ?

— Je ne veux prendre aucun risque, expliqua Sean. Avec tous les trucs bizarres qui se passent ici, il pourrait très bien ne pas être policier.

— C’est un point tout à fait valable, décréta Arland.

Argh !

— Vous portez une armure !

— Elle a raison, abonda Sean. Tu devrais te cacher, Clochette.

— J’approche dangereusement de ma limite, gronda Arland.

L’agent Marais était presque à la porte.

L’ensemble avait tout de la progéniture interdite d’un château médiéval et d’un manoir Antebellum qu’un créateur de gâteaux de mariage gothique aurait conçue dans un moment de folie.

L’expression de Sean se ferma, sévère.

— Je me demande si vous avez vraiment l’éclairage à tous les étages.

- [...] J’aurais préféré que vous choisissiez de rester en arrière.
- Parce que je suis une femme ? demandai-je d’un ton calme.
- Parce que vous serez la seule dans ce combat qui n’a pas été entraînée à tuer. J’ai vu ma mère et ma grand-mère sur le champ de bataille. Tout vampire possédant un tant soit peu d’intelligence sait qu’il ne faut pas se mettre entre une chevaleresse et sa cible. Quand un homme prend les armes, il le fait pour de nombreuses raisons. Parfois pour punir, parfois pour intimider ou effrayer. Mais quand une femme s’en empare, elle le fait pour détruire. Alors, s’il vous plaît, ne voyez pas mes propos comme une insulte.