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Citations de Indrek Hargla (38)


En l’an de grâce 1419, la Livonie connaissait une relative accalmie. Les Frères Vitaliens avaient été chassés de la mer Baltique, même si le commerce au long cours comportait toujours des périls, les commandants de forteresses et les vassaux voisins des rivages ayant conservé l’habitude de piller les navires aux abords des hauts-fonds côtiers. Les villes échangeaient des missives, exigeant que les pirates soient châtiés et les marchandises restituées. Les deux années précédentes, la Livonie avait été frappée par la famine, car la sécheresse estivale avait ruiné les récoltes. Du coup, les paysans venaient plus nombreux que par le passé chercher travail et subsistance à l’abri des villes fortifiées. Les années de famine allaient encore ponctuer la décennie à venir – la faim était pour l’homme du moyen âge l’un des périls les plus graves et les plus fréquents.
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Observer ces hommes et chercher à deviner leurs pensées lui servait aussi à tenir à distance son propre secret redoutable : c'était sa manière de contrôler la malédiction de sa famille, de même que la profession d'apothicaire représentait à la fois la fortune et le malheur des Wakenstede, leur clé pour vaincre ce fléau, mais une clé qui n'était pas forcément efficace, car jusqu'alors aucun de ces ancêtres n'avait trouvé de remède contre ce mal terrible.
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Il en va maintenant de l'honneur de Tallinn que le meurtrier soit enchaîné et conduit jusqu'ici, afin que le tribunal des chevaliers puisse le condamner à mort. Il sera enfermé au Grand Hermann et torturé dans les règles, continua spanheim.
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— [...] plusieurs femmes de bourgeois qui l’invitaient à entrer chez elles et, là, lui demandaient de leur faire voir son long ustensile et lui faisaient, pour sa peine, des offrandes généreuses. Même, elles ne se contentaient pas de demander qu’il le leur montre, et certaines le touchaient, le maniaient, le caressaient, passaient la langue dessus et allaient parfois jusqu’à le prendre dans leur bouche, pour voir jusqu’à quel point il grandirait.
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Distinguer et reconnaître ses péchés n'est pas donné à tout le monde, reprit-il. Plus un chrétien se confesse fréquemment, mieux il comprend où se cachent ses fautes. Certains hommes avouent avoir trompé leur épouse en pensée, mais ils oublient de confesser qu'ils ont volé aux pauvres le peu qu'ils avaient à manger. D'autres s'accusent d'avoir trop mollement châtié leurs ennemis, mais ils ne se reprochent pas d'avoir tué des dizaines d'innocents.
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Mais ce que je voulais dire en vous racontant cette histoire, c'est que même si un meurtre a été commis sans témoins on trouve toujours quelqu'un d'assez ingénieux...
-Un bailli par exemple, renchérit Melchior
-Par exemple, et nous venons justement de voir que ce sont en général des gens astucieux et plein de ressource
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– Ce gentilhomme qui parle allemand comme si des pigeons avaient fait leur nid dans sa gorge ? Non, je ne l’avais jamais vu jusqu’à hier, quand il est venu fouiner par ici.
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Racontars, ragots de marché : c'étaient là des choses si dangereuses qu'il valait mieux en prendre connaissance tout de suite, sans délai. Surtout lorsque cela concernait un homme qui portait au cou une chaîne d'or qu'on avait soi-même fabriquée, et que cet homme était mort.
Grâces soient rendues au ciel, il est mort !
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Indrek Hargla
Mais ce que je voulais dire en vous racontant cette histoire, c'est que même si un meurtre a été commis sans témoins on trouve toujours quelqu'un d'assez ingénieux...
-Un bailli par exemple, renchérit Melchior
-Par exemple, et nous venons justement de voir que ce sont en général des gens astucieux et plein de ressource...
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La lèpre ne tue pas : elle fait de toi un infirme, elle te prend tes doigts, tes mains, tes pieds, ta vue, elle t’arrache la peau, mais elle ne tue pas. Une fois que la maladie a fait ses ravages, tu peux vivre encore longtemps et mourir de vieillesse.
Les lépreux les plus vieux se souviennent de leur enfance et la racontent tous les jours.
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-Les Estoniens ? Oui ce sont de bons tailleurs de pierre, intervint le commandeur. Ils ont de la force. Cela fait aussi d'eux de bons soldats. Ils n'ont pas leur pareil pour manier la hache de guerre. Bon sang, quelle force !
-Un soir, poursuivit Galkenreutter, je me suis retrouvé à boire avec eux, à l'extérieur des remparts de la ville, mais ils ne comprenaient pas ma façon de parler, ni moi la leur.
-Oh ! C'est la langue du démon : le Dieu des chrétiens n'a sûrement jamais inventé une chose pareille, assura le commandeur. Mais donnez - leur une hache et envoyez- les contre les Russes, et vous comprendrez ce que tailler en pièces veut dire.
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— C’est ainsi que le récit de ses fautes anciennes s’était répandu parmi les frères ; sans doute ces histoires avaient-elles aussi pris leur essor lorsque les frères avaient vu, quand ils étaient au sauna, que le membre viril du jeune Adelbertus était long et épais, du genre dont les femmes raffolent, de sorte que tous les frères qui le voyaient détournaient le regard et disaient en pensée une prière de remerciement, eux qui, plus modestement équipés, risquaient moins d’être en permanence induits en tentation.
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— Ces Flamands sont tous des rapaces, des filous et des prétentieux, grommela Dorn en se levant. Je préférerais me tenir à distance. Mais si tu le veux, qu’il en soit ainsi, allons un de ces soirs chez les Têtes-Noires.
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— On dit que ce qu’elle vit alors la réjouit fort, et que toutes les histoires qui circulaient à propos d’Abelardus étaient véridiques. C’était comme un arbre gigantesque qui s’était mis à pousser sous son habit de moine, et en voyant cela la femme l’avait saisi entre ses mains ; Abelardus n’avait plus trouvé en lui-même la force de résister, car sans doute les charmes de l’amour ne lui étaient-ils pas inconnus. Et qu’est-ce que je vois là, Melchior ? On dirait que tu n’es pas plus maître de toi que le jeune Abelardus !
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— Elle a ajouté qu’elle avait beau être plus vieille que le moine, son conduit était comme celui d’une jeune fille, étroit et glissant, car étant stérile elle n’avait jamais enfanté.
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— Quoi qu’il en soit, cet Unterrainer ne voulait plus coucher avec sa femme, mais elle au contraire était à un âge où elle ne pensait plus à rien d’autre qu’à coucher avec un homme, son entrejambe la démangeait, et elle tournait en rond comme une chatte en chaleur… Tu comprends bien, n’est-ce pas, que je ne fais que répéter…

— Que répéter ce que les gens disent, oui, bien sûr, continue ! » marmonna Melchior.
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— On disait qu’il buvait beaucoup de bière et devenait alors très brutal, qu’il la fouettait et ne voulait s’unir à elle que par la force, debout et tout en la frappant pour lui faire mal, parce que c’était seulement ainsi que son membre arrivait à se redresser.

« Intéressant, dit Melchior. On se demande qui a vu tout cela, pour le savoir si précisément.

— C’est ce que disent les gens, répondit Keterlyn en souriant. Et tu sais bien que l’absence de témoin n’a jamais empêché un racontar de se propager.

— Admettons. Continue !
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– Je n’en sais rien, mais il a fait tout le tour du couvent, puis il est venu s’installer ici, à la taverne, en demandant si on vendait de la bière – quel bouffon, je vous jure ! Demander si on vend de la bière à la taverne ! Je me demande bien ce qu’on pourrait vendre, des porcelets, peut-être ? Quel idiot ! Enfin, les Flamands sont bien tous les mêmes.
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– Ça, je n’en sais rien, marmonna Melchior. Mais j’ai entendu dire – c’est le bailli qui me l’a raconté, mais les sœurs, qui ont trouvé le corps, ont dû s’en rendre compte elles aussi – qu’il avait le visage déformé par la terreur, comme s’il avait vu un spectre.

– Oh oui, c’est bien vrai ! s’exclama aussitôt Gude. Les sœurs ont eu une peur bleue quand elles l’ont vu.
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— Il avait le visage raidi par la peur, et ce n’était pas l’effet de la douleur, j’en suis certain. Quand quelqu’un fait une chute pareille, la douleur est si intense qu’elle est impossible à supporter. Mais là, cette tête, cette bouche ouverte, ces yeux écarquillés de peur… quelle horreur ! Dieu miséricordieux !
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