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Citations de Ingar Johnsrud (58)


Ils avaient dû traverser la salle de couture avec les ouvrages en tricot dans les corbeilles et les machines à coudre sous leurs couvercles en plastique (pour qu'un tout petit, levé plus tôt que les adultes, ne risque pas de se blesser). Arrivés au pied de l'escalier, ils avaient dû avoir la certitude que tout le monde dormait à poings fermés.
La communauté était sans défense. Ils étaient montés à l'étage, où se trouvaient les adeptes.
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Fredrik se demanda ce qu'avaient ressenti le ou les meurtriers, quand ils s'étaient retrouvés dans ce couloir. Quand ils avaient vu la rangée irrégulière de patères. Les étiquettes avec les noms en lettres majuscules, écrits par des doigts maladroits d'enfants. S'étaient-ils arrêtés pour lire ces noms ? La patère en bois marquée « Annette », sans rien dessus. Ou celle d'à côté, avec une casquette de parc animalier, fixée à un mètre à peine du sol. « William. »
Il devait régner un silence de mort quand ils s'étaient introduits. Peut-être avaient-ils jeté un coup d'oeil à la salle des enfants, vu tous les jouets bien rangés dans leurs caisses, puis senti l'odeur de savon noir qui flottait dans la cuisine ?
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C'est difficile d'apprécier à sa juste valeur ce qu'on n'a pas eu besoin d'acquérir à la sueur de son front.
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Pour schématiser, il y avait deux catégories de relations : celles qui fonctionnaient et celles qui ne fonctionnaient pas. Celles empreintes de respect et celles empreintes de méfiance. Les heureuses et les malheureuses.
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On l'appelait Tore-le-Beurre, car il avait toujours une voix douce. Il avait essayé de faire sauter la cervelle de Caïn avec un Luger, et il y serait parvenu, si ce n'est que son pistolet n'avait pas servi depuis la guerre. Son intérêt pour les armes historiques lui fut fatal, car le Luger lui explosa dans la main. Caïn profita de l'occasion pour lui donner le coup de grâce avec son piolet à glace, qu'il était allé chercher dans le bar du bateau.
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Caïn était costaud, mais soulever un cadavre, ce n'était jamais une mince affaire.
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Ce n'était pas facile de dire à son fils que les pilules dans l'armoire au-dessus du lavabo étaient des antidépresseurs. Que s'il traînait à la maison ces jours-ci, c'était parce qu'il avait fait une overdose.
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— Mais qui est-ce ? demanda Kafa.
Le policier lui tendit une pochette plastique contenant un permis de conduire.
— Mikael Morenius, dit-il. L'homme s'appelle Mikael Morenius. Nous avons trouvé son permis de conduire près du fauteuil dans la salle à manger.
Kafa prit la pochette et l'étudia à la lumière du lustre. Le document officiel avait été établi dix ans plus tôt et montrait un homme blond sérieux et élancé.
— Il s'est épaissi.
— Amen.
— Il... est tombé ? C'est un accident ? Qu'est-ce qu'il fait ici, chez une veuve âgée ? Et où est-elle ?
Le policier secoua la tête.
— C'est pour ça que j'ai appelé la brigade criminelle. Mme Thrane a disparu.
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Kafa se pencha en avant pour examiner la victime. Le sang séché rendait les cheveux blonds presque noirs. La peau avait pris une teinte verdâtre. L'homme n'avait pas de chaussures, rien que des chaussettes de sport noires, et un gros orteil noirci sortait de l'une d'elles à travers un trou.
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(...) ce pays était le royaume du blanc !
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il subsistait une fine couche de neige à Bygdøy. Par la fenêtre de la voiture, Kafa Iqbal voyait le blanc disparaître peu à peu. La neige aurait fondu dans la soirée.
L'inspecteur prit son temps. Elle eut une pensée pour le garde en faction qui grelottait devant la résidence royale .
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Que s'était-il passé au juste ce soir-là, deux jours plus tôt ? Il ne s'en souvenait pas. Ou, plus exactement, il ne se souvenait que d'une chose : Andreas et lui venaient de boucler une enquête pour maltraitance d'enfant. Une de plus, dans la longue série des violences familiales qui étaient devenues leur lot quotidien à la section de la police d'Oslo chargée de la répression des violences et crimes sexuels. Une fois n'est pas coutume, ils avaient quitté la préfecture de police le cœur lourd.
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ANXIOLYTIQUE. Inquiétant. Rassurant. Fonction respiratoire. État vital.
Le Rikshospital.
Les mots flottaient sur la vitre. Se dessinaient dans la buée avant que les gouttes ne se rejoignent et ne laissent apparaître les cimes des arbres nus contre le ciel charbonneux d'octobre. Le sparadrap qui maintenait le bandage à l'arrière de son crâne bougea un peu quand le commissaire Fredrik Beier tourna la tête en direction du médecin.
— Les analyses de sang montrent la présence d'anxiolytiques et une forte dose d'analgésiques. Et de l'alcool. Beaucoup d'alcool.
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La voiture blanche s'éloigna et l'homme entre les tombes cessa de ratisser. Il souleva le sac poubelle et vida les feuilles mortes par terre. Puis il y plongea la main pour récupérer l'objet resté au fond. Un piolet à glace. Les gouttes de pluie brillèrent sur l'acier. Tandis qu'il forçait la serrure de la Fiat, il se remémora encore une fois le numéro de la plaque d'immatriculation de la BMW.
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Le petit garçon vacillait entre eux et l'entrée, les jambes serrées l'une contre l'autre, les bras levés. Ses mains livides et tremblantes se cramponnaient à la crosse du revolver. Juste derrière la porte se tenaient trois policiers de la brigade d'intervention. Vêtus de noir, masqués, en position de tir. Andreas était là aussi, son gilet pare-balles faisant gonfler sa veste d'uniforme.
— On arrête, dit un des hommes d'un ton incroyablement posé.
— On s'en va, mon garçon. Ne tire pas. Calme-toi. On ne vous fera pas de mal.
Après s'être précipités à l'intérieur, les policiers reculaient à présent, doucement, en faisant le moins de bruit possible.
— Tire sur ces salauds ! Tire ! hurla Peder Rasmussen, un cri dans lequel la salive et la bile se mêlaient à la folie.
— Non..., murmura Fredrik.
— Papa...
— Tire !
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Le policier avait le dos tourné à la porte d'entrée, mais il devina que les choses bougeaient derrière les rideaux tirés, car les yeux de Rasmussen papillonnèrent.

— Je lui explose la tête, à ce bâtard ! cria-t-il. Si vous vous approchez seulement de la porte, je lui explose la cervelle !
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Nom de Dieu.

Le pharmacien Peder Rasmussen était plus âgé que lui et tout en muscles, de son cou de taureau jusqu'à ses larges épaules. Il avait retiré sa chemise, et sa poitrine était constellée de taches de sang. Il s'assit à califourchon sur les cuisses de Fredrik. Des cheveux noirs, plaqués avec du gel, et des yeux qui louchaient. Sa lèvre inférieure saignait, comme s'il avait mordu trop fort dedans. D'une main, il agrippa le col de chemise de Fredrik et, de l'autre, son revolver.
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Fredrik entendit une porte qu'on claquait, des sons plaintifs et la respiration apeurée du garçon, avant que les murs ne se referment sur lui.
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Andreas avait dû entrevoir la silhouette dans la porte entrebâillée, en face de la chambre d'enfant. Il avait dû remarquer le revolver que l'homme avait brandi, et comprendre que les taches sombres sur sa chemise étaient du sang. Que la vapeur provenait de la douche qui coulait dans la salle de bains. Mais Fredrik, lui, ne vit rien. Ses lunettes s'étaient embuées et, lorsqu'il porta les mains à son visage pour les essuyer, un poing massif le saisit par le revers du col et le tira brutalement dans l'entrée. Puis un violent coup de crosse de revolver sur le haut de son crâne le fit tomber à genoux.
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Des perles de glace fondaient dans la barbe de Fredrik et la monture de ses lunettes était froide sur son nez. Le policier jeta un œil par-dessus son épaule. Son collègue, Andreas Figueras, se tenait derrière lui. Cette maison appartenait aux services sociaux de la ville et les locataires étaient une femme russe et son fils. L'homme qu'ils recherchaient était le père du petit garçon : un pharmacien du nom de Peder Rasmussen.
Un nom tout ce qu'il y avait de plus banal.
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