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Critiques de Inger Wolf (71)
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Noir septembre

En cette fin du mois de septembre, le corps d'une jeune femme est retrouvé dans un sous-bois. Blonde, les yeux vairons, une entaille partant de l'oreille et descendant jusqu'au sternum, des morsures sur le sein et les côtes, un bouquet de ciguë séchée et des traces de sperme sur le ventre. Daniel Trokic, commissaire de la police criminelle d'Århus, petite ville portuaire du Danemark, est dépêché sur les lieux. Très vite, le commissariat reçoit un appel d'un habitant qui l'informe que son petit voisin hurle depuis des heures et que personne ne répond dès qu'il frappe. En se rendant sur place, avec l'aide d'une voisine, Trokic reconnaît sur l'une des photos la jeune femme assassinée. Il s'agit d'Anna Kiehl, maman du petit Peter et étudiante en anthropologie. Sportive, elle faisait très souvent un footing et empruntait le même parcours. Étrangement, aux dires de la voisine, son appartement aurait été rangé par le tueur. Tony Hansen, un marginal, ferait un suspect idéal. Mais l'affaire se complique dès lors que le meurtre de la jeune femme semble lié à la disparition d'un certain Christoffer Holm, chercheur en psychiatrie, et dont l'ADN a été retrouvé sur le collier de la victime...



Brrr, un polar venu du froid... Inger Wolf nous plonge au cœur de cette enquête et l'on suit pas à pas l'équipe de Daniel Trokic, héros récurrent de l'auteur dont c'est la 7ième enquête. Le rythme est soutenu, les courts chapitres y étant pour quelque chose. Les coupables se succèdent tant il est facile de soupçonner un marginal ou un membre d'une secte. L'auteur aborde des sujets intéressants qui auraient mérité d'être approfondis tels que l'usage d'antidépresseurs ou encore le passé de Trokic, d'origine croate, ayant connu la guerre. Par contre, la petite aventure entre deux policiers n'apporte pas grand-chose. En s'attardant un peu plus sur les personnages, l'auteur pourrait les rendre plus attachants et l'on prendrait plaisir à les retrouver dans une nouvelle enquête. Un polar qui se lit rapidement et facilement.



Noir septembre pour Daniel Trokic, vivement octobre!
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Noir septembre

Danemark, an de grâce indéterminé.

Anna, régulièrement, chausse ses sktetba pointure 52 fillette.

Tout comme le furet, elle court, elle court, pour finalement plonger dans le néant.

Dans un trou de verdure, son corps gît sans vie.

Elle n'a pas deux trous rouges au côté droit mais la gorge tranchée.

La police criminelle d'Arhus, incarnée par son emblématique commissaire Trokic et sa fine équipe, reliera rapidement ce fait divers à la disparition d'un éminent chercheur en psychiatrie survenue quelques semaines plus tôt.



Alors, comment dire, pour paraphraser mon pote Normand, GérardLe, Noir Septembre tape dans le polar de facture honnête qui se lit sans déplaisir ni enthousiasme exacerbé.

On est encore bien loin d'une atmosphère à la Mankell qui savait, comme personne, vous accrocher à son train de sénateur en évoquant les innombrables maux traversés par une Suède à laquelle il s'identifiait de moins en moins.

Ici, on ne fait pas dans le sociétal.

Un meurtre, une enquête.

Plus basique, tu meurs, encore.

La couverture évoque parfaitement l'état d'esprit dans lequel je me suis retrouvé tout du long.

Une barque semblant flotter dans le vide. Arrête de ramer, t'es même pas sur le sable.

Le rythme est lent. Le découpage en courts chapitres agréable. L'écriture très accessible.

La bluette incontournable, entre collègues, qui n'apporte pas grand chose au schmilblick qui est un œuf, je le rappelle, ne lassera pas de ralentir inutilement une intrigue manquant déjà singulièrement de souffle.

Le Nouvel Obs' ira de sa petite phrase en quatrième de couv' histoire de convaincre le lecteur potentiel avide de nouveauté scandinave : "Il y a embouteillage dans le polar scandinave. Mais la Danoise Inger Wolf sort du lot".

Ce qu'il oublie de préciser, ce sont les innombrables travaux rencontrés sur l'itinéraire bis.

Un polar sympatoche.

Au suivant.
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Mauvaises eaux

Contrairement à ce que peut laisser présager la couverture, cet ouvrage n'est ni un catalogue de s3x-toys ni un manuel sur l'art de rafler tous les petits canards en plastique dans les fêtes foraines. Pas plus qu'un livre de bain "1er âge".

Il s'agit d'un thriller danois, deuxième volet des aventures du commissaire Trokic et de ses collègues dans la petite ville de Aarhus.

Après les guêpes sur les scènes de crime dans 'Nid de Guêpes', place à d'autres animaux dans le rôle de serial killers, ou plutôt de tueurs à gages.



Ce thriller reprend des ficelles et des éléments fréquemment rencontrés dans la littérature noire des dernières années. Du hacking, des sites pas nets sur le net, des meurtres en série, un psy, des traumatismes d'enfance...

Pas de violence, pas de surenchère dans le gore au-delà de la description du modus operandi. Laquelle est particulièrement éprouvante, cela dit, pour qui craint les bestioles au look mi-ver mi-limace, de celles qui s'agrippent pour vous pomper le sang et peuvent mesurer jusqu'à vingt centimètres.

Pas d'action à outrance non plus, tant mieux.

J'ai trouvé en revanche ce que je savoure dans les polars : du suspense, une intrigue solide et captivante, des personnages et des interrogatoires intéressants et crédibles. Une atmosphère calme et une certaine douceur malgré le sordide, qui me font penser à Karin Fossum, autre auteur danoise que j'apprécie.



Bref, une lecture vraiment agréable.

Pour en savoir plus sur le passé traumatisant de Trokic en Bosnie, il faudra revenir, on n'apprend rien dans ce second opus. Rendez-vous en 2015 pour la VF du prochain volet.



••• ouvrage édité chez Mirobole, une maison qui déniche des talents étrangers dans les registres "policier" et "fantastique", comme le fai(sai)t Sonatine •••
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Noir septembre

Première enquête du commissaire Daniel Trokic et de son équipe et première rencontre pour moi, avec la plume d’Inger Wolf mais certainement pas la dernière.



Noir septembre est un excellent thriller qui m’a captivé du début à la fin. Je ne suis pas passée loin du coup de cœur, mon seul bémol revient à la traduction anglaise que j’ai trouvé très moyenne (très américanisée et avec des tournures de phrases alambiquées). De ce fait, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman mais une fois l’enquête mise en route, je me suis prise au jeu. Le suspense est là, du début à la fin, l’auteure nous entraine sur de nombreuses fausses pistes et le coupable n’est absolument pas celui que l’on attend.



J’ai aussi beaucoup aimé les personnages, d’abord Trovic, un flic danois aux origines croates marqué par la guerre. S’il parait froid au départ, il n’en est rien. Il me tarde de continuer à le suivre dans les prochains tomes. Lisa, Jacob et toute l’équipe de Trovic sont aussi très attachants.



Pour finir, je trouve dommage que les maisons d’éditions françaises ou anglaises ai choisi de ne pas traduire / publier les tomes dans l’ordre…. En anglais sont sortis les tomes 1, 2, 3 et 6 tandis qu’en français uniquement les tomes 1, 3, 4 et 5. Bref, il va falloir jongler dans les deux langues pour suivre notre commissaire Danois et ses enquêtes.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Nid de guêpes

Aarhus, ville portuaire du Danemark, entre aujourd'hui et les années 1980. Meurtres en série, guêpes, et lèvres arrachées. Ceci probablement en rapport avec un drame vécu par une petite fille. Au moins trois suspects : même si la voix du coupable se fait entendre, il reste à comprendre ce qui relie son modus operandi à Sander le phobique, et ses victimes à Schack le médecin.



Un roman policier comme j'aime, et qui me rappelle ceux de Karin Fossum. Riche en suspense, tout en restant calme et plausible. Rien de spectaculaire : pas de sirènes hurlantes, pas d'action ni de baston à outrance, pas de rebondissements rocambolesques en cascade. L'enquête avance tranquillement mais sûrement, pas de temps mort pour le lecteur. Enfin un polar différent des best-sellers du moment - qui se suivent et se ressemblent -, même si le sujet des traumatismes de l'enfance est récurrent dans ce type de littérature.



Le policier d'origine croate Daniel Trokic semble avoir des comptes à régler avec son passé, ce qui laisse présager une suite, voire une longue série. J'attends impatiemment !



Quoi qu'en dise la 4e de couv, je ne comparerais pas à Patricia Cornwell. Cet ouvrage est moins sanglant, moins médical, et tant mieux : je préfère largement ce genre d'atmosphère.
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Nid de guêpes

A quelques jours de Noël, la Brigade criminelle de Arhus (située sur la côte orientale du Jutland au Danemark) a hérité d'un sacré cadeau!

Le cadavre d'un adolescent au corps supplicié avec une scène de crime très étudiée: le corps est entouré de guêpes racornies...

Et surprise supplémentaire, la disparition d'un patient de l'hôpital psychiatrique obsédé par les guêpes est signalée dans la foulée.

Branle-bas de combat: Daniel Trokic, nommé récemment inspecteur, est amicalement sommé par son supérieur d'interrompre ses vacances à Zagreb dans sa famille.

Trokic et son équipe auront-ils droit au réveillon de Noël, comme tous en rêvent, pour savourer le « risalamande » en famille.

Le temps presse, plus que quelques jours. Mais, hélas, un second cadavre est découvert dans des conditions similaires, les guêpes « racornies » s'avèrent en fait laquées...

De plus les sévices similaires observés sur les deux corps sont plus que déroutants, ils témoignent d'une rare cruauté.

Le meurtrier est-il un sadique, un psychopathe, un tueur en série?

Se cache-il derrière une profession honorable? Est-ce un spécialiste fou, un docteur en éthologie, un chirurgien?



Inger Wolf nous convie à un véritable cauchemar et, nous sommes loin de partager le « hygge » danois et la magie de Noël. Le lecteur oscille entre stupeur et stress.

Ce premier opus présente les ingrédients habituels d'un polar nordique et, nécessaires pour qu'il soit goûteux et pousser le lecteur à se resservir (la parution des autres volets de cette série policière sont déjà attendus, "Noir Septembre" est déjà disponible). La multitude des personnages permet à l'auteur de dresser une galerie de portraits ayant comme point commun, dans leur profil psychologique, un passé mal digéré... avec ses traces et ses séquelles, que ce soit pour le cas de l'inspecteur et de ses coéquipiers, les victimes ou le meurtrier.

Ainsi le profil de Daniel Trokic a tout pour séduire le lecteur: Daniel Trokic, danois d'origine croate, est un homme blessé, assailli par les souvenirs du siège et de la chute de Vukovar en 1991.

Habitué à faire cavalier seul ( et on lui reproche régulièrement), il veut se préserver et s'est créé son univers à Arhus: Mette, sa voisine septuagénaire (qui lui offre des gourmandises), Pjuske, son chat et, de temps en temps les bras d'une femme... car il a laissé échapper celle qui semblait être faite pour lui, Christiane Back.

Au travail, il accorde sa confiance à Jacob Hviid, son bras droit, d'origine croate lui aussi, et frère d'armes durant le conflit serbo-croate, et à une jeune brigadière, Lisa Kornelius, une geek, qui n'est autre que la copine de Jacob.



Enfin dans ce "Nid de guêpes", savamment tissé, le lecteur va devoir déterminer, sur les pas de Daniel Trokic, et deviner qui est le prédateur et qui est la proie ultime car, encore une fois, tous les protagonistes sont les victimes des tourments et des démons de leur propre histoire.



Alors si vous n'êtes pas apiphobe, vous pouvez vous précipiter sur ce titre, vous en supporterez les bourdonnements. Et bienvenue à Arhus!



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Nid de guêpes

Si ce livre avait été ma première rencontre avec l’auteur, je ne pense pas que j’aurai poursuivi l’aventure. Premier tome à être paru en France, mais pas le premier à avoir été écrit, Nid de guêpes me semble moins abouti que les autres volumes.

Il est question de meurtre, d’un tueur en série potentiel, d’un homme qui s’est échappé d’un asile psychiatrique mais que tout le monde décrit comme « gentil » et de la vie personnelle des enquêteurs. Certes, on ne peut empêcher les policiers d’avoir une vie personnelle – même si dans la vie réelle, tout est un peu plus compliqué – mais je trouve que Lisa a vraiment beaucoup de soucis en même temps, entre le décès de sa mère, ses disputes avec son compagnon et son désir d’avoir un enfant. Je parle de « vie réelle » parce que les enquêteurs revendiquent ce réalisme, se gaussent des experts, que tout le monde suit au Danemark, quand ils ne se moquent pas ouvertement des films policiers très peu réalistes. Alors pourquoi ai-je cette impression d’étrangeté, de ne pas être dans une enquête crédible ?

Peut-être parce que le lecteur passe plus de temps avec d’autres personnages qu’avec les enquêteurs ou les personnes interrogées – à vrai dire, assez peu, les interrogatoires, l’analyse des preuves ne sont pas le point fort de ce roman. Non, nous passons plus de temps avec Sander, qui souffre de troubles mentaux et de l’assassin : pour ce dernier, je me passerai volontiers des chapitres dont il est le centre. Sander enquête, lui aussi, sur l’origine de ses cauchemars, sur son passé, ce qui occupe une bonne partie du roman.

Il est question aussi d’enfants et de parents. On ne peut qu’être choqué par la maltraitance dont sont victimes certaines enfants, et du manque de suivi psychologique après les tourments qu’ils ont enduré. La maltraitance peut être plus insidieuse – et même si la police arrête certains « trafics », je suis assez d’accord avec ce que dit Daniel Trokic : Trokic avait parfois du mal à saisir exactement pourquoi les gens faisaient des enfants. Alors que c’était leur choix, leur responsabilité, ils passaient leur temps à se plaindre des soucis que leur apportait leur progéniture. Et ils continuaient à faire grossir la masse de cette nation d’enfants gâtés et surprotégés infoutus de glisser une pièce de monnaie dans un distributeur de tickets de bus et qui deviennent hystériques à la moindre contradiction.
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Mauvaises eaux

Des auteurs danois, pour l'instant, j'avoue que je n'en connaissais qu'un : Jussi Adler-Olsen et c'est tout à fait par hasard que je suis tombée sur ce livre ci en flanant dans les rayons de ma mediatheque.

C'est surtout la couverture qui a attiré mon regard, puis la quatrième de couverture a fait son reste...

Un policier d'origine croate , Daniel Trokic, enquête sur des meurtres qui semblent très ritualisés. Lui et son équipe vont aller de surprises en surprises. L'origine de ces meurtres se trouve-t-elle effectivement en Afrique, comme beaucoup d'indices semblent le suggérer ?

Ce livre a été une agréable découverte pour ma part, avec une enquête qui tient la route, sans trop de rebondissements abracadabrants, ( c'est ce qui m'agace le plus dans les thrillers actuels ) et des personnages suffisamment attachants pour qu'on ait envie d'y revenir, ce que je ferais sans doute un jour, vu que un autre tome de cet auteur est disponible dans la mediatheque ou je m’approvisionne régulièrement.
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Noir septembre

Daniel Trokic est commissaire de la police criminelle d’Århus au Danemark. D’origine danoise du côté de sa mère et croate du côté de son père, il a un passé douloureux: il a perdu des êtres chers pendant la guerre des Balkans. Il se rend sur une scène de crime où une jeune femme est retrouvée sur un lit de feuilles, la gorge tranchée, un bouquet de ciguë sur la poitrine. Avec l’aide de son équipe, en particulier de Lisa Kornelius, une inspectrice spécialisée en informatique, l’enquête se penche sur le passé de la victime et les gens qu’elle fréquentait, pour se relier à une autre disparition. Ce premier roman qui ouvre la série des enquêtes de Trokic ne m’a pas véritablement accrochée, au point où je ne pense pas en poursuivre la lecture, et s’il n’avait pas gagné un prix littéraire, je pense que je l’aurais abandonné en cours de route. La prémisse est intéressante mais son développement m’a paru banal. On n’en apprend pas vraiment sur la police criminelle d’Århus, sur les maux du Danemark, à peine plus sur les Balkans. Ça se lit bien cependant, mais ça se referme malheureusement avec un bof.
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Noir septembre

J’avais apprécié Mauvaises eaux d’Inger Wolf, je me suis plongée, pendant mes vacances, dans Noir septembre. Ce roman est antérieur de six années à Mauvaises eaux, et cela m’a amusé de connaître le devenir de ces personnages, déjà attachants à l’époque.

Daniel est divorcé. A demi croate, il a subi de plein fouet la guerre qui déchira son pays. Les cauchemars le hantent encore. C’est là qu’il a rencontré Jasper, le seul à le comprendre, le seul à pouvoir le dérider. Ah si, peut-être, Hirsute, son chat au régime alimentaire bien particulier. Etre un chat libéré, ce n’est pas si facile.

Quatre enquêteurs se partagent cette enquête : le chef, Daniel, Lisa, qui vient d’être nommée à la criminelle, et Jasper, seulement là en mission spéciale. Les crimes se multiplient comme des petits pains, et la brigade ne parvient plus à faire face.

La priorité est l’assassinat de cette jeune femme, Anna. L’auteur ne s’attarde pas, comme aurait pu le faire une de ses consoeurs suédoise, sur la « beauté » de la scène. Non, les enquêteurs s’interrogent, font leur travail, et l’écriture se fait précise, sans complaisance aucune. Et les policiers de chercher le mobile, et le coupable.

L’auteur multiplie les fausses pistes, intelligemment. Elle connaît les codes du roman policier, les attentes des amateurs du genre, et n’hésite pas à jouer avec, à aller au-delà des apparences. Il est facile d’accuser un malade mental, un membre d’une secte, ou un jeune homme au casier judiciaire pas vraiment vierge. Il est facile de s’arrêter dès qu’on pense avoir mis la main sur un coupable – une enquête coûte cher, et la police est vraiment débordée.

Ce roman ne nous interroge pas sur la folie – tant d’auteurs l’ont fait, le font encore, sans toujours éviter les clichés – il nous interroge sur le bonheur et son antithèse, la dépression. Elle est vue comme une maladie à part entière par certains, moqué par Daniel qui est pourtant passé par là. La difficulté à surmonter le stress est montré comme un signal d’alarme à ne surtout pas négliger, et nous interroge sur le fait de chercher par tous les moyens à le dissimuler. Il ne passe pas non plus sous silence que le fait de prendre des antidépresseurs n’est pas sans effet secondaire – et moi, de m’interroger, totalement hors littérature, sur ces personnes que j’ai cotôyé et qui disaient ne pas pouvoir sortir de leur lit sans leur tranquillisant. N’auraient-elles pas dû se poser des questions, ou bien préféraient-elles prendre des substances qui les empêchaient de se les poser ?

Noir septembre est un très bon roman policier, d’une auteur à suivre absolument.
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Le souffle du diable

Je suis bien en peine de chroniquer ce titre. J'ai lu tous les livres de cette auteur qui ont été traduits en français, ma première lecture a été une belle surprise, Nid de guêpes a été une déception, et pour celui-ci, je suis assez mitigée, et je n'aime pas trop être mitigée.

Il est des choses qui m'ont plu - toute la partie sur les défenseurs des animaux. Autant vous le dire, cette partie est tout sauf énorme dans ce roman. Les militants sont motivés, mais l'un des choix, pour faire avancer les choses, ne sera jamais le mien - tout simplement parce qu'avoir un peu de jugeote ne nuit pas à sa cause.

Il est des choses qui m'ont déplu. La victime, par exemple. Si je vous dis ce qui m'a déplu, j'en dirai trop sur la résolution de l'enquête. La fin de celle-ci s'accélère d'ailleurs beaucoup mélangeant erreur que je ne croyais plus possible de commettre et révélations qui tombent sur les enquêteurs bien facilement - alors que d'autres cherchaient depuis des années. Je ne vous dirai pas qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark puisque nous le savons déjà !

Quant à l'enquêteur... et bien, une partie de son histoire familiale se trouve enfin élucidée et prend une tournure inattendue. Reste à savoir ce qui se passera, dans les tomes suivants, maintenant qu'une page est tournée.
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Le souffle du diable

J'ai découvert Inger Wolf en 2015 avec "Noir septembre" que j'avais énormément apprécié. Je me suis donc plongée avec intérêt dans la suite des enquêtes du commissaire Daniel Trokic et de son équipe.

Ici c'est le corps de la jeune Maja, retrouvé incroyablement distordu au pied d'un immeuble en construction, qui va ouvrir cette nouvelle enquête... Suicide? Meurtre? Le portrait de la jeune femme va vite s'avérer être bien plus complexe qu'il n'y paraît.

Le trouble va encore s'accentuer lorsqu'un accident va survenir le soir-même: Anja, militante acharnée contre la maltraitance animale, vient de passer sous les roues d'une voiture et se retrouve dans le coma.

Il ne faudra pas beaucoup de temps à Trokic pour comprendre que les deux affaires sont liées. Les souvenirs de leurs proches respectifs vont faire apparaître de troublantes similitudes, notamment autour des chevaux et de la fréquentation d'une écurie au fonctionnement un peu trouble...
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Noir septembre





Amateur de polars venus du froid, je ne peux que vous le conseiller.

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Mauvaises eaux

Les bibliothèques nous réservent de belles découvertes. Ainsi, ce livre faisait partie des nouveautés, j’ai tout de suite été attirée par le quatrième de couverture, et je n’ai absolument pas regretté son emprunt.

Daniel Trokic est l’enquêteur attitré de cette série, qui comporte à ce jour trois tomes (et j’attends avec impatience la parution du troisième). Il est originaire de Croatie, il garde le souvenir de ce pays dévasté, par flash. Il a une compagne, Christiane, et pense que la vie de couple, ce n’est pas facile. Il s’entend bien avec deux membres de son équipe, Jasper, joueur de poker quasiment clandestin à ses heures perdues, et Lisa, qui rentre tout juste de congé maternité (son fils a six mois).

Les fans de Camilla Lackberg, je pense, aimeront ce roman. Certaines caractéristiques, la nature des meurtres, le mobile du tueur m’ont rappelé les meilleurs romans de l’auteur suédoise. Maintenant… nous sommes dans le pur roman policier, la vie privée des enquêteurs n’a pas une part importante dans ce roman, non plus que les « intuitions ». Les relevés d’indices, les témoignages, les recherches, sur le terrain ou dans les archives, sont le quotidien des policiers.

Comme c’est presque devenu la coutume, nous entrons dans la tête du tueur. Peu, très peu : les chapitres qui lui sont consacrés sont très courts. Ce n’est pas lui qui est important, ce sont ses victimes, leurs souffrances, la souffrance de celles et ceux qui leur survivent et doivent maintenant vivre sans eux. Le but, bien sûr, est de découvrir l’identité du coupable, non en tant que tel, mais pour l’empêcher de faire une ou plusieurs victimes. Les enquêteurs ne sont pas des personnes animés d’un optimisme foncier, ils ne rêvassent pas en sirotant leur thé. Ils y vont franco, du moment qu’ils ont une piste et des preuves. Il est bon, parfois, de rappeler dans quel ordre les choses fonctionnent, les preuves ne doivent pas se plaquer sur les intuitions des enquêteurs. Ils bousculent, parfois, les personnes qu’ils interrogent, parce que si eux et la procédure ont tout leur temps, ce n’est pas le cas des victimes potentielles.

Pourtant, il était bien joli, ce coin de Danemark où nous a entraîné Inger Wolf. La pêche est bonne (prévoir tout de même un détour par le poissonnier le plus proche si vous souhaitez dîner), la campagne est agréable, la forêt est accueillante, même les pavillons sont sympathiques, on y prend soin des chats errants. Et si la plupart des personnes sont bien ce qu’elles paraissent être, nous découvrons aussi des lâchetés, des errances, des secrets, des coutumes et des traditions qui se mêlent aux découvertes de la science.

Mauvaises eaux, et la maison d’édition Mirobole qui l’édite tout comme elle a édité l’assassinat d’Hicabi Bey d’Alper Caniguz méritent tous les deux le détour.
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Nid de guêpes

C'est toujours avec un plaisir non dissimuler que nous découvrons le premier titre paru chez un nouvel éditeur indépendant. Surtout que la promesse que nous fait celui-ci est alléchante : Arpentez les nouveaux territoires des mauvais genres. De plus l'objet livre est très beau de très belle facture.C'est un plaisir non négligeable qui vient s'ajouter à celui de la lecture.

Et c'est Nid de guêpes qui a fait les frais de notre lecture en ouvrant le bal du catalogue de Mirobe.

Un jeune homme a été retrouvé mort, les lèvres découpées au scalpel, entourée de guêpes mortes. La mise en scène macabre met la police locale sur les nerfs, d'autant que le tueur frappe à nouveau...

Une enquête nordique, efficace et prenante. Les chapitres alternent entre plusieurs personnages, dont le tueur psychotique et l'un des enquêteurs, le commissaire Daniel Trokic ; commissaire d'origine serbe marqué par son enfance dans les Balkans en guerre.  C'est le premier roman de l'auteur traduit en France et c'est réussi. Alors on se laisse prendre par l'intrigue, jusqu'à un dénouement quelque peu prévisible mais bien amené. Je lirai les suivant avec grand plaisir.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Noir septembre

Nous sommes bien d'accord, il ne s'agit pas du polar du siècle !

Nous sommes bien loin du roman social ou sociétal qui nous décrirait un Danemark provincial.

Le style est simple, efficace tout au service d'une intrigue pas si mal ficelée que ça.

La construction du roman est classique, les chapitres sont courts et la chronologie est facile à suivre.

Les personnages remplissent tranquillement leurs rôles, il n'y a guère de surprise dans le déroulement de l'action même si on se laisse prendre au jeu et on tourne les pages, accro au suspens.



Mais ...

Inger Wolf est une femme sympathique qui n'a pas d'autres prétentions que nous distraire,

Ces livres sont pour moi, l'occasion pas si courante de me promener dans Århus, de découvrir ses quartiers typiques et son bord de mer touristique.

Que voulez vous je rêve de découvrir pour de vrai Århus alors !

J'apprécie de découvrir roman après roman l'histoire des personnages récurrents.

Daniel Trokic, commissaire attachant qui nous révèle son passé et son histoire dans les ruines de l'ex Yougoslavie,

Lisa, l'ex informaticienne qui souhaite enfin toucher du doigt le terrain,

Jasper, le policier disponible qui n'hésite jamais à passer une soirée à déguster un breuvage quelconque avec Daniel,

Et le petit nouveau Jacob, l'ancien copain qui intègre cette équipe et qui nous dévoile justement un peu du passé croate de son chef et ami.

Et pour finir, j'ai l'impression d'avoir enfin remporter une belle victoire...

Savez vous ce que tout ce petit monde déguste .....

Du vin .... Enfin !

Peut être que lors du prochain roman nous découvrirons une description plus approfondie des cépages !!
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Mauvaises eaux

Il y a quelques temps j'avais prévu un nouveau week end danois avec Inger Wolf.

Chose promise, chose due..... Maintenant c'est chose faite.

J'ai retrouvé avec grand plaisir, le commissaire Daniel Trokic, moins traumatisé par son passé croate et désormais amoureux d'une charmante Christiane,

l'ami Jasper, plutôt en grande forme, sans trop d'état d'âme, et

l'amie Lisa, qui a fait son travail du deuil de sa mère et qui a désormais charge d'un gamin.

Et tout ce petit monde se débat dans l'atmosphère d'Aarhus, humidité, lac et compagnie,

le tout pimenté par un peu de traditions d'Afrique, pas vraiment les meilleures, non plutôt les plus obscures et les plus abominables ...

Les découvertes de cette lecture :

Qu'est ce que le lignite ? Moi ca ne me disait rien!

Réponse : le lignite est un sédiment fossile d'origine organique, résultant de la transformation de résidus végétaux souvent ligneux (bois) enfouis dans le sol. (Plus connu sous le nom de charbon). Au Danemark comme en Allemagne il existe de nombreux anciens gisements.

Autre curiosité qui a nécessité une recherche internet le "frappe-devant"... Drôle de nom, ce n'est pas une faute de frappe ou une mauvaise traduction, non, il s'agit d'un grand marteau de forgeron.

Le quart d'heure culturel étant passé, vous pouvez désormais vous lancer dans la découverte de cette ville tranquille.

Ne vous fiez pas au petit canard de la couverture, si seulement il était question de canard dans ce livre, l'atmosphère serait vraiment beaucoup plus légère, non là, il s'agit bien d'eaux qui en plus d'être mauvaises sont aussi profondes.

Concernant nos amis, Trokic et Jasper, j'ai cru qu'il avait enfin retrouvé le sens commun et découvert les vertus du vin rouge. Mais ils préfèrent encore la vodka, malgré la gueule de bois qui est inévitable le lendemain. Il y a encore du boulot à faire pour les convertir à nos breuvages et faire monter notre balance commerciale !

Mais je ne désespère pas d'y arriver un jour !
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Nid de guêpes

A Århus, une ville danoise portuaire, quelques jours avant noël, le cadavre d’un adolescent est retrouvé. Mutilé, lèvres arrachés et des guêpes mortes à ses côtés recouvertes de laques. Un patient Sanders dont les rêves sont peuplées des guêpes et par l'image d'une fillette s'est échappé de l'hôpital psychiatrique. Le commissaire Daniel Trokic interrompt ses vacances en Croatie et rentre à Århus.



Le premier meurtre est rapidement suivi par un second. Un adolescent également qui a subi les mêmes sévices. Où est le rapport entre ces deux garçons ? Quelle est la signification des guêpes? Sanders est-il le coupable ? Les chapitres alternent habilement l'enquête de Trovic et celle de ses équipiers, les souvenirs d'enfance très étranges de Sanders et la voix du meurtrier.

Le décor est planté, les personnages sont bien campés et on avance entre fausses pistes et révélations. Une construction somme toute assez classique, un puzzle avec suffisamment de zones d’ombre. Même si on devine peu à peu les fils qui relient certains personnages et que l'on connaît le prénom du meurtrier, ses motivations ne sont dévoilées qu’à la fin. L’auteure ne s’éternise pas sur les détails sanglants et nous évite des pages de descriptions baignées d’horreur ou d’hémoglobine ( ce que j’ai apprécié). Elle s’attarde sur la psychologie de ses personnages, sur le rôle de l’enfance et de ses traumatismes. Le dénouement final est à la hauteur d'un meurtrier complètement tordu...



Mon seul petit bémol concerne la construction qui je trouve manque un peu d’originalité. Mais sinon ce polar est de bonne facture et remplit efficacement son rôle !
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Nid de guêpes

Wolf Inger, - "Nid de guêpes" – Gallimard-Folio policier, 2014 (ISBN 978-2070455195) – traduit du danois



Une intrigue invraisemblable, une regrettable absence de style, une enquête laborieuse… Je n’avais acquis ce volume que pour me distraire, et parce que l’auteur en est une danoise.

Déception. C’est vraiment quelconque si ce n’est carrément mauvais. Le seul intérêt de ce texte est négatif : on y voit une fois de plus combien les auteurs actuels de romans policiers ou de thriller s’échinent à inventer des meurtres particulièrement violents et sadiques, qui malheureusement sentent l’invention tirée par les cheveux.

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Nid de guêpes

Le cadavre d'un adolescent affreusement mutilé est retrouvé dans une maison déserte. Un homme échappé d'un hôpital psychiatrique qui semble entamer une enquête personnelle. Un commissaire danois qui s'apprête à fêter Noël en famille à l'étranger. Vous mettez les trois dans un shaker. Vous saupoudrez de zests de souvenirs d'enfance, de bourdonnements de guêpes et vous obtenez une très bonne intrigue sur fond de détresse familiale.

Mon premier Inger Wolf, mais pas mon dernier !
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