AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ira Levin (65)


"Crois-nous. Nous ne sommes pas malades, nous sommes sains. C'est le monde qui est malade - malade de chimie et d'efficacité, d'humilité et de bonne volonté."
Commenter  J’apprécie          262
Une puissante Famille
Une race parfaite
Libérée de l'égoïsme
De l'agressivité
De l'avidité
Chacun donnant tout ce qu'il a
Et recevant tout ce qu'il lui faut

Non, pensa-t-il. Ils ne forment pas une famille puissante, mais une famille faible et pitoyable, abêtie par des traitements chimiques et déshumanisée par des bracelets. Seul UNI est puissant.
Commenter  J’apprécie          220
Ils entendirent la voix de Minnie Castevet avant de la connaître. Elle leur arrivait de l'autre côté de la cloison de leur chambre, une voix braillarde, avec un affreux accent du Middle West. "Roman ! Viens te coucher ! Il est onze heures vingt ! " Puis, cinq minutes après: "Roman ? Apporte-moi un verre de root beer quand tu viendras !"
Commenter  J’apprécie          161
"Après le dîner, Rosemary proposa d'aider à faire la vaisselle. Mrs Castevet accepta aussitôt, et les deux femmes débarrassèrent la table pendant que Guy et Mr Castevet passaient dans la salle de séjour."

Une citation qui m'a fait doucement sourire. Un livre qui date un peu :)
Commenter  J’apprécie          160
— Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez Bill McCormick pour qu'il ne soit pas fichu de faire marcher une machine à laver. Moi qui le prenais pour un de nos cracks de l'aérospacial.
— Il soigne Madge, répondit Kit en pliant le T-shirt. Que dites-vous de la blancheur de ma lessive ? demanda-t-elle toute fière de ranger le jersey aux plis impeccables dans le panier à linge.
Telle une actrice de bande publicitaire.
En fait, elle l'était, comprit brusquement Joanna. Elles l'étaient toutes, sans exception, ces femmes de Stepford. Des actrices de bande publicitaire, ravies de leur choix en matière de lessive, cire et produits de nettoyage ; de leurs shampoings comme de leurs désodorisants. De jolies actrices, fortes de poitrine mais faibles de talent, qui jouaient sans conviction les ménagères de banlieue, trop chochottes pour être vraies.
Commenter  J’apprécie          160
— Quel plaisir de voir une cuisine bordélique, s'écria Bobbie. Elle n'arrive pas à la cheville de la mienne – on ne voit sur ses placards aucune petite empreinte de beurre de cacahuète – mais elle est chouette, très chouette. Félicitations !
Commenter  J’apprécie          150
Rosemary ne se souvenait des sinistres avertissements de Hutch que lorsqu'elle descendait au sous-sol pour faire la lessive, environ tous les quatre jours, et cela la mettait mal à l'aise. L'ascenseur de service était déjà peu rassurant (petit, sujet à des grincements et à des secousses inattendues, et sans liftier pour le manœuvrer), et le sous-sol lui-même était un endroit peu engageant, avec ses couloirs de brique au badigeon écaillé, au bout desquels on entendait s'éloigner des bruits de pas étouffés, où des portes qu'on ne voyait pas se refermaient brusquement avec un bruit sourd, et où de vieux réfrigérateurs au rebut tournaient leur porte contre le mur sous des ampoules électriques à l'éclat brutal derrière leurs muselières de grillage.
C'était là, se rappelait Rosemary, qu'on avait trouvé, il n'y avait pas si longtemps, le cadavre d'un nouveau né enveloppé dans un journal. L'enfant de qui était-ce? Et comment était-il mort? Qui l'avait découvert? La personne qui l'avait abandonné avait-elle été arrêtée, et condamnée?


Commenter  J’apprécie          150
- Accordez-vous tout ce qui vous fera envie. Vous serez étonnée des choses bizarres que votre corps vous réclamera dans les mois qui vont venir. Et si vous avez des questions à poser, téléphonez-moi, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. C'est à moi qu'il faut demander conseil, pas à votre mère ou à la tante Adèle. Je suis là pour ça.
(Le Dr Sapirstein)
Commenter  J’apprécie          132
— Mais... des choses aussi affreuses doivent bien arriver de temps en temps dans tous les immeubles, dit Rosemary.
— De temps en temps, dit Hutch. Mais le problème, c'est que, justement, au Bramford, ces choses-là arrivent plus souvent que « de temps en temps ». Il s'y passe aussi d'autres accidents moins spectaculaires. Par exemple, on y a relevé un nombre de suicides beaucoup plus élevé que dans des immeubles de même importance.
— Quelle en est la raison, Hutch ? dit Guy, feignant un air grave et soucieux. Il doit bien y avoir une explication.
Hutch le regarda un moment sans répondre. Puis il dit :
— Je ne sais pas. Peut-être est-ce tout simplement que la réputation des deux Sœurs Trench y a attiré un Adrian Marcato, que les histoires de celui-ci y ont attiré un Keith Kennedy, et c'est ainsi que de fil en aiguille une maison devient... une sorte de point de ralliement pour des gens plus prédisposés que d'autres à un comportement un peu particulier. À moins qu'il n'y ait des causes plus subtiles que nous ignorons encore... des champs magnétiques, des électrons, que sais-je, qui peuvent rendre un endroit littéralement maléfique. C'est un phénomène connu. Le Bramford n'est pas unique en son genre.
Commenter  J’apprécie          120
- Pourquoi ne viendriez-vous pas dîner chez nous ce soir ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
- Oh non, dit Rosemary, nous ne pouvons pas...
- Mais bien sûr que si. Pourquoi pas ?
- Non, sincèrement, je ne veux pas vous...
- Vous nous rendriez grand service, dit Mrs Castevet.
Elle abaissa son regard sur ses genoux, puis releva les yeux vers Rosemary avec un sourire triste.
- Hier soir et samedi, nous avions des amis avec nous, dit-elle. Ce soir, c'est la première fois que nous serons seuls depuis... l'autre soir.
Rosemary se pencha vers elle avec sympathie.
- Si vraiment cela ne doit pas vous déranger, dit-elle.
- Ma petite chérie, si cela devait me déranger, dites-vous bien que je ne vous l'aurais pas demandé, dit Mrs Castevet. Il n'y a pas plus égoïste que moi !
Commenter  J’apprécie          100
Rosemary et Gui Woodhouse venaient de signer un bail de location pour un appartement de cinq pièces dans un immeuble tout neuf et tout blanc de la Première Avenue, quand un certaines Mrs Cortez leur téléphone pour leur annoncer qu'un quatre-pièces se trouvait libre au Bramford.
Le Bramford est une monstrueuse bâtisse éléphantesque et victorienne où s'imbriquent une quantité d'appartements très hauts de plafond, particulièrement recherchés pour leurs cheminées de marbre et leur cachet vieillot.
Commenter  J’apprécie          100
...] ... Le vendredi 3 juin, Hutch mourut sans avoir quitté son lit à l'Hôpital Saint-Vincent. Axel Allert, son gendre, téléphona la nouvelle à Rosemary le samedi matin. Il y aurait une cérémonie commémorative le mardi matin, à 11 heures, à l'Ethical Culture Center de la 64ème Rue Ouest, lui dit-il.

Rosemary pleura, non seulement parce que Hutch était mort, mais aussi parce qu'elle l'avait totalement oublié tous ces derniers mois et avait maintenant le sentiment qu'elle avait hâté sa fin. Grace Cardiff [amie très proche de Hutch] avait bien téléphoné une ou deux fois ; mais elle n'était pas retournée voir Hutch ; cela lui avait paru bien inutile, étant donné qu'il était toujours dans le coma, et de plus, ayant recouvré la santé, elle éprouvait une certaine répugnance à côtoyer un malade, comme si cette proximité avait pu constituer un danger pour elle et pour son enfant.

En apprenant la nouvelle, Guy blêmit et se renferma dans le silence pendant plusieurs heures. Rosemary fut étonnée de l'importance de sa réaction.

Elle alla seule à la cérémonie. Guy avait un tournage et ne pouvait se libérer ... (...)

Rosemary serra la main [de Grace], lui dit bonjour et la remercia de ses coups de téléphone.

- "Je voulais vous poster ceci hier soir," dit Grace Cardiff, montrant un paquet enveloppé de papier brun, de la dimension d'un livre, qu'elle tenait à la main, "mais je me suis dit que je vous verrais probablement ce matin.(...)

- Qu'est-ce que c'est ?

- C'est un livre que Hutch tenait absolument à ce qu'on vous remette. Il a beaucoup insisté. (...) Il était apparemment en train de lire ce livre le soir où il est tombé malade. Il a beaucoup insisté, il l'a répété deux ou trois fois à l'infirmière et lui a fait promettre de ne pas l'oublier. Il paraît aussi qu'il faut que je vous dise que "le nom est un anagramme." (...) C'est un livre anglais sur la sorcellerie. ... [...]
Commenter  J’apprécie          100
Et maintenant, en passant en revue les semaines et les mois écoulés, elle croyait y deviner la présence inquiétante de signes auxquels elle n'avait pas prêté attention et qui revenaient aujourd'hui à sa mémoire, des signe de l'imperfection de l'amour de Guy à son égard, d'une disparité entre ses paroles et ses sentiments. C'était un acteur; peut-on savoir à quel moment un acteur est sincère et cesse de jouer la comédie ?
Commenter  J’apprécie          90
[...] ... - "Je ne sais pas si vous êtes au courant," dit [Hutch] en tartinant son petit pain, "mais le Bramford avait une réputation plutôt fâcheuse au début du siècle."

Il releva le nez, vit qu'ils n'étaient pas au courant, et poursuivit. (Il avait un visage large, luisant, des yeux bleus au regard vif, et quelques rares mèches de cheveux noirs, soigneusement plaquées en travers de sa calvitie.)

- "Indépendamment d'Isadora Duncan et de Théodore Dreiser," dit-il, "le Bramford a abrité un nombre considérable de personnages beaucoup moins recommandables. C'est là que les soeurs Trench exerçaient leur art culinaire particulier, et que Keith Kennedy tenait ses petites réunions. Adrian Marcato habitail là, lui aussi ; et Pearl Ames.

- Qui étaient les soeurs Trench ?" demanda Guy.

- "Qui était Adrian Marcato ?" demandait Rosemary au même moment.

- "Les soeurs Trench," dit Hutch, "deux vieilles dames très victoriennes et très respectables, étaient des cannibales distinguées. Elles ont fait cuire et ont mangé plusieurs petits enfants, y compris leur propre nièce.

- Charmant," dit Guy.

Hutch se tourna vers Rosemary.

- "Adrian Marcato, lui, pratiquait la sorcellerie. Il fit même sensation, vers 1890, en annonçant qu'il avait réussi à évoquer Satan lui-même. Il alla jusqu'à montrer une poignée de poils et quelques bouts de griffes, et apparemment, des gens l'ont cru. Du moins, il y en eut suffisamment pour former un attroupement et le lyncher, dans le hall d'entrée du Bramford.

- Vous plaisantez," dit Rosemary.

- "Je suis très sérieux. Quelques années plus tard, commença l'affaire Keith Kennedy et, vers les années vingt, la moitié des locataires avait déserté l'immeuble. ... [...]
Commenter  J’apprécie          90
Mais deux jours plus tard, la douleur n'avait pas disparu ; elle avait plutôt empiré, et elle devenait de plus en plus violente, comme si un de ses organes était pincé dans une boucle de fil de fer qui se resserrait autour de lui au point de le couper en deux. La douleur durait pendant des heures, puis il y avait un instant de répit relatif, pendant lequel la douleur ne faisait que se préparer à une nouvelle attaque.
Commenter  J’apprécie          80
- Qui étaient les soeurs Trench ? demanda Guy.
- Qui était Adrian Marcato ? demandait Rosemary au même moment.
- Les Soeurs Trench, dit Hutch, deux vieilles dames très victoriennes et très respectables, étaient des cannibales distinguées. Elles ont fait cuire et ont mangé plusieurs petits enfants, y compris leur propre nièce.
- Charmant, dit Guy.
Commenter  J’apprécie          80
_Bob, nous ne sommes pas libres. Ni toi ni moi. Aucun membre de la Famille n'est libre.
_Comment veux-tu que je t'écoute comme si tu étais en bonne santé, quand tu dis des choses pareilles ? Évidemment que nous sommes libres ! Libres de la guerre, du besoin et de la faim, libre du crime, de la violence, de l'agressivité, de l'égo...
_Oui, oui, nous sommes libres "de" certaines choses, mais nous ne sommes pas libres de "faire" des choses. Tu dois comprendre cela, Bob. Être "libre de quelque chose" n'a rien à voir avec la liberté.
Commenter  J’apprécie          80
- Ecoute-moi, Li RM 35M26J449988WXYZ, lui dit Papa Jan. Ecoute-moi bien, car je vais te dire une chose fantastique, une chose incroyable. De mon temps - tu m'écoutes? - il y avait plus de vingt noms différents rien que pour les garçons! L'aurais-tu cru? Par l'Amour de la Famille, c'est la vérité. Il y avait Jan et Jean, Amu et Lev, Higa, Mike et Tonio! Et du temps de mon père, il y en avait encore davantage, peut-être quarante ou même cinquante! Tu ne trouves pas ça grotesque? Tant de noms, alors que les membres se ressemblent tous et sont parfaitement interchangeables? As-tu déjà entendu chose plus stupide?

Copeau marmonna un vague assentiment, sentant que Papa Jan voulait dire juste le contraire, et qu'en fait ce n'était ni stupide ni ridicule d'avoir quarante ou cinquante noms rien que pour les garçons.
Commenter  J’apprécie          80
C'était un lundi matin qui s'annonçait bien et qui dépassa même ses espérances - les Hoffman s'empoignaient une fois de plus, le Dr Palme téléphonait à un ex patient suicidaire, la bonne des Cole se masturbait avec un vibromasseur, Lesley et Phil se retrouvaient dans la laverie automatique. MacEvoy pénétra dans l'entrée avec une femme qui ressemblait à Thea Marshall, même visage ovale, mêmes cheveux noirs. Elle venait sûrement visiter l'appartement 20B, repeint la semaine précédente.
Il les vit monter dans l'escalier n°2.........
Commenter  J’apprécie          80
« Les villes, déclara-t-elle, se créent peu à peu leur propre personnalité en fonction des gens qui choisissent d'y vivre. »
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ira Levin (2767)Voir plus

Quiz Voir plus

La liberté d'expression

Dans quel texte trouve-ton l'affirmation de la liberté d'expression ?

La Constitution de 1958
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789
La loi sur la liberté de la presse de 1881

10 questions
182 lecteurs ont répondu
Thèmes : Liberté d'expressionCréer un quiz sur cet auteur

{* *}