AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Isaac de Mont (31)


Qu'il est difficile de rester charmante face à l'insupportable et si naturelle toxicité mondaine, songe Paula, alors elle leur sourit en passant son chemin. Dans la cacophonie de leurs échanges précieux, un élément attire néanmoins son attention. C'est à propos d'un livre, l'une l'adore, l'autre le déteste.
« Oh ! Vous savez, c'est ce fameux Wilde qui fait encore scandale comme d'habitude ! »
_ Ah ! Wilde ! Rien n'est plus provocateur que de porter un tel nom.
Commenter  J’apprécie          202
Aujourd'hui, je pense à celle qui a croisé mon chemin : à son innocence, aussi précieuse et flagrante que mon obsession. C'était il y a cent vingt-sept ans. Dans cette lettre infinie que je compose pour ceux qui souhaiteront la lire, je m'essaie à l'exercice particulièrement difficile de tisser un conte sans la moindre fée. On me reproche souvent d'embellir la réalité, de la modeler à mon avantage. Peut-on réellement se fier à moi ? Le lecteur se désigne comme seul juge, et je lui reconnais simplement cette légitimité.
Nous sommes propulsés en arrière, à l'automne de l'année mille-huit-cent-quatre-vingt-treize, Paula est devenue folle, persuadée que son entourage lui ment.
Commenter  J’apprécie          140
_, Une nuit alors que vous dormiez profondément, je me suis assis au pied de votre lit. J'ai contemplé votre âme, j'ai lu vos rêves sur vos lèvres, des ailes me sont poussées. Les vivants ne vous méritent pas.
Commenter  J’apprécie          112
_ J'ai vécu plus que de raison, et je suis plus vieux que vous ne pouvez l'imaginer. Heureusement, ce masque que je porte ment à ma place. J'ai rencontré tant d'hommes et de femmes, je les ai aimés, pour le souffle qui les traversait. Ce même souffle, chaud , lorsqu'ils adoraient, brûlant lorsqu'ils désiraient... Destructeur, lorsqu'ils détestaient. Ceux que j'ai accompagnés, je ne les compte plus. Je me souviens de chacun d'entre eux, leurs noms composent tout ce que je suis. Je suis un instant, Paula, c'est tout ce que j'ai été, tout au long de ma vie.
Commenter  J’apprécie          110
Angelina caresse ses joues de vieillard. "Oh oui, Et tu seras là pour en témoigner, car il me reste toute mon immortalité pour te le prouver. Pourquoi penses-tu que Gianni se soit tué ? Parce qu'il refusait de vivre pour toujours, ou parce qu'il préférait le néant, plutôt que l'amour d'un démon ?
Commenter  J’apprécie          90
- Tu m'entends ? demande-t-elle. Qui es-tu ?

- Si je réponds à cette question, tu n'auras plus envie de parler avec moi.

Elle essaie de suivre la voix, mais l'exercice s'avère délicat.

- Pourquoi est-ce que tu traînes dehors ? il fait nuit, c'est dangereux. Je ne te voix pas. Tu es là ?

- Oui

- Alors, prends ma main.

Elle tend le bras.

- Rien de mal ne peut t'arriver, tant que tu gardes les yeux fermés.

- Je ne comprends pas ce que tu racontes, réplique-t-elle. Arrête de jouer maintenant, tu vas attraper froid.

- C'est toi qui va tomber malade, si je t'accompagne.
Commenter  J’apprécie          50
Qui est-ce ? « C'est ma préférée », fait-il remarquer en observant le sujet, attendri. « J'aime cette manie de légèrement fermer un œil, plus que l'autre. Cela te donne un air mutin. » La jeune héritière de bonne famille a du mal à se reconnaître. « Je pourrais te prendre en photo », suggère-t-il. Ses mots la surprennent, elle croit à une plaisanterie. « Avec ces pommettes saillantes ? Ces dents qui menacent de casser ? Ces cheveux qui tombent par poignées ? As-tu vraiment envie de construire un tel souvenir, de ta fille ? Moi qui ai perdu l'éclat de celle que tu admires ? » Alfred Crowood se fige dans ses gestes d'expert. Il ose enfin considérer l'épouvantable vérité.
Commenter  J’apprécie          40
– Oh ! Ce gouffre qui s’ouvre, l’à-pic d’une falaise vers laquelle on ne peut s’empêcher d’avancer. Est-ce cela, le deuil ?
– Non, répond-elle aussitôt.
– Alors, qu’est-ce que c’est ?
– C’est survivre à la chute. Les os se brisent, votre âme aussi. Mais vous parvenez à nager, dans l’océan de la mémoire.
Commenter  J’apprécie          40
L’évènement aggrave les terreurs de Madame, devenue envahissante et plus superstitieuse. Paula l’a entendue maugréer au sujet de spectres qui chercheraient à la noyer dans son bain. Monsieur Goldberg n’est plus que l’ombre de lui-même. Ils se demandent tous ce que ressent Dieu face à leurs tracas, sans doute est-ce une femme, pour être à ce point cruel.
Commenter  J’apprécie          20
La vie m'a longuement battue, mais j'ai appris à ne rien attendre d'elle.
Commenter  J’apprécie          20
J'entends des voix depuis le premier jour de mon enfermement en ces lieux sordides. Ce sont des murmures confus, plus que de véritables paroles. Comme si quelques insectes carnivores cherchaient à se frayer un chemin jusqu'à mon cerveau malmené. Si je ne porte pas de chaînes à mes pieds, il m'est pourtant impossible de quitter le territoire de ceux que je dois nommer "maîtres", sous peine d'être violemment battu. Ainsi, vous pouvez déjà constater l'étendue de leur domination.

Effondrement
Commenter  J’apprécie          10
Travailler au cimetière n'est que la suite logique des évènements. Un jour, je les rejoindrai. J'aurais simplement aimé plus de clémence de la part de Dieu, juste pour elles... Pour le moment, j'ai l'impression qu'il m'a épargné et que je n'ai pas mon mot à dire là-dessus.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai bien des amis, tout le monde a des amis. Ceux qui m'entourent s'étonnent de leur propre impuissance.
Commenter  J’apprécie          10
Dans cette horrible fable, nous sommes les victimes.
Commenter  J’apprécie          10
La mort d'un mari, ça vous marque. Je n'ai pas été l'exception à la règle.
Commenter  J’apprécie          10
Les forces obscures de l'homme et de la femme sont les seuls maux du monde, détruisez le vivant, et l'univers se portera aussi bien.
Commenter  J’apprécie          10
C’est dur d’être seule, lorsqu’on vous croit parfaitement entourée. Je suis un marin noyé, sauvé par un monstre qui le garde en otage dans les abysses.
Commenter  J’apprécie          10
Un silence particulier règne dans les couloirs de la chambre mortuaire de l’hôpital, à la nuit tombée. À mi-chemin entre calme absolu et absence oppressante. C’est fou, mais rien ne saurait troubler la paix des résidents. Rien, à part peut-être l’occupante de la case numéro une. Un coup sec dans la porte en inox et la dénommée Rebecca parvient à se hisser de l’autre côté, ça bloque au niveau de la taille. Difficilement, elle pousse avec ses mains pour faire glisser la plateforme. La blouse de l’hôpital Nervus qu’elle porte toujours laisse deviner un corps plutôt osseux. Sa chevelure coupée à la garçonne accentue la dureté de ses traits ambigus.
Commenter  J’apprécie          10
La provocation ne mène nulle part, ou plutôt si : au fond d'un trou, dans le jardin.
Commenter  J’apprécie          10
Le monde ressemble à une interface, la scène d'un nouveau théâtre, où chaque spectateur est un acteur, un musicien, un régisseur.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Isaac de Mont (137)Voir plus

Quiz Voir plus

Le dernier jour d'un condamné

De quel genre relève ce roman ?

Une autobiographie
Une biographie
Un roman à thèse
Un journal intime

30 questions
600 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}