AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Isabel Gutierrez (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ubasute





Il est un peu stupide de parler d'un livre qui appartient à la rentrée littéraire de l’année précédente, en l’occurrence 2021 quand on sait qu’un roman qui n’a pas percé dans les deux mois qui suivent est malheureusement condamné. (…) Mais il n'est pas aberrant d'en parler. Surtout alors que le président de la république informe d'une grande convention citoyenne sur la fin de vie.



Car Ubasute est le nom d'une pratique mythique au Japon, consistant à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou dans un autre endroit éloigné et désolé, pour le laisser mourir.



Si le thème ne m'a pas choquée, c'est parce que j'ai vu, il y a très longtemps (le film est sorti en 1983, et il avait obtenu la Palme d'or au festival de Cannes), La Ballade de Narayama (…)



Cette coutume ubasute veut que les habitants arrivant à l'âge de 70 ans, aidés par leur fils aîné, s'en aillent mourir volontairement au sommet de Narayama, "la montagne aux chênes", là que se rassemblent les âmes des morts.



Isabel Gutierrez a écrit un court roman sur cette coutume de l’ubasute. Marie va mourir. Elle demande à son fils de la porter dans la montagne pour la déposer sous le grand rocher. Ce sera aussi pour Marie sa dernière chance de parler à son fils.



Le sujet n'est pas joyeux mais le traitement poétique est très réussi de mon point de vue. (…)



L’auteure ne se précipite pas pour raconter ce dernier voyage. Il est mûrement réfléchi au cours de trois saisons à se souvenir que chacune serait la dernière (p.10). Une année de trêve à vivre, sans la lumière du jardin et des montagnes. Une année à préparer la fin (p. 13) en invoquant pour raison la maladie.

(…)



Ce livre est doux, très beau mais rien ne vient empêcher l’effondrement du fils (p. 104). Il poursuivra malgré tout le récit.

Lire la totalité de la chronique sur le blog A bride abattue :

http://abrideabattue.blogspot.com/2022/09/ubasute-de-isabel-gutierrez.html
Commenter  J’apprécie          10
Ubasute

Une mère mourante demande à son fils de l’emmener en haut d’une montagne pour qu’elle puisse y mourir selon une tradition japonaise. J’ose à peine imaginer l’émotion et le courage de son fils face à la demande de sa mère.

.

Au fil du roman, Marie revient sur des passages de sa vie, comme des confidences qu’elle fait à son fils avant de mourir.

.

L’écriture est poétique et correspond bien à cette démarche pour honorer la tradition japonaise. J’aurais aimé en savoir un peu plus, pourquoi cette tradition lui tenait tant à cœur ? Certaines interrogations restent à la fin du roman.
Commenter  J’apprécie          10
Ubasute

Ubasute

.

Marie va mourir et sa dernière volonté et d’être déposée dans la montagne pour y mourir selon la tradition ancestrale de l’Ubasute.

Marie va mourir et c’est à son fils qu’elle demande de l’apporter à sa dernière demeure, dans un ultime geste d’amour.

Marie va mourir mais il n’y a pas de tristesse dans ce long et silencieux voyage . Juste des pensées égrenées au fil des pas, des souvenirs qui émaillent ce chemin vers une fin inévitable mais acceptée.

Marie va mourir et pourtant ce livre parle de vie, de joies, d’amour et c’est beau et bouleversant.



Ce court roman est un bijou. Avec pudeur et sensibilité il dresse le portrait d’une femme lumineuse et touchante. Lu d’une traite, il m’a bouleversée par la sérénité qu’il dégage, a l’image de la détermination et du calme qui habitent Marie alors qu’elle aborde sa fin de vie. J’ai été touchée aussi par la puissance du lien si fort qu’elle a avec son fils, par l’amour infini qu’ils ont l’un pour l’autre pour accepter pareil sacrifice. Par touches, par allusion, on découvre finalement assez peu d’elle, de l’enfant, de l’épouse et de la mère qu’elle a été. On aimerait en savoir plus, et puis finalement non. C’est plus subtil, plus doux de seulement effleurer sa vie. Comment enfin ne pas parler de l’écriture. Elle est magnifique et poétique, elle nous enveloppe de douceur et on la quitte à regret, tant elle est délicate.

Un dernier conseil si vous lisez ce petit livre : choisissez un moment au calme, isolez vous, et savourez chaque phrase de ce roman émouvant mais jamais larmoyant.

Merci les @68premieresfois pour ce beau premier roman qui m’avait échappé



Commenter  J’apprécie          10
Ubasute

Marie, âgée, malade et au corps endolori, a demandé à son fils Pierre de la porter au sommet d’une montagne qui sera sa dernière demeure, selon le rite japonais de l’Ubasute censé permettre à la fin de vie de s’accomplir en paix face à la mort.



Dans l’esprit de cette femme douce et aimante, les souvenirs affluent par vagues comme le sac et le ressac de la mer, rendus douloureux par les deuils ou illuminés des bonheurs passés.



Dans ce périple marqué par la souffrance du corps et de l’esprit, difficile de ne pas convoquer les images de la Ballade de Narayama (la palme d’or 1983 du Festival de Cannes) qui souhaitait montrer sans fard cette coutume (en fait, plus probablement un mythe, selon les Japonais...).



Mais, au-delà de la pratique brutale, ce qui prime ici, c’est l’amour poignant entre le fils terrassé par le chagrin et sa mère, volontaire et tendre, exprimé dans une langue à la fois sobre et poétique mise au service de ce récit pas gai-gai mais que baignent paix et sérénité.



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure
Commenter  J’apprécie          10
Ubasute

L’idée est bonne, de transposer une pratique japonaise à une famille occidentale, et d’observer le processus de plusieurs points de vue. Les personnages sont intéressants, les paysages aussi. Mais ça n’a pas fonctionné pour moi, une impression générale de déjà-lu, de trop facile. Et des participes passés mal accordés qui ont du mal à passer, on s’attache à des détails...
Commenter  J’apprécie          10
Ubasute

merveilleux petit ouvrage, malgré un le sujet. Il accompagne sa mère sur la montagne pour la laisser mourir (d'où le nom ubasute qui est une tradition japonaise qui consiste à emmener une personne âgée ou malade dans la montagne pour qu'elle attende la mort) et tout le long du chemin les souvenirs affluent.
Commenter  J’apprécie          10
Ubasute

Un premier roman sur l’accompagnement en fin de vie.



Bien accompagner un mourant signifie être à l'écoute de ses besoins, lui permettre de réaliser ses vœux ultimes. C’est ce que va faire Pierre en emmenant sa mère dans la montagne pour mourir, selon ses souhaits, en communion avec la nature.



C’est le titre qui m’avait fait choisir ce roman car j’étais curieuse d’en savoir davantage sur cette tradition géronticide de l’ubasute, qui est plus une légende qu’une pratique japonaise. Je me suis vite rendue compte que le roman n’allait pas du tout se dérouler au Japon et que l’ubasute n’est pas réellement le sujet du livre.



Malgré cette déception au départ, j’ai beaucoup aimé ce récit. Le narrateur relate le voyage vers le sommet et nous fait aussi entendre les voix intérieures de la mère et du fils. Chacun d’eux s’élève lors de ce périple en communiquant silencieusement. Marie se remémore toute sa vie depuis sa naissance quand Pierre évoque l’amour et le dévouement total de sa mère.



La force de ce court récit est de parler de la mort et du deuil sans jamais être pathétique. Il retrace la belle histoire d’amour d’une mère et de son fils, malgré leurs silences pudiques respectifs. L’écriture est épurée mais pleine de sensibilité et enveloppe les personnages dans une bulle de douceur. C’est fin, délicat, beau.
Commenter  J’apprécie          00
Ubasute

« Ubasute » d’Isabel Gutierrez est une pépite.

Ubasute est une tradition japonaise ancestrale qui consiste à déposer une vieille personne sur une montagne pour qu’elle y meure.

Ainsi, le fils de Marie porte sa mère sur son dos pour l’amener dans la montagne où il va la laisser mourir.

Ce chemin ensemble permet à Marie de se raconter et de parler à son fils.



Ce roman est sublime, poignant, juste beau.

Commenter  J’apprécie          00
Ubasute

Une femme en fin de vie à cause de la maladie qui la ronge demande à son fils de l’abandonner en montagne , comme dans une des traditions japonaises, l’ubasute.

Au fil des pages, des très courts chapitres, on plonge dans la vie de cette femme, par allusions, par métaphore, par des descriptions très visuelles et sensuelles. Elle évoque la jumelle jamais connue, la jeunesse engagée, l'amour, la perte et le deuil, la vie qui passe...

La langue est belle et poétique. Tout est dans le suggéré, l’esquissé, le non-dit, l'ellipse.

On parle de la mort mais ce n’est pas triste, on comprend le désir de cette femme qui s’est consumée et qui a fini son chemin.

En 112 pages, l'autrice arrive à raconter ce que d'autres feraient en 500 pages.



A partir de 15 ans
Commenter  J’apprécie          00
Ubasute

L'histoire d'une femme prénommée Marie, qu'on accompagne dans son dernier voyage, en compagnie de son fils.

Une tradition ou un mythe japonais nommé : Ubasute. On nous plonge dans un panorama de la vie de Marie. Un patchwork de souvenir entre disparition et amour.

Un hymne à la vie.



Poétique et bouleversant.
Commenter  J’apprécie          00
Ubasute

Dans un premier roman bouleversant d’humanité, Isabel Gutierrez fait le portrait d’une femme portée par son fils, vers sa dernière demeure, en haut de la montagne.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Isabel Gutierrez (127)Voir plus

Quiz Voir plus

The mortal instruments: La cité des ténèbres

Quel est le nom entier de Clary?

Clara Frey
Clarissa Frey
Clarissa Fray
Clarissa Fryde
Clara Frider

14 questions
95 lecteurs ont répondu
Thème : The Mortal Instruments, tome 1 : La cité des ténèbres de Cassandra ClareCréer un quiz sur cet auteur

{* *}