Tout individu qui prend le pouvoir sur un autre, tout individu qui cherche à gagner de l'argent au détriment de quelqu'un, bref, tout individu qui n'agit pas depuis un élan du cœur connecté au principe d'interdépendance, c'est un être qui spirituellement, a 2, 3 ou 4 ans. C'est un bébé. Donc il faut le traiter comme un petit qui fait d'énormes bêtises parce que certains de ces bébés ont accès à des boutons pour lancer des bombes nucléaires. Il faut le traiter avec beaucoup de fermeté mais avec la bienveillance qu'on aurait avec un enfant.
Le piège de notre humanité c'est qu'on a des formes d'adultes humaines avec à l'intérieur des consciences qui sont des consciences de nourrissons.
Et le drame, et c'est une réalité, c'est que beaucoup d'entre eux sont à des postes de pouvoir.
(Interview par G. Cohergne, avril 2021)
Nous n'avons pas à devenir des guerriers spirituels.
Nous n'avons pas à devenir des pourfendeurs d'illusion.
Nous n'avons pas à devenir des chercheurs d'éveil.
La paix dans le monde commence par la découvert de la naissance de la violence en moi...
Si je reste identifiée à ma tristesse, Je suis triste.
J'accueille la tristesse qui me traverse mais je ne suis pas identifiée à cette tristesse. Tout ce qui est accueilli en nous s'adoucit. Si Je suis triste, ça fait trop mal.
Quand je crois entièrement ce que je pense, quand je suis identifiée à ce que je pense, alors je vais être identifiée à ce que je sens, à mes émotions, ma tristesse, ma colère.
La paix se trouve à l'endroit exact que je fuis à chaque instant.
Nous fuyons l'inconfort émotionnel. Nos anciens mécanismes de survie au niveau du cerveau reptilien se sont transposés au niveau de nos émotions, quand il y a un pic émotionnel trop fort, quelque chose en nous interprète ça comme ""on va mourir, ça va pas, c'est pas normal..."
Le seul endroit où se trouve la paix c'est un endroit où en nous nous sommes en mesure d'accueillir toutes les guerres, ce n'est pas un endroit où il n'y a pas de guerre, c'est l'endroit qui peut accueillir la guerre, la violence.
A partir de maintenant,
je choisis de cesser de baser sur l'estime de moi
ma façon d'agir et de me traiter.
A partir de maintenant,
je choisis de ne plus faire dépendre
l'amour que je me porte,
de mes réussites ou de mes échecs.
A partir de maintenant,
je choisis de me souvenir que la frustration que je ressens
lorsque je n'atteins pas mes aspirations les plus hautes
est à la mesure de ma diffculté à accepter mes limites de l'instant.
A partir de maintenant,
je choisis de me traiter avec douceur et tendresse
lorsque je ressens une telle frustration,
et d'utiliser toutes les ressources à ma disposition,
pour écouter avec bienveillance ce que ressentent mes multiples aspects intérieurs.
A partir de maintenant,
je choisis de mettre autant d'énergie à développer
mes capacités de compassion envers moi-même
qu'à tenter de réaliser mes rêves les plus chers.
A partir de maintenant,
lorsque je sens que je vais agir à partir d'une tension,
d'une pression ou d'une peur,
je choisis de prendre le temps d'écouter en profondeur
les besoins de mes multiples aspects intérieurs
plutôt que de valider dans l'urgence les stratégies
qu'ils me proposent pour apaiser leur inconfort.
A partir de maintenant,
je choisis de nourrir la conscience que je n'ai pas la main
sur le mouvement de la vie qui me traverse dans l'instant premier,
afin de ne pas m'infliger de double peine,
au moment où je retrouve la possibilité d'un choix.
A partir de maintenant,
je choisis d'entrer en relation avec moi-même
avec bienveillance, tendresse et compassion,
comme je le ferai avec mon ami le plus précieux.
A partir de maintenant,
je choisis de prendre soin quotidiennement de la relation
la plus importante dans ma vie : celle avec moi-m'aime...
Aujourd'hui, je prends le temps de goûter la Lumière de mon être...
La violence commence quand je choisis de ne pas remettre en question la pensée disant que j'ai raison de croire le jugement que je porte sur un être humain.
La violence se poursuit lorsque je fais des choix, parle, pose des actions à partir de ce jugement que j'ai validé.
La non-violence commence lorsque je choisis de traduire ce jugement pour découvrir quels besoins et aspirations ne sont pas nourris en moi lorsque je vois agir cette personne comme elle le fait : là, dans l'espace en amont des jugements, au-delà du conditionnement bien-mal, s'ouvre le champ de la rencontre possible, de coeur à coeur.
Se relier de coeur à coeur ne signifie pas être d'accord avec les actions de la personne en question, mais avoir conscience que, même si certaines de ses actions ne nourissent pas mes besoins et aspirations profondes, le fait de me relier à lui au niveau de ce qui nous est commun - les besoins qui sous-tendent toutes nos actions - augmentera mes chances de trouver une façon d'être en relation qui soit en accord avec mon rêve de vivre dans un monde où les êtres humains vivent à coeur ouvert plutôt qu'à poings fermés...
Alors, amie, ami, si en ce jour tu t'apprêtes à valider le jugement que tu portes sur autrui, je t'invite à te demander dans quel monde tu souhaites vivre...
Chaque objet nous tend à présent
un vivant miroir vers ce qui perçoit...
l'impermanent devient le miroir
reflétant à chaque instant la permanence
Au sein de ce jeu de miroirs,
l'Unité de tout ce qui est peut alors ce goûter,
simplement,
tendrement,
joyeusement.
puisse cette journée
être l'occasion de vivre pleinement
la relation intime et aimante
de l'Un avec ses manifestations multiples !
Éternelle apprentie de la non-violence envers moi-même et tout ce qui est, lorsque j'ai envie de m'opposer à quelque chose je tourne résolument mon attention vers ce qui en moi, à ce moment-là, est affecté par ce qui se passe : j'offre alors le câlin, la tendresse, la compassion, à cet aspect de l'Enfant-Moi qui est heurté en cet instant par ce que la vie lui propose. Avec douceur et attention, j'écoute ce qui est en jeu pour lui, jusqu'à ce qu'il se sente compris. Quelque chose se détend alors, se décontracte en lui... Je regarde ensuite avec lui ce qui pourrait nous permettre de vivre cette réalité en prenant autant en compte ce qu'il ressent que ce qui est. Ensemble, nous cherchons alors l'action concrète qui nous permettra de goûter la douceur d'être en paix en soi et avec ce qui survient. Puisse ce jour être pour vous l'occasion de câliner l'instant !