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Critiques de Isabelle Pandazopoulos (779)
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Demandez-leur la lune

L'histoire est simple : Farouk, Bastien, Lilou et Samantha, quatre jeunes vivant dans la France dite "périphérique", se voient refuser leur passage en classe de seconde générale. Devant suivre des cours de remise à niveau, ils se retrouvent dans la classe de madame Fortin, une professeur de français. Dès le début, cette dernière leur explique son projet : les inscrire à un concours d'éloquence ! Idée qui, vous vous en doutez, est accueillie avec beaucoup de surprise, de circonspection, voire de méfiance. On suit alors le parcours semé d'embûches de ce petit groupe . En effet, chacun d'eux a vécu un drame dont il/elle ne s'est toujours pas remis(e) et qui continue donc à influencer sa manière d'être et de penser.

Ce roman m'a touchée car il ne passe aucune des difficultés rencontrées par les protagonistes sous silence, bien au contraire ! Tous les problèmes ne sont pas résolus comme par magie à la fin du livre. J'ai beaucoup apprécié aussi le fait que madame Fortin n'a pas forcément le beau rôle, elle n'est pas présentée comme la femme providentielle mais, me semble-t-il, plutôt comme la première étape vers une forme de résilience.

À la fois idéaliste et réaliste, tout en nuances, c'est un très beau livre sur le rapport aux mots, dans ce qu'ils peuvent avoir de destructeur mais, aussi, de salvateur.
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Demandez-leur la lune

Au départ ce livre ne m’inspirais pas, j’ai commencé à le lire et je m’en suis pas détaché.

Ce sont 4 jeunes adolescents en lycée. Ils sont tout les 4 en échec scolaire mais pourtant tout les 4 motivés pour avoir un avenir. Ils suivront tout les 4 des cours de soutien avec leur professeur « Mme Fortin » . Ils ont tout d’abord été mal organisé pars les cours originaux de cette jeune professeur mais les 4 jeunes vont ce prendre au jeu et finir pars aimer ces cours. Mme Fortin a vraiment confiance en eux même si le proviseur et les autres professeurs laisse croire que ce sont des élèves irrécupérables et perdus. Au fil du temps Mme Fortin décidera de les inscrire à un concours d’éloquence, au fil de ce concours ils vont enfin pouvoir se découvrir, s’ouvrir, et même s’aimer.

Au final ce livre m’a permis de découvrir un univers totalement différent du mien.

Un monde où même si les gens les critiques ils vont quand même avancé.

J’admire le faite que les critiques ne les ont pas démoli…..

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Demeter

J'ai toujours eu une tendresse particulière pour Déméter. Elle est même ma déesse tutélaire puisque je suis végétarienne. Celle qui préside à la nature nourrit les hommes et leur donne la vie. Et pourtant Déméter, fille de Cronos, n'est souvent pas considérée à sa juste valeur, Elle osa pourtant défier Zeus lui-même, quand sa fille Perséphone fut enlevée par Hadès.

L'autrice pose un regard très attachant sur cette femme en souffrance, à l'amour maternel débordant, jouet des dieux. Et une petite leçon pour les humains à la fin. La collection consacre d'autres romans à des figures féminines de la mythologie grecque.
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Demeter

Incontournable Octobre 2022





"Déméter, l'indomptable" est le 4e roman à saveur documentaire de la série sur la mythologie grecque "Héroïnes de la mythologie" d'Isabelle Pandazopoulos. Beaucoup plus respectueuse de la mythologie grecque que le sont les Percy Jackson, ces romans offrent aussi un portrait plus inclusif des mythes de la Grèce antique, en donnant la tribune aux déesses exceptionnelles telle que Déméter et Athéna, mais également aux mortelles remarquables, telles que Pénélope et Ariane.





Déméter, dans sa jeunesse, était une déesse atypique. Blonde, au corps tout en courbes et d'une désarmante humilité, elle détonnait à la table des Dieux de l'Olympe. Trouvant leur tablée ennuyeuse, toujours à donner la place aux dieux masculins aussi puissants que tapageurs et arrogants, Déméter aimerait fuir cette famille pour vivre là où elle se sent le plus à sa place: sur Terre. Raffolant des êtres vivants, de la flore comme de la faune, cherchant à donner aux mortels des terres fertiles et des plantes en abondance, Déméter est donc folle de joie d'apprendre par sa grand-mère, la première entité de ce monde, la puissante Gaïa, qu'elle est destinée à devenir la déesse de la Nature. Gaïa lui raconte également les origines du mondes, de son conflit avec son pendant masculin, Ouranos, entité des cieux, puis de leur fils Cronos, Dieu avide de pouvoir qui a dévoré ses propres enfants, avant que ses derniers ne soient sauvés par le petit dernier , Zeus. Ce dernier a d'ailleurs des travers qui rappellent dangereusement ses père et grand-père. Dieu infidèle et orgueilleux, il prend très mal le rejet de Déméter à l'épouser et ainsi devenir la Reine de l'Olympe à ses côtés. Leur amour tourne à l'orage, malgré l'arrivé de la petite Coré. Zeus promet une vengeance pour l'affront de Déméter. Alors que la déesse croit en puissance et préfère toujours sa bien aimée île de Sicile et sa fille à la compagnie des dieux, toujours plus magouilleurs et snobs que jamais, l'histoire tourne au drame. Coré disparait. Déméter, alors terriblement angoissée et chagrinée, apprend par son ami Hélios, le Dieu du Soleil qui lui sert de transport entre le monde mortel et le Mont Olympe, que c'est Hadès, Dieu des enfers, qui a enlevé Coré. Avec le consentement de Zeus. Déméter entre alors dans une colère froide d'une ampleur cataclysmique. Au débuts, les Dieux semblent croire que sa folie est passagère, qu'elle sera obligée de se conformer aux lois divines et cesser ses caprices. C'était mal connaître la terrible déesse de la Nature, dont le rôle sous-estimé est alors mit au grand jour. Sans Déméter, la nature se meurt. Les catastrophes s'enchainent, les mortels meurent de faim. Zeus, dépassé, doit se résoudre à aller négocier le retours temporaire de Coré dans le monde lumineux. Mais s'il croit avoir regagné son contrôle sur la déesse aux cheveux blonds, il se trompe...lourdement.





*Attention- Divulgâche*

Déméter retrouve Coré. Leur réunion est émouvante, mais quelque chose a changé chez les jeune déesse. Coré raconte alors son séjour aux enfers, ce lieu où les mortels sont jugés par Hadès, puis conduit aux champs Élysés pour les âmes vertueuses ou dans le tartare, pour les âmes viles. D'abord déchirée par sa rupture avec le monde et sa mère adorée, Coré finit peu à peu par développer une curiosité pour ce monde sans lumière, ennuis oblige. Coré finit même par explorer le tartare avec Hadès et de cet épisode nait un début de relation, où les débats quand aux jugements sont matière à discutions. Coré se découvre une vocation: celle du jugement. Avec son sens de la justice et sa capacité à ne pas flancher devant la manipulation émotive ou l'hypocrisie ( Hormis le cas exceptionnel d'Orphée), Coré serait, aux dires d'Hadès, "une Reine des enfers formidable". Elle sait même faire rire le lugubre Roi des enfers. Mais faire le choix entre sa vie avec sa mère, entourée de cette nature qu'elle affectionne tout autant, et cette profession ténébreuse est pénible pour Coré. Elle fait le choix de manger le grain de pomme-grenade qui fera d'elle la Reine des enfers. Déméter est bien sur peinée par ce choix, qu'elle comprend, néanmoins. Elle a alors une idée. Elle se rend au Mont Olympe avec Coré, devenue "Pérséphone", et propose un arrangement - après avoir balayé celui imposé par Zeus. Déméter propose un partage équitable, six mois aux enfers et six mois en terres mortelles. C'est ainsi que les saisons naquirent. Un hiver quand Perséphone est sous terre et un été quand elle est de retours, des saisons intermédiaires entre elles. Déméter demeurera une déesse de première importance, généreuse et humble, que certains abrutis oseront défier. Malheureusement, c'est à la bêtise des Hommes que sera confronté aussi la déesse à l'avenir. Elle rappelle à qui veut bien l’entendre: "La Nature est un temple sacré. N’oublie jamais de la respecter [ ...] sinon, mortel, tu risques le pire, toi et ceux qui vendront après toi".





Il y a beaucoup d'éléments que je trouve positifs dans ce roman. Déjà, il est relativement court, sait rester concis sans oblitérer d'importants détails. Ici, nous avons un roman "réaliste" de la mythologie grecque, pas une "inspiration" de mythologie grecque. Ici, les Dieux de l'olympe sont impitoyables, se font des coups bas, sont assez typiquement de mauvais tempéraments, certains sont ouvertement infidèles ( Surtout Zeus) et se font des enfants entre fratrie. J'ai vraiment l'impression de lire ce que j'ai appris dans mes cours d'histoire, mais avec un style lyrique plus agréable que le manuel de classe. Mais ce qui me plait particulièrement est cette tribune aux personnages féminins, plus ou moins laissé de côté dans les manuels, justement.





Et quel héroïne! Déméter est la déesse de la nature, des moissons et donc des saisons. Mais apprendre qu'elle a tenu tête à ce gros macho de Zeus et sa tribu de divinités (qui me rappellent ces personnages un peu débiles des séries savons américaines, qui ont tellement de temps à tuer qu'ils se font des coups bas entre eux et couchent avec tout le monde) ça c'est intéressant! Déméter était une petite déesse différente et d'une touchante humilité au début, mais elle devient une déesse aussi puissante ( sinon plus) que Zeus lui-même. Mère aimante, elle s'est servie de sa colère d'une manière singulière pour faire savoir aux Dieux l'ampleur de leur cruauté à son endroit, en permettant à Hadès de capturer sa précieuse fille. Il y aura eu des dégâts, mais aucune guerre. Elle a simplement cesser ses soins à la terre et fait prendre conscience de son rôle crucial dans l'équilibre du monde. Elle n'aura plié devant personne et aura même trouvé un compromis devant l'impasse de Coré face à son avenir, ce qui traduit, par le fait même , d'une grande empathie. Surtout, si elle est capable d'être implacable, elle l'est surtout envers les Dieux, car face aux hommes, elle est généreuse de son temps et de ses soins. Une déesse dont la blonde chevelure cache un caractère solide, des idéaux inébranlables et une affection pour la vie infinie. Et c'est une des rares déesses à avoir eu de la gentillesse désintéressée pour des mortels. Quelle héroïne!





J'apprécie qu'on ait pas caché la face sombre des divinités grecque, car ils ne sont pas tendres, ni entre eux, ni envers les mortels. C'est un élément qui m'avait agacé avec les Percy Jackson, justement. Les divinités grecques sont beaucoup plus près des tares humaines qu'on le croit. Ils sont revanchards, arrogants, imbus d'eux même, jaloux, cruels et parfois même conspirationnistes. Et incestueux.





Ironiquement, c'est le Dieux Hadès qui m'a semblé le plus sympathique. C'est apparemment l'un des seuls dieux puissants à travailler constamment. Juge de l'humanité, il a fait la requête d'avoir de la compagnie, d'où l'arrivé de Coré. Face à son caractère, son esprit aiguisé et son sens du débat, Hadès ne put rapidement plus 'en passer et montre même de la vulnérabilité quand il apprend que Coré va revoir sa mère et donc quitter les enfers. Si Coré est bel et bien victime d'enlèvement, ce qui est condamnable, donnons au moins à Hadès qu'il est mieux que son frère Zeus quand à la notion de consentement. Il ne s'est pas "imposé", il a offert la couronne des enfers à Coré, ce qui est quand même une sacrée nuance par rapport à Zeus, qui viole tout ce qui bouge et impose sans compromis. Et contrairement à Poséidon, il n'est pas arrogant et insensible. Je me demande si cette interprétation du caractère d'Hadès est fidèle aux mythes?





Un dernier point à soulever concerne la relation en elle entre Hadès et Perséphone. Il n'y a rien de violent, au delà du fait d'avoir été offerte par Zeus à son frère. Mais surtout, leur relation est d'abord amicale, égalitaire, intellectuelle même. Il apparait qu'ils sont complices, capables d'être en désaccord tout autant que d'avoir des points en commun. L’apparence n'est même pas un critère. Hadès se comporte envers Perséphone avec respect, admiration et humilité. Des éléments qui font défaut à un nombre impressionnants de couples en littérature jeunesse, trop souvent superficiels, malsains et puérils. C,est donc étonnant de trouver un couple sain dans ces deux personnages dont on aurait pu croire le contraire, vu les circonstances de leur réunion. Mais dans cette version-ci, tout porte à croire qu'en réalité, Perséphone comme Hadès se complètent, se comprennent et évolue au mieux l'un avec l'autre, dans un respect mutuel et des projets en communs, sur un pied d'égalité. C'est à ça qu'on reconnait les amours sains.







Sur un autre ordre d'idée, dans certains textes, on attribut à Zeus le compromis offert à Déméter pour avoir sa fille un certain temps de l'année avec elle. J'aime mieux cette version où c'est Déméter elle même qui le propose, car cela casse le moule paternaliste que prennent trop souvent les interprétations de la mythologie grecque. L'idée également que Perséphone ait choisi de rester auprès d'Hadès pour avoir un rôle dans les enfers est intéressante. Il y a un plus grand pouvoir d'agir avec cette version et cela va dans le sens du mythe de Perséphone: Cette déesse est souvent représentée comme une figure importante de la fertilité, symbole du cycle des moissons, de la graine qui germe selon les saisons. On lui attribue aussi les champs Élysés, où elle a prit demeure. De plus, elle aura été décrite comme implacable parfois. L'imaginer prisonnière docile est donc difficile à imaginer, mais en Déesse à la fois capable de juger les morts et fertiliser les champs a quelque chose d'un peu plus vraisemblable, de par sa nature. Perséphone est donc la digne fille de sa mère.





Un élément que je note également ici est toute la portée du féminin naturel. Gaïa est à l'origine du monde et c'est elle qui a engendré le premier "homme", Ouranos. Dans la chrétienté, on a relégué la femme au rang inférieur en expliquant que son origine est celle des côtes d'Adam. Un choix illogique, à mon sens, mais utile pour rabaisser les femmes. Ici, c'est "Dame Nature" qui est à l'origine, comme le pensent d'ailleurs bon nombre de communauté autochtones d’Amérique du Nord. Le "pendant féminin" est associé à la fertilité, c'est donc plus crédible de penser que c'est le fécond qui engendre tout le reste. Ce qui est notable, dans le roman comme dans la mythologie, c'est le côté cupide et destructeur du pendant masculin, avec Ouranos d'abord, puis Cronos et enfin, Zeus et ses certains de ses fils, dont Arès, Dieu de la guerre. Un contraste avec Gaïa, Déméter et Coré, qui elles font tout pour que le monde croit.





Je note cependant qu'il y a avait une certaine poésie dans l'amitié de Déméter avec Hélios. Après tout, le soleil est l'un des principaux ingrédients pour faire croitre les plantes.Je remarque aussi l'intérêt et l'admiration de Déméter pour les déesses de la tactique guerrière, Athéna, et de la chasse, Artémis. Il y avait de très bonnes têtes féminines au panthéon des Dieux grecques et il est déconcertant de les avoir vu disparaitre des futures religions monothéistes, unilatéralement masculines. Aussi, j'ai trouvé que la passion de Perséphone pour la justice nous rappelle que certaines professions en apparence répugnante ( ici le rôle de gardien et de juge des enfers) doivent être tenus par quelqu'un. Il nous faut toute sorte de gens pour faire un monde, même ces métiers en apparence ingrats. C'est donc dire qu'il n'y a pas de métiers ingrats, finalement, mais une pluralité de domaines qui conviendront à une pluralité de gens.





Enfin, je remarque que dans l'épilogue, il y avait quatre entités associées à la mort en la personne de Pâleur, Froid inerte, Faim et Crainte. Un petit clin d’œil aux quatre chevaliers de l'apocalypse Mort, Famine, Pestilence et Guerre?





Le roman comporte quelques illustrations au crayon de plomb.





Pour conclure, je soulignerais que le roman n'est pas simplement une rectification historique intéressante et une mise en lumière sur de formidables héroïnes, mais également une occasion de faire passer un message pertinent sur l'importance de respecter la nature. C'est difficile de na pas faire de parallèle avec la façon honteuse de traiter notre planète. Par extension, Déméter représente cette nature généreuse qui nous offre tout, mais que nous instrumentalisons au noms de principes égoïstes dont le pouvoir, l'argent et la cupidité. Mais tôt ou tard, elle se retournera contre nous. Bref, c'était un roman très intéressant et passionnant sur une femme insoumise aux cheveux couleur blé.





Pour un lectorat à partir du troisième cycle primaire, 10-12 ans.





*Il n'y a aucune allusions sexuelle ou actes sexuels dans ce roman, mais on évoque l’infidélité de Zeus et ses nombreux enfants illégitimes.
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Double faute

Un court de roman de saison, à lire en écoutant d'une oreille les balles rebondir sur les courts de Roland Garros ! Ludovic et Ulysse sont deux frères, entraînés par leur père depuis tout petits pour devenir champions de tennis. Un jour le cadet, qui n'en peut plus de vivre dans l'ombre de son frère, décide de tout arrêter pour tenter de vivre sa propre vie.



A quel point cette décision joue-t-elle dans l'accélération de la carrière de Ludo Difficile à dire. On vit les choses à travers les yeux d'Ulysse : le garçon se débat contre l'emprise d'un père violent, qui a tout fait pour développer chez les deux frères la volonté de la gagne et son corolaire, la terreur de l'échec. Ulysse, lui, voudrait juste avoir une vie normale : travailler en cours, passer son bac, avoir des amis et une petite amie...



De tous les romans d'Isabelle Pandazopoulos lus jusqu'à ce jour, c'est celui que j'ai le moins aimé. Malgré des thèmes forts, notamment la violence psychologique du père et le handicap d'un proche, on ne réussit pas vraiment à entrer complètement dans l'histoire, peut-être parce que certains aspects sont un peu survolés (comme le départ de la petite amie, qui fait l'objet d'une ellipse, à peine expliqué).

J'ai néanmoins beaucoup aimé le personnage de la grand-mère riche et rebelle, avec tout l'enjeu de changement d'identité autour de l'installation dans la nouvelle vie qu'elle propose à Ulysse. Mais là aussi, le sujet est trop vite abandonné pour revenir à l'intrigue principale et on reste un peu sur sa faim.



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Double faute

Double Faute ne parle pas simplement du tennis et de la dureté de sa compétition. Ce roman est bien plus profond et dénonce l’éducation de ces enfants destinés à être des champions. A travers son personnage d’Ulysse, l’auteure analysent tous les aspects des relations qu’entretiennent le champion avec leur coach, avec leur vie d’à côté. Comment gèrent-ils la pression ? Est-ce qu’ils sont vraiment faits pour être champion de tennis ou est-ce un rêve des parents ? Sont-ils eux-mêmes ? Elle évoque les répercussions qu’a une forte emprise des parents sur leurs enfants. Un sujet tabou évoqué par une plume à la fois tendre et poignante. Izabelle Pandapoulos a une écriture poétique qui nous transporte et avec laquelle est transmise de fortes émotions.



Ulysse est en colère. Il est en colère contre son père qu’il haït, en colère contre son frère qui a toujours été le préféré de son père et en colère contre lui-même. C’est un adolescent qui tente de se chercher, de trouver ses repères après avoir quitté le monde du tennis, son frère reprenant ainsi le flambeau. Alors qu’il est retranché derrière sa haine, il en oubli de voir ce qu’il y a autour de lui. Ce n’est qu’après le drame qu’il ouvre les yeux et qu’il essaye de découvrir la vérité : la sienne et celle de son frère. Il m’a beaucoup touché. J’ai été ému par cet adolescent en colère qui va se chercher dans différentes identités. Il veut découvrir qui il est vraiment, être lui et non plus le pion de son père. J’ai été touché par sa force et sa volonté de construire autre chose et de se découvrir. Il a des réflexions poignantes et percutantes qui m’a prise aux tripes. Durant sa quête, il fera des erreurs et c’est dans ses erreurs qu’il comprendra, qu’il grandira et qu’il évoluera. Ulysse a une nette évolution du début à la fin du roman. J’ai aimé sa transformation, le voir s’élever et grandir.



J’ai eu mal pour Ludovic. Deux frères qui n’ont rien demandé à part vivre, jouer pour le plaisir et non pas pour être en compétition l’un que l’autre. J’ai détesté leur père, vraiment. C’est un sale c** qui ne pense qu’à lui, à ses rêves qu’il n’a pas pu concrétiser et qu’il espère avoir à travers ses enfants. Ce qui m’a le plus horripilé, c’est le fait que les deux frères vont se déchirer, se détester et se battre à cause de lui. Je plains ses enfants et j’admire le courage de ceux qui arrivent à se relever et à s’affirmer pour faire ce qu’ils veulent de leur vie. Et la mère, je l’ai trouvé bien passive… Elle ne se bat pas pour les enfants et les laissent se déchirer, en oubliant qu’ils ont deux fils et non qu’un. Peut-être à la fin, elle décide d’ouvrir les yeux et encore je n’ai ressenti aucune compassion pour elle.



Le récit se lit très facilement. Je me suis laissée emporter par ce récit percutant, qui anéantit les préjugés que l’on pourrait avoir et qui met en avant ce qu’endure les futurs champions. L’écriture d’Izabelle Pandazopoulos est juste, ses personnages bouleversants. Un très bon roman !
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Double faute

Ce récit parle d'une famille sur fond de passion pour le tennis.

Cela aborde les liens entre frères, avec un père qui poussent ses enfants à la réussite tennistique et avec une mère qui s'efface.



Livre séparé en deux parties :

- la première est pleine d'émotions.

- la seconde aborde la vie plus "classique" d'un lycéen. Il y a trop de facilités, cela m'a fait décrocher de l'histoire.

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Double faute

Ulysse et son grand frère ainé Ludovic ont toujours dû être en compétition. Leur père voulait en faire des champions de tennis, enfin surtout Ludovic, son préféré. Bien sûr, Ulysse ne l’a pas très bien vécu mais Ludovic non plus, et les deux frères, si proche enfants, ont fini par s’éviter puis par se détester. Ce matin-là, Ludovic part pour sa compétition de tennis. Avant de partir, il adresse à Ulysse le geste qu’ils avaient mis au point pour se porter mutuellement chance. Ce sera leur dernier contact, Ludovic va s’effondrer pendant le match victime d’un AVC qui le plongera dans le coma.

Les thématiques de ce court roman sont diverses (les relations familiales, l'adolescence, le coma et la rééducation, le sport et le dopage) et traitées avec beaucoup de délicatesse. La force de l’auteur, c’est son style d’écriture, tout en nuance et en sensibilité. C’est une écriture qui nous happe et qui nous frappe au plus profond. C’est ce que j’avais aimé dans ces deux précédents romans et c’est ici aussi ce qui m’a le plus touchée.

Un très beau roman.

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Double faute

J'ai vraiment bien aimé lire ce petit roman voir les différents tourments de Ulysse voir comment ils nous conte sa jalousie envers son frère Ludovic et voir à quel point il se force pour faire plaisir à sa famille et non à lui

En outre c'est vraiment très sympa même si la plume de Isabelle Pandzapoulos n'est pas la plus grande parfois j'ai eu l'impression qu'elle s'emmêler les pinceaux mis à part ça je recommande vivement cette lecture
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Double faute

Un récit qui parle avec intelligence de ces parents narcissiques et frustrés qui vivent par procuration les prouesses sportives de leurs enfants.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Double faute

Ce roman pour ado d’Isabelle Pandazopoulos est comme un paquet de chips : page après page, on en redemande.
Lien : http://next.liberation.fr/li..
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Double faute

L'histoire bouleversante de deux frères tyrannisés par leur père.

Champion de tennis : une ambition qu'Ulysse s'est vu imposée sans qu'on lui demande son avis. Le rêve de son père plutôt que le sien : "Pour papa, tout ce qui n'était pas du tennis n'avait aucun intérêt. Quant à maman, elle évitait tout ce qui pouvait le contrarier". Sauf que dès le départ, l'adolescent s'est senti "l'éternel second, un peu moins bon, un peu moins grand, un peu moins fort que mon frère" d'à peine quelques mois son aîné. Car si l'intensité des entraînements et la pression de la compétition sont terribles, le plus dur à supporter c'est cet esprit de rivalité que leur père entretient volontairement entre Ludovic et lui, qui pourtant s'adorent. Alors comme l'héroïne des "Variations Lucy", il prend la courageuse décision d'abandonner : "Pour la première fois de ma vie, je faisais quelque chose que j'avais décidé moi".



De ce jour-là, il est ignoré par tous ("pas un regard pour moi"), "condamné à vivre dans l'ombre" de ce frère adulé, personne ne s'inquiétant de "ce que ça pouvait me faire à moi". Y compris lorsque Ludo tombe dans le coma suite à une rupture d'anévrisme... Dès lors, tout vole en éclat, la parole se libère : "On ne veut plus que tu nous compares, papa, c'est fini ton jeu pourri, on sera pas des champions!..". Tandis que l'un, détruit, végète à l’hôpital, l'autre tente de se reconstruire auprès de sa grand-mère maternelle ("J'aimais cette vieille femme malicieuse") chez qui il démarre une nouvelle vie. Cependant rien n'est simple... Pas simple de gérer cette "haine brûlante et sans limites" contre un père qui a toujours caché un caractère violent derrière son image d'entraîneur intraitable. Pas simple de se faire passer pour un autre, "léger, insolent et conquérant" dans ce nouveau lycée où Ulysse démarre une nouvelle vie... Pas simple d'oublier le tennis ! D'ailleurs, l'ex-champion transpose son vocabulaire dans le jeu de séduction qu'il entame auprès de la belle Nina-Lou : "se battre" pour "gagner" son cœur, mettre en place une "tactique" pour la conquérir, "trouver sa faiblesse", "la pousser à la faute"...



Ulysse réalisera peu à peu que "le mur que j'avais érigé entre mes deux vies" est bien fragile et surtout, ne correspond pas à ce qu'il est, à ce qu'il veut. Il finira par exprimer à ses proches son ressenti, reprenant le "court" de sa vie... mais à sa manière.
Lien : https://www.takalirsa.fr/dou..
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Double faute

Isabelle Pandazopolos est une auteure habituée des sujets chocs et tabous. Dans Double faute elle s'intéresse aux phénomène de l'éducation des futurs champions. A travers Ulysse et le drame qui touche sa famille lorsque le fils aîné s'écroule sur le court de tennis, victime d'un AVC, le lecteur découvre la pression familiale exercée par le père sur ses enfants pour faire d'eux des joueurs de tennis professionnels. L'écriture coup de poing d'Isabelle Pandazopoulos donne au roman toute sa puissance. le texte interpelle avec justesse sur ces parents qui vivent par procuration les succès de leurs enfants mais les poussent aussi parfois trop loin.
Lien : http://www.lirado.fr/double-..
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Double faute

Ludovic et Ulysse sont deux jeunes prodiges du tennis, poussés à l'excellence par leur père, leur entraineur. Ulysse se sent inférieur, n'en peut plus de l'exigence de leur père et décide d'abandonner la compétition. Les deux frères s'éloignent un peu. Un jour de finale, Ludo s'effondre sur le terrain. Et la famille va exploser.
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Double faute

Double faute est un roman qui prend immédiatement aux tripes ! Je n’en attendais pas moins d’Isabelle Pandazopoulos, que j’avais découvert avec son roman La Décision. Cette autrice est vraiment douée pour traiter de sujets que l’on voit très rarement dans la littérature jeunesse, avec un premier roman sur le déni de grossesse, ou encore sur les enfants élevés par leurs parents pour être des champions sportifs comme dans Double faute.



L’histoire est racontée du point de vue d’Ulysse, le frère cadet. Il nous fait part de sa situation en mélangeant habilement présent et passé, pour nous montrer comment il en est arrivé là aujourd’hui. J’ai tout de suite senti ce déchirement qui l’habite, partagé entre ce frère, son propre sang, et ce compétiteur auquel son père le compare toujours. La rivalité entre les deux frères est palpable, entre Ludovic à qui le tennis réussit, et Ulysse, totalement éclipsé, qui a tout abandonné quelques mois plus tôt dans l’indifférence générale.



La figure du père qui n’en est pas vraiment un, tenant plus de l’entraîneur sportif que du paternel aimant est glaçante. C’est à cause de lui que la famille se délite petit à petit. Il pousse ses fils à jouer au tennis, leur concocte des entraînements intensifs… Tout cela mène au questionnement totalement justifié d’Ulysse : est-ce qu’il a fait du tennis parce qu’il aimait ça ? Ou bien parce que son père lui a mis une raquette dans les mains dès qu’il a su marcher ?



La solitude d’Ulysse est palpable dès le début, j’ai ressenti avec lui la pression qui pèse sur ses épaules et le manque de reconnaissance de la part de ses parents par rapport à son choix. Il souffre d’être mis de côté, et peut paraître un peu faible, mais moi je l’ai trouvé au contraire très fort. Il a préféré laisser tomber le tennis, malgré son père, pour se consacrer à quelque chose qu’il aime vraiment : la littérature.



C’est un roman qui m’a vraiment touchée. J’ai mis beaucoup de temps à le lire, j’avais un a priori sur le sujet traité. Quelle erreur, c’est une vraie pépite ! Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour l’envoi !


Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Double faute

Comment fabrique t-on un champion ? Quels sacrifices sont nécessaires pour connaître la gloire ? Quels sont les effets de ces phrases assénées dès le plus jeune âge comme des mantras dont on ne peut plus se débarrasser ? Se battre, gagner, être le meilleur, savoir qu'il n'y a pas de limites... L'exigence, toujours, jusqu'au bout...

Que de tension dans ce roman ! Rares sont les romans pour ados sur le sport et plus encore sur le tennis et l'on sent combien l'auteure à pris son sujet au sérieux : les sensations des joueurs, les sons produits par la balle et les impacts sur la raquette etc, tout sonne juste ! Mais là où elle excelle c'est à rendre la complexité des relations familiales à l'épreuve d'un accident de la vie. Comme si les accommodements acceptés par les uns et les autres montraient soudain leur limite et leur fragilité. Jalousie, rancoeur, frustrations vont dès lors pouvoir s'exprimer et faire voler en éclat le jeu des apparences.

D'Ulysse, le frère cadet toujours dans l'ombre de son frère, privé comme son aîné de l'insouciance de l'enfance qui a fait de lui "un vieil enfant sérieux et solitaire" "pris dans les rais du désir d'un autre" Isabelle Pandazopoulos fait un personnage complexe, blessé et battant, construit sur un modèle auquel il tente d'échapper mais qui le rattrape sans cesse.



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Double faute

Quelle claque ! Un roman ado que j'ai envie de conseiller à tant d'adultes aussi...

Ulysse et Ludovic, 15 et 16 ans, subissent la pression tyrannique de leur père, directeur de club de tennis : depuis tout petits ils courent et s'entrainent dès l'aube, répétant dans leur tête les leitmotiv de gagnants criés par leur père. Mais un jour Ulysse abandonne, désirant profiter de la vie. Son frère prend le relais, enchaînant les tournois, jusqu'à l'AVC, le coma, la longue rééducation. Suspectant un dopage, la justice décide le placement d'Ulysse chez sa grand-mère, et même son changement de nom...

Un roman d'une force incroyable, qui aborde une foule de thèmes : la maltraitance psychologique, la compétition sportive, l'amour fraternel, l'adolescence... Tous les personnages sont très riches, tous intéressants : Ulysse, évidemment, adolescent marqué et déjà mature malgré ses poses, le père manipulateur, la mère qui a quitté son milieu bourgeois et est maintenant absente, la grand-mère et son appartement haussmanien, les élèves du lycée parisien... On serre les dents, on est ému quand Ulysse enfin pleure.

A découvrir au plus vite.
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Double faute

Un livre dans lequel j’ai eu du mal à me mettre, mais très intéressant quand même. J’ai trouvé dommage que certains sujets ne soient pas plus développés, mais je ne regrette pas ma lecture et cela m’a permis de découvrir une nouvelle plume. Je pense qu’un jour je lirais d’autres ouvrages de l’autrice pour me faire une idée plus claire sur son style.
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Double faute

J’ai été frappée parce que je ne comprenait pas pourquoi Ulysse était paumé mais maintenant, je comprends. Comment vivre pour soi alors qu’on ne sait même pas qui on est ou ce que l’on veut réellement?



En fait, Double faute est plus qu’une histoire de sport. C’est aussi une quête identitaire qui nous fait réaliser que la chose la plus précieuse dont on dispose, c’est le choix. Le choix est la plus grande des libertés et on ne se rend pas assez compte de sa valeur.



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Double faute

Deux frères élevé dans l'amour et la pratique intensive du tennis par un père obsédé par leur réussite et qui va utiliser leur relation pour essayer de développer leur esprit de compétition tout en les maintenant dans une peur de la violence qu'il exprime à leur égard par les mots et physiquement.

Une fois de plus on est frappé par la présence d'un parent toxique dont les adolescents dont il est question doivent arriver à se déprendre : faire avec et faire sans... Cela s'effectue alors qu'un drame bouscule la vie familiale et on assiste au récit des événements qui ont aboutis à cette issue dramatique.

Un récit fort. A lire, à lire, à lire.

La professeuse documentaliste
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