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Citations de Ivan Gobry (12)


« Les Angevins, raconte Ordéric Vital, méritèrent par leurs cruautés une haine éternelle, mais ils n’obtinrent pas la conquête du pays. Ils ne montrèrent aucun respect pour les choses sacrées, foulèrent méchamment aux pieds les sanctuaires du Seigneur, et, tels des païens, outragèrent les prêtres et autres ministres de Dieu… Ils égorgèrent beaucoup de troupeaux de divers bétails ; ils mangeaient leur chair crue ou à moitié cuite. Presque tous, par un équitable jugement de Dieu, furent pris de troubles organiques et, souffrant de diarrhées continues, laissèrent derrière eux de hideuses traces. » Il est vrai qu’Ordéric est d’une partialité constante en faveur des Normands, et qu’il se garde de nous dépeindre leurs exactions.
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Ce ne fut qu'après une lente évolution économique et politique que la classe bourgeoise se forma, prit conscience de son importance et chercha à conquérir son autonomie. Elle le fit d'abord en Italie du Nord plus facilement, car le souverain, l'empereur germanique, ne l'était guère que nominalement, et chacune de ces opulentes cités lombardes, véritables républiques, eut peu de peine à se constituer en État autonome. Insérées dans l'institution féodale, les villes capétiennes étaient soumises à une superposition d'autorités légitimes : un seigneur (et souvent deux, le laïc et l'évêque), un comte grand vassal du roi, le roi lui-même. La tactique des bourgeois, qui ne réussit pas toujours, fut de jouer la division au-dessus d'eux : alliance avec le seigneur contre le roi, ou alliance avec le roi contre le seigneur ; ainsi avaient manœuvré à leur façon les cités italiennes : avec le pape contre l'empereur, ou avec l'empereur contre le pape.
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Louis n'était pas prêt. Non pas parce qu'il était novice, et qu'il allait être dépassé par la tâche, mais parce qu'il s'était ancré dans une autre expérience; non pas parce qu'il manquait de métier, mais parce qu'il en avait trop. Le père, en faisant de ce fils le souverain d'un petit royaume, n'avait pas supposé qu'il le préparait à être un empereur. Celui qu'il avait préparé au gouvernement de l'empire, et qui en paraissait capable, c'était son aîné, c'était le prince Charles; Louis était bien fait pour rester jusqu'à la mort sur ce trône d'Aquitaine où il s'était enraciné. Mais voilà que le destin en jugeait autrement; Charles l'Austrasien trépassait au moment où il était prêt à saisir les rênes de l'Etat, et Louis l'Aquitain, très Aquitain, irrémédiablement Aquitain, était appelé à gouverner les Austrasiens, les Neustriens, les Alamans, les Thuringiens, les Bavarois. La crise de l'empire était ouverte, pour ne jamais se résoudre.
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« On ne prend pas le roi à la guerre,
pas plus qu’aux échecs. »

LOUIS VI, en 1119
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Les prélats de la curie constatèrent que les conciles régionaux avaient été plus rigoureux que celui de Rome, et décidèrent à Pascal une attitude plus ferme. Le pape réunit, en mars 1116, un nouveau concile au Latran, qui cette fois prononça l'excommunion contre l'empereur lui-même.
Page 22
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L'amour franciscain est spontané. Mais c'est aussi toute la conduite de François et des siens qui possède cette marque. Les saints sont tous extraordinaires, ne serait-ce que par leur vertu ; mais il serait difficile d'en trouver un plus original que saint François. Ce qui nous étonne surtout chez lui et ne manque pas en même temps de nous inquiéter, c'est, continûment, la fantaisie et l'enfantillage. (page 64)
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La Nation réunit la diversité, l'État ne tolère pas la division.
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Amaury 1er mourut en 1174, laissant la couronne à son fils Baudouin IV, âgé de quatorze ans et lépreux, avec pour régent Raymond III, comte de Tripoli. À sa mort dans postérité en 1185, les barons reconnurent pour roi Baudouin V, fils de sa sœur Sybille et de Guillaume de Montferrat. Mais Guillaume et Baudouin V moururent tour à tour (1185,1186), et Sybille épousa Gui de Lusignan, aussitôt proclamé roi par une partie des chevaliers.
Pages 247 et 248
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La conséquence immédiate, ce fut que le roi de Sicile, s'estimant dédaigné et bafoué, et en outre, ce qui était plus grave du point de vue religieux, s'étant vu maintenu dans son excommunication alors qu'il offrait toutes les réparations exigibles, n'avait plus qu'à se conduire en forcené. Et comme, par respect envoyé pour ce traité inapplicable, Adrien avait refusé l'alliance avec les Grecs, il se condamnait lui-même à la défaite. L'alliance contractée avec Barberousse supposait que celui-ci, devant le danger couru par son partenaire, écœurât aussitôt une armée pour le protéger; mais il semblait ignorer ce qui se passait au sud des Alpes.
Page 78
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La descendance de saint François ne se trouve pas seulement dans son ordre. La sève franciscaine, trop abondante pour irriguer seulement l’arbre franciscain, a débordé de toutes parts et fécondé autour d’elle mainte terre étrangère ; et l’on a pu appeler quatrième ordre la foule des hommes qui, venus de tous les horizons, ont apporté au Pauvre d’Assise le tribut de leur amour et de leur admiration. L’apostat Renan l’appelle « le seul parfait chrétien depuis Jésus »…
(page 114)
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En Bourgogne, Lothaire vit le nombre de ses partisans se renforcer quelque peu;assez pour se jeter sur Châlon, dont il s'empara.Il savait que se trouvait là un frère et une soeur de Bernard de Septimanie , Gaucelin et Gerberge;et ne pouvant punir le duc qui avait pris le parti de ses frères, il résolut de châtier ses proches. Il fit arrêter et décapiter Gaucelin et Senila , l'un de ses vassaux ;hésitant à frapper une femme , il réunit à la hâte un tribunal qui condamna à mort la malheureuse sur l'accusation de sorcellerie. Elle fut enfermée dans un tonneau et roulée jusque dans la Saône.
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Clovis était mort trop tôt. Sessauvageons n'avaient pu arriver à un équilibre entre la formation religieuse et celle du caractère. Dans leur enfance, ils avaient reçu de Clotilde l'attachement aux vérités de la foi, l'exemple du dévouement à l'Eglise, le respect des choses sacrées et cela leur était demeuré, pour leur vie entière. Mais au moment de l'adolescence, quand les passions, excitées par le milieu, commencent à bouillonner, une discipline, que seul le père pouvait exiger d'eux, devenait nécessaire pour leur faire acquérir la rectitude de la conscience et des moeurs.
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