AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jack Kerouac (552)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Visions de Gérard

Kérouac inspiré par l'esprit d'un ange. On tombe à genoux, on essuie ses larmes et l'on se met en prière.
Commenter  J’apprécie          20
Visions de Gérard

Au nom du frère.

Roman écrit en janvier 1956 et publié en 1963. Si le projet de Kerouac de réunir toute son oeuvre dans une vaste épopée "La légende des Duluoz" avait été concrétisé, celui-ci en aurait été le début, car il concerne les années 1922/26, de la naissance de Jack à la mort de son frère Gérard.

Le quotidien d'une famille de canadiens français de l'autre côté de la frontière.

Cette vie est racontée par un enfant qui vient de naître et qui suit et accompagne sans trop comprendre l'agonie de son frère.

La suite ici :

http://eireann561.canalblog.com/
Commenter  J’apprécie          20
Visions de Gérard

Hommage de Jack à son frère Gérard, qu'il considérait comme le premier "beat", un saint voué à la mort, une figure angélique. Le livre est marqué par la profonde affection pour un frère idéalisé, quitte à inventer ostensiblement des dialogues et des pensées que l'auteur n'aurait bien entendu pas pu connaître du haut de ses 3 ans. Element qui justifie l'emploi de la prose spontanée, marque de fabrique de Kerouac et de la Beat Generation. Nous sommes ici à l'apogée de sa sensibilité mystique et naturellement clairvoyante.
Commenter  J’apprécie          10
Visions de Gérard

Jack Kerouac (Ti-Jean) avait quatre ans lors du décès en 1926 de son frère Gérard, neuf ans. De ses souvenirs d'enfant insouciant, Kerouac entreprend avec ce récit, Visions de Gérard, de nous restituer la figure emblématique de cet aîné, devenu avec les années qui passent, un petit être empreint de sainteté et de pureté. « Mais moi je m'imaginais que cette mort allait être à l'origine d'une transformation surnaturelle qui allait rendre mon frère plus grand, plus semblable à Gérard - Il allait réapparaître après sa mort, gigantesque, tout-puissant; il allait devenir un être renouvelé. - Cervelle brumeuse de l'enfant de quatre ans avec ses replis bourrés de visions et de mysticismes. »

Outre les conséquences familiales de la maladie chronique de son frère, Kerouac nous livre aussi des bribes de sa prime enfance dans le Little Canada, au sein même de la ville de Lowell, Massachussets, ainsi que les répercussions qu'a eu cette lancinante absence sur son propre état psychologique. C'est avec la gorge serrée par moments que j'ai dévoré ce très beau texte empreint de tristesse et de nostalgie.
Commenter  J’apprécie          120
Visions de Gérard

Je n'ai pas lu Kerouac depuis presque 15 ans, et je le retrouve dans cette oeuvre intime racontant la vie et la mort de son grand-frère, parti à 9 ans, l'auteur en ayant à peine 4.

Dans quelle mesure, Kerouac ne reconstruit-il pas des souvenirs qu'il n'a en fait jamais eus, quelle est la précision des souvenirs, leur justesse... Mais au fond cette question est nulle et non avenue dans une oeuvre qui se veut littéraire...

Ecrire pour Gérard, parce qu'il est parti...

Beaucoup de philosophie(s) dans ce livre, un ton touchant, comment ne pas être ému par le personnage qu'il dessine devant nous, qu'il nous donne à voir et à aimer. Et comment ne pas aimer ce Gérard !

Dommage qu'il y ait quelques digressions dont je n'ai pas ressenti l'utilité, qui ne joue pour moi pas un contraste qui sert au texte et à sa force, il n'en avait pas besoin. Peut-être que Jack Ti Jean Duluoz Kerouac oui.

J'avais seulement mis trois étoiles mais en écrivant ces remarques formant cette "critique" je me trouve injuste et donc j'en ajoute une.

Et Kerouac qui m'a beaucoup accompagné plus jeune, m'a rattrapé et je parcourrai sans doute un peu de lui prochainement.
Commenter  J’apprécie          20
Visions de Gérard

Ecrit en janvier 1956 et publié en 1963, Visions de Gérard s’inscrit dans la lignée des romans d’inspiration autobiographique de Kerouac appartenant à l’ensemble de « la Légende de Duluoz ». Derrière la famille Duluoz et le drame évoqué, il s’agit bien de l’histoire de la famille Kerouac, mais c’est la première fois que l’auteur se penche sur sa petite enfance. En 1956, Jack Kerouac, 34 ans, essaie de retrouver les sensations qu’il a éprouvées à l’âge de 4 ans quand son frère ainé, âgé de 9 ans, meurt des suites d’une maladie du cœur. Le ton intimiste du texte le démarque de ses romans plus connus. Kerouac utilise un style simple, éloigné des tournures alambiquées de certaines de ses œuvres et de ses expérimentations littéraires. Il fait revivre le quotidien de sa famille à Lowell, Massachusetts, dans les années 20. De nombreuses descriptions des rues de la ville, des collines et des canaux rappellent que Kerouac est toujours resté très attaché à sa ville d’origine célèbre pour ses industries de textile le long du fleuve Merrimack qui ont attiré beaucoup de travailleurs immigrés, notamment des Canadiens. La famille de Kerouac a des origines québécoises et bretonnes et le roman rappelle qu’en famille ils parlaient le canuck, le français canadien. Kerouac y mentionne le métier d’imprimeur de son père, la complicité avec sa sœur et son frère, les jeux d’enfants, la tendresse des parents désemparés face à la maladie de Gérard. Certains passages plus légers et hauts en couleur apportent un peu d’humour, comme celui où le père retrouve ses amis autour d’une partie de carte bien arrosée et qu’ils partent sillonner les rues de la ville en side-car. Lowell y est montrée comme une ville vivante et cosmopolite, où différentes communautés se côtoient. Mais ce qui surprend c’est la personne même de Gérard telle qu’évoquée, recréée par l’auteur : enfant solitaire et sensible, ouvert aux autres, il est avant tout pour Kerouac un être entièrement tourné vers la bonté, la sainteté, un exemple à suivre. Malgré la mort imminente et la souffrance, il continue à s’interroger sur le monde, le mal, la cruauté. Il semble ne pas avoir peur de mourir. Pour construire cet hommage au frère disparu, à cet idéal de pureté que Kerouac a voulu atteindre toute sa vie, il mélange rêve et réalité, (ré) invente à partir de ses souvenirs et des anecdotes qui lui ont été racontées, d’où l’importance de la « vision », thème que Kerouac explore dans d’autres œuvres sous formes d’épiphanies, d’hallucinations, d’illuminations et autres apparitions plus ou moins mystiques. D’ailleurs la religion, autre thème fréquent chez Kerouac, est très présente dans le roman, à travers notamment la mère très pieuse qui interroge Dieu sur une telle injustice. Au moment où il écrit ce texte, Kerouac est toujours très imprégné par la religion catholique qu’il tente de concilier avec sa découverte du bouddhisme, et la figure du Christ marque profondément les deux frères. Kerouac s’attarde peu sur les douleurs physiques de l’enfant, insiste sur son stoïcisme, sa compassion pour les êtres qui l’entourent, y compris pour les animaux : Gérard cloué au lit s’émerveille des oiseaux qui viennent à sa fenêtre, il sauve une souris d’un piège et la soigne avec patience. Kerouac nous fait ressentir à quel point il a appris de son frère et en quoi sa mort a nourri ses réflexions sur la fragilité de la vie.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Visions de Gérard

Nous lisons ici les lignes d'un livre «sacré», comme Jack Kerouac le qualifie lui-même. Comment ne pas voir l'attachement qu'il avait à son frère qui devait le quitter pour un monde...pas plus réel que celui du la terre et pas plus «juste» non plus. Jack Kerouac refuse la vie qui n'est que initiation à la mort.

Paradoxalement, il décrit les derniers jours de Gérard, son frère, dans un atmosphère de sainteté si touchante que nous ne pouvons pas vraiment croire à son agnosticisme.
Commenter  J’apprécie          00
Visions de Gérard

Plus je lis jack Kerouac, plus je distingue avec émerveillement sa singularité, hors de tout mouvement, beatnik ou autre. Avec Visions de Gérard, nous sommes à l'apogée de sa sensibilité mystique et naturellement clairvoyante. Beaucoup plus qu'avec Sur la route, je me suis intéressée à tous ces romans détachés de son aura de voyageur inassouvi, soit, nettement plus intimistes, repliés sur ses propres visions à lui, tourné vers une sentimentalité hors norme que l'on discerne grâce à un style des plus lyriques, avec une poésie qui prend toujours sens depuis une revisite spectaculaire des normes du langage. Après avoir savouré Docteur Sax, rêveries et imaginations troubles de Kerouac enfant et adolescent, poussées à l'extrême dans des divagations qui flambent sur la page, toujours dans sa ville natale de Lowell, « Le Brun chaud de Lowell », j'ai saisi dans Visions de Gérard les prémisses de la sensibilité extraordinaire de l'auteur pour tout ce qui l'entoure, faisant de la banalité une puissante source de sentiments exacerbés, des sentiments qui tremblent et dévoilent une fragilité qui s'immerge dans son écriture seule. Kerouac nous conte ici, de manière totalement décousue et quasiment surnaturelle - ce qui fera vibrer et tanguer le récit - le regard amoureux qu'il porte sur son frère aîné, alors âgé de 9 ans et au seuil de sa petite vie d' « enfant béni ». Un regard pétrifié peut être, tant le respect se mêle ici à une sorte de frayeur mystique, son frère comme un véritable poème divin, incarné dans une chair souffrante. Kerouac voit en son frère les douleurs christiques dont il nous transmettra sa compréhension viscérale et son amour avec force expressivité, tendresse et envolées toutes personnelles. La véritable passion qui le relie à son frère ( notamment dans des petits jeux enfantins d'un charme presque insoutenable) fera de Kerouac l'homme faiseur de mots et de lumières que l'on connaîtra dans le déroulement de ses autres livres, toujours teintés de cette aura si particulière qu'il porte au sein de son être et à travers ses jeux stylistiques ( essentiels pour ma part, le tremplin de ce qui secoue notre sensibilité de lecteurs ). Un livre béni, un rythme enfiévré dans une ambiance de mort chagrine mais porteuse de véritables révélations, l'intime de Kerouac à son apogée, son rapport essentiel à la vie : la vie synonyme de transparence et de mort implacable. « Vivre pour mourir » ,  «  né pour mourir », ces sentences que l'on retrouvera de manière obsessionnelle dans un autre récit tel que Tristessa, et qui se formulera en filigrane dans tous ses écrits. Kerouac, une lumière sombre de clairvoyance et d'idéal.
Commenter  J’apprécie          40
Vraie blonde, et autres

Vraie Blonde et autres est le recueil parfait pour mieux connaître Kerouac: tout y est. Nouvelles , manifestes, interview.



Les nouvelles sont les textes les plus accessibles ici. Une fois encore, Kerouac relate ses traversées des Etats-Unis et les rencontres qu'il y fait au gré de ses arrêts: blondes, noirs fous ou mystiques, simples gens de tous les coins du pays. Lisant Maxime Gorki, en ce moment, je ne peux m'empêcher de comparer les deux et je me dis que les nouvelles présentées ici tiennent beaucoup du roman social. Kerouac n'est de plus jamais condescendant envers les personnes qu'il rencontre et nous les présente tels qu'ils sont, tentant bien souvent, par l'écriture, d'extraire d'eux quelque chose de plus secret, une essence qui les rendrait, finalement, uniques.



Moins abordables mais diablement intéressants et remuants, il y a "Croyance et technique pour la prose moderne" et "Principes de prose spontanée" , où il énumère, explique sous forme de prose spontanée justement la manière dont il expérimente l'écriture, les règles qu'il se fixe pour écrire "sans gomme, sans effacer", sans se censurer, à la limite de la transe, de l'extase.



Dans ce recueil qui regroupe des textes écrits sur plus d'une décennie, dont les derniers datent de l'année de sa mort, on peut y déceler l'évolution de Kerouac d'une excitation du monde vers une vision plus désillusionnée et déprimée de ce qui l'entoure, une écriture moins fiévreuse, plus mélancolique.



Malheureusement, ce livre semble introuvable à présent, et j'ai écrit ce commentaire à partir de notes prises lorsque je l'avais emprunté à la B.U où j'étudiais. Je me souviens d'ailleurs du regret que j'ai eu en devant le rendre, car c'est, comme beaucoup de recueils de ce genre, à lire et à relire régulièrement pour y découvrir de nouveaux secrets.
Commenter  J’apprécie          173
Vraie blonde, et autres

Je le recommande pour aborder l'oeuvre de Kerouac : recueil de textes courts et faciles d'accès qui permettent de se familiariser avec son style et les différentes facettes de sa personnalité.
Commenter  J’apprécie          10
Vraie blonde, et autres

Relire Kerouac, toujours.
Commenter  J’apprécie          10
Vraie blonde, et autres

Pour moi, Kérouac, c'est comme un vieil ami que j'ai plaisir à retrouver régulièrement. Savourer sa langue, son tempo, ses voyages et son caractère authentique.



Ce recueil de textes posthumes Vraie blonde, et autres a été édité en 1993 et traduit en France en 1998. Il se compose entre autres de nouvelles biographiques, d'interviews et de manifestes. L'occasion pour Kérouac de définir sa technique d'écriture (la prose spontanée) et d'expliquer sa démarche littéraire. On comprend alors le sens de celle-ci, revivre par écrit ses souvenirs au plus près de ses émotions vécues avec le plus de sincérité possible.



Dans ses textes, Kérouac y est lucide. Face à sa renommée fulgurante notamment. Il tente de justifier ce mouvement littéraire naissant qu'est la Beat generation dont les journalistes et autres médias s'emparent. Un phénomène littéraire sans précédent qui au delà du cercle littéraire dans lequel il évolue touche peu à peu la société américaine. Cette dernière se défait, dans les années 50, d'un conformisme étouffant. A bien y réfléchir, on peut ouvrir le livre à n'importe quelle page, il n'y a plus qu'à se laisser porter.



Pour moi, lire Kérouac, c'est aussi partager sa nostalgie, sa solitude, ses espoirs, sa souffrance. Et bien sûr, c'est avant tout plonger dans une époque et un monde qui semble avoir complètement disparu. Etre véritablement "sur la route" embarqué avec lui, dans ses voyages en bus ou en auto-stop. Imaginer les villes qu'il a traversé, les nombreux personnages rencontrés (bien souvent des marginaux).



La nouvelle qui donne le titre à l'ouvrage raconte un Kérouac médusé devant une blonde pulpeuse qui lui propose de monter dans sa voiture pour des milliers de kilomètres à ses côtés. C'est jubilatoire.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jack Kerouac Voir plus

Quiz Voir plus

Jack Kerouac et ses avatars

Sous quel nom Jack Kerouac apparaît-il dans "Big Sur" ?

Jack Duluoz
Jack Sandoz
Jack Dulac
Japhy Rider

10 questions
129 lecteurs ont répondu
Thème : Jack KerouacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}