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Critiques de Jacques Dutronc (8)
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Et moi, et moi, et moi

Il a longtemps traîné une image de cynique, de plaisantin, de flambeur, de provocateur, de dragueur, de dilettante. Mais la désinvolture dissimule énormément de choses, elle cache l'essentiel. Beaucoup de personnes se trompent à son sujet.



Dans ce livre Jacques Dutronc se livre avec pudeur et a souvent recours à cet humour corrosif qui le caractérise et qu'il utilise comme un rempart. Il nous raconte son enfance, un gamin solitaire, sa jeunesse avec la bande, les potes, Johnny qui se prénommait Jean-Philippe à cette époque, Eddy, la guitare, le cinoche. Puis les tournées, le cinéma, l'occasion d'évoquer toujours avec tendresse et respect des réalisateurs et des acteurs croisés lors de tournages. Il n'élude pas sa dépendance à l'alcool et aux cigares, ses ennuis de santé. Il parle beaucoup de ses chats dont il apprécie l'indépendance.

Quelques lignes, trop peu, sur Françoise et Thomas et puis la Corse…

Jacques Dutronc est fidèle à lui-même et ses mémoires se parcourent avec plaisir.

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Pensées et Répliques

Brillant par ses absences, ses pétillements brillent toujours car il les manie d'une pointe chauffée à blanc, qu'il trempe tour à toujours dans un humour noir, un jaune fiel,un rouge provocateur ou un brun nostalgique.

Chanteur, acteur, compositeur français contemporain connu pour ses grands rôles au cinéma (Van Gogh) ou ses chansons à succès (Il est cinq heures Paris s'éveille) Jacques Dutronc, se donne la réplique cinglante ou inconvenante(et ça fuse, crépite ou "pète" à tout va dans les deux sens du dernier terme) et dérange.

De bulles en perles, dans ce recueil Pensées et Répliques, il s'épanche avec truculence ou se penche sur lui-même (il ne se rate pas), sa carrière, la Corse (où il vit 9 mois de l'année), le travail ( "d'accord, encore faut-il avoir le temps"), les femmes (trois ou quatre pas plus sinon on finit berger), du couple ("fait de trahisons multiples"), l'alcool, le tabac (un cigare à la bouche à 9 ans!!), la télé (qu'il regarde"éteinte"), le cinéma et les grands réalisateurs avec lesquels il a tourné (Pialat, Godard..), de la musique,de son fils,de sa femme, du public ("les fans et les fanés"), du succès ("plus proche du hold-up que de la fiche de paye...Bref, ça balance terrible! Pourquoi tant de cynisme, d'auto-dérision?

A prendre au deuxième degré Jacques Dutronc?

Sans doute, comme son grand copain Serge Gainsbourg, le brûleur de billets. Mais au delà de la provocation, reste l'artiste,l'acteur,le musicien, le compositeur,l'exécrable qui exaspère comme un gamin mal-élevé mais laisse une trace indélébile car faite de mises en boites à conserver, à méditer ou à savourer.

"Le rire est le propre de l'homme" disait Rabelais". Le rire est de toutes les époques et les humoristes ont toujours ri d'eux mêmes ou de la faune humaine, pour preuve Alphonse Allais au XIX° siècle ou Robert Desnos ou Raymond Devos au XX°.

Alors pourquoi pas Dutronc ?

A boire, toutefois, par petites gorgées sous peine de trop plein!
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Et moi, et moi, et moi

Ce livre aurait pu s'intituler « Souvenirs, souvenirs », mais le titre avait été déjà pris...

Alors qu'il vient de souffler ses quatre-vingts bougies, Jacques Dutronc, électron libre de la chanson et du cinéma, se penche sur son passé.

L'interprète de « J'aime les filles » est né en pleine Seconde Guerre mondiale au cœur du 9e arrondissement de Paris. Son père, « balochard » à ses heures perdues, est passionné de musique.

Tout jeune, il fait preuve d'un talent pour la facétie, n'hésitant pas à se balader dans les rues avec un slip kangourou accroché comme un étendard à un manche à balai...

Son amour pour les animaux, qui lui fait envisager la profession de vétérinaire ne l'a pas quitté. Il continue, à un âge avancé, de vivre entouré de chats dans sa Corse adorée.

À l'adolescence, il « profite » d'une longue hospitalisation pour se perfectionner à la guitare.

De sa jeunesse, il dit qu'elle l'a épanoui et l'a rendu libre.

Dans les années où il l'a vécue, les adolescents sont fascinés par le mode de vie américain.

C'est à cette époque qu'il rencontre Jean-Philippe Smet, le futur Johnny Hallyday, « l'être le plus charmant de la terre », et Claude Moine qui prendra Eddy Mitchell pour nom de scène. Tous les trois noueront des liens indéfectibles.

Baigné dans un environnement musical, Jacques abandonne ses études dans lesquelles il n'excelle pas et crée son premier groupe : les Dritons. Sa carrière est lancée !

Taxé de dilettantisme, le dandy parisien dénote dans cette génération où les yéyés sont sur le devant de la scène.

Singulier, il le sera toute sa vie. On a toujours l'impression qu'il instaure une forme de distance, comme s'il était ailleurs, pas vraiment impliqué.

Il alternera ainsi des moments de travail intense avec des pauses plus ou moins longues de paresse.

On retiendra de cet éternel adolescent ne se prenant jamais au sérieux et fidèle en amitié des chansons au ton décalé, des rôles magnifiques, un humour potache et une lucidité un brin misanthrope sur le monde.

C'est tout ce qui le rend si attachant et qu'il sait si bien transmettre dans ces mémoires que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.



EXTRAITS

Déconnons avant que tout s'arrête.

J'ai raté mes études, mais j'ai réussi mes copains.

J'étais rebelle à tout, y compris à la rébellion.

Mais déconner, c'est très sérieux.

C'est ça, la démocratie : la tyrannie en pantacourt.

J'appartiens à une espèce curieuse : le misanthrope entouré.

Et on boit encore plus. Et un jour on en crève.

J'ai souvent préféré un grand chablis à un grand rôle.

Je suis un ermite sociable.

De tous mes potes, le personnage le plus important a toujours été le silence.


Lien : https://papivore.net/documen..
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Et moi, et moi, et moi

Jacques Dutronc n'aime pas les éloges, encore moi les louanges. Je vais user de la prétéritation. J'ai ri, aimé. Jacques Dutronc se livre un peu faisant fi de sa pudeur et de son aversion au mondanité. Ce livre est un hymne à l'anticonformisme, je ne pouvait qu'aimer, même si être conformiste permet finalement d'être plus libre.
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Et moi, et moi, et moi

Je ne lis pas beaucoup de biographies, ni d'autobiographies, Gainsbourg, les Beatles, Téléphone, Daniel Balavoine pour les premières, Keith Richards, Louis Bertignac et aujourd'hui Jacques Dutronc pour les secondes, mais j'en oublie sûrement, et j'aime bien ce genre, si le sujet me plaît bien entendu !

J'ai reçu ce DUTRONC en cadeau de Noël (et je m'y attendais un peu) avec bonheur, car je suis un fan de la première heure de ce chanteur si décalé, qui a connu le succès à mon adolescence, alors que je découvrais avec passion tous les trésors de la Pop anglaise et le R'n'B américain, tout en écoutant quelques Français plutôt "classiques" ( Brel, Brassens, Ferrat, Ferré) ou "dans le vent" (Polnareff, Françoise Hardy, Véronique Sanson).

Cette autobiographie m'a fait revivre de bons moments, aussi bien musicaux que cinématographiques, j'y ai pris beaucoup de plaisir, car le deuxième "Grand Jacques" a su raconter avec parfois du cynisme, parfois de la désinvolture, parfois de la pudeur, mais toujours avec humour, de nombreuses anecdotes et également beaucoup de son propre ressenti sur ses carrières et sa vie de Bohème.

Un excellent moment de lecture !
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Et moi, et moi, et moi

Jacques Dutronc nait en 1943, vers les 5 heures du matin (déjà un signe du destin), il vient à la chanson par hasard. Il va marquer la culture populaire. Les souvenirs de cet anticonformiste entrainent dans l'histoire du siècle passé, ils traversent les modes et évoquent ceux qui ont fait la vie culturelle populaire (politiques compris). Ils revisitent nos propres souvenirs.

Dutronc raconte une multitude d'anecdotes autour de nombreuses personnalités qui ont croisé son chemin et qui ont marqué l'époque. Il parvient avec une étonnante économie de mots à dire son affection ou son admiration sans tomber dans l'effusion.

Le livre ressemble à l'image que l'on peut avoir du personnage : beaucoup d'humour énormément de dérision, un refus permanent de se prendre au sérieux. Un beau gars décalé qui peut agacer tant il semble se ficher de tout, et ne pas croire en grand chose (une sorte de punk à sa façon).

J'ai aimé ce moment passé en compagnie de Dutronc : j'ai souri à ses incessantes blagues, j'ai apprécié ses innombrables jeux de mots (à deux balles diront certains). J'ai savouré la dérision qui protège contre le pire. J'ai retraversé avec plaisir les chansons, les films, les acteurs, les interprètes, les musiciens qui ont marqué trois décennies (et mon adolescence).

Un livre malgré tout a déconseiller aux grincheux conformistes, aux militants de la ligue anti alcoolique et aux intégristes du sans tabac.
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Et moi, et moi, et moi

Une bio d’un chanteur que j’aime beaucoup, moi qui tient toutes ses chansons écrites avec Jacques Lanzmann pour des bijoux et en particulier « il est cinq heures Paris s’éveille » pour un chef d’oeuvre de la chanson française.

Les premiers chapitres sont assez intéressants, qui évoquent son enfance et notamment sa rencontre très jeune, bien avant qu’ils soient connus, avec Johnny.

Puis très vite, c’est le succès avec la période Lanzmann. J’attendais plein d’anecdotes sur ce duo tellement fertile, sur leur inspiration, le processus créatif, la répartition des rôles dans l'écriture, leurs différends, l’influence de chacun sur l’autre, etc… Après tout, le titre du bouquin est une chanson écrite par Lanzmann.

Et bien non. Dutronc passe très sur ce passage de sa vie, semblant ne pas porter Lanzmann dans son coeur.

Il consacre l’essentiel de son bouquin à évoquer, avec humour heureusement, sa carrière d’acteur. Pas de chance pour moi, je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu plus de 2 fois dans des films… Il en ressort des anecdotes plus ou moins captivantes sur le monde du cinéma (il voit le génie partout), beaucoup de calembours, quelques déclarations d’amour pour la bouffe, la déconne et la Corse. Le tout se termine par un aphorisme : « Je n’ai strictement rien à dire, mais je tiens à ce que ça se sache ». Moi je crois que c’est tout le contraire. Dutronc a beaucoup à dire mais il n’a pas su le raconter.
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Et moi, et moi, et moi

À 80 ans, le chanteur et acteur publie ses mémoires. Un petit bijou au style enlevé, drôle et détaché ; l’esquisse d’une vie de dandy.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Lisons avec le cinéma de Jacques Dutronc

Roman de science-fiction post-apocalyptique de l'écrivain français Robert Merle, paru en 1972, il a été adapté au cinéma par Christian de Chalonges en 1981 (l'élection de François Mitterand n'a rien à voir avec cette sortie) j'y joue le rôle de Colin aux côtés de Jacques Villeret, Jean-Louis Trintigant et Michel Serrault. Comme celui du roman, le titre du film est :

Mâle ville
Malevil
La ville endormie
La ville maudite

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